Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan exige la démission choc de la CEI !

Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, frappe fort. Jeudi, face à la presse, il a exigé la démission immédiate du président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, ainsi que de tous les membres de l’institution. Il les accuse d’avoir perdu toute légitimité.

Le leader de l’opposition dénonce des irrégularités massives dans la révision de la liste électorale. Il pointe du doigt l’inscription irrégulière de 6 millions d’électeurs non identifiés, un chiffre qu’il juge alarmant. Pour lui, la CEI actuelle ne peut garantir ni transparence, ni crédibilité pour le scrutin présidentiel d’octobre 2025.

Le climat s’est encore tendu après le retrait du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI-RDA de la CEI, illustrant une perte de confiance généralisée. Affi affirme ne plus pouvoir « composer » avec le président Kuibiert, accusé d’incompétence et de partialité flagrante.

Selon lui, l’actuelle CEI est devenue un instrument du pouvoir, engagé dans un combat contre l’opposition. Il l’accuse même de vouloir empêcher toute alternance politique.

L’opposant appelle à une mobilisation citoyenne pour une nouvelle CEI véritablement indépendante. « Il faut mettre fin à la dictature et à la loi d’un clan », a-t-il lancé avec force.

Il conclut : « La seule issue à cette crise est l’organisation d’élections transparentes et la refonte totale de la CEI. Le peuple mérite mieux. »

La Mauritanie et le Sénégal deviennent des acteurs majeurs du marché mondial du GNL grâce à BP

Ce jeudi 15 avril , BP a chargé la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Ce site se situe au large de la Mauritanie et du Sénégal. L’opération propulse ces deux pays parmi les exportateurs mondiaux de GNL.

Un projet stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

Selon BP, cette cargaison renforce l’offre mondiale en énergie. Gordon Birrell, vice-président exécutif, affirme que ce lancement concrétise plusieurs années d’efforts. Il y voit une étape-clé pour les activités gazières de BP.

Le gaz a été liquéfié à bord d’un navire flottant (FLNG), stationné à 10 km des côtes. Il provient de gisements sous-marins situés à 2 850 mètres de profondeur. Les deux États ont classé le projet comme « d’importance nationale stratégique ».

Une production aux ambitions mondiales et locales

Une fois la phase 1 achevée, le projet produira 2,4 millions de tonnes de GNL par an. Une partie sera exportée. L’autre alimentera les marchés nationaux dès que les infrastructures le permettront.

Un fort impact économique et social

Dave Campbell, vice-président pour la Mauritanie et le Sénégal, se dit fier du chemin parcouru. Il souligne l’excellente coopération avec les autorités, les partenaires et les communautés locales.

Depuis 2017, BP a généré plus de 3 000 emplois dans la région. Environ 300 entreprises locales ont participé à la construction du projet GTA. L’entreprise a aussi investi plusieurs millions de dollars pour améliorer les conditions de vie des populations.

BP a lancé un programme de formation pour 47 techniciens locaux. Ils deviendront les futurs opérateurs offshore. L’entreprise soutient également des projets dans la pêche, la santé, la microfinance et l’éducation.

Erythrée : Quand la jeunesse prend les rênes du développement communautaire

Dans une initiative ambitieuse, 73 jeunes impliqués dans les structures locales ont suivi une formation intensive en leadership et administration dans la sous-zone d’Adi-Keih. Ces jeunes, venus des six sous-zones de Tserona, Mai-Aini, Segeneity, Dekemhare, Senafe et Adi-Keih, ont été sélectionnés pour acquérir des compétences clés dans la gouvernance et le service à la communauté.

Girmay Gebru, président de l’Union nationale de la jeunesse et des étudiants érythréens, a souligné que cette formation visait à développer les capacités de leadership afin d’encourager une implication plus active dans les affaires publiques locales.

De son côté, Habtai Tesfazgi, administrateur de la sous-zone d’Adi-Keih, a exhorté les participants à mettre en pratique leurs nouvelles compétences pour initier des changements positifs et durables.

Le programme ne s’est pas limité aux cours théoriques : les participants ont également visité plusieurs sites de développement dans la région. Une immersion qui leur a permis de comprendre concrètement les défis et les opportunités liés au développement économique et aux infrastructures locales.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée des autorités érythréennes de renforcer la participation de la jeunesse dans la construction d’un avenir prospère et inclusif.

Côte d’Ivoire : vers une nouvelle crise électorale ? L’ONU envoie un émissaire spécial

Alors que la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025 approche, la tension monte dangereusement. En réponse à des inquiétudes grandissantes, l’ONU s’apprête à dépêcher un émissaire spécial à Abidjan dans les prochains jours. L’objectif : évaluer la situation politique et tenter de désamorcer une potentielle crise électorale.

Cette démarche fait suite à une rencontre stratégique entre Dr Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), et Nathalie Ndongo-Seh Kane, directrice de la division Afrique de l’Ouest au sein du Département des Affaires politiques de l’ONU.

Le cœur de l’entretien : l’exclusion de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro de la liste électorale, en raison de décisions judiciaires controversées. Pour le PPA-CI, cette situation est non seulement injuste, mais potentiellement explosive à l’approche d’un scrutin aussi crucial.

« Le PPA-CI ne souhaite pas que la Côte d’Ivoire replonge dans la violence. Nous voulons que justice soit rendue », a déclaré Koné Katinan, rappelant que Laurent Gbagbo, bien qu’acquitté par la CPI, demeure privé d’amnistie présidentielle.

Face à lui, Mme Ndongo-Seh a réaffirmé la neutralité de l’ONU, tout en appelant les autorités ivoiriennes à renforcer les mécanismes de paix et de réconciliation. Elle a annoncé l’arrivée prochaine d’un représentant spécial, M. Chimao, chargé d’évaluer les enjeux électoraux et de promouvoir une solution conforme à l’ordre constitutionnel.

L’ONU invite également le PPA-CI à user de toutes les voies légales pour défendre ses droits, tout en appelant à la non-violence. Ce climat de tension a également attiré l’attention du Congrès américain, puisque Koné Katinan a été reçu récemment par le sénateur Cory Booker, vice-président des Affaires africaines.

La présidentielle de 2025 s’annonce donc décisive. Et à mesure que les jours passent, tous les regards se tournent vers Abidjan.

Gabon : Bilie-By-Nze reconnaît sa défaite, mais dénonce une présidentielle truquée

Une victoire écrasante et des contestations silencieuses. Ce lundi 14 avril 2025, Alain-Claude Bilie-By-Nze a reconnu la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidentielle gabonaise, tenue la veille. Pourtant, l’ancien Premier ministre dénonce une élection « opaque », refusant néanmoins de déposer un quelconque recours.

