Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le soutien du Sénégal à la cause palestinienne s’est significativement intensifié. Le 26 mai, une marche pacifique organisée à Dakar par l’Africaine de Médiation, de Gestion et de Règlement de Conflits (AMGRC) a rassemblé des centaines de personnes unies dans leur soutien au peuple palestinien. Arborant des t-shirts blancs et des keffiehs palestiniens, les manifestants ont défilé près de deux kilomètres en scandant des slogans en faveur de la liberté de la Palestine.
Cette manifestation, organisée en partenariat avec l’ambassade de Palestine à Dakar, visait à dénoncer les violences perpétrées à Gaza depuis le 7 octobre par l’armée israélienne en réponse aux attaques du Hamas. Les organisateurs ont déploré un « génocide » ayant causé « 35 000 morts, 10 000 disparus, 80 000 blessés et deux millions de déplacés », tout en soulignant les destructions matérielles majeures.
Boucounta Diallo, avocat international et défenseur des droits humains, a critiqué « l’impuissance totale des organisations internationales, comme les Nations Unies ». Diallo a souligné le paradoxe d’Israël, un État fondé sur une résolution de l’ONU, mais qui ne respecte pas les résolutions de cette même organisation. Alioune Tine, fondateur d’Africajom et militant des droits humains, a exhorté les États-Unis et l’Union européenne à intervenir fermement pour mettre fin aux hostilités à Gaza et en Cisjordanie. « Il faut arrêter ce carnage qui n’épargne même pas les enfants », a-t-il déclaré avec indignation.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a récemment réclamé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés. Cette initiative a été soutenue par certains pays européens comme l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, qui se sont engagés à reconnaître l’État de Palestine, mais a été critiquée par plusieurs dirigeants occidentaux soutenant Israël.
Alioune Tine a également rappelé le rôle crucial du Sénégal en tant que président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien depuis 1975. Il a appelé à un renforcement de la diplomatie sénégalaise pour exercer une pression internationale visant à faire cesser le feu à Gaza et à garantir que les crimes commis ne restent pas impunis.
Sous la direction de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, le Sénégal semble déterminé à jouer un rôle plus actif et influent dans le soutien aux droits du peuple palestinien, appelant à la justice et à la paix dans une région dévastée par des conflits incessants.