Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris des mesures décisives concernant les passeports diplomatiques. Les détenteurs des 130 passeports délivrés entre le 1er février et le 31 mars 2024 risquent de perdre ce document officiel. Cette décision fait suite à un rapport de vérification produit par les Affaires étrangères.
Selon l’Observateur, qui a publié cette information le lundi 3 juin 2024, cette action s’inscrit dans le cadre des mesures de suivi décidées lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024. Le président avait en effet demandé un audit des différents ministères pour évaluer leur fonctionnement.
En réponse, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a émis une note confidentielle référencée 00417/Miaae/IS le 22 avril 2024. Cette note charge l’Inspection des services de procéder à une vérification administrative et financière des directions et services du ministère pour la période du 1er octobre 2023 au 31 mars 2024. L’objectif est de contrôler la gestion des ressources humaines, financières et matérielles ainsi que les actes administratifs ayant une incidence organisationnelle et fonctionnelle.
L’Ambassadeur Boubacar Sow, chef de l’Inspection interne, a mené cette mission et produit un rapport détaillant la délivrance des passeports diplomatiques durant cette période. Ce rapport révèle des incohérences dans la liste des bénéficiaires, soulevant des questions sur la légitimité de certaines attributions de passeports diplomatiques.
Il est à noter qu’une démarche similaire avait été entreprise en 2012 par l’ancien président Macky Sall, qui avait annulé presque tous les passeports diplomatiques en circulation.
Cette mesure par Ousmane Sonko s’inscrit donc dans une volonté de transparence et de rigueur administrative, visant à corriger les anomalies et à assurer une gestion plus stricte des documents officiels.