La réconciliation Wade-Macky en vedette des journaux du 28 Septembre

La réconciliation entre le président Macky Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade sous la bénédiction du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane, est l’actualité forte traitée ce samedi par les journaux parvenus à l’APS.
« Jërëjëf (merci) Serigne Mountakha », affiche à sa une Le Soleil avec en médaillon le Khalife général des mourides et les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade, les deux points liés, tout sourire sur le hall d’entrée de la mosquée Massalikoul Djinane pour illustrer sa manchette.
Le quotidien national renseigne que « le président de la République Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade se sont retrouvés, hier, à l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinaane. Devant le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole de Tivaouane Pape Malick Sy et d’autres dignitaires religieux, ils se sont donnés la main ».
« Retrouvailles Wade-Macky. Le coup du Khalife », écrit à sa une Enquête, soulignant que « Wade et Macky ont scellé leurs réconciliations suite à la médiation payante du Khalife des mourides. Ils sont rentrés ensemble dans le véhicule présidentiel ».
« Le coup de Touba ! », s’exclame Sud quotidien qui reprend les propos du président Macky Sall demandant à Wade de venir discuter avec lui de l’avenir du pays, tandis que Source A écrit : « 7 ans de haine vaincus » à propos de cette réconciliation entre Me Wade et Macky Sall par le Khalife général des mourides.
Le Quotidien parle d’une « Inauguration des retrouvailles » pour mettre en exergue la rencontre Wade-Macky à Massalikoul Djinane, soulignant qu’ »après leur poignée de mains, ils sont rentrés ensemble dans la voiture présidentielle ».
Serigne Mountakha Mbacké déclare dans ce journal : « Un père et un fils sont inséparables », tandis que Macky Sall ajoute : « Nous avons eu des contentieux, mais tout doit être dépassé ».
« Serigne Mountakha met fin à la longue brouille », souligne Vox Populi qui titre « Wade-Macky : le miracle de Massalikul Jinaan ». Selon ce journal, « le Khalife des mourides recolle les morceaux entre le père et le fils +pour l’intérêt général du pays ». Macky Sall reconnaît dans la même publication qu’ »il y a eu des contentieux, mais tout ça doit être dépassé ».
« Une journée d’exception. En plus d’avoir officié l’inauguration de la mosquée Massalikul jinnan, une merveille en Afrique de l’Ouest, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a réussi à réconcilier le président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade qui, depuis 2012, n’ont jamais réapparu publiquement ensemble », écrit L’As.
« Si vous vous retrouvez, tout le pays va se retrouver et par ricochet cela va entraîner la paix et la stabilité du pays », a lancé Serigne Mountakha Mbacké à Wade et Macky dans des propos repris par la même publication.
L’Obs est revenu sur « l’entretien secret » entre Wade et Macky et « ce que les deux présidents se sont dit chez Wade ». « Après une décennie de brouille, l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade et le président de la République Macky Sall se sont retrouvés et serré la main. Après la séance de réconciliation par l’entremise du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou, Macky Sall a réitéré directement son appel au soutien en direction de Wade », indique le journal.
Libération plonge ses lecteurs « dans les coulisses des retrouvailles » entre Wade et Macky. « Je viendrai te rendre visite le plutôt possible », le journal renseigne que c’est la promesse faite hier par Macky Sall à Wade après l’avoir déposé chez lui, en bas de la Corniche. « Auparavant, le président et son prédécesseur ont savouré ensemble, un… bain de foule à hauteur du rond-point de Colobane. Qui plus, Wade insistait pour faire baisser les vitres de la voiture ! », s’exclame le journal.
« Le protocole d’accord de Massalikoul Djinane », écrit Kritik selon qui « impossible n’est pas mouride », ajoutant que « le sourire légendaire du Khalife de Touba cache les dons mystérieux du saint-homme en médiation ».
« En un tour d’horloge, après avoir rendu grâce à Dieu, le guide des mourides a résolu un contentieux politique lourd d’une dizaine d’années. Serigne Mountakha a réussi là où toutes les initiatives politiques ont capoté. Le Saint homme a-t-il ainsi soldé le dossier Karim Wade ? », s’interroge le journal.
« Parfum de réconciliation. Au-delà de l’affiche », titre Walfquotidien qui ajoute : « Parce que Serigne Mountakha Mbacké le leur a publiquement demandé, Macky Sall et Abdoulaye Wade ne pouvaient pas ne pas se serrer la main ».
Mais, prévient le journal, « parler aussitôt de réconciliation semble aller trop vite en besogne. Car, si les deux hommes qui se parlent depuis longtemps n’ont pu jusqu’ici se retrouver, c’est à cause de divergences sur les termes du deal : Macky veut un troisième mandat et Karim ambitionne de le succéder en 2024 ».

