Karim Wade : le Sénégal condamne, Monaco s’en lave les mains

La plus haute juridiction monégasque vient de rejeter la demande de la justice sénégalaise. Le recours visait à obtenir la saisie des biens de Karim Meïssa Wade logés dans les comptes bancaires à Monaco.

Le Sénégal enregistre une autre défaite dans l’affaire des biens mal acquis mettant aux prises l’État, Karim Wade et ses coaccusés. La décision vient de tomber à Monaco. Le 14 octobre, la Cour de révision, la plus haute juridiction monégasque, a débouté en dernier ressort l’État sénégalais de sa demande.  Le recours visait « à obtenir la saisie des sommes contenues sur leurs comptes bancaires logés dans la principauté », selon l’information produite par Jeune Afrique.

En effet, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, l’homme d’affaires Ibrahim Aboukhalil, alias Bibo Bourgi remportent une victoire face à l’État qui les a condamnés des années plus tôt. En 2015, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a condamné l’ancien ministre Karim Wade à 6 ans de prison dans l’affaire des biens mal acquis et sept autres personnes pour complicité. S’appuyant sur la décision rendue par la Cour, l’État a engagé des procédures en vue d’obtenir la saisie des biens de ces condamnés se trouvant à l’étranger.

Ainsi, Antoine Félix Diome, agent judiciaire sénégalais a initié un recours demandant la saisie de 24 comptes bancaires appartenant à Karim Wade, Ibrahima Khalil Bourgi, Karim Aboukhalil Bourgi et Pape Mamadou Pouye. Cette action avait pour but de régler les dommages et intérêts auxquels la justice sénégalaise avait condamné les quatre accusés, a mentionné pressafrik.

par ailleurs, pour la même demande, le Sénégal a enregistré plusieurs échecs à l’étranger. Le Tribunal correctionnel de Monaco avait rejeté la demande de la justice sénégalaise en 2018. En France, la justice a débouté le Sénégal en s’opposant à la saisie des biens des accusés. Pourtant, le Sénégal avait obtenu en 2013 le gel provisoire des comptes des concernés.

Réhabilitation de Karim Wade, le sujet qui « apporte la cacophonie au sommet de l’Etat »

C’est le sujet brûlant du moment. « L’État cafouille », titre, en manchette, le quotidien L’As. L’Observateur de renchérir : « K de mini-crise au sommet de l’État ». Et Le Quotidien de porter l’estocade : « Kcophonie au sommet de l’État ».

Autant de formulations qui renvoient à une triste réalité : le punching-ball au sommet de l’État sénégalais sur la patate chaude que se révèle être ce qu’il est convenu d’appeler, prosaïquement, le cas Karim Wade.

Aussi, L’Observateur pointe, dans sa livraison de ce vendredi, ce qu’il appelle « Confusion et incohérences de la communication du gouvernement sur le cas Karim Wade ». Et d’ajouter : « Deux membres de la délégation de Genève convoqués aujourd’hui à une séance d’explications ».
Comme si cela ne suffisait pas, Le Quotidien enfonce le clou en relatant des propos du directeur des Droits humains qui martèle : « Le Sénégal est prêt à allouer une réparation financière à Karim Wade ».

C’est dans un tel tohu-bohu que le ministre des Affaires étrangères, Amadou Bâ, s’est fendu d’un communiqué pour dire que « la délégation n’a en aucun cas pris des engagements pour une réhabilitation ».

Source : Seneweb

Pds: une révolte se prépare contre Abdoulaye Wade

Après des limogeages et la réorganisation de l’organigramme du Secrétariat exécutif national du Parti démocratique sénégalais par Abdoulaye Wade, des mécontents envisagent des protestations.

Il y a comme un vent de rébellion dans l’air au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Après la composition du nouveau Secrétariat exécutif national (Sen) du Pds, Abdoualye Wade a provoqué le courroux de plus d’uns au sein de la formation politique.

Babacar Gaye, Me El Hadji Amadou Sall, Cheikh Tidiane Seck, Aminata Sakho, Alinard Ndiaye… ont décliné les postes qui leur ont été affectés dans le nouvel organigramme du parti libéral. Selon Les publications, Le Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Vox Populi et Enquête, ils contestent vivement les décisions du Secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade.

Il s’agit d’un «testament familial totalement illégal, car violant entièrement les statuts et règlements du Pds», fulmine Abdoulaye Nguer Bâ dans les colonnes de Walf Quotidien. Celui qui est proche de Oumar Sarr, mis de côté, prévient d’ailleurs: «Les libéraux authentiques, les Wadistes de souche, les responsables et militants de base porteront le combat pour sauver leur patrimoine que constitue le Pds.»

Dans le nouveau Secrétariat national du Pds, le Pape du Sopi a promu son fils, Karim Wade. Ce dernier occupe, désormais, le poste stratégique de Secrétaire général adjoint chargé de l’orientation, de la modernisation et de l’élaboration des stratégies politiques du parti. Le nouvel organigramme consacre un collège des secrétaires généraux adjoints, un pool des porte-paroles et un collège des conseillers du Secrétaire général national.

Sénégal-PDS: Karim Wade propulsé vers les sommets

Me Abdoulaye Wade a nommé, lundi dernier, les nouveaux membres du Parti démocratique sénégalais. Son fils Karim Wade devient le numéro 3 de la formation politique.

Le suspense n’aura pas duré. Hier, 12 août, il a dévoilé le nouvel organigramme du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui met son fils Karim Wade en avant. Me Abdoulaye Wade a au final nommé 63 personnes dont son fils Karim Wade.