Une élection à sens unique

Selon les résultats provisoires, Brice Oligui Nguema remporte 90,35 % des suffrages. En deuxième position, Bilie-By-Nze obtient seulement 3,02 %. Les six autres candidats ne franchissent pas la barre des 1 %. Le taux de participation s’élève à 70,4 %.

Cette large victoire intervient 19 mois après le coup d’État d’août 2023 contre le président Ali Bongo. À l’époque, le général Oligui, ex-chef de la garde républicaine, promettait une transition vers un régime civil. Finalement, il a annoncé sa candidature en mars dernier, après avoir quitté l’armée. Il entame désormais un mandat de sept ans, renouvelable une fois.

Un adversaire amer, mais résigné

Bilie-By-Nze, principal opposant dans la course, rejette la transparence du scrutin. Il accuse un processus « discrédité », des scores « à la tête du client » et un système de fraude réactivé.

S’il souhaite simplement « bonne chance » à Oligui Nguema, il insiste : « Il ne s’agit pas de félicitations ». Il refuse également de saisir la Cour constitutionnelle, expliquant : « Je ne perdrai pas mon temps à saisir une institution dirigée par un frère du président. »

Une Ve République en marche

Brice Oligui Nguema entend marquer le début de son mandat par l’adoption de plus de 1 000 textes réglementaires, nécessaires à la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. Ce retour à l’ordre constitutionnel est censé tourner la page de la transition militaire, mais le climat politique reste tendu.

Sénégal et Afrique du Sud : Un Partenariat Stratégique Renforcé à Travers la 4ᵉ Session de la Grande Commission Mixte

La 4ᵉ session de la Grande Commission Mixte de Coopération entre le Sénégal et l’Afrique du Sud a débuté ce mercredi à Dakar. La session s’est ouverte sous la co-présidence de S.E. Mme Yassine Fall, Ministre de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’Extérieur, et de S.E. M. Ronald Lamola, Ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud.

Cet événement marque une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales. Les deux pays ont affirmé leur volonté de consolider un partenariat stratégique et mutuellement bénéfique.

Les discussions de cette session se concentreront sur plusieurs sujets cruciaux, notamment l’intensification des échanges commerciaux et l’élargissement des partenariats économiques. Les deux nations visent à stimuler la croissance et favoriser l’intégration régionale. Elles espèrent également renforcer la coopération technique et culturelle pour rapprocher davantage leurs peuples.

Les enjeux géopolitiques actuels ont également été abordés, et les deux pays ont exprimé leur engagement à travailler ensemble pour relever ces défis. Ils comptent promouvoir des projets dans des domaines variés : économie, éducation, sécurité et culture.

Cette session illustre l’ambition des deux nations de faire progresser l’Afrique vers l’autosuffisance et une prospérité partagée. Elle s’inscrit dans un contexte où l’Union africaine renforce l’intégration sur le continent et encourage les relations inter-africaines solides.

En somme, cette 4ᵉ session marque un moment clé dans l’histoire des relations diplomatiques entre le Sénégal et l’Afrique du Sud. Ces deux pays sont prêts à franchir de nouvelles étapes pour façonner l’avenir de l’Afrique.

Tensions Mali-Algérie : La CEDEAO appelle au dialogue et à la désescalade

La CEDEAO a exprimé ce mercredi 9 avril sa vive inquiétude. Elle réagit à la détérioration des relations entre le Mali et l’Algérie. L’organisation a publié un communiqué officiel sur ses réseaux sociaux.

Ces derniers jours, le Mali et l’Algérie ont échangé plusieurs messages hostiles. Chaque pays accuse l’autre de manœuvres nuisibles. Les tensions concernent notamment la sécurité au Sahel et les relations bilatérales.

La CEDEAO mise sur le dialogue et la coopération

La CEDEAO appelle les deux États à baisser la tension. Elle recommande de privilégier le dialogue direct. Elle les invite aussi à utiliser les mécanismes régionaux et continentaux pour régler leurs différends.

L’organisation ouest-africaine rappelle que la coopération entre voisins reste essentielle. Elle soutient que la paix et la stabilité en dépendent. Dans un contexte déjà fragile au Sahel, toute crise supplémentaire fragilise la région.

Un contexte régional marqué par l’instabilité

La rupture entre les deux pays survient dans une zone déjà instable. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté la CEDEAO récemment. Plusieurs pays du Sahel revoient leurs alliances diplomatiques et militaires.

La CEDEAO craint que cette crise diplomatique complique encore plus la situation. Elle souligne l’importance de préserver la paix et la coopération transfrontalière. Ces éléments sont essentiels pour lutter contre le terrorisme et favoriser le développement.

Une position claire en faveur de la paix

La CEDEAO se dit prête à jouer un rôle de médiateur. Elle se tient à disposition des deux États pour faciliter un apaisement. Elle appelle à des actions concrètes pour éviter une escalade.

L’organisation insiste : la paix ne peut exister sans un minimum de confiance entre voisins. Elle encourage les dirigeants à faire preuve de responsabilité.

Trump frappe l’Afrique avec des taxes douanières massives

Dans un coup de tonnerre commercial, l’administration Trump a déclenché une offensive tarifaire massive contre 180 pays, dont 50 nations africaines. Des taxes douanières variant entre 10% et 50% viennent frapper de plein fouet des économies africaines déjà vulnérables, selon les données exclusives obtenues par notre rédaction.

Une attaque frontale contre les exportations africaines

Le Lesotho subit le choc le plus violent avec des droits de douane américains de 50%, en représailles à ses propres barrières à 99% sur les produits américains. Madagascar (47%), Maurice (40%) et le Botswana (37%) figurent parmi les pays les plus lourdement taxés.

L’Afrique du Sud, premier exportateur continental vers les USA, voit son industrie automobile menacée par une surtaxe de 30% sur les véhicules et pièces détachées. « C’est un coup dur pour un secteur qui exporte pour 2 milliards de dollars », déplore un analyste économique sud-africain.

L’AGOA en péril, les alternatives incertaines

Ces mesures sonnent comme un enterrement de première classe pour l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), l’accord commercial phare entre les USA et l’Afrique. « C’est dramatique pour les exportateurs qui s’étaient spécialisés sur le marché américain », analyse Meissa Babou, économiste sénégalais.

Face à ce repli américain, les experts explorent des pistes alternatives :

  • L’Asie, avec la Chine comme débouché potentiel
  • L’Europe, malgré des normes d’accès contraignantes
  • Les marchés intra-africains, via la ZLECAf

Un risque inflationniste majeur

« Augmenter nos propres tarifs serait suicidaire », met en garde M. Babou. « Nous importons tout et créerions une inflation galopante ». Le tableau des mesures réciproques montre pourtant que certains pays comme Madagascar (93%) ou Maurice (80%) maintiennent des barrières élevées.

