Macky Sall accusé d’avoir « insulté la mémoire des tirailleurs »

Le chef de l’Etat a affirmé que, sous la colonisation française, les régiments de soldats sénégalais « avaient droit à des desserts ».

Une petite phrase du président sénégalais, Macky Sall, selon lequel les tirailleurs sénégalais « avaient droit à des desserts » pendant la colonisation française, a suscité, le 28 mai, l’hostilité d’une partie de la presse locale, qui l’accuse d’avoir commis une bourde, voire d’avoir fait preuve de « révisionnisme ».

« Les régiments des tirailleurs sénégalais, quand ils étaient dans les casernes, avaient droit à des desserts pendant que d’autres Africains n’en avaient pas », a lancé Macky Sall, samedi, lors de la présentation d’un livre reprenant certains de ses discours, à moins d’un an de la présidentielle de février 2019.

Probable candidat à un second mandat, Macky Sall, élu en 2012, évoquait à cette occasion la « relation particulière » du Sénégal, indépendant depuis 1960, avec son ancienne métropole. « C’est vrai, ils (les Français) nous ont colonisés. Il y a eu une décolonisation pacifique, mais ils ont toujours respecté les Sénégalais », a-t-il déclaré.

Une « faute impardonnable »

Reprise sur les réseaux sociaux pendant le week-end, la sortie du président a été critiquée lundi dans la presse locale.

« Macky Sall insulte la mémoire des tirailleurs sénégalais », a titré le site d’informations Seneplus. « Penser qu’il y a du bon dans la colonisation, qui a été, sans aucun doute, le plus grand génocide, avec un braquage froid et planifié de nos ressources et un piétinement de nos cultures, est une faute impardonnable pour un leader africain », ajoute le site d’informations.

Le journal Le Quotidien évoque de son côté le « révisionnisme » du dirigeant sénégalais, estimant qu’il faudrait « demander des comptes à Macky Sall, qui a trouvé des bénéfices à la colonisation ».

La présidence sénégalaise, contactée lundi par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire. Le chef de son service communication, le ministre Al-Hadji Kassé, a affirmé sur TV5 qu’il s’agissait d’une « boutade » et exclu toute « intention de faire l’éloge de quelque épisode colonial que ce soit ».

La question coloniale reste sensible au Sénégal, tête de pont de la colonisation française en Afrique subsaharienne. L’inauguration d’une « place de l’Europe » sur l’île de Gorée, symbole de la traite négrière au large de Dakar, a suscité il y a quelques semaines une levée de boucliers d’associations, qui ont réclamé qu’elle soit rebaptisée.

 

Lancement du tome 1 de la série de 4 tomes du président Macky Sall, jeudi

Le symposium de lancement du Tome 1 de la série « Conviction républicaine » sur le président Macky Sall va se tenir jeudi à 9h à l’hôtel Terrou Bi, a-t-on appris du comité d’organisation, mardi.

« Institutions, Gouvernance, Paix, Sécurité et Développement dans le discours officiel du président Macky Sall : Regards croisés » est le titre du Tome 1 qui sera disponible en librairie à partir de ce vendredi, précise un document remis aux journalistes lors d’une conférence de presse du symposium de lancement du tome 1 de la série de 4 tomes du président Macky Sall.

Selon la même source, les trois tomes suivants seront édités par les Editions Michel Lafon Publishing

Le document indique que la présentation du tome 1 aura lieu sous la présidence effective du président de la République, Macky Sall, ajoutant qu’elle sera suivie, le jour du symposium, ’’de l’introduction de communications par des universitaires et d’autres participants, tous invités à croiser leurs regards critiques d’intérêt général ».

« Le symposium sur le Tome 1 de la série de 4 tomes du Président Macky Sall est un cadre démocratique de discussions sur les institutions, la gouvernance, la paix, la sécurité et le développement », note le texte.

« Les chapitres que comportent l’ouvrage permettent de montrer ce qui fait le sens dans le discours du président Macky Sall sur les thématiques que sont : les institutions la gouvernance la paix la sécurité en rapport avec le développement », a expliqué le conseiller spécial à la présidence de la République, Abdoul Aziz Diop.

« Le but recherché, c’est de montrer que 58 discours examinés sur ces thématiques ont permis de mettre en exergue un fil conducteur, une direction très claire (…) qui est le développement par les territoires sur fond de paix et de sécurité », a fait savoir M. Diop.