Jusqu’ici, Karim Wade était un simple militant du Pds non investi d’une quelconque responsabilité. Il vient d’être catapulté n°3 du Pds, comme secrétaire général national adjoint (Sgna) chargé de l’organisation, de la modernisation et de l’élaboration des stratégies politiques. Un poste qui lui ouvre la voie pour diriger le parti. Karim Wade n’est sera assisté dans ses nouvelles fonctions de responsables qui lui sont fidèles. Dont Toussaint Manga qui est nommé Sgna chargé des jeunes, Dr Cheikh Tidiane Seck qui reste à la tête des cadres du parti. On peut également citer Woré Sarr et Ndèye Gaye Cissé, les deux seules dames parmi les Sgna qui s’occupent respectivement des femmes et des associations féminines nationales, de la société civile et de la parité.

C’est dans cette nouvelle configuration, que le parti libéral s’achemine vers son prochain Congrès. Assises au cours desquelles Karim Wade peut être consacré comme le prochain secrétaire général du Pds.

Oumar Sarr a été mis de côté. Le désormais ex-coordonnateur et secrétaire général national adjoint (Sgna) a vu son poste lui filer entre les doigts, suite à la dissolution du Secrétariat national. Une éjection due, selon des observateurs à sa participation au dialogue national contre l’avis de Wade père.

Jeudi 08 août, Me Wade a procédé à une réorganisation de la formation libérale.

C’est ainsi qu’il a supprimé le poste de coordonnateur pour nommer au total 11 Sgna. Selon le communiqué du Pds, Bara Gaye semble être l’actuel n°2, puisqu’il est désigné comme Sgna chargé des relations avec les organisations politiques et rapporteur du collège des Sgna.

Pour les Sgna, le communiqué renseigne qu’ils forment un collège qui se réunit en coordination, les 1er et 3e mercredis de chaque mois, en cas de besoin, sur convocation du président en exercice du collège. Quant aux Sn de domaines, considérés comme des ministres, ils gèrent des domaines déterminés de compétence.

Moustapha Djakhaté: « Karim Wade et Khalifa Sall doivent purger leurs peines »

Le chef de cabinet du président de la République n’est pas favorable à l’adoption d’une loi d’amnistie en faveur des deux personnalités, condamnées pour des délits financiers.

Dans un entretien avec Le Quotidien, Moustapha Diakhaté se eut catégorique. Karim Wade (fils de l’ancien président Abdoulaye Wade) et Khalifa Sall (ancien maire de Dakar) doivent répondre de leurs actes. «Le pays est stable. Le gouvernement gouverne, l’opposition s’oppose et les syndicats travaillent. Je ne vois pas de raison justifiant une grâce ou une amnistie pour qui que ce soit ».

L’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ajoute « Si cela ne tenait qu’à moi, Karim et Khalifa peuvent être libérés demain. Mais, ils ont commis des fautes. La Justice a estimé qu’ils ont fait du tort à la communauté nationale et les a condamnés. Pour moi, il faut les laisser subir leurs sentences jusqu’à terme. J’irai même plus loin en proposant l’abrogation pure et simple des dispositions conférant au président de la République des pouvoirs allant dans le sens d’accorder une amnistie ou une grâce».

Les deux personnalités qui ont vu leur candidature rejetée par le Conseil constitutionnel pour la Présidentielle du 24 février dernier ont été condamnées pour des délits financiers.

Boycott de l’élection présidentielle au Sénégal: Abdoulaye Wade persiste et signe

Dans une déclaration, l’ancien président du Sénégal indique qu’il n’ira pas voter dimanche car les dés sont pipés et la victoire est acquise pour Macky Sall.

«Dans ces conditions, il va de soi que je ne voterai pas le 24 février 2019 et je demande aux militantes et militants de notre parti, aux sympathisants, de ne pas participer à ce simulacre d’élection», rappelle Abdoulaye Wade dans une déclaration d’hier 21 février.

Il indique par ailleurs que les membres et sympathisants du Parti démocratique sénégalais (Pds) ne prendront non plus à cette «mascarade électorale». «Le Pds n’a pas changé d’option et il ne saurait accorder quelque crédit à un scrutin organisé dans ces conditions et ne se rendra pas complice d’un viol du suffrage des citoyens», peut-on lire.

A lire aussiDe retour à Dakar, Me Wade réitère son appel au boycott de la présidentielle

Le «Pape du Sopi», recommande à tous ceux qui pensent changer les choses en votant pour un candidat de l’opposition le 24 février prochain, de ne plus se bercer d’illusions car le «Président qui en sera issu n’aura assurément aucune légitimité et ne pourra jamais être reconnu». Il invite ensuite ceux qui croient en une possibilité d’alternance au sortir de l’élection de dimanche à «faire le bilan» plus tard et «mieux armer notre parti».

Abdoulaye Wade appelle au boycott de l’élection au Sénégal depuis un moment déjà. Il a même demandé aux jeunes d’incendier les bureaux de vote si besoin est. Une position critiquée par plusieurs observateurs.

Autre articlePrésidentielle 2019 : «Y en a marre» demande aux candidats de faire face au peuple ce jour

Le mouvement «Y en a marre» a d’ailleurs tancé Wade à ce sujet en lui rappelant que si e candidat du Pds était en course pour la présidentielle, son attitude serait tout autre.

A ce propos, dans sa déclaration l’ancien chef d’Etat indique «notre candidat, Karim Wade librement choisi à l’issue d’un congrès a été empêché par Macky Sall de se présenter au scrutin de ce dimanche 24 février alors qu’il a gagné toutes ses procédures à l’international. Nous attendons avec confiance et sérénité le délibéré de la Cour de justice de la Cedeao».

