L’Afrique mobilisée pour les Objectifs de Développement Durable : Un Appel à l’Action et à l’Innovation

La Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNCEA) a souligné l’urgence pour le continent africain de s’engager résolument dans la réalisation des objectifs du Programme 2030 et de l’Agenda 2063, dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Lors de la dixième session du Forum régional africain sur le développement durable, la commission a appelé les États à saisir cette opportunité pour mettre en place des mesures audacieuses et innovantes, conformément aux ambitions de ces programmes mondiaux. Le forum, qui rassemble des représentants de vingt-cinq pays, se concentrera particulièrement sur le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063.

Soulignant l’importance de l’action collective, la commission insiste sur l’adoption de trajectoires de développement durable à long terme, mettant l’accent sur l’égalité des sexes, l’inclusion sociale et le principe de ne laisser personne de côté.

Malgré les défis persistants, notamment les lacunes dans la réalisation des ODD et les effets déstabilisants de crises multiples, la commission exhorte à un renforcement des engagements en matière de climat et à un accroissement du financement pour lutter contre le changement climatique.

Le forum constitue l’un des mécanismes essentiels de suivi et de catalyseur d’actions pour atteindre ces objectifs, en complément des examens nationaux volontaires et du forum politique de haut niveau pour le développement durable.

Sous le thème « Renforcer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons, de l’Union africaine et éliminer la pauvreté en période de crises multiples : mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes », cette session réunira une diversité d’acteurs, du secteur privé à la société civile, autour de solutions concrètes et innovantes pour un développement durable et inclusif sur le continent.

Le Sénégal inaugure un Géoportail pour Gérer les Risques d’Inondation : Résumé de l’Atelier Présidé par le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement »

Le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a annoncé la création d’un nouveau géoportail lors d’une réunion à Dakar. Ce portail offrira des informations détaillées sur les terrains disponibles pour la construction.

Lors de cet événement, Serigne Mbaye Thiam a présidé un atelier visant à présenter les conclusions de la cartographie des zones inondables dans la région pilote du triangle Dakar-Tivaouane-Joal, l’une des sept zones sélectionnées pour cette initiative.

Il a rappelé le coût global du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal, évalué à 10 milliards de francs CFA, avec une part importante allouée à la cartographie (environ 4 milliards FCFA). Ce projet comprend la création d’un modèle numérique de terrain à l’échelle nationale pour mieux comprendre l’écoulement des eaux dans les bassins versants.

Pour affiner cette compréhension, le ministère a utilisé le système Lidar dans la zone pilote, une technologie permettant de mesurer précisément les altitudes et les flux d’eau sur de courtes distances. Cette méthode a permis de simuler des scénarios de précipitations extrêmes, allant de pluies centennales à millénaires.

Serigne Mbaye Thiam a souligné que le Sénégal est pionnier en Afrique subsaharienne dans l’utilisation de ce modèle. Il a insisté sur la nécessité de valoriser cet outil novateur.

Mihoub Mezouaghi, représentant de l’Agence française de développement, a salué la mise en place de cet outil, soulignant qu’il offre une meilleure gestion des incertitudes et renforce la capacité d’adaptation pour prévenir les événements catastrophiques. Il a également souligné que ces résultats sont essentiels pour orienter les politiques publiques relatives à la gestion des inondations.

En somme, cette initiative marque une avancée significative dans la gestion des risques d’inondation au Sénégal, offrant un nouvel outil précieux pour la prévention et la planification des catastrophes.

Climat : le Sénégal promeut des parcs industriels durables

Le projet « Initiative Villes Durables pour le Sénégal » a permis d’éviter l’émission de plus de 35 000 tonnes équivalent CO2 dans le parc industriel de Diamniadio (Ouest).Diamniadio, la nouvelle ville en construction à la périphérie de la capitale sénégalaise, veut assumer son statut de ville du futur.

Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel accompagne les entreprises installées dans le parc industriel de la cité à promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets grâce à l’« Initiative Villes Durablespour le Sénégal ».

« Pour exécuter ce projet déroulé depuis 2018, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a approuvé des investissements de l’ordre de 1,7 milliards de FCFA dont 700 millions ont été déjà octroyés à 16 entreprises. Ces fonds leur ont permis d’acquérir des systèmes de production d’énergie solaire, mais également à mettre en place des systèmes d’efficacité énergétique », a déclaré la Directrice générale du BMN, Fatou Dyana Ba.

Mme Ba s’exprimait ce jeudi à l’occasion de l’atelier de restitution et de partage des résultats de ce plan dénommé : « Initiative Villes durables pour le Sénégal :Promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets dans les parcs industriels durables ».

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), ce programme a favorisé l’installation de 1 974 KWC d’énergie renouvelable, l’économie de 56 524 Mégawatt heure d’énergie, le renforcement des capacités de quelque 200 personnes, la création de vingt-quatre emplois vert et la certification de 5 entreprises en ISO 50 001 et ISO 14 001, a indiqué Mme Ba.

