Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal, des chirurgiens-dentistes et pharmaciens (Sames) a averti de perturbations imminentes dans les soins hospitaliers à travers le pays. Lors d’une conférence de presse tenue hier, mardi 6 février, le syndicat a déclaré son intention de mettre en place un plan d’action national pour contraindre le gouvernement à négocier et à répondre à leurs préoccupations essentielles. Cette décision fait suite à l' »agression » d’un de leurs collègues par les forces de police sur son lieu de travail.
Après avoir lancé un appel à la grève de 48 heures, non renouvelable, la semaine dernière, tout en maintenant les services d’urgence suite à l’agression survenue le 31 janvier dernier à Saint-Louis, le Sames envisage d’intensifier ses actions la semaine prochaine si le ministère de la Santé et de l’Action sociale ne répond pas à leurs demandes, déjà soumises depuis décembre dernier. Le Dr Fallou Niang, chargé de la communication du Sames, a souligné que son confrère agressé était en service aux urgences et n’avait aucun lien avec les événements perturbateurs survenus lors de l’installation contestée d’un nouvel agent comptable.
Le secrétaire général adjoint du Sames, le Dr Diabèle Dramé, a précisé que le taux de suivi de ce mot d’ordre de grève a été de 90,6%. Le Sames, par la voix de son secrétaire général, le Dr Mamadou Demba Ndour, a annoncé son intention de renforcer la lutte pour contraindre le gouvernement à répondre à leurs demandes, axées sur la sécurité des médecins et la qualité des soins pour les patients.
La plateforme revendicative du Sames, déposée depuis le 2 décembre 2023 auprès du gouvernement sénégalais, comprend quatre axes principaux. Le premier concerne le statut particulier du médecin, avec une demande de privilège de juridiction pour protéger les médecins dans l’exercice de leurs fonctions. Le deuxième axe concerne la saisine des ordres professionnels dans le cas de poursuites contre des agents de santé, afin d’assurer un examen équitable des actions menées. Le troisième axe concerne l’établissement d’un régime particulier pour les médecins, visant à garantir une retraite décente et à améliorer la gestion de carrière des jeunes médecins.