Sénégal : Macky Sall va briguer un second mandat

Le Président sénégalais a été investi par son parti politique ce weekend. Il s’est engagé à amener le pays « plus loin et plus haut ».

 

Le président sénégalais, Macky Sall investi samedi par la coalition présidentielle pour « aller chercher un second mandat » lors de l’élection du 24 février, s’est engagé à amener le pays « plus loin et plus haut » alors que ses principaux rivaux sont hors course pour des raisons judiciaires.

« Au lendemain de cette échéance du 24 février 2019, je m’engage à intensifier nos acquis pour amener avec vous notre pays encore plus loin, encore plus haut, dans le concert des nations prospères, libres et démocratiques », a déclaré Macky Sall, devant les présidents ivoirien Alassane Ouattara, gambien Adama Barrow, libérien George Weah, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Premier ministre bissau-guinéen Aristide Gomes qui assistaient à la cérémonie d’investiture.

« Notre pays va entrer dans le cercle restreint des grands pays producteurs de gaz et de pétrole, notre économie va ainsi changer d’échelle », a indiqué M. Sall, en référence à la production d’hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.

Le président sortant a annoncé « cinq initiatives majeures » pour son second mandat. Il a ainsi cité la jeunesse, «l’économie sociale et solidaire », « l’économie numérique inclusive », la transition agro-écologique pour « sanctuariser l’alimentation des générations futures» et l’industrialisation.

Macky Sall fait figure de favori depuis que les deux principales figures de l’opposition Karim Wade et Khalifa Sall sont dans l’incapacité de se présenter en raison de condamnations judiciaires.

Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a été radié des listes électorales après sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite.

Khalifa Sall, révoqué de son mandat de maire après la confirmation en appel en août de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, qu’il purge actuellement, ne peut miser que sur un hypothétique succès de son pourvoi en Cassation pour espérer se présenter.

L’ONU annule la condamnation de Karim Wade par la CREI

Le Comité des droits de l’homme de l’Onu conteste la condamnation de Karim Wade par la Crei, selon l’information donnée par l’avocat de ce dernier, Me Amadou Sall sur sa page facebook

Alors que le président de la république interviewé récemment par la télévision française « France 24 », évoquait une éventuelle amnistie de Karim Wade, son avocat nous apprend via sa page facebook que les charges retenues contre son client par Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ont été annulées par le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. Nous vous livrons ici l’intégralité de son message.

Le comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de décider que « …. Une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité (de Karim Wade) est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droit »

« …. La déclaration de culpabilité et de condamnation (de Karim Wade) …doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ».

Et enfin le comité « enjoint l’état du Sénégal de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent plus à l’avenir ». Et ce dernier conclue en précisant que : « Cela signifie en clair que La décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée ».

« Ce que pense le gouvernement de la décision de l’ONU »

En date du 14 novembre 2018, le Haut-Commissaire aux Droits de l’homme des Nations Unis a transmis les mêmes constatations évoquées par l’avocat de Karim Wade au gouvernement sénégalais. Mais en plus de ceci le Comité des Droits de l’homme souhaite « recevoir de l’Etat partie, dans un délai de cent quatre-vingt jours c’est-à-dire au plus tard le 08 mai 2019, des renseignements sur les mesures prises pour donner effet à ses constatations ».

D’après le ministère de la justice qui a pris acte des injonctions du Comité des droits de l’homme et qui les aussi rendu publique il résulte au vu de ce qui précède,  « que le Comité n’a pas le pouvoir d’annuler et n’a donc pas annulé la décision du 23 mars 2015 rendue par la CREI. D’ailleurs, le Comité n’est pas une instance  juridictionnelle mais  plutôt un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire. En conséquence, il ne rentre pas dans ses attributions de réformer les décisions rendues par les juridictions nationales ». Mentionne le ministère de la justice dans un communiqué publié par nos confrères de Dakaractu.

Mais compte tenu de la nouvelle adhésion du Sénégal au Conseil des Droits de l’homme, le pays prend acte de ces recommandations. « Toutefois, le Sénégal qui vient d’être élu au Conseil des droits de l’homme dont il assurera la présidence à partir de janvier 2019, soucieux du respect de ses engagements internationaux, prend bonne note des recommandations formulées et du délai imparti ». Nous informe le communiqué.

Sénégal: vers l’amnistie de Khalifa Sall et Karim Wade

Le président sénégalais était à Paris pour le centenaire de l’armistice a donné une interview à nos confrères de France 24 dans laquelle il évoque une possible amnistie de ces deux acteurs politique au cas où il est réélu en 2019.

Dans cet entretien, Macky Sall évoque pour la première fois, la présidentielle de février prochain qu’il compte gagner au premier tour et ses adversaires politiques, Karim Wade et Khalifa Sall, condamnés par la justice et exclus de la prochaine élection. Il indique qu’il pourrait les amnistier en cas de réélection.
« Le premier, le second », pendant près de sept minutes, Macky Sall refuse de nommer Karim Wade et Khalifa Sall. Accusé depuis des mois d’avoir instrumentalisé la justice pour éliminer ses deux personnalités de la course à la présidence, le chef de l’Etat affirme au contraire que la justice est indépendante.

