Le président Macky Sall a appelé, mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies à doter la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) d’un « mandat robuste et d’équipements adéquats pour la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
« Nous appelons le Conseil de Sécurité à doter la MINUSMA d’un mandat robuste et d’équipements adéquats pour la lutte contre le terrorisme au Sahel », a-t-il dit lors de son discours, à la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Au Sahel, des groupes terroristes « continuent de semer la mort au quotidien », de contraindre des populations à devenir des réfugiés et des déplacés par milliers et de détruire des services sociaux de base, selon le chef de l’Etat sénégalais.
« En tant que contributeur de troupes à la MINUSMA, le Sénégal est solidaire de l’action des pays membres du G5 Sahel et des partenaires de l’Alliance pour le Sahel. Parce que les périls transcendent les frontières, leur prise en charge ne saurait donc être fragmentée », a estimé Macky Sall.
Selon lui, la paix, la sécurité́ et la stabilité́ du Sahel sont « parties intégrantes de la paix, de la sécurité́ et de la stabilité́ du monde ».
« Conformément aux conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO du 14 septembre sur la lutte contre le terrorisme, le Sénégal reste attaché au respect de la souveraineté́ et de l’intégrité́ territoriale des pays contre toute velléité́ séparatiste », a souligné le président sénégalais.
Pour Macky Sall, le terrorisme « ’est la négation absolue de l’humanité́ » et doit être « combattu sous toutes ses formes et manifestations ».
Il a souligné que c’est pour cette raison que le Sénégal « s’est joint à l’initiative de la France et de la Nouvelle Zélande, en mai dernier, à Paris, pour l’Appel à l’action de Christchurch pour éradiquer le contenu terroriste et extrémiste en ligne, suite à l’attentat du 15 mars contre la communauté́ musulmane de Christchurch’’.
« Nous devons fermement rejeter les discours populistes qui manipulent les consciences, nourrissent la haine et, finalement, banalisent le racisme, la xénophobie et l’extrémisme violent », a conclu Macky Sall.