Sénégal : six élèves et étudiants tués dans une explosion

Au Sénégal, une charrette a sauté sur une mine anti-char tuant six jeunes, tous élèves et étudiants dans la localité de Casamance. Les victimes revenaient de la grande prière le vendredi 22 octobre 2021 à bord d’une calèche.

La localité de Casamance a encore fait des victimes. Le bilan fait état de six personnes décédées et sept autres blessées. A l’origine de ce dernier drame, l’explosion d’une mine déterrée par les pluies dans l’après-midi du 22 octobre 2021. Les jeunes victimes sont des résidents du village Kandiadiou dans la sous-préfecture de Sindian proche de la Gambie.

Les informations données sur place apprennent que « c’est une charrette qui a sauté sur une mine anti-char. Elle transportait des jeunes qui revenaient de la prière du vendredi ». Après l’incident, les éléments de l’armée ont conduit les blessés dans les hôpitaux de Zinguinchor et de Bingnona.

La Casamance est l’une des zones où les explosions sont récurrentes en Afrique de l’Ouest. Depuis la répression d’une manifestation du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) en décembre 1982. La naissance du maquis qui s’en est suivie a entrainé la pose de mines qui continuent de faire des victimes. Bien que les opérations de déminage soient en cours, une partie de la zone reste encore couverte par ces engins explosifs.

 

Les force de Défense posté en Casamance détruit deux postes de contrôle du MFDC

Deux postes avancés de contrôle du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été détruits dans le cadre d’une opération de sécurisation entamée depuis plusieurs jours par l’armée dans le département de Bignona (sud).

« Nos renseignements ont nettement établi que ces deux chekpoints rançonnaient les populations. Les camions, les motos et même les piétons qui passaient dans la zone devaient débourser. Nous avons décider de détruire ces deux bases avancées qui servaient de postes de contrôle », explique une source sécuritaire.

Cette opération constitue un nouvel épisode dans la stratégie militaire dans cette zone. Car elle est en proie à une rebellion armée menée par le MFDC depuis près de 40 ans. Ces derniers réclament l’indépendance de cette région naturelle du sud du Sénégal.

En outre, le 9 janvier, l’armé avait déjà annoncé la reprise intégrale des quatre dernières bases historiques des rebelles du MFDC, situées sur le « front sud », à la frontière avec la Guinée-Bissau, après une dizaine de jours d’intervention.

Abdou Elinkine Diatta a effectivement été tué lors de la fusillade à Mlomp

Journaldusenegal avec APS_ Abdou Elinkine Diatta, Secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a été tué dimanche matin à Mlomp, dans le département de Bignona, selon plusieurs sources.

Une fusillade survenue, dimanche, vers 9h, en marge d’une cérémonie traditionnelle villageoise, a fait 3 morts dont Abdou Elinkine Diatta. Une personne a été blessée.
‘’Il y a eu effectivement une fusillade à Mlomp. Deux morts ont été enregistrés sur le coup. L’une des personnes pourrait être Abdou Elinkine Diatta d’après les premiers éléments d’informations. L’identification des corps est en cours’’, avait confié à l’APS une source sécuritaire.
La fusillade est a été provoquée par des assaillants à bord de motos Jakarta, selon plusieurs témoins sur place qui ont confirmé la mort de Abdou Elinkine Diatta.
Au cours d’une assemblée générale tenue les 3 et 4 mars 2017 à leur siège de Mangokouro à Ziguinchor, des responsables du MFDC avaient désigné Abdou Elinkine Diatta comme nouveau secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance.
Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion) renouvelle sa ‘’main tendue’’ au président Macky Sall et met en garde les ‘’va-t-en guerre qui n’auront plus de place en Casamance’’, avait déclaré M. Diatta.
’’Sous mon magistère, les va-t-en guerre n’ont plus leur place en Casamance. Je vais lutter pour cela. Ce sera difficile, mais je pense que je vais y arriver, parce que j’ai déjà fait le maximum. Tout le monde a travaillé pour ce retour de la paix. On ne laissera personne enflammer la Casamance’’, avait-t-il promis.
Jusque-là porte-parole de la structure, M. Diatta remplace ainsi feu Abbé Diamacoune Senghor, rappelé à Dieu en janvier 2007. Devant des journalistes et un parterre de responsables et de sympathisants du MFDC, Abdou Elinkine Diatta a réaffirmé son vœu d’aller vers la paix.
‘’Dans le passé, en ma qualité de porte-parole, j’avais demandé au président Macky Sall, via une lettre transmise au gouverneur de Ziguinchor, que je lui tendais la main. Et je continue toujours à lui tendre la main, désormais en tant que nouveau secrétaire général du MFDC’’, avait poursuivi Abdou Elinkine Diatta.
Le conflit casamançais, marqué par des centaines de victimes civiles et militaires, connait une certaine accalmie ces cinq dernières années, après des pics de violence dans les années 1990.
Mis à part des attaques d’éléments isolés, suivies très souvent d’opérations de ratissage de l’armée sénégalaise, ce conflit semble s’inscrire dans la dynamique d’un processus de paix engagée à partir des années 2000 par l’Etat et le MDFC.
Une nouvelle donne qui a permis le retour de milliers de personnes déplacées et la reconstruction de villages rasés ou désertés.
Le MFDC réclame l’indépendance de la Casamance depuis 1982.