Le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice au Sénégal a proposé ce mardi plusieurs recommandations pour améliorer le fonctionnement et l’organisation du système judiciaire. Parmi ces recommandations, on retrouve la mise en place d’une cour constitutionnelle et l’instauration d’un juge des libertés et de la détention.
Les participants au dialogue national ont également recommandé la limitation des pouvoirs du procureur de la République, une plus grande compétence accordée aux juges d’instruction, ainsi qu’une révision des codes existants, tels que le code pénal, le code de procédure pénale, le code de procédure civile et le code de la famille. Une autre proposition de réforme concerne le Conseil supérieur de la magistrature, qui devrait être rendu plus autonome et doté de pouvoirs élargis pour en faire un organe délibératif plutôt que Le dialogue national a été marqué par la participation de divers acteurs, tels que des universitaires, des magistrats, des avocats, des journalistes, des sociologues, des représentants de partis politiques, des personnes handicapées et même d’anciens détenus.
. Il est important de noter qu’un large consensus a été dégagé autour de la refondation de la justice et de la justice de proximité, avec des maisons de la justice qui doivent servir d’option aux citoyens en conflit et dont les compétences doivent être élargies.
. Le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, a engagé ces réflexions inclusives pour une justice plus juste, en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’un procès en inquisition, mais plutôt d’un débat lucide et serein pour identifier les forces et les faiblesses du système judiciaire et rechercher l’ensemble des solutions pour améliorer ses performances.