Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo et Blé Goudé acquittés définitivement par la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mercredi 31 mars 2021, l’acquittement prononcé en 2019 de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. 

L’ancien chef d’Etat ivoirien avait été jugé lors d’un procès pour crimes contre l’humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011. Ces derniers ont été accusés de quatre chefs de crimes, notamment de meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains.

Rappelons que M. Gbagbo et Charles Blé Goudé, avaient été acquittés en janvier 2019 et libérés sous conditions un mois plus tard. Cependant, la procureure générale sortante de la Cour, Fatou Bensouda, avait faire appel en septembre 2019, huit mois après l’acquittement.

Après onze années d’absence, cette décision de la Cour, donne une lueur de retour au pays à ce dernier.

Affaire du blanchiment d’argent sur l’axe Côte d’Ivoire-Dakar: les raisons d’une transaction frauduleuse de 7 milliards Fcfa

L’homme d’affaires Zézé Fulbert Kore a prétexté des troubles que pourrait causer la libération de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire pour justifier le placement de 7 milliards de Fcfa dans un projet immobilier sur 16 hectares à Bambilor.

Malgré l’acquittement de Laurent Gbagbo à la Cpi et l’ordonnance de remise en liberté, il n’en a pas encore fini avec les démêlées judiciaires. L’homme d’affaires Zézé Fulbert Kore ou Ange Isaac Korez alias « Zé » et « Ange » pour les intimes a prétexté des troubles que pourrait causer « sa libération en Côte d’Ivoire » pour justifier le placement de 7 milliards de Fcfa dans un projet immobilier sur 16 hectares à Bambilor.

En réalité, ce n’était qu’une manière de « laver » des fonds volés dans les banques et virés dans les comptes d’hommes d’affaires sénégalais qui devaient ensuite procéder à des retraits et recevoir leurs commissions.

Selon senego.com, il s’agit d’une note, saisie dans l’appartement meublé de « Zé » à Sacré cœur qui relate de manière détaillée les pourcentages que devaient recevoir les uns et les autres. Libération, qui a révélé hier, 18 mars les dépositions et audios fragilisant la défense des banquiers mis en cause présumés, détaille la face sombre de cette rocambolesque affaire dans laquelle il serait même question de hackers…syriens basés aux Etats-Unis.

Il est aujourd’hui attesté que c’est la même bande qui a pompé la Bridge Bank de la Côte d’Ivoire, avant Versus Bank, pour procéder à des virements sur les comptes de Taboulé Sylla (Pdg du groupe Nabi) et de Mouhamadou Moustapha Fall (patron de Sococer Sarl), tous deux écroués depuis janvier pour des délits d’association de malfaiteurs, de faux et usage de faux et blanchiment de capitaux portant sur 634 millions Fcfa.