La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) est confrontée à un risque de rupture de médicaments en raison d’une dette de 25 milliards de FCFA que l’État doit à la Sen-Pna. Ce lundi, l’intersyndicale Sutsas/Sames-Pna a tiré la sonnette d’alarme, rapporte le journal Bès-bi.
Cette dette est liée aux initiatives de gratuité des traitements pour des maladies telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme, la dialyse et le cancer. En conséquence, des retards de paiement envers les fournisseurs augmentent les risques de rupture de médicaments.
L’intersyndicale a souligné que cette situation nuit gravement à la réputation et à la stabilité de la Sen-Pna, compromettant sa mission de garantir une disponibilité optimale des médicaments à travers le pays. Ils ont insisté sur l’urgence d’apurer les créances de l’État et d’élaborer un plan de remboursement.
Les syndicalistes ont également rappelé que la précarité de la Sen-Pna a commencé pendant la période du Covid-19, lorsqu’elle avait constitué une réserve stratégique de matériel de protection d’une valeur de 7 milliards de FCFA sur fonds propres, tout en faisant face à des coûts d’approvisionnement en hausse.
Pour garantir un système de santé résilient, il est impératif de stabiliser le système d’approvisionnement de la Sen-Pna, surtout que 90 % des produits de santé sont importés.