Cette assistance fournie par la BMN a également aidé à éviter le rejet dans l’atmosphère de 35 156,44 tonnes équivalent CO2 et 5,499 mg Tec de polluants organiques persistants (POPs), a poursuivi Fatou Dyana Ba.

Selon le Conseiller technique du ministre du Commerce, Boubacar Sambe, ces importantes initiatives prises par les entreprises contribueront à réduire leurs coûts de production et leur impact écologique, répondant ainsi aux exigences du développement durable.

« Cette phase pilote du projet que nous clôturons ce matin, a donné des résultats très satisfaisants, nous encourageant à aller vers une mise à l’échelle », a-t-il plaidé, appelant à l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un programme de grande envergure visant à accompagner les entreprises pour l’adoption des procédés de production propre. Cela, afin de répondre au défi crucial de la préservation de l’environnement.

« Soutenir l’intégration des énergies renouvelables, des ressources économes en énergie et promouvoir des solutions de gestion des déchets écologiquement rationnelles sont des objectifs prioritaires pour accompagner le développement durable du parc industriel de Diamniadio », a relevé, de son côté, le directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé.

Selon ce dernier, c’est dans cette perspective que le projet « Initiative Villes durables pour le Sénégal » a été développé avec comme objectif d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable au niveau des zones urbaines.

Environnement : Abdou Karim Sall met l’accent sur un reboisement durable et inclusif

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a réaffirmé jeudi son engagement à faire du Plan Sénégal émergent vert « une réalité », en misant sur « un reboisement durable et inclusif » à travers le pays.

« le chef de l’Etat a voulu placer la régénération et la protection de notre patrimoine forestier, au cœur de ses préoccupations. C’est pourquoi, le PSE vert est une des initiatives phares de son quinquennat », a-t-il déclaré.

Il souligne qu’à travers le projet de la Grande muraille verte continentale, les pouvoirs publics sénégalais ont « posé des actes concrets » avec la création de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte.

En effet, Initiative lancée officiellement en janvier 2007 par l’Union africaine, la Grande muraille verte consiste à créer une mosaïque d’écosystèmes verts et productifs en Afrique du Nord, au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, sur 7 800 km en passant par 11 pays, de Dakar à Djibouti.

Outre le projet de la Grande muraille verte, le président Sall a procédé au classement de 9 forêts, pour une superficie globale de 86 726 hectares, selon le ministre de l’Environnement. « Le dernier déclassement remonte à 1968 », a-t-il rappelé.

Sénégal: députés et chercheurs invités à s’unir au profit de l’environnement

Le député Pape Sagna Mbaye a invité le 25 novembre à Dakar, les députés et les chercheurs à travailler en synergie pour la préservation et la protection de l’environnement. « La dégradation de l’environnement requiert une synergie des efforts. C’est pourquoi, les parlementaires chargés de légiférer et les scientifiques qui connaissent et peuvent déterminer bien les enjeux environnementaux dans tel ou tel autre contexte, doivent travailler ensemble », a dit Pape Sagna Mbaye.

Il ouvrait, au nom du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, une session de sensibilisation et de partage sur les techniques et outils d’évaluation des politiques environnementales au profit des membres du Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal (Repes). Cette rencontre initiée par l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (Ipar, think-thank) entre dans le cadre du programme Politiques fondées sur des données probantes (PFDP) financé par la Fondation Hewlett.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le député Pape Sagna Mbaye a rappelé que l’Assemblée nationale « est amenée à jouer un rôle important en matière d’évaluation des politiques publiques conformément à l’article 59 de la Constitution qui lui permet d’être informée sur l’état de mise en œuvre de ces politiques en procédant à leur évaluation ».

Pour mieux évaluer les politiques environnementales et leurs impacts, le président du Repes, Ibrahima Baba Sall, a invité tous les ministères sectoriels à mettre à la disposition des parlementaires des documents stratégiques.

Car, a dit M. Sall, « l’amélioration des connaissances de l’environnement et des ressources naturelles exige, au plan technique, une prise en charge à tous les niveaux des outils d’évaluation ».

De son côté, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar, a souligné que les parlementaires n’ont pas besoin d’être des experts de l’environnement au Sénégal, mais d’être sensibilisés sur les techniques et les outils pertinents pour l’évaluation des politiques environnementales afin de contribuer au renforcement des capacités de ces acteurs.

Des opérations de reboisement pour préserver la mangrove de Saint-Louis

Journaldusenegal avec APS_  L’ONG Le Partenariat a lancé des opérations de reboisement dans certaines zones de la région de Saint-Louis dont le Gandiol, pour remédier à la dégradation de la mangrove dans les localités concernées ces dernières années.