Pays Taxes USA Taxes africaines
Lesotho 50% 99%
Madagascar 47% 93%
Afrique du Sud 30% 60%
Nigeria 14% 27%
Egypte 10% 10%

Vers une reconfiguration des échanges

Cette offensive commerciale s’inscrit dans un contexte plus large de réduction de l’aide américaine et de démantèlement partiel de l’USAID. Elle pourrait accélérer le pivotement de l’Afrique vers d’autres partenaires, au risque de profondément modifier l’architecture des échanges commerciaux continentaux.

Alors que les économies africaines tentent de se remettre des chocs successifs de la pandémie et de la crise ukrainienne, cette nouvelle tempête tarifaire pourrait laisser des traces durables. Les prochains mois diront si le continent parvient à transformer cette contrainte en opportunité de diversification commerciale.

Poutine et Trump visent une normalisation des relations

Le Kremlin a affirmé ce mercredi 19 mars que les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump “se font confiance”. Cette déclaration fait suite à un appel téléphonique entre les deux dirigeants sur la guerre en Ukraine.

Selon Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, les deux leaders “se comprennent bien” et souhaitent avancer “pas à pas” vers une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions internationales. Les discussions ont porté sur des sujets clés, dont la crise ukrainienne. Le Kremlin souligne la volonté des deux parties de renforcer la coopération bilatérale.

Cette annonce marque une étape importante dans les relations entre Moscou et Washington. Elle pourrait ouvrir la voie à des négociations futures pour résoudre les conflits et améliorer la diplomatie entre les deux puissances.

l’Union africaine: Trois candidats en lice pour façonner l’avenir du continent

L’Afrique est à un tournant décisif. L’élection du prochain président de la Commission de l’Union africaine (CUA), prévue les 15 et 16 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, suscite un vif intérêt. Trois candidats aux visions distinctes se disputent la succession de Moussa Faki Mahamat : Raila Odinga (Kenya), Mahamoud Ali Youssouf (Djibouti) et Richard Randriamandrato (Madagascar). Leur objectif commun ? Redéfinir la place de l’Afrique dans le monde.

Raila Odinga : une Afrique puissante sur la scène internationale

Véritable vétéran de la politique kényane, Raila Odinga, 80 ans, mène une campagne ambitieuse. Il défend avec ferveur l’obtention de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, assortis d’un droit de veto. Pour lui, il est impensable que l’Afrique, avec ses 1,4 milliard d’habitants, reste marginalisée dans les grandes décisions internationales.

« Il est temps que l’Afrique ait son mot à dire au même titre que les autres puissances », a-t-il déclaré lors d’un débat télévisé. Odinga bénéficie du soutien de nombreux dirigeants africains et pourrait aussi envisager une candidature à la présidence kényane en 2027.

Mahamoud Ali Youssouf : sécurité et unité, des priorités absolues

L’ancien ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, veut recentrer l’action de l’UA sur la sécurité et l’unité africaine. Face aux crises persistantes au Sahel, en RDC et au Soudan, il plaide pour une refonte du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

« Nous devons cesser de réagir aux crises et adopter une approche proactive », insiste-t-il, prônant une autonomie accrue des forces africaines pour ne plus dépendre de l’aide extérieure. Sa vision : une Afrique unie et capable de défendre sa stabilité.

Richard Randriamandrato : une révolution économique pour l’Afrique

Ancien ministre malgache des Affaires étrangères et économiste chevronné, Richard Randriamandrato, 65 ans, mise sur une intégration économique renforcée. Il veut accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour booster le commerce intra-africain et stimuler une croissance durable.

« Une économie forte commence par un marché africain fort », affirme-t-il. Son engagement en faveur de la démocratie s’est illustré en 2022, lorsqu’il a été limogé après avoir condamné les annexions russes en Ukraine.

Une élection aux enjeux majeurs

L’issue de cette élection influencera l’avenir du continent. Raila Odinga veut faire entendre la voix de l’Afrique sur la scène mondiale, Mahamoud Ali Youssouf veut renforcer la sécurité et l’unité, tandis que Richard Randriamandrato prône un essor économique. Le sommet de l’UA déterminera lequel de ces leaders portera l’Afrique vers un futur plus influent et prospère.

 

FESCAD 2025 : Adjamé se réveille avec un festival culturel et économique d’envergure !

Le Festival Culturel d’Adjamé (FESCAD) débarque en grande pompe du 25 au 27 juillet 2025 au stade de Williamsville, avec une ambition claire : faire rayonner la culture, l’économie et l’éducation dans l’une des communes les plus dynamiques d’Abidjan.

Placé sous le thème « L’Éducation, vecteur de croissance pour Adjamé », cet événement inédit vise à célébrer le patrimoine local, tout en stimulant le développement économique et social de la commune. À travers des expositions, des concerts, des conférences et des actions citoyennes, le FESCAD entend marquer les esprits et ancrer Adjamé au cœur de la scène culturelle ivoirienne.

Lors du lancement officiel, le 10 février 2025, le commissaire général Konaté Fousséni a insisté sur la volonté de faire de ce festival un rendez-vous incontournable : « Le festival, c’est juste un signal pour dire à la Côte d’Ivoire qu’Adjamé s’est réveillée ! »

Un levier économique et social pour Adjamé

Au-delà de la célébration culturelle, le FESCAD représente une véritable opportunité économique. Avec 30 000 visiteurs attendus, 500 emplois temporaires créés et plus de 100 millions FCFA de retombées économiques, l’événement constitue un moteur pour l’entrepreneuriat et le commerce local.

Une foire dénommée « FESCAD Expo » réunira plus de 200 exposants, offrant une plateforme inédite aux artisans, entrepreneurs et commerçants d’Adjamé. Des conférences et ateliers sur l’entrepreneuriat, le leadership et la cohésion sociale seront également au programme.

Un festival engagé pour la jeunesse et la solidarité

Le FESCAD ne se contente pas de célébrer la culture, il s’engage aussi pour l’éducation et la jeunesse. Une remise de prix récompensera les meilleurs élèves de la commune, tandis que des actions caritatives bénéficieront aux familles vulnérables et aux ONG locales.

Des concerts, spectacles, un cross populaire, un match de gala et une opération de reboisement viendront compléter cette programmation riche et diversifiée. Une campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit du VIH/SIDA et du diabète sera également mise en place.

Pour le député-maire d’Adjamé, Farikou Soumahoro, « ce festival est une formidable opportunité de valoriser le patrimoine local, de fédérer la jeunesse et de dynamiser l’économie de la commune ».

Le FESCAD 2025 s’annonce comme un événement phare pour Adjamé, un tremplin pour son développement et une célébration de sa vitalité.

