Coopération : le Japon offre un milliard 250 millions au Sénégal

Tokyo débloque au profit de Dakar un montant de 250 millions de yens, soit environ un milliards 250 millions de francs CFA. L’enveloppe est destinée au renforcement de la sécurité alimentaire au Sénégal.

La coopération Japon-Sénégal vient de marquer un point supplémentaire en faveur du pays de la Téranga. Un milliard 250 millions de FCFA c’est le montant du don que le gouvernement japonais vient de faire à la République du Sénégal. Selon le constat de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), l’offre va à l’endroit de l’amélioration des conditions alimentaire des Sénégalais.

Plus spécifiquement, ce don servira à l’acquisition du riz pour couvrir les besoins alimentaires au Sénégal. Cette explication est de l’ambassadeur du Japon au Sénégal. Arai Tatsuo a fait cette révélation au cours d’une cérémonie marquant la signature d’un accord avec le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott. Ledit accord a trait l’assistance alimentaire du Japon pour l’exercice fiscal 2021.

Selon le diplomate japonais, le don est non remboursable et constitue l’un des axes majeurs de la coopération entre son pays et le pays de Macky Sall. L’enveloppe est ainsi destinée à l’acquisition du riz. « Le produit de la vente de ce stock supplémentaire de riz, sera versé dans le fonds de contrepartie destiné au financement de projets de développement socio-économique de notre pays ».

Dans ses propos, l’ambassadeur du japon n’a pas manqué de rappeler que cet appui est octroyé au Sénégal de manière régulière depuis 30 ans déjà.

Les douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau vont renforcer leur coopération

Les Douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau ont décidé de renforcer leur coopération en matière de lutte contre la fraude et le traffic international de stupéfiants, renseigne l’APS.

Dans le cadre de la Coopération bilatérale entre les Administrations des Douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau, le Directeur général des Douanes bissau-guinéennes, Dominico Oliveira Sanca a effectué une visite de travail à la Direction générale des Douanes sénégalaises, lundi.

Selon un communiqué des Douanes sénégalaises, ’’les deux Directeurs généraux ont d’abord eu un tête-à-tête avant de coprésider une séance de travail en présence de leurs proches collaborateurs’’.
Ils ont passé en revue les axes du Protocole d’Accord de Coopération qui a été élaboré à Bissau le 30 septembre 2016 et fait l’état des lieux de l’exécution des recommandations de la dernière rencontre bilatérale.
La même source souligne que ’’les deux administrations se sont félicitées des avancées notoires en termes de renforcement de capacités, avec notamment le programme de formation des agents des Douanes bissau-guinéennes par l’Ecole des Douanes du Sénégal, de partage d’expériences en matière de gestion des Ressources humaines, de procédures de dédouanement, de contrôle après dédouanement et de gestion informatisée des procédures douanières’’.
Les deux parties qui ont salué cette ’’bonne dynamique du partenariat’’ ont décidé de ’’réactualiser le Protocole avec la mise en place d’un Comité de suivi pour une meilleure exécution des diligences ; renforcer leur échange de renseignements en matière de lutte contre la fraude et contre le trafic international de stupéfiants’’.
Elles vont également ’’travailler à l’interconnexion des systèmes d’information des deux administrations douanières à travers un projet d’implémentation de GAINDE en Guinée-bissau ; partager leurs expériences en matière de facilitation, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Opérateurs économiques agréés (OEA)’’.
Les deux Directeurs généraux qui ont réitéré ’’leur engagement à travailler ensemble en vue de mutualiser les efforts de leurs administrations face aux défis sous-régionaux’’ ont réaffirmé leur volonté ’’de tout mettre en œuvre pour une coopération réussie entre les Douanes bissau-guinéennes et sénégalaises’’.

Dakar veut approfondir ses relations économiques avec Ottawa (Macky Sall)

Le président Macky Sall a assuré mercredi au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, de la disponibilité du Sénégal à approfondir les relations de partenariat avec son pays dans la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE).

