Sonko dénonce une procédure « viciée » parlant de la levée de son immunité parlementaire

Accusé de « viols répétés’’ et ’’menaces de mort’, Ousmane Sonko a déjà déclaré jeudi qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure viciée.

Sonko a ainsi affirmé que ’’la procédure est viciée en ce que l’Assemblée nationale n’a pas eu la possibilité de disposer du dossier. et il a été demandé aux députés concernés de juste jeter un coup d’œil’’.

Il a toutefois rappelé avoir dit qu’il répondrait à une convocation si la levée de son immunité respectait les procédures. Mais le député Sonko affirme qu’il n’y a pas eu respect de procédure. Car « cela n’est pas dans leurs habitudes » dit-il.

Le leader du Pastef a déclaré de plus que « le procureur a retiré l’enquête des mains de la gendarmerie ». Et ce, dès qu’il a constaté que les enquêteurs commençaient à suivre la piste du complot.

Il a donc dit ‘’non’’ à ‘’(son) arrestation illégale et imminente programmée par Macky Sall’’. Rappelons que le président Macky Sall a réfuté catégoriquement toute implication de sa part dans l’affaire.

Ousmane Sonko a souligné par ailleurs que le procureur cite nommément la dame Ndéye Khady Ndiaye et X  dans son réquisitoire. Il se demande donc « qui est X ? « .  « Cette procédure est nulle et non avenue puisqu’elle est viciée depuis le début’’ a-t-il soutenu à nouveau.

Dans la même déclaration, Ousmane Sonko a invoqué son ‘’droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression ».

Une procédure pour la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko est actuellement en cours. Des affrontements entre forces de l’ordre et pro-Sonko ont éclaté dans des quartiers de Dakar suite à des manifestations.

Levée de l’immunité de Sonko : affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

Alors qu’une décision sera prise quant à la levée de l’immunité de Sonko ce 26 février, des affrontements ont lieu entre des manifestants et les forces de l’ordre.

La journée de ce vendredi a débuté avec des manifestations dans plusieurs quartiers de Dakar, rapporte Rfm. Il y’a eu en effet, des affrontements entre les forces de l’ordre et de jeunes sympathisants de Sonko qui manifestaient.

Pour rappel, Ousmane Sonko est sous le coup d’une accusation de viols et menaces de mort. Conduisant par conséquent à une éventuelle levée de son immunité parlementaire. Une plénière doit donc se tenir ce 26 février en vue de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du principal opposant de Macky Sall.

À lire aussi : Ousmane Sonko accusé de viol par une masseuse

La Rfm renseigne que des jeunes brûlaient des pneus et érigeaient des barricades afin de manifester leur mécontentement. Les forces de l’ordre ont par la suite tenté de répliquer en les dispersant, toujours selon la même source.

Immunité parlementaire : la liste des membres de la commission ad hoc ratifiée

L’Assemblée nationale a ratifié, mercredi, la liste des membres de la commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député de l’opposition Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ‘’viols répétés’’ et ‘’menaces de mort’’.
Cette commission est composée de Bounama Sall, Demba Babaël Sow, Papa Biram Touré, Adji Diarra Mergane, Mously Diakhaté, Mamadou Oury Baïlo Diallo, Dieh Mandiaye Ba et Aymérou Gningue pour le compte de la majorité.
Y figurent aussi Cheikh Barra Doly et Moustapha Guirrassy (Liberté et Démocratie) et Cheikh Bamba Dièye (Non inscrits).
L’opposition a décrié cette procédure estimant que la plainte vise X et non le député Ousmane Sonko, ce que récuse la majorité.
L’Assemblée nationale a été saisie par le juge d’instruction du huitième cabinet du tribunal Hors Classe de Dakar, à l’initiative du procureur de la République.
Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar, a déposé auprès de la section judiciaire de la Gendarmerie une plainte contre le parlementaire et leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
La jeune femme déclare avoir été victime de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dont le député, candidat à l’élection présidentielle de 2019, serait l’auteur. Ce dernier a nié les accusations en bloc et dénoncé un ‘’complot politique’’ le visant.
La commission ad hoc étudiera le fond de cette requête en entendant la version du mis en cause, Ousmane Sonko, qui sera représentant par la député Aïssatou Mbodj.
Elle produira ensuite un rapport à présenter lors d’une séance plénière consacrée à la levée de l’immunité parlementaire du député.
Un communiqué reçu des services de l’Assemblée nationale, mercredi, indique que la Commission des Lois, s’est réunie, lundi, à l’effet de constituer la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko.
Le document dont l’APS a eu connaissance indique qu’au cours de cette session, sa présidente a rappelé que la convocation de la Commission fait suite à une saisine du Garde des Sceaux, qui a transmis au président de l’Assemblée nationale, le mardi 9 février, un courrier du Procureur général près la Cour d’Appel de Dakar demandant la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko.
Des députés ont précisé, selon le communiqué, que ‘’le procureur a, dans son réquisitoire, porté plainte contre X’’, demandant ‘’si cette plainte vise réellement leur collègue Ousmane Sonko pour envisager la levée de son immunité parlementaire’’.
‘’Pour d’autres, cette plainte ne concerne pas leur collègue, car il n’a pas été nommément cité par (…) le procureur. Par conséquent, la mise en place de cette Commission ad hoc est dénuée de tout fondement et la poursuite de la procédure devrait être arrêtée’’, souligne le communiqué.
Des députés ‘’ont déploré le fait que le président de l’Assemblée nationale ait procédé à la lecture des courriers, en lieu et place de la mise à disposition du dossier ; ce qui aurait pu leur permettre d’apprécier la pertinence de cette procédure de levée de l’immunité parlementaire de leur collègue incriminé’’.
Toutefois, des élus ‘’ont soutenu qu’à ce stade de la procédure, les compétences de la Commission des Lois se limitent à la mise en place de la Commission ad hoc, conformément à la décision du Bureau de l’Assemblée nationale’’.
Selon eux, ‘’l’objet de la rencontre tient uniquement à la mise en place de ladite Commission et non à débattre sur le fond de la procédure’’.
Le communiqué relève que des députés ‘’ont suggéré une révision des modalités de levée de l’immunité parlementaire, dans le cadre de la seconde génération de réforme du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’.
Ainsi, ‘’il pourrait être envisagé de permettre aux autorités judiciaires d’ouvrir une information judiciaire et de mener l’instruction jusqu’à l’obtention d’éléments suffisants, avant d’enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’un député’’.
Lors de cette réunion, ‘’il a été également préconisé de revoir la loi qui a criminalisé les actes de viol au Sénégal, en prévoyant de lourdes sanctions contre les personnes accusatrices de viol sans fondement’’.
L’objectif est ‘’d’éviter les accusations mensongères qui peuvent entacher à jamais l’honorabilité des personnes innocentes’’.
Pour la présidente de la Commission des Lois, ‘’il appartient au Bureau de l’Assemblée nationale et à la Conférence des présidents de prendre des décisions sur les questions évoquées’’.
Selon Dieh Mandiaye Ba, ‘’la nature de la plainte contre X ou dirigée contre Monsieur le député Ousmane Sonko importe peu pour la Commission’’.
Le communiqué a rapporté qu’elle ‘’a tenu à préciser qu’il n’appartenait pas à la Commission d’examiner l’affaire au fond, ni de se prononcer sur l’exactitude des faits encore moins sur la culpabilité ou non de leur Collègue’’.

