La Banque agricole du Sénégal (LBA) a accordé un financement de 4,6 milliards FCFA aux producteurs de la filière riz de la vallée du fleuve Sénégal. A révélé Massaer Diop, chef de son réseau pour la zone nord.
Ce financement que la LBA a octroyé lors de son premier comité de crédit, concernera essentiellement la campagne d’hivernage 2020-2021, a-t-il précisé. Il a ajouté que cette enveloppe « va certainement évoluer avec le deuxième comité de crédit« .
Il a déclaré que le volume de ce financement montre l’engagement de la LBA à « accompagner l’Etat dans son ambition de nourrir le pays dans cette période de crise sanitaire et économique ».
Pour la campagne de contre-saison chaude 2020, dit-il, sur les 894 organisations paysannes qui avaient fait des demandes de crédit, 834 ont bénéficié « d’un financement pour un montant global de 8,9 milliards de francs Cfa pour la filière riz, au niveau de la vallée du fleuve Sénégal ».
« Pour l’agriculture, la LBA finance plusieurs spéculations, à savoir la tomate, l’oignon et la pomme de terre’’, a-t-il précisé.
Il indique toutefois que « la plus grande partie du financement au niveau de la vallée du fleuve est destinée à la filière riz, avec plus de 15 milliards de francs CFA par an ».
Il a signalé qu’en dehors de la production, la Banque accompagne les riziers dans la transformation du paddy en riz blanc.
« Ainsi, pour la commercialisation de la production de contre-saison chaude 2020, un financement de 6 milliards de francs Cfa est prévu, comme l’année dernière lors de la commercialisation de la production de la campagne de contre saison chaude 2019’’, a-t-il souligné.
Selon lui, la LBA accompagne également les producteurs dans la mécanisation de l’agriculture, par l’acquisition de tracteurs et de moissonneuses batteuses.
A en croire Massaer Diop, la LBA est la seule banque au Sénégal qui finance les petits producteurs en dehors du système financier décentralisé (SFD).
L’institution financière a, en effet, pour mission principale d’accompagner l’Etat dans le développement de l’agriculture, a-t-il rappelé.
Le chef du Réseau de la LBA de la zone nord a toutefois reconnu que le financement de l’agriculture comporte plusieurs risques, malgré les taux de remboursement relativement satisfaisants au niveau de certaines spéculations.
Il a rappelé que la LBA travaille en collaboration avec la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS), mais également avec des partenaires techniques qui interviennent dans la vallée.
Il ajoute par ailleurs que l’institution bancaire accompagne également les jeunes dans leurs projets agricoles, afin de « résorber le chômage de la jeunesse, mais surtout permettre à l’agriculture d’être le moteur de la croissance économique ».
« Dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus, 40 jeunes ont bénéficié du financement de la banque avec une subvention de Africarice d’un montant de 150 millions de francs CFA », a-t-il dit.
M Diop souligne que la LBA a également cofinancé avec la DER/FJ un projet d’acquisition d’une unité de transformation de riz pour un montant de 148 millions destinée au Réseau des femmes agricultrices du Nord (REFAN), qui regroupe 16.000 membres.
La Banque agricole (LBA), dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire, a mis en place des mécanismes de financement qui permettent à tous les acteurs économiques de tous les secteurs d’activités, d’avoir accès au crédit « à moindre coût ».