Le naufrage du « Joola » en une des quotidiens sénégalais ce 26 Septembre

 Le 17e anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola’’ fait le menu de plusieurs journaux dakarois ce Jeudi, les sujets portant sur l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane se trouvant un peu relégués au second plan.
Le journal Le Quotidien titre ainsi : « L’état d’un naufrage », 17 ans après ce drame intervenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large des côtes gambiennes et qui a fait 1863 victimes – décompte officiel – pour 65 rescapés.
« On ne se lassera pas de répéter le bilan : 1863 disparus et 65 rescapés. Voilà ce qu’a coûté le naufrage du bateau Le Joola, l’une des plus grandes catastrophes maritimes au monde survenue le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes », écrit Le Quotidien.
« L’Etat, qui avait reconnu sans réserve sa responsabilité dans cette tragédie, avait pris un certain nombre d’engagements dont l’indemnisation des ayants-droit des familles des victimes de cette tragédie. Des familles qui avaient à leur tour listé, au lendemain du drame, un certain nombre d’exigences remises au goût du jour à l’occasion de chaque anniversaire du naufrage », ajoute le journal.
L’Observateur revient sur ce sujet en proposant une interview d’une rescapée évoquant son drame, pendant que Walfquotidien ouvre sur le témoignage « inédit » d’un commandant de gendarmerie sur ce drame.
Major Alioune Kandji, ce comandant de la gendarmerie préposé à l’identification des victimes, retrace pour le journal « le film des évènements, l’ambiance et les circonstances ayant conduit au drame ».
Le gendarme, aujourd’hui à la retraite, « revient sur les minutes de l’accident sous forme de prose, dans le rôle d’une victime témoignant à titre posthume ». Walfquotidien retient par ailleurs qu’il n’y aura « plus jamais de sanctions contre les responsables du naufrage Le Joola ».
« Sur le volet judiciaire, la justice française a blanchi tout le monde, de même que celle sénégalaise qui avait auparavant classé le dossier sans suite. Et toutes ces décisions devenues définitives sont insusceptibles de recours », note Walfquotidien.
Ce constat inspire à Vox Populi sa manchette : « Retour sur une catastrophe sans auteur ni châtiment ». Le 17e anniversaire de ce drame « remet au goût du jour le laxisme +coupable+ des autorités étatiques face à certains drames qui minent la société sénégalaise », relève Enqête.
Kritik’ signale que les villages d’enfants SOS « prennent en charge 50 pupilles et appuient 1027 familles » de victimes de ce drame, avant de faire le lien entre l’anniversaire de ce drame et l’inauguration, vendredi, de la mosquée massalikoul djinane à Dakar. « Le naufrage de Satan », affiche le journal à ce sujet.
« Wade toujours aussi populaire », constate Tribune, faisant le récit de la visite de l’ancien président Abdoulaye Wade au khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, en relation avec l’inauguration vendredi de la mosquée massalikoul djinane.
« Wade, l’attraction », renchérit Sud Quotidien. « Un accueil triomphal et mouvementé » pour Abdoulaye Wade, reçu par le khalife général des mourides, à la suite du président du parti Rewmi, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
Selon Sud Quotidien, à l’arrivée de Me Wade à « Keur Serigne Touba », lieu de résidence du khalife à Dakar, « la foule s’est déchaînée. Il s’en est suivi une bousculade et un désordre, obligeant la police et le +protocole+ trouvé sur place à repousser tout le monde, y compris les journalistes venus couvrir les visites ».
« Défilé libéral chez Serigne Mountakha (Mbacké) », indique Le Témoin quotidien, selon lequel les chefs des deux principaux partis libéraux du Sénégal « ont fait leur +ziar+ au khalife général des mourides », en prélude à l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane.
Sur un tout autre sujet, L’As titre : « Une catastrophe ambiante », en parlant des habitations construites sur le pipeline de la Société africaine de raffinage (SAR), à Dakar. Un laxisme de plus, selon ce journal.
Le Soleil parle de finances publiques, avec comme invité le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Il « dit tout sur la politique de rationalisation, l’endettement du Sénégal, la mission du FMI, la coexistence avec le ministère de l’Economie et du Plan, la deuxième loi de finances rectificative ».