« Je pense que personne n’a été éliminé volontairement. Nous avons une justice, certes perfectible comme toutes les justices du monde, mais nous avons une justice responsable. »

« Sur France 24 »

La procédure judiciaire contre Khalifa Sall n’est pas terminée, la Cour de cassation n’a pas encore rendu sa décision. Karim Wade, qui doit 220 millions d’euros à l’Etat, affirme qu’il sera au Sénégal fin novembre. Ce lundi, le journal Jeune Afrique évoquait une possible amnistie pour les deux hommes, mais après la réélection de Macky Sall.

Une possibilité admet le président : « Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut savoir tourner des pages aussi. »

Macky Sall indique enfin qu’il compte gagner l’élection présidentielle au premier tour. Pour les proches de Khalifa Sall et de Karim Wade, ces déclarations du président, cette possibilité d’amnistie, montre que ces dossiers sont des dossiers politiques.

« L’opposition dénonce un « chantage » »

La première réaction des différents états-majors politiques concernés par les déclarations de Macky Sall a d’ailleurs été l’étonnement. Personne ne s’attendait à une telle proposition d’amnistie. Mais l’étonnement a rapidement laissé place à la colère au sein du Parti Démocratique Sénégalais qui par la voix d’Amadou Sall, affirme qu’il s’agit d’une manœuvre du chef de l’Etat pour ne pas avoir à affronter Khalifa Sall et Karim Wade lors de l’élection présidentielle.

« C’est une honte pour un président de parler ainsi. » clame Amadou Sall, ancien ministre du Parti démocratique sénégalais

Dans le camp de Khalifa Sall, alors que la décision de la Cour suprême sur le fond de la condamnation est attendue, Moussa Tine, conseiller de l’ex-maire de Dakar  accuse le président Macky Sall de faire du chantage. « Cela ressemble à un appel du pied, à un chantage, explique-t-il. Il reste dans sa logique : obtenir un deuxième mandat quitte à torpiller la justice. Ce n’est pas la question de la gouvernance, ce n’est pas la question des deniers publics des Sénégalais qui l’intéressent, ce qui l’intéresse aujourd’hui, c’est d’écarter d’éventuels candidats qui peuvent lui poser des problèmes lors de la prochaine élection présidentielle ».

Alors que la majorité reproche à l’opposition de refuser les débats sur le bilan économique et social du chef de l’Etat en vue de la présidentielle, les déclarations de Macky Sall risquent bien de focaliser les échanges sur les tensions politiques.

 

Retour annoncé de Wade-fils: Madior menace Karim de prison

La communication gouvernementale ne s’embarrasse pas de protocole. Ismaël Madior Fall, le Ministre de la Justice, vient encore de démontrer cela. Surtout quand il s’agit de Karim Wade.

Invité à hier Sentv, il l’a clairement laissé entendre : ‘’L’Etat a une responsabilité qui est très claire, qui est de faire respecter la loi. L’application sera respectée dans toute sa vigueur. Quand il (Karim) arrivera au Sénégal, il faudra qu’il passe au Trésor pour payer les 138 milliards. Il n’a pas le choix parce que c’est la procédure. Il doit payer ou purger la peine. »

Cette déclaration est une mise en garde claire. Il répond à ceux qui parlent du retour du fils de l’ancien Président pour leur dire simplement qu’il a intérêt à rester au Qatar.

Là-dessus, nous avons quelques questions à poser au Ministre.

La première est de se demander si Karim Wade doit 138 milliards au Trésor sénégalais, c’est-à-dire au peuple, pourquoi l’Etat l’a gracié et accepté qu’il se rende au Qatar ?

L’autre question est la suivante : Est-ce que cette sortie signifie que l’Etat du Sénégal est dans l’incapacité de poursuivre Karim là où il se trouve pour recouvrer ses 138 milliards ?

Est-ce que cela veut dire que le Procureur du Qatar, qui était présent lors de son départ devant le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la prison de Rebeuss, a emmené Karim de force ?

La réponse à ces interrogations coule de source : C’est l’Etat du Sénégal qui a laissé Karim Wade partir au Qatar sur la base d’un Protocole que certains proches du Président Macky Sall disent avoir vu.

En conséquence, de qui se moque-t-on ?

Si ce citoyen doit autant d’argent, non pas à Macky Sall, mais à l’Etat du Sénégal (la nuance est importante), ce dernier n’avait pas le droit de le laisser partir. La grâce relève certes du pouvoir discrétionnaire du Président de la République dans certaines conditions réglementées par la loi, mais cela ne dispense nullement l’ancien détenu de payer les sommes dues comme le Ministre semble vouloir nous le dire.

Cette sortie de Ismaël Madior Fall sonne comme un aveu : Les plus hautes autorités de l’Etat sont en train de reconnaitre d’avoir signé un deal sur le dos du peuple sénégalais, en parfaite violation de nos textes et en complicité avec le clan Wade qui, sans son acceptation, n’aurait pu être exécuté.

Et tant que les conditions politiques du deal, qui est un pacte moral et non juridique, sont respectées, il n’y a pas de bruit, mais dès qu’elles sont violées ou sont dans les dispositions de l’être, on agite la contrainte pécuniaire et la nécessité de rembourser.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un spécialiste comme le Ministre puisse ainsi raisonner en politicien pur et dur. Comment peut-on faire dépendre le remboursement au fait de retourner au Sénégal ou de ne pas retourner au Sénégal ? Alors qu’ils étaient parfaitement au courant de son départ qu’ils ont organisé.