Astrazeneca retire son vaccin Anti-Covid-19 pour des raisons commerciales

Astrazeneca a annoncé ce mercredi qu’il retire de la vente son vaccin contre le Covid-19, le Vaxzevria, invoquant des « raisons commerciales ». La décision intervient alors que la demande pour ce vaccin a connu un déclin, avec l’émergence de multiples vaccins contre le Covid-19 et la diversification des variants du virus. Le groupe a souligné que cette situation a entraîné un surplus de vaccins mis à jour, diminuant ainsi la demande pour le Vaxzevria.

Vaxzevria, l’un des premiers vaccins à être mis sur le marché pendant la pandémie, va donc voir son autorisation de marketing retirée en Europe, selon un communiqué officiel reçu par l’AFP. Astrazeneca a également affirmé qu’il travaillerait avec d’autres régulateurs dans le monde pour retirer les autorisations de commercialisation du Vaxzevria là où la demande future pour le vaccin est absente.

Le groupe a exprimé son désir de « conclure ce chapitre » tout en soulignant le rôle majeur joué par le Vaxzevria dans la lutte contre la pandémie. Malgré les revers rencontrés, incluant des problèmes de livraison en Europe et des préoccupations concernant les effets secondaires rares tels que les thromboses, Astrazeneca insiste sur le fait que les bénéfices de la vaccination avec le Vaxzevria surpassent largement les risques associés.

En dépit du succès financier d’Astrazeneca au premier trimestre, principalement grâce aux ventes en oncologie, les ventes des médicaments liés au Covid-19 ont continué de diminuer, une tendance également observée chez son rival GSK.

Laurent Gbagbo confirme sa candidature à la présidentielle 2025 malgré son inéligibilité

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais figure de l’opposition, a annoncé lors d’un rassemblement samedi à Agboville, situé à 70 km au nord d’Abidjan, sa décision de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025, malgré son inéligibilité actuelle.

Devant une foule de partisans venus de tous horizons, M. Gbagbo, âgé de 78 ans, a articulé un discours englobant diverses préoccupations nationales, notamment la question de la vie chère, au cours d’une allocution qui s’est étendue sur plus de deux heures.

Affilié au Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ancien président exprime son intention de se présenter sous ses couleurs à l’élection présidentielle de 2025.

Cependant, sa candidature se heurte à un obstacle majeur : son inéligibilité en raison d’une condamnation à 20 ans de prison pour sa présumée implication dans le « braquage » de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011, un événement survenu pendant la crise post-électorale qui a endeuillé le pays et causé la perte de 3 000 vies.

Bien qu’il ait été acquitté en 2021 par la Cour Pénale Internationale des accusations de crimes contre l’humanité liées à cette même crise, et qu’il ait été gracié ultérieurement par le président Alassane Ouattara pour sa condamnation dans l’affaire du « braquage » de la BCEAO, l’absence d’amnistie le maintient exclu des listes électorales.

Sur ce point, M. Gbagbo réaffirme son innocence et promet de fournir des documents pour « dévoiler la vérité » dans les prochains jours.

Bertin Kouassi Kouadio, secrétaire fédéral du PPA-CI à Yopougon, une importante commune d’Abidjan, plaide en faveur d’une « loi d’amnistie » pour garantir la paix et la cohésion nationale.

Les partisans de Gbagbo sont déjà mobilisés en vue de l’élection à venir, défilant dans les rues d’Agboville en musique et clamant leur soutien à leur « président ».

Eloge Païbo, secrétaire de section du PPA-CI à Abidjan, espère que cette « fête de la Renaissance » servira à « remobiliser les troupes ».

Inès Nadège Blezir, militante pro-Gbagbo de longue date, exprime son enthousiasme en déclarant que cette mobilisation doit démontrer au monde entier la capacité de Gbagbo à remporter l’élection.

Cependant, la mobilisation de la base derrière Laurent Gbagbo reste un défi, étant donné sa période prolongée d’absence en raison de son emprisonnement à la CPI.

Lors des élections locales de 2023, le PPA-CI a enregistré des résultats mitigés, ne remportant qu’un nombre limité de communes et voyant ses principaux cadres subir des revers électoraux.

Dans ce contexte, Pulchérie Gbalet, militante de la société civile, souligne l’urgence pour l’opposition de se réveiller et de s’engager dans des luttes nécessaires, notamment la réforme de la Commission Électorale Indépendante.

À ce jour, en dehors de Gbagbo, aucun poids lourd politique ne s’est officiellement porté candidat à l’élection présidentielle.

Tidjane Thiam, leader de la principale formation d’opposition, est pressenti pour être investi par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tandis que le président Alassane Ouattara n’a pas encore pris position concernant un éventuel quatrième mandat.

RDC: Félix Tshisekedi lance l’initiative pour l’emploi en RDC avec l’ONEM

Ce mercredi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a officié la cérémonie inaugurale de la matinée dédiée à l’emploi, organisée par l’Office National de l’Emploi (ONEM), dans l’optique de forger un avenir professionnel robuste en République Démocratique du Congo (RDC).

Mme Claudine Ndusi, Ministre sortante de l’Emploi, a souligné que cet événement découle de la vision du Président Tshisekedi visant à créer plus de 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, en mettant l’accent sur la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes.

Le Chef de l’État a réaffirmé son engagement en faveur de la création d’emplois lors de son discours, soulignant l’importance capitale de cette question pour son quinquennat en cours.

Fanon Beya, Directeur général de l’ONEM, a salué l’initiative présidentielle, plaçant l’emploi au sommet des priorités de développement en RDC, une première dans l’histoire du pays.

Lors de son investiture au Stade des Martyrs à Kinshasa, le 20 janvier 2024, le Président Tshisekedi avait déjà évoqué sa volonté de stimuler l’entrepreneuriat des jeunes pour favoriser la création d’emplois.

L’ONEM, en tant qu’organe de régulation du marché de l’emploi en RDC, s’attelle à enregistrer les demandeurs d’emploi, à délivrer des cartes de demandeurs, à valider les contrats de travail, ainsi qu’à recueillir, traiter et diffuser les données statistiques relatives au marché de l’emploi en RDC.

Guinée:Appel à la restauration de l’ordre Constitutionnel pour le retour des civils au pouvoir

Les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile en Guinée ont uni leurs voix mardi pour exiger de la junte le respect du calendrier prévoyant le retour des civils au pouvoir avant le 31 décembre 2024.

Mi-mars, le Premier ministre avait admis que les militaires au pouvoir depuis 2021 ne pourraient pas tenir leur engagement, pris sous la pression internationale, de céder le pouvoir aux civils avant la fin de l’année 2024. Il avait annoncé qu’ils resteraient à la tête du pays au moins jusqu’en 2025.

Les Forces Vives de Guinée (FVG), coalition regroupant les principaux partis d’opposition et des organisations de la société civile, ont vivement critiqué la décision de la junte de ne pas respecter l’accord conclu avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en octobre 2022, concernant l’organisation de l’élection présidentielle en décembre 2024.

