Accroissement des accidents : un député demande le retrait de la circulation les vieux véhicules « 7 places »

Moustapha Diakhaté, ancien député et ancien président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar, propose à l’Etat de sortir de la circulation ces voitures très souvent impliquées dans des accidents.

La recrudescence des accidents de la route notée ces derniers jours, avec un nombre record de tués sur la route, interpelle. Moustapha Diakhaté, ancien député et ancien président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar, demande à l’Etat de retirer de la circulation tous les véhicules « 7 places » souvent impliqués dans des accidents.

« En raison de leur âge très avancé, elles (ces véhicules ndlr) ne devraient plus disposer d’une licence de transport en commun », insiste Moustapha Diakhaté, ancien député et ancien président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar.

Pour l’ancien chef de cabinet du président de la République, l’Etat devrait retirer de la circulation tous les véhicules « 7 places » souvent impliqués dans des accidents.

Selon le quotidien L’As, qui donne l’information, il subsiste une contradiction sur les mesures en vigueur relatives à l’importation des véhicules. «C’est un paradoxe de limiter à 8 ans les véhicules importés et de laisser circuler de vrais tombeaux ouverts, âgés de plus de 30 ans», relève M. Diakhaté. Il a également plaidé pour l’interdiction des modifications apportées aux bus importés.

Sénégal: 4554 accidents et 550 décès enregistrés par an (ministre)

L’annonce a été faite jeudi 20 juin par Oumar Youm, ministre des Infrastructures terrestres et du Désenclavement.

«Notre pays connait une recrudescence des accidents de la circulation qui ont atteint des proportions inquiétantes avec une moyenne annuelle de 4554 accidents et d’environ 550 pertes en vies humaines», a déploré Oumar Youm ministre des Infrastructures terrestres et du Désenclavement. C’était jeudi 21 juin, lors du lancement de la Semaine nationale de la prévention routière.

 

Une situation qui impacte négativement sur l’économie du pays «les accidents de la circulation engendrent des conséquences économiques, sociales et environnementales énormes qui atténuent les performances économiques du pays», a-t-il fait observer. Analyse corroborée par le président de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS), Mouhamadou Moustapha Noba «ces accidents représentent un lourd fardeau pour notre économie nationale», a-t-il estimé.

 

La cause humaine est le principal facteur d’accidents dénoncé par Me Youm. La conduite en état d’ivresse, l’excès de vitesse, la somnolence au volant, la fatigue et le non-respect des règles sont pointés du doigt. Mouhamadou Moustapha Noba place les facteurs humains à 90 %.

 

«C’est pourquoi, le chef de l’Etat a demandé à la tutelle en rapport avec les acteurs concernés, notamment la police et la gendarmerie, de prendre des mesures durables à cette problématique qui constitue un enjeu économique et sociétal majeur», a-t-il expliqué.

Des mesures visant entre autres à préserver la vie humaine et booster l’économie «environ 12 milliards de dollars, qui sont versés par les sociétés d’assurance pour indemniser les victimes et prendre en charge les soins spécialisés des blessés gravement atteints», a ajouté le président de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS).