De nombreux ténors de la majorité affirment que le fils de l’ex-président doit régler ses près de 200 millions d’euros d’amende pour participer au scrutin de février. Et que s’il ne le fait pas, il retournera en prison. Des balivernes estiment au contraire les soutiens de Karim Wade.
Appliquer le droit et rien que le droit, c’est l’argument phare de la majorité qui ajoute que la CREI, la cour de répression de l’enrichissement illicite qui a condamné Karim Wade, l’a fait dans les règles. Pour Aminata Touré, ancienne première ministre, ancienne garde des Sceaux, proche de Macky Sall, le fils de l’ex-chef de l’Etat « évidemment, quand il reviendra, devra passer au niveau du Trésor et s’acquitter de son amende ».
Et s’il ne le fait pas, « il y a la possibilité d’une contrainte par corps si le paiement n’est pas fait dans les trois mois de la décision définitive ». C’est-à-dire qu’il pourrait devoir retourner en prison.
Amadou Sall, lui aussi ancien ministre de la Justice, est toujours aujourd’hui un intime des Wade père et fils. Il affirme que Karim Wade ne paiera pas son amende « parce que le monde entier s’accorde aujourd’hui pour dire que le jugement qui a été rendu est un jugement de circonstance rendu par des juges aux ordres ».
Pour lui, pas de doute : « Il ne doit rien, il ne paiera rien. Il viendra, il sera candidat et il va gagner. Le reste, c’est de la littérature ».
En conflit avec la majorité, le PDS doit aussi faire face à ces conflits internes. Car la candidature de Karim Wade divise, Madicke Niang, cadre du parti, pourrait ainsi annoncer dans les prochains jours sa candidature.