Journaldusenegal avec APS_Quarante-huit pour cent des jeunes filles de 9-12 ans représentant la cible annuelle du district de Mbour ont été vaccinés contre le cancer du col de l’utérus dans le cadre de la campagne de gratuité instaurée par les pouvoirs publics sénégalais, a indiqué Nacka Seck Diawara, superviseur du Programme élargi de vaccination (PEV) pour le compte dudit district.
« Sur une cible annuelle de 5380, nous avons eu à vacciner les 48%. C’est un bilan positif, parce que depuis l’introduction du vaccin contre le col de l’utérus et l’effectivité de sa gratuité pour les filles âgées de 9 ans, nous avons, d’abord, commencé par la formation des acteurs et autres parties prenantes, notamment les enseignants, les acteurs communautaires, pour un succès total de cette opération », a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
Il y a ensuite que la disponibilité du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), « a permis de bien démarrer la vaccination au niveau de tous les points de prestation des services’’, d’où les « résultats satisfaisants » obtenus par le district sanitaire de Mbour, selon Ndack Seck Diawara.
Même si les responsables du district sanitaire de Mbour ont obtenu des résultats jugé positifs, il n’en demeure pas moins que « des obstacles » ont été notés durant ces vaccinations de routine, à cause de « rumeurs » ayant précédé le démarrage de ces activités, a dit Mme Diawara, également responsable de la surveillance des maladies à potentiel transmissible.
« Nous sommes parvenus à surmonter ces obstacles, parce que nous avons sollicité l’appui des enseignants pour enrôler le maximum de jeunes filles. Pour ce faire, nos équipes se déplacent au niveau des établissements scolaires pour mieux atteindre les filles-cibles de cette vaccination », a-t-elle expliqué.
Pour arriver à ses objectifs, le district sanitaire compte « utiliser le canal communautaire, notamment les communicateurs traditionnels, les journalistes et autres professionnels des médias, les Associations sportives et culturelles (ASC) qui ont été impliquées dès le début », a-t-elle indiqué.
Cela devrait « nous permettre d’atteindre les filles même en dehors des salles de classe, parce que toutes les filles-cibles ne sont pas à l’école », a noté le superviseur du PEV pour le compte du district sanitaire de Mbour.
Selon Ibrahima Bodian, responsable de l’éducation, de l’information et de la communication du district sanitaire de Mbour au moment du lancement officiel de la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus, l’an dernier, « cette maladie est une réalité au Sénégal et tout le monde doit s’y mettre pour son éradication ».
Il note que grâce à ses partenaires étrangers, le district sanitaire de Mbour dispose désormais d’un bâtiment et d’une colposcopie pour des examens du col de l’utérus, du vagin et de la vulve, permettant de détecter les lésions précancéreuses et cancéreuses.
« Si le cancer du col de l’utérus est une réalité dans ce pays et que le vaccin est disponible pour prévenir cette maladie, il est du devoir de tout chef de famille de faire en sorte que les jeunes filles âgées de neuf ans soient vaccinées », a dit Bodian, actuellement à la retraite.
De la prévention d’éventuels cas à la prise en charge du cancer du col de l’utérus, le district sanitaire de Mbour « est bien outillé. A partir même des postes de santé, le vaccin est disponible », a-t-il assuré.