Je dois répéter ce que nombre de spécialistes ont toujours dit : La politique et le droit ne font pas bon ménage. On ne peut pas dire que tant que Karim reste au Qatar, il ne nous doit rien, mais dès qu’il veut retourner au Sénégal, il faudra qu’il paie. Ce raisonnement n’est pas digne d’un Professeur en droit. Si le fils de l’ancien Président avait organisé son évasion et son départ au Qatar, on l’aurait accepté. Si une demande d’extradition avait été envoyée à Doha et que les autorités qataries avaient refusé, on aurait compris. Mais, là, le raisonnement est trop tiré par les cheveux.

Certes, cet argumentaire n’est pas nouveau. L’ancien Premier MINISTRE Aminata Touré l’a maintes fois dit et répété. Mais venant du Ministre de la Justice, de surcroit universitaire, il y a de quoi hésiter à entrer en politique. Elle semble faire croire à ses adeptes que non seulement ‘’tous les moyens sont bons’’, mais qu’aussi, ‘’tous les raisonnements sont acceptables’’, pourvu d’avoir raison.

Nous ne disons pas que Karim Wade ne doit pas de l’argent ou qu’il ne doit pas payer. Nous nous demandons simplement pourquoi l’Etat qui le savait l’a laissé partir. Et pourquoi rien n’est tenté pour le faire revenir ? Et que c’est plutôt la perspective du retour qui fait peur ?

Collecte de signatures pour le parrainage: Le Pds appelle à la vigilance

Le Parti démocratique sénégalais (Pds), à travers un communiqué, invite ses militants et sympathisants à la vigilance. La formation politique de Me Wade dit avoir été informée du fait que la majorité au pouvoir ainsi que certains candidats à la présidentielle de 2019 envoient des individus se faire passer pour des gens au service du candidat Karim Wade, afin de collecter des signatures.

‘’Ces actes de triche et de tromperie expliquent, a posteriori, pourquoi les fiches de ce parti (Apr ou Bby) ne sont ni aux couleurs de leur formation ni à l’effigie de leur candidat’’. Les libéraux, qui disent avoir des fiches reconnaissables, appellent les leurs à faire attention aux signes distinctifs.

Selon le communiqué, il faut s’assurer que la fiche est en papier cartonné aux couleurs du Pds (fond jaune, avec écritures bleues), que le nom de Karim Wade y figure en toutes lettres, que la fiche, en plus d’être numérotée, a deux volets détachables. Une fois que le parrain a fini de signer, il doit également recevoir de son interlocuteur une carte de remerciement de la part de Karim Wade.

Et c’est seulement lorsque ces 5 conditions sont réunies que le citoyen peut être sûr d’avoir parrainé la candidature de Wade fils. En outre, le Pds dit avoir imprimé dans un premier temps 30 000 fiches pour un total de 300 000 parrains. Un stock vite épuisé, ajoute le communiqué. C’est pourquoi le parti s’excuse auprès de ses électeurs et promet une production supplémentaire dont le début de la distribution est prévue ‘’dans les prochaines heures’’.

Démarrage campagne parrainage PDS: Karim Wade, option unique des ‘‘Libéraux’’

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a calmé la tempête qui s’apprêtait à se lever dans ses rangs, avec la ‘‘sortie’’ de Me Madické Niang. Il a démarré sa campagne de collecte des parrainages pour porter Karim Wade à la tête du pays.

Ce qui était jusque-là un entêtement militant, verbalement revendiqué, est devenu une réalité électorale : Karim Wade est bel et bien le candidat des libéraux du Pds. Au point que les opérations de collecte des parrainages en sa faveur ont été lancées officiellement hier à la permanence Oumar Lamine Badji. Le parti se fixe comme objectif ‘‘200 000 signatures d’électeurs parrains’’, d’ici le 4 novembre prochain, et tout au plus ‘‘1 à 3 millions de soutiens’’, selon le coordonnateur chargé de la campagne de parrainage, Cheikh Dieng. Ce dernier, par ailleurs secrétaire national chargé des élections du Pds, est catégorique sur la candidature du fils de l’ancien président. ‘‘Aucune élection ne se tiendra dans ce pays, si Macky Sall s’arrange pour invalider la candidature de Karim Wade’’, a-t-il prévenu.

Une mise en garde que reprendront de manière plus radicale le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales et le secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), Toussaint Manga et Victor Sadio Diouf respectivement. Ces derniers sont allés jusqu’à proférer des menaces de perturbation de la campagne du (futur) candidat Macky Sall, ainsi qu’un sabotage des bureaux de vote, si Karim Wade n’était pas aligné sur les starting-blocks pour le 24 février 2019. Ils ont également sensibilisé la jeunesse du parti sur le fait qu’elle va constituer la cheville ouvrière de ce parrainage. D’après les explications de Cheikh Dieng, la stratégie du Pds consiste à mettre sur pied une commission nationale de collecte des parrainages qui va comprendre un bureau, sous la supervision d’Omar Sarr, le secrétaire général national adjoint. Un secrétariat permanent est également ouvert tous les jours de 9h à 22h pour que les militants et sympathisants du parti soient informés et formés aux modalités du parrainage.

Avec des spécimens aux couleurs du parti distribués, le Pds prévoit d’entamer une campagne demain dans les 45 départements et de sillonner toutes les autres collectivités pour mailler le territoire. En dépit de la réticence initiale à observer cette formule du parrainage, Oumar Sarr n’en estime pas moins qu’il faut descendre sur le terrain. ‘‘Nous avons le devoir de lui montrer (Macky Sall) que même sur son propre terrain, on peut le battre’’, a-t-il lancé.

