Greenpeace Afrique attire l’attention du nouveau ministre de la pêche et de l’économie maritime sur les difficultés liées au secteur de la pêche.
C’est par le biais d’un communiqué, que l’ONG a tenu à attirer l’attention d’Alioune Ndoye sur les grosses préoccupations de ce secteur qui joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire des sénégalais. La pêche représente en effet, environ 3,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) avec au moins 600 000 emplois directs ou indirects.
« Malgré ce rôle socio-économique majeur, le secteur de la pêche est confronté à plusieurs problèmes. Les plus récurrents sont les choix inappropriés des politiques menées et la non-application des textes réglementaires et documents stratégiques, notamment la lettre de politique sectorielle des pêches « , indique Greenpeace Afrique dans son communiqué.
Ces manquements, d’après l’ONG, «impactent négativement, les communautés de pêcheurs et constituent une menace supplémentaire pour les stocks de poissons déjà surexploités selon les conclusions de la dernière campagne menée par le Centre de recherche océanographique Dakar-Thiaroye». Greenpeace souligne également les «disparitions récurrentes de pêcheurs en mer et les tensions sociales entre les communautés». Cette situation est due selon l’organisation, «à la raréfaction de la ressource et la pêche illicite non déclarée et non réglementée (Inn)». Et ce, en plus de «la non- implication des acteurs dans les prises de décisions majeures qui impactent leurs activités et le manque de transparence dans un contexte de changement climatique associé à la croissance démographique».
Greenpeace demande donc au ministre de la pêche, de promouvoir une gestion sous régionale des stocks de poissons partagés en renforçant les prérogatives de la Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP) et d’impliquer davantage les acteurs de la pêche dans l’attribution des licences de pêche.
Elle suggère l’amélioration des embarcations traditionnelles et la mise à disposition d’un système de géolocalisation et d’alerte précoce en temps réel pour éviter les nombreuses disparitions en mer. L’ONG recommande en outre « la publication de l’état d’avancement du processus de re-jaugeage des navires de pêche industrielle au Sénégal et l’arrêt de l’attribution d’autorisations aux unités de production de farine de poisson qui constituent une réelle menace pour la sécurité alimentaire et l’emploi de milliers de personnes… »