L’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a en projet de lancer un portail fédérateur de données agricoles appelé à devenir un outil d’aide à la décision pour des politiques agricoles intégrant davantage la science.
Intitulé « AgriData« , ce projet vise à « permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes et le tout sur une même plateforme web regroupant l’ensemble des parties prenantes du secteur agricole, pour pallier les insuffisances en insufflant une nouvelle dynamique permettant un meilleur accès à des données fiables », a indiqué Cheikh Faye, responsable des données et études statistiques de l’IPAR.
Il intervenait à l’occasion d’une cérémonie de présentation de ce projet, dans le cadre d’un atelier sur « les politiques agricoles basées sur des données probantes », démarré mercredi à Saly-Portudal (Mbour, ouest). Une rencontre dont le but est de contribuer à la réflexion et l’adoption de politiques agricoles basées sur des « données probantes ».
La première phase du projet consiste à mettre en place une plateforme Web, devant être composée de rubriques suivantes « Microdonnées », « Indicateurs », « Analyse » et « Outils de visualisation interactive ».
La plateforme cherchera ainsi dans un premier temps à rendre accessibles les microdonnées des enquêtes effectuées par les structures étatiques, les organismes internationaux, les centres de recherche, les ONG et la société civile.
Elle présentera dans un deuxième temps les indicateurs liés à l’agriculture, reconnue une des priorités du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a ajouté Cheikh Faye, ingénieur statisticien de formation.
« Vu la transversalité des Objectifs de développement durable (ODD) et la nécessité de contribuer à l’amélioration de l’information sur le secteur agricole, il est crucial de mener une analyse rigoureuse afin de cartographier et étudier le niveau de renseignement des indicateurs ODD liés à l’agriculture », a souligné M. Faye.
Les deuxième et troisième phases du projet consistera à mettre en place une plateforme d’acteurs, à identifier des questions de recherches « pertinentes » en matière d’agriculture mais également informer les politiques.
Dans cette perspective, l’IPAR, de concert avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), entend mettre en place une plateforme analytique prenant en compte la problématique de l’intelligence économique, au regard au fait le secteur agricole sénégalais n’est pas à l’abri de « problèmes de données identifiés par plusieurs études ».
Une « plateforme analytique », présentant des statistiques et des données agricoles « exhaustives, fiables et actuelles », est considérée comme la base d’une politique de développement économique agricole fondée sur des données probantes, font valoir les responsables concernés.
L’ANSD s’engage ainsi à héberger « la plateforme AgriData qui va être mise en place et contribuera beaucoup à son alimentation. Elle va surtout contribuer à sa visualisation et son rayonnement », a assuré M. Niang.