‘’Ensemble, nous convenons de faire mieux. Et nous allons faire mieux surtout dans le domaine des échanges commerciaux et de l’investissement. A ce sujet, j’ai fait part au Premier ministre Justin Trudeau, que nous sommes disposés à poursuivre avec nos amis canadiens tous les efforts nécessaires pour approfondir nos relations et élargir notre partenariat dans le cadre de la Phase 2 du Plan Sénégal émergent(PSE)’’, a-t-il dit.

Le président sénégalais s’exprimait lors d’un point de presse conjoint avec le Premier ministre canadien en visite officielle de 72 heures entamée mardi soir dans la capitale sénégalaise.

En plus du secteur minier, d’autres possibilités de coopérations peuvent être explorées, notamment l’agriculture, l’économie verte, et le pétrole entre autres, a laissé entendre Macky Sall.

Il a souligné que la visite du Premier ministre canadien allait conforter une longue tradition de relations amicales entre les deux pays, des ‘’relations fortes, confiantes et conviviales’’, selon lui.

Il a insisté sur le fait que les deux pays partageaient des valeurs communes de paix, d’ouverture, de démocratie et des droits humains en plus d’avoir la langue française en partage.

Le chef de l’Etat a, à cet égard, salué l’engagement du Canada au plan international sur les questions du climat et du maintien de la paix non sans remercier Justin Trudeau pour le soutien de son pays à la formation d’officiers sénégalais et à la préparation au maintien de la paix.

Selon le Bureau de l’information gouvernementale (BIG) du Sénégal, les relations économiques entre Dakar et Ottawa « offrent un potentiel intéressant de croissance, notamment dans les secteurs des mines, de l’agriculture, du pétrole, du gaz, des énergies propres et du numérique ».

Une soixantaine de compagnies canadiennes sont aujourd’hui actives dans les domaines stratégiques de l’économie sénégalaise à l’instar du secteur minier, souligne-t-on.

Le BIB relève que les échanges commerciaux entre les deux pays s’établissaient à 60,7 millions $ CAD en 2018 (environ 27.282.405.722 FCFA).

Il signale que les entreprises canadiennes occupent une place stratégique dans différents secteurs, particulièrement le secteur aurifère.

Selon le BIG, « en 2020, les investissements canadiens au Sénégal dépasseront le milliard de dollars canadiens (environ 449.463.026.725 FCFA) ».

La structure souligne qu’afin de « mieux valoriser » les atouts dont dispose le Sénégal, l’Ambassade sénégalaise à Ottawa organise, chaque année, un forum économique au Canada. L’édition 2020 prévue au mois de juin 2020 sera organisée en partenariat avec la Province du Québec et sa Délégation Générale à Dakar.

Le BIG signale aussi que l’aide publique au développement, estimée à 1,3 milliard de dollars CAD (environ 452.162.647.000 FCFA) depuis 1962, « a significativement contribué aux efforts de lutte contre la pauvreté » au Sénégal.

Selon la même source, « entre 2017 et 2018, cette aide a atteint 87,82 millions de dollars CAD (environ 39.708.923.000 CFA), faisant du Canada le troisième bailleur de fonds bilatéral pour le Sénégal qui en est le premier bénéficiaire en Afrique de l’Ouest ».

Elle rappelle qu’en novembre 2013, les deux pays ont signé un cadre de responsabilité mutuelle en matière de coopération au développement.

Le Sénégal et le Canada entretiennent une coopération dans les domaines militaire, culturel, de la formation professionnelle, selon le BIG, notant qu’en 2018, il y avait 1430 étudiants sénégalais qui détenaient un permis valide pour étudier au Canada.

Le Bulletin signale que le Sénégal et le Québec sont liés par un Accord d’Entente et de Coopération au titre duquel, et chaque année, un lot de 52 bourses d’exemption est mis à la disposition du Sénégal.

En matière de formation professionnelle, le Québec est en partenariat avec le Sénégal dans le cadre de la mise en place des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), souligne-t-on.