La Référence syndicale des magistrats (Refsyma) et l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP), membres de la coalition d’opposition Appel du 20 février, ont déposé une requête devant la Cour constitutionnelle malienne. Ils demandent que les autorités actuelles, toujours en poste malgré la fin officielle de la période de transition, soient reconnues comme n’ayant plus de mandat. Ils appellent à une nouvelle transition incluant toutes les composantes de la nation, y compris l’armée républicaine, en vue d’organiser des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Les magistrats invoquent la nécessité de préserver les acquis démocratiques et de mettre fin aux atteintes aux libertés publiques. Cette action s’inscrit dans la lignée des revendications exprimées par de nombreux partis politiques maliens ces derniers jours.
Cheick Mohamed Cherif Koné, président des deux organisations, a été démis de ses fonctions de premier avocat à la Cour suprême du Mali il y a deux ans et demi, puis radié de la magistrature l’été dernier, en raison de ses déclarations sur l’instrumentalisation de la justice malienne.
Bien que cette requête ait peu de chances d’aboutir, les autorités en place, qui n’ont pas communiqué sur la fin officielle de la période de transition, semblent déterminées à conserver le pouvoir.