Les douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau vont renforcer leur coopération

Les Douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau ont décidé de renforcer leur coopération en matière de lutte contre la fraude et le traffic international de stupéfiants, renseigne l’APS.

Dans le cadre de la Coopération bilatérale entre les Administrations des Douanes du Sénégal et de la Guinée-Bissau, le Directeur général des Douanes bissau-guinéennes, Dominico Oliveira Sanca a effectué une visite de travail à la Direction générale des Douanes sénégalaises, lundi.

Selon un communiqué des Douanes sénégalaises, ’’les deux Directeurs généraux ont d’abord eu un tête-à-tête avant de coprésider une séance de travail en présence de leurs proches collaborateurs’’.
Ils ont passé en revue les axes du Protocole d’Accord de Coopération qui a été élaboré à Bissau le 30 septembre 2016 et fait l’état des lieux de l’exécution des recommandations de la dernière rencontre bilatérale.
La même source souligne que ’’les deux administrations se sont félicitées des avancées notoires en termes de renforcement de capacités, avec notamment le programme de formation des agents des Douanes bissau-guinéennes par l’Ecole des Douanes du Sénégal, de partage d’expériences en matière de gestion des Ressources humaines, de procédures de dédouanement, de contrôle après dédouanement et de gestion informatisée des procédures douanières’’.
Les deux parties qui ont salué cette ’’bonne dynamique du partenariat’’ ont décidé de ’’réactualiser le Protocole avec la mise en place d’un Comité de suivi pour une meilleure exécution des diligences ; renforcer leur échange de renseignements en matière de lutte contre la fraude et contre le trafic international de stupéfiants’’.
Elles vont également ’’travailler à l’interconnexion des systèmes d’information des deux administrations douanières à travers un projet d’implémentation de GAINDE en Guinée-bissau ; partager leurs expériences en matière de facilitation, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Opérateurs économiques agréés (OEA)’’.
Les deux Directeurs généraux qui ont réitéré ’’leur engagement à travailler ensemble en vue de mutualiser les efforts de leurs administrations face aux défis sous-régionaux’’ ont réaffirmé leur volonté ’’de tout mettre en œuvre pour une coopération réussie entre les Douanes bissau-guinéennes et sénégalaises’’.

Elections en Guinée Bissau : Le président sortant battu dans son propre bureau de vote

Etonnant mais vrai, le président de la Guinée Bissau, lui même candidat à sa propre succession pour les élections présidentielles, a été battu à plate couture dans son propre bureau de vote.
Sur un total de 305 votants, le candidat du parti historique, l’un des favoris du scrutin, a obtenu 204 voix. Il est suivi par l’autre favori de la compétition électorale le candidat du Mouvement pour l’alternative et la démocratie (MADEM) avec 40 suffrages qui lui sont favorables.
Le président truste à la troisième place avec un maigre score de 29 voix. Une tendance qui se dessine dans la ville de Bissau où le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert semble régner sans partage.
Les résultats de l’étranger et surtout ceux des huit autres régions de l’intérieur sont attendus pour se faire une idée claire sur les premières tendances en attendant la publication des résultats provisoires officiels par la Commission nationale électorale (CNE) prévue dans 48 heures.
Au total, 761 676 électeurs sont répartis dans 3 139 bureaux de vote localisés dans 29 circonscriptions électorales situées dans les huit régions de l’intérieur de la Guinée Bissau et la capitale Bissau appelée le secteur autonome.
190 observateurs sont déployés par la communauté internationale pour superviser le vote. La CEDEAO et l’Union africaine principales organisations de supervision des opérations de vote ont déployé chacune 60 observateurs, les Etats Unis d’Amérique 47 et le Comité des pays de langue portugaise (CPLP) 23.
12 candidats prennent part à cette élection présidentielle dont l’issue pourrait être décisive pour la stabilité politico-institutionnelle.
Depuis son indépendance en 1974 la Guinée-Bissau a connu seize tentatives de coups d’Etat, quatre putschs dont le dernier en 2012 en plus d’une longue série de remaniements gouvernementaux débouchant sur une instabilité politique même si c’est pour la première fois qu’un président termine son mandat en Guinée-Bissau.