L’ouvrage du chef de l’Etat « est une communication dont le seul objectif est de contribuer à asseoir dans notre pays un débat pour que toutes les voix qu’elles soient de l’opposition ou du pouvoir soient audibles », a assuré le conseiller spécial à la Présidence de la République.

Macky Sall Bientôt à Ziguinchor pour l’inauguration de la route nationale 6 (Ministre)

Le président de la République Macky Sall est attendu à la fin du mois de ramadan à Ziguinchor (sud) où il va procéder à l’inauguration de la route nationale numéro 6 et procéder au lancement des travaux de bitumage de la boucle des Kalounayes, a appris l’APS.

Le chef de l’Etat lancera également les travaux de réhabilitation du barrage d’Affiniam, a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo, en visite de chantiers dans la Casamance naturelle.

« Nous sommes venus en Casamance pour constater l’état d’avancement de plusieurs ouvrages et travaux qui sont commencés depuis quelques temps. En ce qui concerne la RN6 les travaux sont presque terminés. Le président Sall sera là bientôt pour l’inauguration », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Accompagné du président de la Commission nationale du dialogue des territoires, Benoit Sambou, du directeur général de l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE), Ibrahima Ndiaye et du gouverneur de Ziguinchor Guédj Diouf, M. Diallo a visité la RN6, le pont Emile Badiane et le pont de Ndiambalang qui a fait récemment l’objet d’une tentative de dynamitage par des éléments armés.

Il a aussi visité la boucle des Kalounayes qui traverse plusieurs villages du département de Bignona et le projet de la voirie urbaine de Ziguinchor dans le cadre du Promovilles en présence du maire de la ville, Abdoualye Baldé et plusieurs autres acteurs.

« Lors de son prochain séjour en Casamance, le président va aussi procéder au lancement officiel des travaux de bitumage de la boucle des Kalounayes. Ce tronçon va de Tobor jusqu’à Djéba », a précisé le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

Le bitumage de la boucle des Kalounayes, l’une des plus vielles doléances dans la zone, va permettre, selon le ministre de « connecter les Kalounayes à la boucle de Boudié dans la région de Sédhiou ».

Le président de la République va aussi procéder au lancement des travaux de réhabilitation du barrage agro-hydrique d’Affiniam « dont les études de faisabilité sont déjà faites, les financements bouclés et les appels d’offres lancés » a-t-il dit.

« Nous n’attendons que le lancement officiel par le chef de l’Etat qui viendra sous peu en Casamance pour inaugurer certains ouvrages routiers, lancer d’autres, notamment le projet Promovilles à Ziguinchor », a poursuivi Abdoulaye Daouda Diallo.

Modernisation de l’agriculture: Macky Sall annonce une subvention de 60 milliards par an

Pour moderniser le secteur agricole, le chef de l’Etat compte créer la direction chargée de la modernisation et de l’équipement rural. Elle sera subventionnée à hauteur de 60 milliards par an.

Pour faire de l’agriculture le moteur du progrès économique et social du Sénégal afin d’assurer la transformation culturelle de l’économie, le chef de l’Etat promet de construire une agriculture moderne, compétitive, durable, apte. C’est ainsi que Macky Sall compte intensifier la mécanisation agricole pour donner un bien-être aux ménages ruraux. Hier, lors de la cérémonie officielle de réception d’équipements agricoles, acquis dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et l’Inde, il a soutenu vouloir la modernisation de l’agriculteur à travers un équipement de dernière génération. Ainsi, le chef de l’Etat a décidé de la création au sein du ministère de l’Agriculture, d’une direction chargée de la modernisation et de l’équipement rural.

Selon lui, elle aura pour mission de promouvoir la mécanisation durable de l’agriculture, avec des équipements appropriés en vue d’intensifier les systèmes de production, d’accroître la production et de créer des emplois. ‘’J’ai décidé d’allouer annuellement un budget de 5 milliards de F CFA dédiés exclusivement à l’acquisition de divers matériels de cultures au bénéfice de petites exploitations agricoles et familiales. Cette dotation sert à supporter à hauteur de 60% les subventions et l’acquisition de ce matériel et des outillages agricoles pour les bénéficiaires’’, a promis le président de la République qui a soutenu qu’entre 2013 et 2017, plus de 65 333 unités auprès des industries locales ont été acquises pour les petites exploitations.

