Couvre-feu : les députés font des recommandations sur l’heure de démarrage.

Lors de l’adoption, du projet de loi portant modification de l’état d’urgence et de l’état de siège, les députés ont fait des recommandations au ministre de l’Intérieur.

En effet, depuis l’ouverture du couvre-feu, on observe des scènes de bousculades et de rassemblements dans les gares routières et sur les principales avenues de la capitale. La raison  évoquée est le manque de moyens de transports. Cette situation qui prévaut, n’est pas du goût des députés à l’Assemblée nationale, qui y voient un des effets pervers du couvre-feu qui entre en vigueur à 21 h. Raison pour laquelle, ils ont interpellé le ministre de l’Intérieur.

Selon le rapport issu de l’examen du projet de loi, les députés recommandent « d’éviter la répression et la confrontation, tout en accordant une attention toute particulière aux revendications exprimées. À ce propos, ils ont demandé de remonter l’heure de démarrage du couvre-feu jusqu’à 22 heures ou 23 heures, compte tenu des contraintes liées aux moyens de transport ; ce qui éviterait les bousculades et rassemblements constatés ».

En réponse à ces interpellations, Antoine Diome « dit avoir pris bonne note des recommandations pour relever l’heure de démarrage du couvre-feu, tout en informant que le Chef de l’Etat a décrété l’état d’urgence assorti de couvre-feu après consultation des membres du Comité national de Gestion des Épidémies (CNGE) ».

Par ailleurs, concernant les manifestations de quelques citoyens notées ces derniers jours contre le couvre-feu, « ses services travaillent pour apporter des solutions appropriées », ajoute le document.

Couvre feu: Des émeutes dans la ville de Dakar

Des manifestations dans la ville de Dakar pour dire non au couvre-feu ont dégénéré en émeutes.

Le chef de l’État, Macky Sall, avait opté pour de nouvelles mesures assorties d’un couvre-feu, qui entrait en vigueur  ce mercredi, 6 janvier 2021.

En effet, le premier jour du couvre-feu a été pénible pour certains Dakarois. Certains habitants de la ville, ont eu beaucoup de peines pour atteindre leurs domiciles à la descente à cause d’un manque de moyens de transport et des embouteillages.

Nombreux étaient les habitants de Pikine, Guédiawaye ou même de Rufisque à marcher pour rentrer avant l’heure du couvre-feu. Les autorités doivent donc revoir les horaires de travail et de descente.

De plus, des émeutes ont éclaté, hier, dans plusieurs quartiers de Dakar et sa banlieue, pour réclamer la fin du couvre-feu instauré pour endiguer la seconde vague du COVID-19.

Attaque  du commissariat de police de Guinaw-rails

En outre, la révolte des populations de la banlieue, notamment les jeunes, contre le couvre-feu a eu des conséquences néfastes sur le commissariat de police de Guinaw-Rails.

Selon L’AS qui donne l’information, les jeunes manifestants ont jeté des projectiles dans les locaux et sur les véhicules qui y étaient stationnés.

Ce qui a entrainé, rapporte le journal, une riposte des forces de l’ordre qui ont usé de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants hostiles au couvre-feu.

Face à cette résistance, le ministre de l’Intérieur, a fait une descente sur le terrain, précisement dans les quartiers chauds de Dakar.