Les Etats membres de la Commission sous-régionale des pêches CSRP) doivent privilégier une approche coordonnée des différentes politiques nationales, en vue d’une optimisation de l’impact de leurs ressources halieutiques, a conseillé mardi Babacar Banda Diop, conseiller technique au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime.
M. Diop ouvrait, mardi, à Dakar, l’atelier de lancement des activités du Projet d’amélioration de la gouvernance régionale des pêches en Afrique de l’Ouest (PESCAO). Un projet qui a une importance politique, économique et sociale au niveau de l’Afrique de l’Ouest, du point de vue des revenus, de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté, a-t-il indiqué.
‘’Il faut une harmonisation des politiques nationales des pêches pour arriver à cette optimisation’’, a préconisé Babacar Banda Diop. Il a déclaré que l’un des fléaux en Afrique de l’Ouest, est la pratique de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
Pour contrecarrer cette pratique, a-t-il suggéré, il est important d’adopter la convention relative au suivi, au contrôle et à la surveillance (SCS), pour mieux faire reculer la pêche INN.
Elle constitue un écueil pour le continent africain pour avoir représenté près de 37% des débarquements globaux de tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, correspondant à près de 3 milliards d’euros.
‘’C’est une pêche nocive, portant atteinte à la biodiversité, à la sécurité alimentaire mais également ne règle pas le problème de la vulnérabilité des communautés côtières’’, a déploré le conseiller technique.
Les pays de l’Afrique de l’Ouest sont des pays côtiers et naturellement des pays de pêche. Ils regroupent les deux grandes zones d’écosystèmes productifs de pêche, notamment les courant de Canaries et de la Guinée.
‘’Ils débarquent en moyenne 2,6 millions de tonnes pour nourrir près de 9 millions de personnes’’, a fait observer Babacar Banda Diop.
Malgré cela, a-t-il signalé, ces pêcheries souffrent de problèmes de stocks, de renforcement de capacités des autorités locales en matière de suivi, contrôle et surveillance, mais aussi il est important de démontrer la valeur ajoutée d’une coopération concertée des politiques nationales pour une meilleure gestion des la pêche.
Sept Etats sont membres de ce projet : Gambie, Guinée, Guinée-bissau, Cap-Vert, Mauritanie, Sénégal, Sierra Léone.