Les élections locales ne vont plus se tenir, le 1er décembre prochain. Un fait que l’opposition taxe de manigances du pouvoir en place pour évincer la concurrence lors des locales.
La nouvelle date des élections locales devraient être connues aujourd’hui, 18 juillet. D’après des sources, l’opposition, qui prend part au dialogue politique, a proposé que les élections locales soient reportées de trois à six mois, à compter du 1er décembre 2019. C’est-à-dire, au plus tard, dans les cinq premiers mois de 2020.
La nouvelle date de la tenue des élections locales est attendue alors même que la classe politique se déchire au sujet du report. Alors même que l’annonce a été faite selon laquelle, la Commission politique du dialogue national a trouvé un consensus pour un report des élections locales pour 2020, des voix s’élèvent pour dénoncer. Une décision qui n’enchante pas l’opposition.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) ne veut pas entendre parler d’un report. Le 1er décembre initialement arrêté pour ce scrutin semble encore d’actualité pour les membres de ce parti.
«Nous considérons que ce qui est appelé aujourd’hui dialogue n’est qu’un simulacre de dialogue au service de Macky Sall. Et justement c’était pour reporter les élections, d’une part, et ensuite prendre les décisions qui vont à l’encontre du peuple sénégalais. Quand on se permet de changer le calendrier électoral, parce qu’il y a 5 ou 6 entités qui sont réunies, alors que la majorité de l’opposition ne participe pas à ce dialogue, la majorité de la société civile n’y est pas, alors on se demande ce qui se passe. En fait, ce qui se passe, c’est que ce dialogue est un instrument au service de Macky Sall, pour avaliser les désirs de Macky Sall et qui consiste à reporter ses élections», a précisé Maguette Sy, secrétaire national adjoint chargé des élections au Pds.
Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) de Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye et Thierno Alassane Sall, est également contre le report des locales. Les militants de cette formation politique « catégoriquement et sans concession une telle proposition ». Ils exigent par ailleurs « la tenue des élections municipales et départementales à la date du 1er décembre 2019». Pour eux, ce serait s’exposer au report d’autres échéances électorales que d’accepter une telle chose «acceptez un deuxième report et rien ne s’opposera plus en principe au report des élections législatives de 2022 et même la présidentielle de 2024 », préviennent-ils. Surtout, qu’« il n’y a rien qui s’oppose objectivement à la tenue des élections municipales et départementales à date échue».