Lamine Diack devant la justice française

Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), accusé de « corruption, blanchiment en bande organisée et abus de confiance », comparait à partir de ce lundi devant la justice française.
Le président de l’IAAF de 1999 à 2015 est accusé d’avoir étouffé des cas de dopage dans l’athlétisme russe en échange de pots de vins estimés par des juges à 3,45 millions d’euros, selon le quotidien français Le Monde.
Selon le même journal, il est aussi reproché à Lamine Diack « en marge de contrat de sponsoring d’avoir détourné de l’argent de la Fédération qu’il dirigeait à son profit et à celui de son fils, Papa Massata Diack, ex consultant marketing ».
Le média français indique que Lamine Diack a reconnu que des sanctions contre des athlètes russes avaient été échelonnés permettant à plusieurs d’entre eux de participer par exemple aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et « l’objectif était notamment de favoriser les négociations de droits télé et avec les sponsors en vue des Mondiaux d’athlétisme en août 2013 à Moscou ».
Prévu initialement en janvier dernier, le procès a démarré ce lundi devant la 32-ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris.
Les avocats de Papa Massata Diack ont demandé un nouveau report, ne pouvant pas se déplacer en France avec la fermeture des frontières due à la pandémie de Covid-19.
Outre l’ancien président de l’IAAF et l’ancien Consultant marketing de l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial, le tribunal doit entendre les Russes Valentin Balakhnichev, ancien Trésorier général de l’IAAF et l’ex entraîneur russe Alexei Melnikov.
Dans les rang des prévenus, il y a aussi le Français Gabriel Dolé, ex responsable de l’antidopage de l’IAAF qui a reconnu « avoir participé à ce qu’il a qualifié de passivité permanente », Habib Cissé conseiller juridique personnel de Lamine Diack.
L’IAAF devenue World Athletics en octobre 2019 sous la présidence de l’Anglais Sebastien Coe qui a succédé à Lamine Diack en 2015, l’AMA (Agence mondiale d’anti dopage) et le CIO (Comité internationale olympique) et les anciennes athlètes Hind Dehiba et Christelle Daunay se sont portés partie civile dans cette affaire, rapporte le quotidien sportif français dans son édition de ce lundi.