‘‘On n’a pas de plan B ni de plan Z’’

Investi par le Pds deux jours avant sa condamnation à 6 ans par la Crei, en mars 2015, Karim Wade est actuellement au Qatar, depuis son élargissement de prison, en juin 2016. Des menaces pèsent sur sa participation à la Présidentielle du 24 février 2019. Mais ses partisans ne l’entendent pas de cette oreille. ‘‘Kaaariiiim moy sunu président !’’ ; ‘‘Karim dey bokk ! Par la force dey bokk !’’ ont été les cris de ralliement durant le lancement des opérations de collecte d’hier. L’ambiance était festive avec les vuvuzelas et le fameux jingle sonore de Pape et Cheikh ‘‘Gorgui’’. Mais pas au point de détendre la lourde ambiance née de la nouvelle tension entre le fondateur du Pds Abdoulaye Wade et l’un de ses (ex ?) plus fidèles lieutenants, Me Madické Niang. Ce dernier étant accusé par son mentor de trahison après qu’il a demandé, via une lettre, la possibilité d’étudier une candidature du Pds autre que celle de Karim Wade.

Les responsables du parti se sont arrangés dans leur communication d’hier pour faire passer ce malaise comme un épiphénomène sans graves conséquences sur la candidature de Karim Wade. La seule évocation de cette affaire, par Victor Sadio Diouf, sans citer nommément Me Niang, a même agacé certains responsables. Mais le jeune libéral a déclaré qu’il n’y a ‘‘ni plan B, ni Plan Z’’. La quinzaine d’intervenants qui l’ont devancé ou lui ont succédé sur le présidium ont été du même avis. Tous ont martelé qu’une alternative à la candidature de Karim n’est pas envisageable pour le Pds. ‘‘C’est notre plan A A A A’’, s’enflamme Woré Sarr. Le numéro 2, Oumar Sarr, a quant à lui annoncé que leur candidat allait incessamment débarquer au Sénégal et qu’ils se préparent en conséquence. ‘‘Dans les prochains jours, il dira quand il viendra ; et nous vous dirons quand l’accueillir’’, s’est-il réjoui en ajoutant que l’actuel président et futur candidat n’a pas à choisir de candidat pour eux.

Mamadou Diop Decroix : ‘‘Il faut s’organiser’’

Le parti n’a pas abandonné pour autant ses anciennes réclamations comme celle de porter une autorité indépendante à l’organisation des élections, ou l’accès au fichier électoral. Mais pour le moment, il pèche par défaut d’organisation. La cérémonie d’hier a été marquée d’un désordre indescriptible où des altercations ont éclaté çà et là au point d’indigner l’un des porte-parole du parti, Babacar Gaye. ‘‘Arrêtez avec ce charivari ! Abdoulaye Wade ne mérite pas ça ! Karim Wade et les responsables ici présents non plus ! Laissez la presse faire son travail !’’ s’est-il époumoné sans grand succès sur le micro. Après le même constat d’Oumar Sarr sur la nécessité d’être mieux organisé, ce sera le responsable du parti allié le plus en vue, Mamadou Diop Decroix, de se faire plus alerte sur la discipline.

‘‘Le Parti démocratique sénégalais a une force militante authentique que j’ai rarement vu en politique. Ce qui manque, c’est la discipline et l’organisation. Le parti de Macky Sall est organisé, la police est organisée, la gendarmerie est organisée, l’armée est organisée et disciplinée. Nous avons tout aussi intérêt à l’être. Je ne m’adresse pas à vous uniquement, mais à toute l’opposition. Pour l’amour de Dieu, organisez-vous !’’, a-t-il exhorté après avoir reçu une standing ovation en guise de triomphe. Decroix a même attribué les brimades contre l’opposition, lors de la marche du 4 septembre dernier, à un manque d’organisation de celle-ci. Redoutant le précédent des Législatives, il a appelé les militants de l’opposition à se rallier au parti majoritaire d’une localité pour affaiblir le camp adverse.

Sénégal: Karim Wade candidat contre vents et marées

Alors que la polémique se poursuit au Sénégal après la révocation de Khalifa Sall de son poste de maire de la capitale, du côté du PDS, le parti de Karim Wade, on veut encore croire qu’une candidature est toujours possible. Jeudi dernier,  la Cour suprême s’est déclarée incompétente, rejetant de ce fait le pourvoi de Karim Wade contre son exclusion des listes électorales, préalable indispensable à sa candidature. « On nous a déclaré la guerre, nous allons mobiliser le peuple », déclarait Oumar Sarr, le numéro 2 du PDS. Karim Wade qui reste donc contre vents et marées le candidat du PDS.

Quand en  mars 2015, à deux jours du verdict qui allait le condamner à 6 ans de prison, Karim Wade est désigné candidat du PDS, la question de son éligibilité se posait déjà.  Mais pour son père l’ancien président Abdoulaye Wade, cette stratégie répondait d’abord à un objectif : démontrer à l’opinion que son fils était un prisonnier politique, condamné au terme d’un procès politique. A l’époque les responsables du PDS affirmaient que Karim Wade avait le meilleur profil, qu’il n’y avait pas et qu’il n’y aurait pas de plan B.

Aujourd’hui, rien n’a véritablement changé. Malgré l’échec du pourvoi devant la Cour suprême, Karim Wade demeure le candidat du PDS. Si in fine il ne parvient pas à se présenter, le PDS aura plusieurs options : présenter un autre candidat qui portera les couleurs du PDS, appeler à voter pour une autre personnalité de l’opposition ou bien choisir la confrontation,  voire la violence, tenter de saboter l’élection ou enfin appeler au boycott.  Dans le camp présidentiel, on regrette ce qu’on appelle « une stratégie de disqualification du processus électoral ». « Ils veulent discréditer des élections qu’ils savent perdues d’avance », affirme ainsi Seydou Gueye, le porte-parole de l’APR, le parti de Macky Sall.

