Le député Pape Djibril Fall s’est exprimé devant les journalistes et les militants, après avoir critiqué le bilan du régime de Macky Sall.
Pape Djibril Fall a réaffirmé, mercredi 17 août, son ancrage dans l’opposition, même s’il ne rejoindra pas l’inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal. Élu le 31 juillet à la tête de la coalition Les Serviteurs/MPR, qui n’avait obtenu qu’un seul siège, l’ancien journaliste faisait partie des trois indépendants qui pouvaient faire basculer l’Assemblée nationale. Alors que Pape Diop a rejoint le camp présidentiel Benno Bokk Yaakaar, donnant à celui-ci la majorité absolue avec 83 sièges, le positionnement du jeune député rétrécit davantage l’écart entre l’opposition et le pouvoir.
Devant une foule de journalistes et de militants, petit drapeau sénégalais à la main, Pape Djibril Fall a réaffirmé son ancrage dans l’opposition, après avoir critiqué le bilan du régime de Macky Sall :
« Nous sommes dans l’opposition et nous allons travailler justement avec opposition. Nous allons respecter la volonté des populations. Ceux qui ont voté pour nous n’ont pas voté pour Yewwi Askan Wi, ni pour Benno Bokk Yaakaar. Et aujourd’hui, les Sénégalais ont montré une voix qui veut défendre l’intérêt général et les populations, en n’étant pas dans des jeux politiques ou d’appareils. »
Le jeune député a listé ses priorités : lutter contre la cherté de la vie, le chômage des jeunes et les inégalités sociales. Pape Djibril Fall a aussi rappelé l’importance de la souveraineté alimentaire, en soutenant les agriculteurs, les pêcheurs et les éleveurs :
« Aujourd’hui, les populations veulent que l’action du gouvernement soit contrôlée au niveau de l’AN. Je pense que l’AN est importante. C’est là-bas que tout se passe : le budget, la politique… Elle mérite d’être renvoyée à sa vocation première, celle qu’elle n’aurait jamais dû quitter : contrôler l’action de l’exécutif et évaluer les politiques publiques, en étant bien entendu une force de propositions de loi. »
Le troisième député indépendant, Thierno Alassane Sall, de la coalition Alternative pour une assemblée de rupture (AAR), s’était aussi placé dans l’opposition, tout en se présentant comme une troisième voie face aux deux blocs qui divisent l’Assemblée nationale.