Sénégal : le gouvernement sauve la production et la livraison de la farine

Grâce à l’intervention du gouvernement, l’Association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS) reprend ce jeudi 11 novembre 2021 la fabrication et la distribution de la Farine. Un communiqué du président Claude Demba Diop fait suite à une concertation avec le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo

« Les Meuniers Industriels ont décidé de reprendre provisoirement la production nationale et les livraisons aux clients à compter du Jeudi 11 novembre 2021 ». C’est une déclaration issue du communiqué signé du président de l’AMIS Claude Demba Diop. Après concertation avec le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, l’AMIS lève la suspension de ses activités.

Les sept industries membres de l’association ont pris la résolution de reprendre la production et la distribution de la farine. Cette reprise découle des « des engagements et assurances du ministre des Finances et du Budget portant sur les préoccupations soulevées ainsi que sur la fixation du prix de la farine ». Ainsi en a expliqué le président de l’association.

Selon setal.net, la réunion de concertation a permis de traiter plusieurs points. Il s’agit des difficultés auxquelles font face les meuniers face à la flambée des cours de la farine dans le monde et les pertes entraînées. Il était aussi question de répercuter la décision prise entre le ministre du commerce et les PME. Cette clause a fixé le prix minimum de la farine à 19.193 francs Cfa au lieu de 16. 600 francs Cfa.

Face à la presse mardi 02 novembre à Dakar, l’AMIS a exposé ces difficultés, tel que pressafrik l’a relayé . Elle avait appelé à une suspension des activités dans une « démarche de survie sans précédent sans précédent ». Lors de cette rencontre avec la presse, le président Demba annonçait une un arrêt de la production et de la distribution. Le mot d’ordre prévoyait une suspension allant du 02 at 04 novembre 2021.

L’Etat va vendre 30 hectares de l’aéroport de Yoff, selon Abdoulaye Daouda Diallo

Un « appel d’offres » sera lancé par l’Etat pour la vente de 30 hectares de l’aéroport de Yoff, qui peuvent lui rapporter « un peu plus de 60 milliards de francs CFA », a annoncé mercredi le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.

L’appel d’offres permettra de « vendre les parcelles » de cette partie de l’aéroport aux « Sénégalais qui seraient intéressés », a déclaré M. Diallo dans une interview à la RTS1, la télévision publique sénégalaise.

Quelques heures avant la diffusion de cette interview, le président de la République a annoncé en conseil des ministres avoir confié à la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), un démembrement de l’administration financière publique, une « assiette foncière » de 30 hectares se trouvant dans l’aéroport de Yoff, à Dakar.

Selon le communiqué du conseil des ministres, Macky Sall a pris cette décision pour que la CDC puisse procéder à « des offres publiques d’aménagement et de vente répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat », sur la superficie en question.

L’annonce de cette décision survient à la suite d’une vive polémique à propos d’acquisitions de terres dénoncées par des militants de la société civile. Ces derniers reprochent à l’Etat de vendre ou de laisser des promoteurs immobiliers vendre des terres du littoral, lesquelles, selon eux, ne doivent être l’objet d’aucune transaction.

L’aéroport de Yoff, très peu utilisé depuis l’ouverture de l’aéroport international Blaise-Diagne en 2018, « restera en activité », a précisé Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant que 30 autres hectares de cette infrastructure aéroportuaire vont « servir à régler un certain nombre de problèmes, notamment des contentieux » liés à la terre.

Il s’agit de « désaffectations [de terrains] mal faites », qu’il faut « corriger », parce que des « Sénégalais [ont été] lésés » après avoir acquis des parcelles à usage d’habitation auprès de l’Etat, a expliqué M. Diallo.

La correction va consister à octroyer des parcelles de l’aéroport de Yoff à « des personnes affectataires de terres » qui leur ont été par la suite retirées, a dit le ministre des Finances et du Budget.

Il a par ailleurs annoncé qu’un « plan d’aménagement » est prévu pour la « bande de terre des filaos », située près de la VDN, la route qui longe par endroits l’océan Atlantique en reliant les villes de Dakar et Guédiawaye.

Ce plan d’aménagement sera mis en œuvre par l’Etat et les collectivités territoriales concernées, selon M. Diallo.