Inscription de Karim Wade sur les listes électorales: La Cour suprême incompétente

La Cour suprême n’a pas donné gain de cause à Karim Wade, se déclarant incompétente pour statuer sur le rejet de son inscription sur les listes électorales, rapporte la RFM.

M. Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle de 2019, avait saisi la Cour après que le Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclaré incompétent sur cette affaire.

Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade a vu son inscription sur les listes électorales rejetée par les autorités administratives qui invoquent sa condamnation en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à six ans de prison ferme et à payer une amende de 138 milliards de francs Cfa.

Grâcié en 2016, Karim Wade vit depuis lors au Qatar.

La requête introduite auprès du Tribunal d’instance hors classe de Dakar par Karim Wade pour son inscription sur les listes électorales « ne pouvait qu’être déclarée irrecevable », avait déclaré à l’époque la direction générale des élections (DGE) ;

Il avait estimé que le requérant devait plutôt saisir la représentation diplomatique du Sénégal au Koweït.

Sur la base du Code électorale, le rejet de cette inscription sur les listes électorales entraine l’exclusion du candidat du PDS à l’élection présidentielle.

La Direction générale des élections (DGE) avait expliqué ce rejet par le fait que l’intéressé devrait « saisir le chef de la représentation diplomatique du Koweït où il réside… ».

La DGE avait rappelé que ’’conformément à l’article 11, alinéas 2 et 3, du décret n°2018-476 du 20 février 2018 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 24 février 2019, tout citoyen s’estimant lésé après la publication des listes électorales et détenant son récépissé doit saisir, directement ou par l’intermédiaire de la CENA, le président du Tribunal du ressort ou le chef de la Représentation diplomatique ou consulaire, s’il réside à l’étranger, pour être rétabli dans ses droits ».

’’Sur ces bases et, sachant que Monsieur Karim Meïssa Wade a introduit une demande d’établissement de la carte d’identité et d’inscription sur une liste électorale au niveau de la représentation diplomatique du Koweït, c’est le chef de cette représentation diplomatique qu’il aurait dû saisir », avait précisé la DGE.

Elle ajoutait que « la liste des mouvements ainsi que des rejets motivés établie au terme du traitement des données par les services centraux (L.43 du Code électoral) et concernant la représentation diplomatique d’inscription de Monsieur Wade (le Koweït) en atteste. Par ces motifs, la requête introduite auprès de la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar ne pouvait qu’être déclarée irrecevable ».

« Aux termes des articles L.39 in fine, L.312, L.317 in fine et R.104, la révision exceptionnelle des listes électorales est organisée par un décret qui détermine les modalités du recours, précise les délais et renvoie au besoin au Code électoral », rappelle la DGE.

Sénégal: l’exclusion des listes électorales de l’opposant Karim Wade confirmée

La Cour suprême du Sénégal a rejeté jeudi le pourvoi de l’opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, mais son avocat estime qu’il conserve des chances de se présenter à la présidentielle de février 2019.

« Pourvoi rejeté », a laconiquement déclaré le président de haute juridiction, en levant immédiatement l’audience.

Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) et candidat déclaré à la présidentielle, avait vu sa demande d’inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet par le ministère de l’Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits
civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison.

Il avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme, à plus de 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite » et à la confiscation de tous ses biens. Le verdict avait été confirmé en appel en août 2015, mais il a bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016 et vit depuis à l’étranger, principalement au Koweït.
Saisi par M. Wade, le tribunal départemental de Dakar s’était déclaré « incompétent », avant la saisine de la Cour suprême.

Pour l’un de ses avocats, le député Madické Niang, l’arrêt de la Cour suprême n’exclut cependant pas Karim Wade de la course à la présidentielle.

« Nous avons d’autres recours mais nous n’allons pas les dévoiler ici », a-t-il affirmé à la sortie de l’audience. « Ce qui s’est passé aujourd’hui montre que le système judiciaire est du coté du pouvoir », a-t-il ajouté.
Début juillet, ses avocats avaient qualifié la radiation de M. Wade de « manifestement arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale ».

Depuis l’accession au pouvoir de Macky Sall en 2012, l’Etat « s’attelle méthodiquement à violer » les droits de Karim Wade « dans l’unique but de l’empêcher d’être éligible à l’élection présidentielle », avait-ils alors estimé.

Les avocats de Karim Wade avaient fait valoir que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la juridiction spéciale qui l’a condamné, a expressément exclu dans sa décision la déchéance des droits civiques.
Jeudi matin, une autre juridiction, la cour d’appel de Dakar, a confirmé la condamnation à cinq ans de prison ferme pour escroquerie d’un autre ténor de l’opposition, le maire de Dakar Khalifa Sall.

Son entourage a immédiatement indiqué qu’il saisirait la Cour suprême pour faire invalider cette décision afin de pouvoir lui aussi se présenter à la présidentielle dans six mois.

Karim Wade annoncé à Dakar en octobre

On joue les prolongations diplomatiques entre Condé et Macky Sall. Le fils du président Wade va effectuer, fin Septembre, une tournée dans la sous-région. Avant d’atterrir à Dakar, le jour de la rentrée scolaire !

En exil forcé au Qatar, le candidat libéral prépare son retour au pays. Dans l’agenda de Karim Wade, figure une visite en Guinée et en Mauritanie. Avec son père qui l’a rejoint, le candidat des libéraux affûte ses armes. Il a déjà calé la date de son retour à un jour qui coïncide avec l’ouverture des classes.