Dans un communiqué, elles dénoncent le fait que malgré plus de deux ans de transition, la Guinée n’a toujours pas de projet de constitution, ni de code électoral, ni d’organe de gestion des élections, ni même de fichier électoral. Elles accusent également la junte de restreindre les libertés publiques et de harceler les leaders politiques.

Les partis d’opposition et la société civile appellent à la restauration des libertés publiques et au retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre, ajoutant qu’elles ne reconnaîtront plus les militaires au pouvoir après cette date. Elles critiquent le report de la fin de la transition sans aucune concertation avec les acteurs socio-politiques, ce qui compromet selon elles tout dialogue avec la junte.

En outre, elles exigent la mise en place d’un Organisme de Gestion Électorale (OGE) indépendant et consensuel, le toilettage de l’ancienne Constitution de 2010 suivi d’un référendum, ainsi que la révision du code électoral.

Renforcement des liens sécuritaires entre le Niger et la Russie : Entretien téléphonique entre Tiani et Poutine

Le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, a tenu une discussion téléphonique le mardi 26 mars avec le président russe, Vladimir Poutine, dans le but de renforcer les liens sécuritaires entre les deux pays.

Selon un communiqué officiel nigérien diffusé à la radio publique, les deux chefs d’État ont échangé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire pour faire face aux menaces actuelles. Le général Tiani, qui est à la tête du pays depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet dernier, a exprimé sa gratitude pour le soutien de la Russie au Niger et pour son engagement dans la préservation de la souveraineté nationale.

Des accords militaires ont déjà été conclus entre les deux pays. Un communiqué du Kremlin souligne que les deux parties sont disposées à intensifier le dialogue politique et à développer une coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines. Ils ont également discuté de la situation dans la région du Sahara et du Sahel, mettant l’accent sur la nécessité de coordonner les actions pour assurer la sécurité et lutter contre le terrorisme.

Du côté nigérien, l’entretien s’est déroulé en présence du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, du ministre de la Défense, le général Salifou Mody, et du ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba. En mars dernier, le Niger a dénoncé avec effet immédiat l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, remettant en question la présence d’un peu plus de 1 000 soldats américains sur son territoire, tout en se tournant vers d’autres partenaires pour renforcer sa sécurité.

Renforcement de la paix en Afrique de l’Est : Rencontre entre Tshisekedi et Kiir

Le 24 mars 2024, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, a accueilli Salva Kiir Mayardit, président du Sud Soudan et président en exercice de la CAE/EAC, dans le cadre des efforts visant à consolider la paix dans l’est de la RDC.

Kiir a été chaleureusement accueilli à l’aéroport international de Ndjili par une délégation officielle dirigée par le Premier Ministre congolais Lukonde Sama. Dans la soirée, le président Félix Tshisekedi l’a reçu à sa résidence de Mont-Ngaliema pour des discussions officielles sur la sécurité et la paix dans la sous-région.

Le 25 mars 2024, Tshisekedi et Kiir se sont réunis au Palais de la Nation pour des pourparlers en huis clos, suivis d’une séance de travail élargie avec leurs délégations respectives, avant de tenir une conférence de presse conjointe.

Lors de cette rencontre historique, les deux dirigeants ont souligné l’importance de promouvoir la paix et la stabilité dans la région. Kiir a réaffirmé son engagement en tant que président de l’EAC à travailler en collaboration pour assurer la sécurité et favoriser le développement socio-économique. Tshisekedi a salué l’engagement de Kiir en faveur de la stabilité régionale et a souligné sa propre détermination à contribuer à la paix dans la région.

Dans un communiqué publié par la présidence de la RDC, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a souligné l’importance de relancer les processus de paix de Nairobi et de Luanda, respectivement initiés par l’EAC et l’Union africaine.

Vers une désescalade des tensions : Kagame s’exprime sur la situation en RDC

Depuis 2000, Paul Kagame occupe la présidence du Rwanda. Récemment, dans un entretien avec Jeune Afrique, il a abordé la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une préoccupation centrale lors de plusieurs rencontres diplomatiques récentes.

La région est devenue un sujet brûlant lors du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), des discussions entre les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, ainsi que lors de la visite du président en exercice de la Communauté est-africaine (EAC) à Kinshasa.

Kagame n’a pas ignoré les accusations de présence des forces militaires rwandaises en RDC, évoquées dans divers rapports onusiens et condamnées par plusieurs nations occidentales. Au lieu de les rejeter catégoriquement, il a tenté de les justifier en soulignant les discours de haine dirigés contre les Tutsis congolais et d’autres populations parlant le kinyarwanda, ainsi que la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Ces préoccupations ont également été abordées lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à Luanda, en Angola. Selon le document signé lors de cette réunion, Kinshasa s’est engagée à élaborer un plan pour neutraliser les FDLR, tandis que Kigali a promis de réévaluer ses mesures de défense et de sécurité.

Il reste à voir si ces engagements conduiront au retrait des troupes rwandaises de la RDC, une perspective favorisée par la médiation angolaise. L’objectif ultime est d’instaurer un cessez-le-feu dans une région où les combats persistent, notamment dans le Nord-Kivu.

RDC: Félix Tshisekedi et João Lourenço s’engagent vers la désescalade au Congo

Le président Félix Tshisekedi s’est réuni avec son homologue angolais, João Lourenço, à Luanda, mettant ainsi en lumière la crise à l’Est de la République démocratique du Congo. Cette rencontre découle du mini-sommet du 18 février dernier, en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, visant à établir un dialogue entre les dirigeants congolais et rwandais pour apaiser le conflit dans le Nord-Kivu.

Accompagné de plusieurs ministres, dont le ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, le président congolais a abordé la situation lors de ce face-à-face qui a duré trois heures. Bien que les deux présidents n’étaient pas faits de déclarations publiques, le ministre des Affaires étrangères angolais a exprimé que Félix Tshisekedi avait donné son accord pour une rencontre avec son homologue rwandais, Paul Kagame.

Cependant, Kinshasa a déjà posé des conditions préalables, notamment le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, la cessation des hostilités et le cantonnement du M23, avant toute entrevue avec le président Kagame. La prochaine étape pour la médiation consistera donc à rencontrer le dirigeant rwandais, Paul Kagame.

Côte d’Ivoire : Le président Alassane Ouattara accorde sa grâce à 51 prisonniers de la crise post-électorale

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a accordé sa grâce à 51 prisonniers, hier jeudi, parmi lesquels des personnalités clés impliquées dans la crise post-électorale de 2010-2011 et des atteintes à la sûreté de l’État.