Le FMI et son évaluation de l’économie sénégalaise en exergue dans la presse ce 24 Septembre

Les quotidiens sénégalais s’intéressent ce mardi en priorité à l’évaluation que le Fonds monétaire international fait de l’état de l’économie sénégalaise, un sujet à la une de la plupart des journaux.

Si Le Soleil rapporte que le FMI « certifie la bonne tenue de l’économie » sénégalaise dont la croissance est projetée à 7% en 2020-2021, les autres journaux ont une toute autre lecture des résultats de la mission d’évaluation que l’institution internationale vient de terminer au Sénégal.

Vox Populi retient cette recommandation faite à l’Etat de « solder ses dettes », ajoutant qu’il lui est également demandé « de rétablir la vérité des prix » en mettant fin aux subventions sur certains produits.
« Le FMI va au fonds » et « recommande l’arrêt des subventions sur le carburant et la réduction du train de vie de l’Etat », souligne par exemple le journal Le Quotidien.
« Maintenir la viabilité des finances publiques et de la dette, c’est la recommandation faite par la mission du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de séjourner au Sénégal », relève le journal.
Il note toutefois que la cheffe de cette mission, Corinne Déléchat, « a fait état de perspectives économiques à moyen terme favorables avec un taux de croissance de 7% attendu en 2020-2021 ».
Enquête, au sujet des mesures préconisées par l’institution financière internationale, évoque des « injonctions » faites au Sénégal. « Le FMI propose à l’Etat un nouveau programme triennal. Un accompagnement sans soutien financier », note le journal.
Dans le même temps, l’Etat est « sommé de réduire son train de vie et de payer la dette due aux entreprises », sans compter que le FMI « suggère une loi de finances réalistes pour 2020 », indique Enquête.
Tribune, dans un esprit très schématique, affiche : « Les 3 piqûres du FMI ». Et le journal de lister : « Paiement de la dette intérieure. Récupération des impayés fiscaux. Respect des engagements précédents du gouvernement ».
Le Témoin quotidien et L’As ont la même analyse de la situation. « Le FMI met l’Etat sous pression », titre le premier. « Le FMI presse le Sénégal », renchérit L’As.
Le FMI « a conclu avec l’Etat un accord de principe portant sur des politiques macro-économiques et des réformes structurelles pour une durée de trois ans », annonce ainsi Le Témoin quotidien, qui insiste pour parler de « fortes pressions structurelles ».
Avec un nouvel outil appelé Instrument de coordination de la politique économique (ICPE), « le Sénégal va bénéficier de conseils et de l’appui de l’institution financière pour trois ans et notamment dans l’exécution de la phase 2 du PSE », le Plan Sénégal émergent, explique L’As.
« Le FMI en veut plus », selon Walfquotidien. L’institution internationale estime que « l’Etat du Sénégal a encore +beaucoup de marge+ », même après avoir « agi sur les téléphones des fonctionnaires, les véhicules et rationalisé le nombre d’agences (…) », souligne Walfquotidien.
Le journal, citant Corinne Déléchat, rapporte que « toutes ces dépenses un peu moins prioritaires, qui sont un plus de prestige, doivent être réglementées ».