Ce sera au mois d’Octobre. Seulement, le rejet de sa candidature probable après le refus de son inscription sur les listes électorales par les services du ministère de l’intérieur, va davantage alimenter la contestation et prolonger le bras de fer entre Macky Sall et Me Wade. Ce que l’on ne comprend toujours pas, c’est l’agenda qui entoure ces préparatifs de retour au Sénégal.

L’étape guinéenne survient après le rappel par le Président Condé de son Ambassadeur accrédité à Dakar. Il se susurre dans les milieux diplomatiques que la Guinée « soutiendrait » le fils de l’ex-président Wade en direction de la prochaine présidentielle et que Dakar est agacé par le comportement de Conakry qui « nourrit » les adversaires du Président Sall. Il en est de même de la Mauritanie du Président Aziz.

Du côté des libéraux, on attend la confirmation de ces voyages. Ce qui présage d’un mois d’octobre trop chargé pour les services de sécurité sénégalais. Il en sera de même pour les services juridiques.

La mouvance présidentielle théorise depuis, en intelligence, que le fils de Wade sera arrêté dès qu’il mettra les pieds au Sénégal. Ces derniers se fondent sur les clauses libératoires qui ont abouti à la grâce qui a permis à Karim de quitter le Sénégal nuitamment par vol spécial pour le Qatar. De toute évidence, avec tout ce tintamarre autour de la candidature des libéraux par les hommes du Président Sall, le climat politique est parti pour être trop chaud.

Présidentielle sénégalaise : Karim Wade pense saisir l’ONU et la CEDEAO

L’ancien ministre pourrait en plus de ces deux institutions écrire représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux afin de pourvoir déposer sa candidature.

 

Karim Wade ne baisse pas pour autant les bras suite au rejet de son inscription sur les listes électorales. Ainsi pouvoir briguer la présidence, le fils de Me Abdoulaye Wade va saisir l’ONU et la CEDEAO.

En effet, il nous revient que Wade-fils compte saisir très prochainement l’ONU et la CEDEAO  pour «faire respecter ses droits». Il va également saisir, par écrit,  les représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux. L’annonce a été faite par ses avocats.

Ainsi donc après la bataille juridique, le combat va s’intensifier sur le terrain politique, nous renseigne-t-on au sein de l’établishement libéral. Après le rejet de son inscription sur les listes électorales,  il a été débouté de son recours déposé au tribunal départemental de Dakar.

Le collectif des avocats d Karim Wade dénonce ainsi  avec vigueur l’ordonnance du 21 juillet 2018 par laquelle la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclarée incompétente pour juger du refus d’inscription de leur client sur la liste électorale.

Selon la défense de Wade-fils, cela prouve une nouvelle fois l’instrumentalisation de la justice sénégalaise par le pouvoir politique pour empêcher notre client de bénéficier de ses droits civiques et politiques alors qu’il n’en a été privé par aucune juridiction.

« Depuis six ans, les droits fondamentaux de Karim Wade, candidat du principal parti d’opposition au Chef de l’Etat sortant M. Macky Sall sont systématiquement bafoués par les autorités sénégalaises pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle du 24 février 2019 », dénoncent ses avocats dans une note dont nous détenons copie.

A rappeler que la Direction générale des élections  avait rejeté en premier lieu l’inscription de Karim Wade, s’appuyant sur l’article L31 du Code électoral.

Problème : Avec la modification de la loi électorale, il est désormais impossible au Sénégal pour une personne de se présenter à l’élection présidentielle si elle n’est inscrite sur les listes électorales.

Révision listes électorales : Près de 500 000 inscrits sans Karim Wade

Au total, 495.919 personnes ont été enregistrées lors de la dernière révision des listes électorales sur lesquelles ne figurent pas le nom de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, a appris l’APS.

’’La révision passée a enregistré 495.919 mouvements ou demandes formulées dont 440.547 mouvement enregistré sur le territoire national et 55272 mouvement enregistré à l’étranger’’, a annoncé, lundi, le Directeur de la formation et de la communication à la direction générale des élections, Bernard Casimir Demba Cissé.

M. Cissé s’exprimait lors d’un point de presse sur la publication des listes provisoires issues de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales.

A l’intérieur du pays, il a été enregistré dans le détail, 381.052 demandes d’inscriptions, dont 59248 demandes de modification d’adresse électorale, 58 demandes de changement de statut, 189 demandes de radiation.

A à l’étranger, il a noté 58.052 demandes d’inscriptions dont 524 demandes de modification, 6 demandes de changement de statut. Aucune demande de radiation n’a été inscrite à l’étranger.

M. Cissé a souligné qu’après traitement des données, des demandes ont fait l’objet de rejet au motif qu’il y a eu des personnes déjà inscrites sur les listes électorales et celles ne devant pas être inscrites en vertu des articles L31 et L32 du Code électoral.

’’Les motifs de rejet après traitement concernaient aussi, les mineurs’’, a-t-il ajouté.

Interpellé sur le cas de l’ancien ministre d’Etat et candidat du PDS à la prochaine présidentielle, Bernard Casimir Demba Cissé a indiqué qu’il était absent de la nouvelle liste provisoire, pour le simple fait que Karim Wade n’a pas participé à la dernière refonte du fichier électoral.

Il a assuré que les services centraux du ministère de l’Intérieur procèdent au toilettage du fichier général des électeurs en vue de sa consolidation.