Le juge d’instruction du 2e cabinet a pris une décision lourde ce jeudi en inculpant les neuf membres de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), affiliée à l’ex-Pastef et proche du leader politique Ousmane Sonko. Ces militants avaient été arrêtés dimanche dernier vers 17 h par les éléments du commissariat de la Médina, lors de l’interruption de l’opération « Fatt Fepp » (visites de proximité).
Placés sous mandat de dépôt après trois retours de parquet, ces jeunes activistes se voient accusés de participation à une manifestation non autorisée et de trouble à l’ordre public. Le juge d’instruction Mamadou Seck a ainsi pris des mesures sévères à leur encontre, illustrant un durcissement de la répression à l’égard de la JPS.
Rappelons que l’opération « Fatt Fepp » avait été interrompue par les forces de l’ordre, spécifiquement par le commissariat de la Médina. Les jeunes sympathisants de la JPS, vêtus de tee-shirts à l’effigie de leur leader Ousmane Sonko, s’étaient vu sommer de se disperser afin de mettre fin à l’occupation illégale de la voie publique au niveau du rond-point de La Poste de Médina.
Malgré les injonctions des policiers du 4e arrondissement, les militants n’avaient pas cédé, tentant de poursuivre leur activité. La confrontation avec les forces de l’ordre avait finalement conduit à leur dispersion violente, avec l’arrestation de neuf d’entre eux.
Cette inculpation souligne les tensions grandissantes entre le pouvoir en place et les partisans d’Ousmane Sonko. La décision du juge d’instruction renforce l’idée d’une répression politique visant à museler l’opposition. Le climat politique au Sénégal semble ainsi de plus en plus tendu, suscitant des inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux et des libertés civiles. L’avenir de la Jeunesse Patriotique du Sénégal et de ses membres reste incertain, alors que la pression gouvernementale s’intensifie.