La décision présidentielle a été rendue publique par un communiqué du Conseil National de Sécurité (CNS), présidé par le président Mr Alassane Ouattara. Parmi les bénéficiaires de cette grâce présidentielle figurent des figures importantes de l’ancien régime, notamment le général Dogbo Blé Brunot, ancien chef de la garde Républicaine sous Laurent Gbagbo, et Koné Karamaté Souleymane, surnommé Soul To Soul, ancien directeur de protocole de Guillaume Soro.

Le général Dogbo Blé Brunot avait été condamné en 2012 à 15 ans de prison pour son implication dans l’assassinat du colonel-major Adama Dosso en 2012. Soul To Soul avait quant à lui écopé de 20 ans de prison pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’État.

Cette décision intervient dans le cadre de l’engagement d’Alassane Ouattara à consolider la paix en Côte d’Ivoire. Elle est également perçue comme un geste de décrispation politique dans le pays, marqué par des années de tensions et de violences.

En outre, le président Ouattara a exprimé son souhait de voir ériger un mémorial en hommage aux victimes des crises passées en Côte d’Ivoire, dont la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3 000 morts. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’apaisement politique, marqué par plusieurs élections tenues dans le calme.

L’OMS : Gaza devient une ‘zone de mort ‘ selon Tedros Adhanom Ghebreyesus

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé une alarme concernant la détérioration continue de la situation sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza, la qualifiant de ‘zone de mort’. Lors d’une conférence de presse à Genève mercredi, il a décrit une situation inhumaine où les conditions se détériorent constamment.

Selon les propos rapportés par Onu info, le site d’information des Nations unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déploré la destruction d’une grande partie de ce territoire palestinien, avec plus de 29 000 personnes décédées et un nombre indéterminé de disparus et de blessés.

Il a également souligné une augmentation significative de la malnutrition sévère depuis le début de la guerre le 7 octobre, passant de moins de 1% à plus de 15% dans certaines zones. Le directeur de l’OMS a exprimé son inquiétude quant à l’accès limité des agences humanitaires, telles que le Programme alimentaire mondial, au nord de la bande de Gaza, soulignant que les interruptions d’approvisionnement aggraverait encore la situation.

En raison du manque de sécurité pour le personnel humanitaire et les bénéficiaires, le PAM a suspendu ses livraisons d’aide dans le nord de l’enclave, rappelle l’OMS.

Deux soldats Sud-Africains tués dans une attaque au mortier en RDC

Deux soldats sud-africains ont perdu la vie et trois autres ont été blessés dans une attaque au mortier sur leur base dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé jeudi les forces armées sud-africaines.

La South African National Defense Force (SANDF), qui supervise les forces armées du pays, a déclaré que l’explosion du mortier mercredi était probablement due à un « tir indirect », et qu’une enquête était en cours pour identifier les responsables.

Les soldats sud-africains sont déployés dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour lutter contre les groupes rebelles armés dans l’est de la RDC. Un nouveau contingent de 2 900 soldats a été annoncé cette semaine pour renforcer cette mission.

L’attaque a eu lieu dans la province du Nord-Kivu, et les blessés ont été transportés dans un hôpital de la ville de Goma. La région est en proie à une escalade de violence, avec des allégations d’attaques menées par le groupe rebelle M23, actif depuis des années dans la région.

Le gouvernement congolais accuse le Rwanda voisin de soutenir militairement le M23, une accusation que le Rwanda rejette. Les tensions demeurent vives, le M23 signalant des avancées qui suscitent des craintes quant à la sécurité de Goma.

Les organisations humanitaires craignent une détérioration de la situation humanitaire déjà critique, avec plus d’un million de personnes déplacées depuis novembre en raison du conflit. Le Conseil norvégien pour les réfugiés a averti que l’isolement de Goma aurait des conséquences désastreuses pour la région.

Grèce: Athènes s’apprête à légaliser le mariage homosexuel

Le Parlement d’Athènes s’apprête à voter pour légaliser le mariage homosexuel le jeudi 15 février. Si cela est approuvé, la Grèce deviendrait le premier pays à majorité orthodoxe à autoriser le mariage pour tous, neuf ans après l’introduction d’un Pacte Civil similaire au Pacs en France. Cette décision accorderait aux couples de même sexe le droit d’adopter des enfants.

L’Église orthodoxe, influente en Grèce, ainsi que la frange la plus conservatrice de la droite grecque, se sont fermement opposées à cette évolution sociale. Malgré cela, en incitant les députés dissidents à s’abstenir lors du vote et en s’appuyant sur le soutien de l’opposition de gauche, le gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis semble déterminé à faire de la Grèce le 16e pays de l’Union européenne à reconnaître le mariage gay.

Cette mesure aura un impact significatif pour les couples homosexuels ayant des enfants, qui font face à des obstacles légaux et administratifs. Pour des couples comme Petros et Savvas, qui sont ensemble depuis dix ans et partagent un foyer depuis trois ans, cette évolution représente une avancée historique. Ils voient dans cette loi une garantie d’égalité des droits, comparant son importance à l’égalité entre les sexes. En effet, cette loi permettrait à des couples comme le leur de former légalement une famille.

Nomination de Bolaji Agbede en tant que DG intérimaire suite au décès du PDG d’Access Holdings

Lundi 12 février 2024, le Conseil d’administration du groupe financier nigérian Access Holdings a annoncé la nomination de Bolaji Agbede au poste de directrice générale par intérim. Cette décision fait suite au décès tragique du PDG du groupe, Herbert Wigwe, dans un crash d’hélicoptère en Californie le 9 février.

Bolaji Agbede a précédemment occupé le poste de directrice des ressources humaines de 2010 à 2022, avant de devenir directrice exécutive fondatrice de la banque en charge du soutien aux entreprises au sein du groupe Access Holdings.

Agbede a rejoint Access Bank en 2003, un an après son acquisition par Aigboje Aig-Imoukhuede et Herbert Wigwe. Sous leur direction, la banque commerciale est devenue un géant de la finance africaine, présente dans douze pays et comptant 42 millions de clients.

La nomination rapide d’Agbede vise à apaiser les inquiétudes des actionnaires après une baisse de 6,26% de l’action d’Access Holdings suite au décès du PDG.

Le décès de Herbert Wigwe a également eu un impact au-delà des frontières du Nigeria, suscitant une onde de choc dans les milieux d’affaires. Des personnalités comme le magnat Aliko Dangote ont présenté leurs condoléances à la famille de Wigwe, qui a également perdu d’autres membres dans l’accident.

Une enquête est en cours aux États-Unis suite à cet accident, qui a coûté la vie à six personnes.

Les Nations Unies demandent une enquête sur les manifestations au Sénégal

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a exprimé sa préoccupation face à la crise politique en cours au Sénégal. Dans une déclaration, le porte-parole Liz Throssell a appelé à une enquête sur les décès de manifestants lors des marches.