L’ONG a ainsi lancé mardi une opération de reboisement de 2 deux hectares de mangrove dans la zone fragile du Gandiol située dans le périmètre de la Langue de Barbarie, des parties menacées par l’avancée de la mer.
De même, plusieurs activités de reboisement ont été menées à Khor, Bango et Darou, localités dans lesquelles « 4 hectares de mangrove ont été déjà reboisées » en collaboration avec les conseils de quartiers, selon Alioune Guèye, responsable du volet mangrove à l’ONG Le Partenariat.
Il ajoute qu’une cartographie de la mangrove sera faite pour délimiter les contours de cet écosystème. De même des activités génitrices seront selon lui développées dans les zones concernées, à travers la réalisation de fermes piscicoles et autres activités pour les GIE de femmes exploitantes de produits halieutiques.
Le président du GIE des écogardes du Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB), a insisté sur la nécessité de protéger la mangrove à) Saint-Louis, région regorgeant d’une « forte densité de mangrove que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Afrique de l’Ouest ».
Il s’agit de « contribuer significativement », à moyen et long terme, à l’exploitation durable de cet écosystème », a indiqué Moussa Niang.
A l’en croire, dans cette perspective, la mobilisation des populations va se poursuivre dans d’autres périmètres du Gondolais, notamment à Dièle Mbame, Doune Baba Dièye, à Dégou Niaye, Moumbaye, Mouit, Tassinère, Ndiébène.
« Cette action citoyenne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un vaste programme de valorisation de l’écosystème de la mangrove soutenu par l’organisme Diffusion d’expériences innovantes de gestion participative – mangroves et territoires (DEMETER) », a précisé Moussa Niang.
Un collectif de 5 deltas du Sénégal a été créé, l’ONG Le Partenariat étant chargée de piloter cette initiative pour la région de Saint-Louis, a-t-il fait savoir.
Le président du GIE des écogardes du Parc national de la Langue de Barbarie a toutefois évoqué « plusieurs contraintes » pesant sur les actions de sauvegarde menée dans certaines zones de Saint-Louis où la mangrove est utilisée comme bois de chauffe et sert « pour la fabrication de pirogues. »
Il a déploré cette « situation alarmante, non-conforme à la protection de la mangrove », surtout que certaines populations « vont même jusqu’à remblayer » des périmètres dans certains cas, « pour y aménager des espaces d’habitation ».

Sénégal: les préoccupations de santé publique au cœur du conseil des ministres de mercredi

Le Président Macky Sall a présidé ce mercredi  10 juillet 2019, le Conseil des ministres. Les sujets en rapport avec la santé, à l’environnement et à la Zone de libre-échange continentale africaine ont été ainsi abordés par le chef de l’Etat.

L’intégralité du communiqué du conseil des ministres:

 

« A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a rappelé que la santé, composante essentielle du PSE, contribue au développement du capital humain.

 

Le Président de la République a ainsi évoqué la nécessité du relèvement du plateau médical, la qualité du service et l’instauration d’une politique rigoureuse tendant à assurer l’équilibre financier durable pour rendre viable les structures de santé.

 

Le Chef de l’Etat, évoquant la qualité de la prise en charge des urgences, a instruit le Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’organiser une concertation avec les acteurs sur la qualité de la prise en charge des urgences.

 

Poursuivant sa communication, le Président de la République a rappelé la place centrale de la nouvelle Direction générale des Etablissements de Santé publics et privés, dans cette perspective.

 

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a magnifié l’engagement du personnel de santé et  a instruit le Ministre de la Santé et de l’Action sociale de mettre en place un mécanisme d’évaluation et de motivation des agents productifs et performants du secteur.

 

Le Président de la République, abordant la question de la préservation des forêts classées et de la sauvegarde impérative de la vocation agricole et maraîchère des Niayes, a requis le recensement intégral des zones forestières classées et indiqué au Gouvernement l’impératif de préserver notre patrimoine forestier, et de veiller à l’application rigoureuse de la réglementation en matière de procédures d’autorisations de lotissement et de construction.

 

Clôturant sa communication, le Président de la République a informé le conseil de sa participation au sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), de son agenda et du suivi de la coopération et des partenariats.

 

Au titre des communications :

 

Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale.

 

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural a fait le point sur la pluviométrie, la campagne agricole, la mise en place des intrants et du matériel agricole.

 

Le Ministre de l’Education nationale  a rendu compte de la mission effectuée auprès de l’UNESCO dans le cadre du G5 Sahel, portant sur l’accélération des progrès dans l’éducation des filles ;

 

Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication la participation du Sénégal au Sommet extraordinaire organisé par l’Union africaine sur la Zone de libre-Echange continentale (ZLECAf).

 

Le Ministre, en charge du Suivi du  Plan Sénégal Emergent (PSE) a fait le point sur le suivi des projets et réformes phares du PSE.

 

Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :

 

– le projet de décret abrogeant et remplaçant les articles 3 et 6 du décret 2016-1252 du 08 septembre 2016 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence nationale des chemins de Fer (ANCF) ;

 

– le projet de décret fixant le régime d’adoption des conventions de financement,  des accords de partenariat et engagements de l’Etat

 

Fait à Dakar le 10-07-2019

Le Ministre Porte-Parole du Gouvernement

Ndèye Tické NDIAYE DIOP »