Le parc de tracteurs est fort de près de 2 000 tracteurs avec une subvention aussi de 60%. ‘’Ceci va améliorer l’environnement agricole et la promotion des producteurs modernes. A cela s’ajoute l’augmentation de la surface agricole, de la gestion de terre’’, a-t-il précisé.

Dans le secteur de l’élevage, poursuit-il, 700 millions de F CFA seront débloqués la semaine prochaine en vue d’accompagner davantage les acteurs de ce secteur. Cette somme concernera la sécurisation du bétail

‘’Il faut que le Sénégal soit définitivement libéré de la tyrannie de l’importation du riz’’

Le matériel agricole réceptionné est composé de plus de 1 000 unités dont 520 tracteurs équipés, 4 moissonneuses-batteuses, 4 rizeries industrielles, 110 remorques, des engins de génie civil, des motopompes, etc. D’un montant de 32 milliards F CFA, ces outils permettront l’aménagement de 30 000 ha qui entre dans le cadre de l’atteinte de l’autosuffisance en riz.

Par ailleurs, Macky Sall est d’avis que le gouvernement et les organisations agricoles doivent veiller à une utilisation efficiente de ce matériel, notamment par la mise en place d’un dispositif permettant l’entretien et la maintenance. ‘’Le matériel doit rester dans le pays. Il faudra que cela soit clair. On l’a acheté pour les travaux du pays et non d’un autre. Il faut que le Sénégal soit définitivement libéré de la tyrannie de l’importation du riz. Nous voulons devenir un grenier dans ce secteur en Afrique de l’Ouest’’, a soutenu le Président Sall.

Une nouvelle plate-forme politique contre le régime de Macky Sall: L’initiative politique entre dans la danse

Dans le but de proposer aux Sénégalais une alternative véritable «tournant le dos aux pratiques politiciennes en cours», une nouvelle plateforme dénommée “Initiative politique citoyenne“ a vu le jour. Dans une déclaration parvenue à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, ladite plateforme qui compte en son sein des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques, entend barrer la route au régime actuel et proposer une «offre politique de rupture».

La situation délétère qui existe dans la sphère politique, avec notamment une rupture du dialogue et un manque de confiance entre acteurs politiques, semble être favorable à la synergie des opposants au régime actuel. C’est le moins que l’on puisse dire au vu de la multiplication des plateformes de lutte contre le régime du président Macky Sall. L’espace politique sénégalais vient d’enregistrer un autre cadre politique, dénommé Initiative politique citoyenne (Ipc).

Dans le communiqué parvenu à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, les initiateurs de l’Ipc informent que ledit cadre regroupe des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques.

Dans ce cadre, il faut noter la présence de formations politiques comme la Ld/Debout avec son coordonnateur Souleymane Guèye Cissé et l’ancien Sg de la Ld démissionnaire, Ousmane Ndoye, le Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, ou le Pac de Bruno D’Erneville. Sans être exhaustif, on dénombre aussi dans les rangs de l’Ipc, la plateforme « Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg » avec Mohamed Sall Sao, ou encore Leneen Ak Ñeneen, le Mpr, le Mrdp, Mrs, et des personnalités indépendantes tel que l’architecte Jean Charles Tall, etc.

Sur les raisons de la mise sur pied d’une telle plateforme, les initiateurs de l’Ipc partent du constat que le président de la République, Macky Sall, n’a «ni suivi les orientations de la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales qu’il avait signée, ni respecté son engagement à réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et à se l’appliquer, ni tenu sa promesse de mettre en œuvre une gouvernance «sobre et vertueuse».

Pis, Souleymane Gueye Cissé et compagnie de l’Ipc, qui ont dressé un tableau sombre de la gestion de Macky Sall et, au-delà, des deux alternances au Sénégal, pensent que la situation appelle à une mobilisation de tous les patriotes. C’est ainsi qu’ils se sont fixés comme objectif «de mobiliser tous les citoyens conscients des dérives et méfaits de deux alternances» ratées et désireux de mettre fin à la pauvreté des populations, à l’affaissement de la vie démocratique, à la persistance de la politique politicienne et à la perte des valeurs qu’illustrent, de manière scandaleuse, la transhumance et la corruption». Mieux, l’Ipc compte créer ainsi une vaste plateforme politique pour «une alternative véritable», en élaborant «un plan d’actions» et en formulant «un programme alternatif pour la bonne gouvernance du pays».