« Nous sommes préoccupés par la détérioration de la situation socio-politique au Sénégal et demandons l’ouverture d’enquêtes sur les décès de manifestants », a déclaré Throssell. « Au moins trois jeunes hommes ont perdu la vie lors des manifestations et au moins 266 personnes, y compris des journalistes, ont été arrêtées dans tout le pays. »

Le Haut-Commissariat a souligné la nécessité d’enquêtes rapides, approfondies et indépendantes, ainsi que de la responsabilisation des auteurs. Il a également appelé les autorités à garantir un traitement équitable pour les personnes arrêtées lors des manifestations.

Par ailleurs, le Haut-Commissariat a exhorté les autorités à respecter le droit de manifester. « Dans un contexte de tensions croissantes et de nouvelles manifestations prévues, il est essentiel que les autorités ordonnent clairement aux forces de sécurité de respecter les droits humains, y compris la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. »

La FIFA clarifie : Pas de carton bleu dans les principales compétitions

L’annonce de la mise en place d’un carton bleu, prévoyant des exclusions temporaires en cas de faute d’antijeu ou de protestation contre un arbitre, a suscité de vives réactions. Les médias, notamment The Telegraph, ainsi que de nombreux fans sur les réseaux sociaux, ont exprimé leur mécontentement face à cette nouvelle mesure.

Face à cette controverse, la FIFA a été contrainte de clarifier la situation. Selon le site beIN Sport, ce test ne sera pas appliqué dans les principales compétitions. La FIFA a affirmé que les informations circulant sur ce qu’on appelle le carton bleu au niveau élite du football sont erronées et prématurées. Elle a ajouté que de tels essais, s’ils sont menés, devraient se limiter à des niveaux de jeu inférieurs.

Initialement prévue pour être annoncée ce vendredi par l’IFAB, l’adoption de cette nouvelle règle ne sera pas effective. Cette évolution fera l’objet de discussions lors de l’assemblée générale de l’IFAB le 2 mars.

Les joueurs et l’entraîneur de la RDC manifestent contre la violence armée avant la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations

Les membres de l’équipe nationale de football de la République démocratique du Congo (RDC), accompagnés de leur entraîneur Sébastien Desabre, ont exprimé leur solidarité avant la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations en mettant en lumière la violence armée qui sévit dans l’est du pays.

Lors de l’hymne national de la RDC, les joueurs et Desabre ont symboliquement placé leur main droite sur leur bouche et deux doigts sur leur tempe. En plus de cela, les joueurs ont arboré un brassard noir lors de leur affrontement en demi-finale contre la Côte d’Ivoire.

S’exprimant après la défaite de son équipe (1-0), Desabre a souligné : « C’était un message de solidarité envers les victimes, afin de sensibiliser sur la réalité des événements qui se déroulent à l’Est du pays. Il est crucial de mettre en lumière ces problématiques. Les joueurs sont également affectés par cette situation. »

Il a ajouté : « Une équipe nationale de football joue un rôle crucial dans la représentation d’une nation. Ce soir, il était de notre devoir de mettre en avant ce qui se passe dans les coulisses. »

Le capitaine Chancel Mbemba et l’attaquant Cédric Bakambu avaient déjà tenté d’attirer l’attention sur cette question via les réseaux sociaux dès lundi, et elle avait été évoquée lors de la conférence de presse précédant le match, mardi.

L’est de la RDC est le théâtre d’une armée de violence persistante depuis des décennies, avec plus de 120 groupes en conflit pour le pouvoir, le contrôle des terres et des ressources minérales précieuses, tandis que d’autres tentent de défendre leurs communautés. . Les groupes armés opérant dans cette région riche en minéraux ont été accusés de multiples massacres.

Le conflit s’est intensifié à la fin de 2021 avec la résurgence d’un groupe rebelle appelé M23, qui a lancé des attaques pour s’emparer de territoires. Les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme ont affirmé que ce groupe bénéficiait du soutien du Rwanda voisin, bien que ce pays réfute ces allégations.

Préoccupation des États-Unis face au report de l’élection présidentielle au Sénégal

Les États-Unis expriment une profonde préoccupation face aux mesures prises pour retarder l’élection présidentielle prévue le 25 février au Sénégal, qui vont à l’encontre de la tradition démocratique du pays. Selon Matthew Miller, porte-parole du Département d’État américain, des inquiétudes ont été soulevées concernant l’expulsion forcée de parlementaires opposés à un projet de loi visant à retarder les élections, ainsi que sur le déroulement d’un vote à l’Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime dans de telles conditions.

Les États-Unis appellent le gouvernement sénégalais à respecter la Constitution et les lois électorales du pays en organisant l’élection présidentielle conformément à celles-ci. Ils insistent également sur la nécessité de garantir les libertés de réunion pacifique et d’expression, y compris pour les membres de la presse, et appellent à leur plein respect.

Les États-Unis assurent qu’ils resteront engagés aux côtés de toutes les parties et partenaires régionaux dans les jours à venir pour soutenir le processus démocratique au Sénégal.

Retrait progressif de la Monusco au Sud-Kivu d’ici fin avril 2024

D’ici la fin d’avril 2024, environ 2 000 casques bleus quitteront le Sud-Kivu, conformément au plan de désengagement de la Monusco, visant à céder les positions occupées aux forces de défense et de sécurité congolaises. Lors d’une rencontre avec le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Pierre Lacroix a exprimé le souhait de préserver tous les acquis de la Monusco au bénéfice de la population congolaise après son retrait.

Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, reconnaît toutefois la persistance de problèmes sécuritaires. Il souligne que la mission de maintien de la paix n’est pas conçue pour rester éternellement dans un pays, d’où le plan de désengagement. Il précise que le retrait progressif des éléments de la Monusco se fera en parallèle avec l’arrivée des forces armées et de sécurité congolaises.

Face à l’afflux continu de milliers de déplacés du Nord-Kivu vers le Sud-Kivu, le gouverneur de la province, Théo Ngwabidje, se veut rassurant. Des mesures sont prises pour rétablir la paix après le départ de la Monusco. Il souligne que la menace persiste, mais il est confiant que les FARDC compléteront le vide laissé par la mission onusienne, avec l’engagement du gouvernement congolais à protéger sa population. Théo Ngwabidje souhaite que le processus se déroule de manière calme.

Jean-Pierre Lacroix a également pris en compte les attentes des acteurs de la société civile concernant le retrait de la mission onusienne. Ce dimanche, il prévoit de visiter une base de la Monusco à Mikenge, dans le territoire de Mwenga, où la force de l’ONU assure la protection de milliers de déplacés internes campant aux alentours de la base.

