Le Groupement d’intérêt économique (GIE) des femmes de la Fayda de Kaolack s’engage résolument dans l’autonomisation de ses membres à travers des initiatives de transformation des produits locaux, affirme avec assurance Mariama Fall, présidente de cette association. Réunissant près de soixante membres, issues principalement du quartier Médina Baye de la commune de Kaolack, ce GIE, faisant partie de la section féminine du dahira Ansaroudine, a vu le jour en 2011.
« Nous nous spécialisons dans la transformation des céréales, des fruits, des légumes ainsi que dans la saponification. Nos clients, majoritairement situés à Kaolack, sont également présents lors de foires internationales telles que la FIDAK à Dakar, la Foire internationale de Kaolack et même à Meknès, au Maroc. Notre objectif principal est d’assurer l’autonomie financière de nos membres par le biais de la valorisation des produits locaux », a déclaré Mme Fall.
Cette détermination se manifeste dans l’organisation d’une vaste salle équipée de moulins à mil et d’autres équipements de production, où des femmes masquées tamisent de la farine de mil. Cependant, malgré cette implication active, le manque d’espace de stockage entrave leur progression. Elles appellent ainsi les autorités à les soutenir dans l’obtention de locaux mieux adaptés.
Les matières premières utilisées sont toutes produites localement et répondent à la demande du marché. Le GIE transforme divers produits tels que le mil, l’arachide, le niébé, les fruits comme le citron et le bissap, mettant en avant l’importance de l’autosuffisance et de la valeur ajoutée des ressources locales.
En plus du soutien de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack, ces femmes s’engagent dans l’apprentissage du Coran et du français chaque week-end, sous la houlette de leur présidente, une institutrice à la retraite. Malgré les progrès réalisés, leur principal défi reste l’accès à des financements adéquats pour l’acquisition de machines supplémentaires, nécessaires à l’expansion de leurs activités. En attente de réponses de la DER/FJ pour un financement, elles demeurent confiantes quant à l’essor de leur association, détenant tous les papiers administratifs requis et œuvrant pour l’autonomisation économique et l’épanouissement de ses membres.