Le nouveau rapport de Greenpeace intitulé «Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par la COVID-19, ses eaux restent ouvertes au pillage» met la lumière sur des maux dont souffre la pêche au Sénégal. Greenpeace rapporte en effet comment les gouvernements ont permis le pillage systématique des océans par des multinationales au détriment des pêcheurs artisanaux dont les licences sont gelées depuis 2012.
Ce rapport de Greenpeace intervient au cœur d’une situation déjà tendue entre le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES) et le ministre de la Pêche à propos de l’attribution de 52 licences de pêche à des navires chinois. D’après l’ONG, l’attribution a bien au lieu malgré les réfutations du ministre.
Selon ledit rapport, quatre licences ont bien été attribuées le 17 avril, dont une à un navire chinois qui fait partie de cette même liste de 52 bateaux.
L’ONG assure donc que ces bateaux ont dissimulé leurs véritables coordonnées GPS pour pêcher illégalement dans les eaux sénégalaises. Greenpeace a alors demandé au ministère la liste officielle de tous les navires industriels autorisés à pêcher au large du Sénégal. Une demande restée sans suite. RFI renseigne avoir contacté les autorités qui n’ont pas répondu à ses sollicitations.