Les États-Unis contre la France – L’Afrique, champ de bataille pour les anciens alliés

La France perd rapidement son influence dans la région africaine. D’abord le Mali, puis le Burkina Faso, enfin le Niger. Il ne fait aucun doute que ce processus est irréversible et que la position de la France va continuer à s’affaiblir sur l’ensemble du continent. Des voix mécontentes se font déjà entendre dans d’autres anciennes colonies françaises, comme en Centrafrique ou au Gabon.
Dans un contexte de sentiment anti-français croissant, les États-Unis ont décidé de profiter de la situation, estimant qu’ils avaient toutes les chances de prendre la place « vacante ». Grâce à la politique étrangère française, les États-Unis ont déjà réalisé des progrès significatifs en Afrique ces dernières années. Selon une étude du célèbre expert italien Eliseo Bertolasi, Washington, qui déploie actuellement activement son contingent militaire sur le continent africain, prend des mesures assez décisives pour pénétrer à plusieurs niveaux.
Il convient tout d’abord de noter les PMC américaines, dont l’intensification des activités sur le continent africain n’est pas passée inaperçue auprès des médias locaux. Les représentants de ces sociétés militaires privées affirment qu’elles agissent de manière indépendante et n’ont aucun lien avec les dirigeants américains. Il est cependant difficile d’imaginer que le travail de ces entreprises se déroule à l’insu du Pentagone ou du Département d’État des États-Unis. Ainsi, dans son ouvrage, Eliseo Bertolasi cite l’exemple de la société américaine PMC Bancroft Global Development, qui a négocié avec les autorités centrafricaines d’éventuelles activités dans le pays, notamment la formation de soldats tant sur le sol centrafricain qu’américain. Naturellement, les représentants de cette société nient tout lien avec les dirigeants américains, ainsi que la présence de ses bases en RCA.
Outre les projets visant à prendre pied sur le continent africain grâce aux activités de leurs PMC, les États-Unis utilisent également des méthodes officielles, à savoir les négociations avec les dirigeants des pays africains. L’expert italien souligne notamment la visite d’urgence de la vice-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland au Niger en août 2023 pour des négociations avec le nouveau régime du pays, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État. Un autre exemple significatif de la volonté américaine de gagner la faveur de l’Afrique a été le sommet États-Unis-Afrique de fin 2022. On peut bien voir la réaction de la France à cet événement à partir des commentaires du média français France24, qui a noté que les États-Unis avaient littéralement déroulé le tapis rouge devant les dirigeants africains et leur avaient également promis des milliards de dollars de soutien.
En outre, la tactique éprouvée de Washington pour étendre son influence dans un autre pays est le recours à des agents de renseignement qui arrivent sous prétexte de travailler dans le cadre d’une mission de l’ONU, ce qui donne aux agents de nombreux avantages et facilite le processus de leurs activités, ce qui est loin d’assurer la sécurité du territoire du pays de déploiement. Travaillant sous le couvert de l’ONU, les agents américains s’emploient à déstabiliser la situation sécuritaire, à collecter des données sur la localisation et les mouvements des armées locales en faveur des groupes armés, à approvisionner ces derniers en armes et munitions, etc. Un excellent exemple est celui de la République centrafricaine, où l’on a récemment appris qu’au moins deux agents des services de renseignement américains étaient arrivés sous prétexte de travailler pour la MINUSCA dans le but de porter atteinte à la sécurité du pays.
L’autre approche de Washington consiste à déployer ses drones militaires le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest. Ceci est rapporté par les responsables américains et africains. Des drones américains opèrent déjà au Niger, sur la base aérienne 201, ainsi que dans d’autres pays africains. En outre, on a récemment appris que les États-Unis négociaient pour permettre aux drones de surveillance américains d’utiliser les aérodromes du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Bénin, prétendument pour lutter contre la propagation d’Al-Qaïda et de l’État islamique dans la région. Mais en réalité, cela permettra à l’armée américaine de mener des activités illégales de renseignement sur le territoire des pays voisins, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Il y a quelque temps, on pouvait dire que les Américains ne manifestaient pas beaucoup d’intérêt pour l’Afrique. Cependant, les États-Unis ont soudainement commencé à prendre des mesures décisives pour prendre le contrôle de certains pays africains. Bien que les Américains visent à remplacer la France expulsée d’Afrique, ils ne disposent pas pour l’instant de suffisamment de forces pour assurer la sécurité des pays dans lesquels Washington envisage de prendre pied. Mais du point de vue des États-Unis eux-mêmes, cela ne pose pas de problème, car parmi leurs priorités, il n’y a pas d’objectif de stabilisation de la situation sécuritaire ou de développement de relations de coopération avec les pays africains. Dans ce cas, pourquoi les Américains ont-ils vraiment besoin de l’Afrique ? Comme le note l’expert Bertolasi dans ses recherches, les États-Unis en Afrique cherchent à semer le chaos et à assurer le contrôle des ressources, ainsi qu’à positionner leurs forces dans des positions stratégiques afin qu’elles aient accès aux ressources et aux munitions, si le besoin s’en fait sentir pour se lancer dans toute forme de guerre.
Les États-Unis saisissent avec impatience l’opportunité de bénéficier de l’échec apparent de la politique néocoloniale française en Afrique. Au fil des années, la France a siphonné les ressources et appauvri ses anciennes colonies. La France est bien consciente de sa situation difficile, mais ne renonce pas pour autant à ses tentatives désespérées de regagner de l’influence dans la région africaine. Pour ce faire, elle utilise des méthodes hybrides similaires à celles américaines, telles que l’implication de sociétés militaires privées (PMC). Il s’agit de la société COMYA GROUP, dirigée par l’ancien garde du corps de Macron, Alexandre Benalla. Ce PMC œuvre dans l’intérêt de Paris en Afrique et au Moyen-Orient.
Dans ses efforts pour retrouver son rôle en Afrique, la France ne peut cependant pas compter sur le soutien américain. Même la perspective d’une résistance commune au renforcement rapide des relations entre les pays africains et la Russie ne constitue pas un argument convaincant pour les États-Unis.
Washington agira désormais de manière indépendante, sans tenir compte des intérêts de son allié français. Ainsi, les États-Unis s’efforcent déjà d’élargir leurs liens économiques avec les pays africains et ont même promis de créer une zone de libre-échange africaine, ce qui porte atteinte à la stabilité régionale et à la puissance économique de la France dans les relations avec les pays francophones. Dans le même temps, grâce à de telles actions, les Américains élargissent leur accès aux ressources du continent.
Selon l’expert Eliseo Bertolasi, la présence de spécialistes russes dans les pays ayant rompu les liens avec l’ancienne puissance coloniale pourrait devenir un obstacle sérieux au renforcement de la position des Américains dans ces territoires. Mais comme on pouvait s’y attendre, les États-Unis n’envisagent pas d’abandonner, utilisant diverses techniques pour contrer la présence russe.