L’Assemblée nationale sénégalaise s’apprête à examiner, ce 11 mars 2025, un accord déterminant pour de nombreux Sénégalais détenus au Maroc. Signée en 2004, la Convention sur l’assistance aux détenus et le transfèrement des condamnés vise à améliorer leur prise en charge et leur réinsertion sociale.
Un enjeu humanitaire et diplomatique
Actuellement, 299 Sénégalais sont incarcérés au Maroc, principalement pour des infractions liées à l’immigration clandestine, la drogue et la fraude. En facilitant leur retour au pays pour y purger leur peine, le Sénégal souhaite leur offrir un environnement plus familier et adapté à leur réinsertion.
L’adoption de cet accord renforcerait également les relations diplomatiques solides entre Dakar et Rabat, qui coopèrent déjà dans plusieurs domaines comme l’économie, la sécurité et l’éducation.
Un cadre juridique structuré
La convention établit des conditions claires pour le transfèrement des détenus :
Demande possible par le détenu ou l’un des États concernés
Prise en charge financière majoritairement assurée par le Sénégal
Modalités de rapatriement et de suivi après le transfèrementDéjà validé par la Commission des Affaires étrangères le 3 mars, le texte doit être adopté en séance plénière avant d’être ratifié par le Président de la République.
Une avancée pour la coopération judiciaire africaine
Au-delà de son impact humanitaire, cet accord positionne le Sénégal comme un acteur clé de la coopération judiciaire en Afrique, soucieux de protéger les droits de ses citoyens à l’étranger. Un signal fort pour la défense de sa diaspora et le renforcement de ses engagements diplomatiques.