La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo assure de l’engagement de la « grande famille francophone » à se mobiliser en soutien au relèvement du Liban, une semaine après une explosion qui a ravagé le port de Beyrouth, enfonçant davantage ce pays dans une crise liée notamment à une situation économique difficile depuis plusieurs mois.
Selon un communiqué reçu des services de l’OIF, « Louise Mushikiwabo tient à assurer l’ensemble du peuple libanais de l’engagement de la Francophonie à poursuivre sa mobilisation en soutien au relèvement de leur pays, notamment en faveur du secteur de l’éducation, durement touché par la crise ».
« À la suite des terribles explosions qui ont ravagé la zone portuaire de Beyrouth, Louise Mushikiwabo appelle la famille francophone à participer à la mobilisation en faveur du peuple libanais », rapporte le communiqué.
Il signale que dans cette perspective, Mme Mushikiwabo s’est adressée, lundi 10 août, « à l’ensemble des membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui compte 88 Etats et gouvernements, pour les exhorter à la solidarité avec ce pays ».
« Face à une « catastrophe humaine et matérielle » qui « intervient à un moment où le Liban traverse une crise politique, économique, financière et sociale sans précédent », elle a rappelé que la fraternité et la solidarité étaient le cœur de la Francophonie et appelé la « grande famille francophone à agir, financièrement ou matériellement, pour aider cet important pays membre de la Francophonie à se relever » », peut-on lire.
La SG de l’OIF « félicite les pays francophones qui ont déjà exprimé, à travers des actions fortes, leur solidarité avec le Liban » et « salue, en particulier, la tenue, ce dimanche 9 août, de la Conférence internationale des donateurs qui, sur l’initiative de la France et des Nations unies, a permis de mobiliser 252 millions d’euros pour faire face aux besoins humanitaires urgents du pays », ajoute le communiqué.
Mme Mushikiwabo encourage par ailleurs « les autorités libanaises à tout mettre en œuvre pour permettre le redressement du pays et rappelle l’importance, pour trouver une sortie à la crise, des réformes politiques, économiques et sociales ».
Le 4 août dernier, un incendie parti d’un entrepôt où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis six ans, a provoqué une gigantesque explosion qui a rasé le port de Beyrouth.
Selon un bilan du ministère de la santé, la déflagration a fait 171 morts et plus de 6 000 blessés, près de 300 000 sans-abri et provoqué un séisme politique qui a déjà entraîné la chute du gouvernement lundi.
Ce drame est venu accentuer la crise dans laquelle le Liban se trouve confronté depuis quelques mois, une impasse dans laquelle le pays peinait à sortir.
Depuis l’automne 2019, le Liban était déjà en proie à un soulèvement populaire inédit, qui avait vu des centaines de milliers de Libanais manifester pour dénoncer les difficultés économiques et exiger des changements notamment au sein de la classe politique jugée corrompue et incompétente.