Les ministres africains en charge de la santé ont annoncé avoir adopté mardi à Dakar un cadre régional pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le choléra.
Les ministres de la santé et chefs de délégation présents à la 68e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, ouvert lundi à Dakar, ont donné leur accord pour l’adoption de ce document intitulé « cadre régional pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le choléra », par lequel ils s’engagent à mettre en place des stratégies adaptées à la lutte contre le choléra d’ici 2030.
Selon le ministre de la santé du Nigéria, le professeur Isaac Adewole, « ce cadre, s’il est bien mis en œuvre », devrait permettre d’éliminer le choléra dont la problématique « dépasse le secteur de la santé ».
« Nous avons fait une cartographie des différentes régions du pays pour une meilleure maitrise de la maladie en cas de survenue de l’épidémie », a ajouté M. Adewole.
Le choléra est « une vieille maladie mais continue à être un problème de santé en Afrique », a souligné le docteur Socé Fall, directeur pour l’Afrique des urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de Santé (OMS).
« Rien qu’en 2017, nous avons enregistré plus de 150.000 cas de choléra avec plus 3000 décès » sur le continent, a-t-il signalé, ajoutant : « A l’heure où je vous parle, nous avons 17 pays qui connaissent des cas de choléra. Cela veut dire que c’est un problème important de santé et quand vous regardez la problématique du choléra, y a un problème d’accès à l’eau potable pour les populations ».
Plusieurs chefs de délégation ont insisté sur la nécessité de faire apparaître dans le document adopté « le caractère multisectoriel » de la lutte contre le choléra, cette maladie étant selon eux une affaire de tous les secteurs.
De cette manière, la « stratégie globale » que les ministres africains comptent arrêter vise « à mobiliser l’ensemble des partenaires au niveau global pour que quand on parle de développement, on puisse prendre en compte des déterminants de la santé », a indiqué le directeur des urgences sanitaires de l’OMS pour l’Afrique.
Quelque 600 participants prennent part à la 68e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique qui se poursuit jusqu’au 31 août.