Me Babou apporte des éclaircissements sur la levée d’immunité d’Ousmane Sonko

Vers le rejet de la levée d’Immunité du parlementaire Ousmane Sonko

Depuis ces derniers jours, une seule affaire est au cœur de l’actualité sénégalaise. Il s’agit notamment de l’accusation de viol porté contre le député Ousmane Sonko suivi de la levée de son immunité.

En effet, cette procédure visant à retirer l’immunité parlementaire du leader de Pastef, pourrait ne pas prospérer. Car selon Me Abdoulaye Babou, la plainte formulée contre X et non contre le député, annulerait ladite procédure.

« S’il est vrai que la plainte vise X, dans ce cas de figure personne n’a le droit de lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. »

Ensuite, l’ancien député et non moins juriste  apporte plus de précision sur cette procédure. « Je le dis et je le répète. Je persiste et je signe. Il faut d’abord qu’il soit directement et personnellement accusé de quelque chose, et que le procureur de la République sollicite la levée de son immunité parlementaire par une demande à l’Assemblée nationale. »

« Il ne peut exister que deux schémas : l’orientation du dossier  vers une enquête préliminaire, ou bien vers le flagrant délit. Maintenant s’il est vrai, comme nous l’avons appris avec les derniers développements dans cette affaire, que la plainte en question est déposée contre X, alors ne peut lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. »

Deuxième acte de la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Sonko

La Commission des Lois de l’Assemblée nationale a posé, lundi, le deuxième acte de la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko avec la constitution d’une Commission ad hoc.
Le Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) sera représenté dans cette commission par Demba Babéyel Sall, Mame Bounama Sall, Pape Birame Touré, Adji Mergane Kanouté, Mously Diakhaté, Mamadou Woury Baïlo Diallo, Dieh Mandiaye Ba et Aymérou Gning.
Selon des sources médiatiques, la député Fatou Ndiaye (Rewmi) a été désigné par les Non-inscrits.
Le groupe parlementaire Liberté et Démocratie n’a pas encore rendu publics les noms de ses représentants.
La commission ad hoc est composée de 11 membres dont 8 de la majorité présidentielle. La liste sera ratifiée, mercredi, lors d’une séance plénière.
Le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents ont déclenché, jeudi, la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko cité dans une affaire de viol présumé.
L’Assemblée nationale a été saisie par le juge d’instruction du huitième cabinet du tribunal Hors Classe de Dakar, à l’initiative du procureur de la République.
Le bureau et la conférence des présidents se sont réunis jeudi à l’Assemblée nationale, sous haute surveillance policière.
L’étape suivante de la procédure était la mise en place, lundi 15 février, d’une commission ad hoc qui étudiera le fond de cette requête en entendant le mis en cause, Ousmane Sonko.
Elle produira ensuite un rapport à présenter lors d’une séance plénière consacrée à la levée de l’immunité parlementaire du député.
Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar, a déposé auprès de la section judiciaire de la Gendarmerie une plainte contre le parlementaire et leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
La jeune femme déclare avoir été victime de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dont le député, candidat à l’élection présidentielle de 2019, serait l’auteur.
Ousmane Sonko est un fonctionnaire des impôts et domaines radié de la fonction publique par Macky Sall, en 2016, pour ’’manquement à l’obligation de discrétion professionnelle ».
Le leader du Pastef est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019.