Dans un retentissant scandale, deux pouponnières appartenant à Ndella Madior Diouf ont été fermées consécutivement par les autorités. Initialement, la pouponnière « Keur Yeurmandé » à Sacré-Coeur à Dakar a été fermée, puis l’attention s’est tournée vers une seconde pouponnière à Simal, dans le département de Fatick.
Les révélations des riverains et du chef de village de Simal, relayées par L’OBS, sont troublantes. Ils décrivent une maison transformée en un lieu de débauche accueillant des femmes enceintes et servant de pouponnière clandestine, où des bébés ont été découverts dans des conditions inhumaines par les gendarmes.
La construction inachevée de l’orphelinat, le manque total de commodités et d’hygiène ont été mis en évidence. Les femmes enceintes résidant dans cet établissement ne bénéficiaient pas de suivi médical adéquat et accouchaient dans des conditions précaires. Certaines accouchaient dans d’autres structures de santé locales avant de disparaître du village.
Des chiffres alarmants ont été avancés, révélant que plus de 10 femmes enceintes ont accouché sans aucun suivi prénatal au poste de santé de Simal rien qu’en 2023. Les témoignages mettent également en lumière que Ndella Madior Diouf n’est pas originaire de Simal, ni ses parents.
Le chef de poste de santé de Simal a souligné qu’entre 2020 et 2021, plus d’une vingtaine de femmes enceintes ont séjourné dans la maison de Ndella Madior Diouf, parmi lesquelles plusieurs ont connu des complications mettant leur vie en danger.
La réaction des habitants de Simal a été forte : une marche pour exiger le départ de Ndella Madior Diouf du village et la fermeture de sa pouponnière. Les demandes ont été entendues, et les établissements ont été fermés, plaçant Ndella Madior Diouf sur le seuil de la prison.