Ministre d’État auprès du président de la République, Ismaïla Madior Fall s’est prononcé sur la suppression du poste du Premier ministre.
Lors d’un entretien avec Walf Quotidien, Ismaïla Madior Fall déclare qu’il ne voit pas de différence entre le fait d’avoir un PM et de ne pas l’avoir dans un gouvernement.
Ce, pour deux raisons. D’abord, dit-il, «dans notre armature constitutionnelle, le premier Ministre n’a pas de pouvoirs autres que ceux que lui délègue le président de la République (…) ».
Et d’ajouter : « En réalité, le chef du gouvernement, ce n’est pas lenpremier Ministre mais le chef de l’État. Le premier Ministre ne fait que la première coordination de l’action gouvernementale mais la vraie coordination de l’action gouvernementale, c’est le président de la République».
Deuxièmement, ajoute-t-il, «dans le régime politique sénégalais, qui est un régime présidentiel, qu’il y ait Premier ministre ou pas, la différence n’est pas fondamentale. Un premier Ministre n’a que les pouvoirs qui lui sont accordés par la confiance du président de la République lui accorde ».
En effet, « si le Président veut qu’il ait beaucoup de marge de manœuvres, il l’a. Si ce n’est pas le cas, le PM n’a aucune marge de manœuvre ».
La délégation sénégalaise présente à Genève dans le cadre de la présentation de Rapport national sur la situation des droits de l’homme, devant le Groupe de travail de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, a précisé clairement que notre pays, respectueux des droits de l’homme, rejette toute idée de légalisation de l’homosexualité.
Conduite par Ismaïla Madior Fall, Garde des sceaux, Ministre de la justice, la délégation a reçu des encouragements et appréciations positives sur les efforts menés par le Gouvernement du Sénégal dans plusieurs domaines relatifs tant aux droits civils et politiques que ceux économiques, sociaux et culturels.
Selon le représentant permanent du Sénégal auprès de l’office des Nations Unies à Genève enfin, toutes les recommandations ont été formulées, dans un esprit constructif, sur plusieurs thématiques en vue d’encourager le Sénégal à poursuivre les mesures et initiatives destinées à assurer, globalement, un mieux-être pour ses populations et à relever les défis qu’il rencontre.
Au cours des échanges qui ont suivi la présentation du rapport du Sénégal, « la délégation sénégalaise a précisé clairement que notre pays, respectueux des droits de l’homme, rejette toute idée de légalisation de l’homosexualité », rapporte un communiqué reçu de la Direction des droits humains.
L’EPU est un dialogue interactif de trois heures et demie au cours duquel la situation des Droits de l’Homme de chaque État membre des Nations Unies fait l’objet d’un examen.
La Loi sur le parrainage permettra d’avoir ‘’des candidatures d’envergure’’ lors de la présidentielle de 2019, a indiqué, lundi, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Professeur Ismaïla Madior Fall.
‘’On aura bien moins de candidats’’ lors de la prochaine présidentielle, grâce à ce nouveau dispositif législatif, déclare-t-il notamment, en présentant au Théâtre national Daniel Sorano ses deux nouveaux ouvrages publiés chez ‘’l’Harmattan Sénégal’’.
La loi sur le parrainage, adoptée le 19 avril dernier et promulguée récemment par le chef de l’Etat, Macky Sall, rend désormais obligatoire le parrainage d’au moins 0,8 % des électeurs inscrits sur les listes électorales pour toute candidature à une élection au Sénégal.
’’Pour être recevable, toute candidature doit être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au minimum, 0,8 % et, au maximum 1 % du fichier électoral général’’, selon le Code électoral révisé.
D’après le document publié dans le journal officiel mercredi et repris en intégralité lundi par le quotidien national Le Soleil, les électeurs signataires doivent être domiciliés dans au moins sept régions à raison de deux mille au moins par région.
‘’On n’aura plus la quinzaine de candidats, les petits candidats fantaisistes. Maintenant, on va avoir des candidatures d’envergure, parce qu’il faut sillonner le territoire national, avoir 0, 8 % de parrainage, dont deux mille dans les régions ; les candidatures seront sérieuses et l’élection présidentielle dans notre pays va devenir plus sérieuse’’, se félicite le constitutionnaliste.
’’Aujourd’hui, a-t-il rassuré, il y a aucun risque qu’il y ait au Sénégal une élection à candidature unique, comme ce fut le cas lors des élections présidentielles de 1963, 1968 et 1973, parce que la configuration politique faisait qu’il y avait un seul parti.’’
’’Le président Léopold Sédar Senghor avait des partis unifiés pour l’embellir, mais en réalité il n’y avait qu’un parti unique’’, souligne l’auteur du livre ‘’Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012″).
Après l’ouverture démocratique à partir de 1978, a rappelé le ministre de la Justice, ‘’on a eu deux candidats, puis quatre’’. Par la suite, ‘’on est passé à huit, puis à quinze et à quatorze candidats’’, a-t-il indiqué.
Le Sénégal a connu deux alternances démocratiques successivement en 2000 et 2012 avec, respectivement, la victoire du président Abdoulaye Wade sur Abdou Diouf et celle du président Macky Sall face à son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Comme l’indique donc clairement le titre de l’ouvrage ‘’Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012) », le spécialiste du droit constitutionnaliste revient donc sur la ‘’glorieuse histoire politique’’.
Cet essai est, dit-il, ‘’un travail de science politique éclairé par des travaux de sociologie électorale et un peu de chronique politique, parce que ce sont les faits tels que relatés dans la presse, ouvrages, archives ».
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Professeur Ismaïla Madior Fall, publie deux nouveaux ouvrages ce lundi, chez l’Harmattan-Sénégal, a appris l’APS.
‘’La réforme constitutionnelle du 20 mars 2016 au Sénégal. La révision consolidante record’’, est le titre du premier ouvrage.
‘’Adoptée par référendum, cette réforme s’est voulue intemporelle, inclusive et couvre plusieurs aspects fondamentaux de la vie politique et institutionnelle : les droits fondamentaux, le Président de la République, l’Assemblée, les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, la justice constitutionnelle, la procédure de révision de la Constitution, la décentralisation et la déconcentration …’’, rappelle la quatrième de couverture du livre.
Le texte souligne qu’’’une des plus grandes originalités de la réforme est l’insertion de clauses d’éternité qui ferment la porte aux révisions déconsolidantes contenues par le passé’’.
Le second ouvrage a pour titre : ‘’Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012)’’.
‘’Depuis l’origine, le Sénégal a organisé dix élections présidentielles (…). L’étude de ces élections permet de connaître la structure républicaine de l’Etat, de comprendre la culture politique du pays, de tâter le pouls de la société, de connaître le peuple sénégalais, de prendre la mesure de la respiration démocratique et d’évaluer la qualité de la pratique démocratique’’ est-il notamment écrit en guise de résumé.