Le député Guy Marius Sagna a déposé une proposition explosive à l’Assemblée nationale. Il demande la mise en accusation de l’ex-président Macky Sall pour haute trahison. Cette démarche s’appuie sur l’article 101 de la Constitution et la loi organique de la Haute Cour de justice.
Pratiques financières opaques : Des accusations graves
Dans son exposé des motifs, publié sur Facebook, Sagna révèle des faits pouvant constituer une haute trahison. Selon la Cour des comptes, plus de 2 517 milliards de francs CFA ont été contractés sans cadre légal. Aucune autorisation parlementaire ni mention dans une loi de finances n’a été donnée. Ces actes violent gravement les principes de transparence et de responsabilité budgétaire.
De plus, l’usage irrégulier de comptes de dépôt au Trésor public, à hauteur de 2 562 milliards CFA, échappe totalement au contrôle parlementaire. Des manipulations comptables sont également signalées. Certaines dépenses ne sont pas retracées, des recettes sont irrégulièrement affectées, et des opérations extrabudgétaires échappent au contrôle.
Une situation alarmante : Dette publique fictive et déficit masqué
Le rapport de la Cour des comptes montre que la dette publique est proche de 100% du PIB, bien plus que les 74% officiels. Le déficit réel, lui, serait supérieur à 10% du PIB, contre 6,5% annoncé. Cela soulève de graves doutes sur la gestion financière sous Macky Sall et révèle des pratiques qui ont délibérément contourné les principes républicains.
Une mise en accusation qui pourrait secouer la politique sénégalaise
Guy Marius Sagna exige une mise en accusation immédiate de Macky Sall. Il met en avant une gestion opaque des finances publiques. Selon lui, ces actions constituent une trahison envers le peuple sénégalais. L’absence de débat démocratique sur ces décisions met en péril la souveraineté financière du pays.
L’Assemblée nationale doit maintenant décider de cette mise en accusation. Le processus pourrait profondément bouleverser le paysage politique sénégalais.
La mise en accusation pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique du Sénégal. Le sort de Macky Sall repose désormais entre les mains de l’Assemblée nationale. Cette décision pourrait changer le futur politique du pays.