Affaire levée de fonds du Pastef: les craintes de l’Etat Sénégalais.

Au delà du communiqué du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, cette affaire de levée de fonds du Pastef est prise très au sérieux en haut lieu. L’Etat nourrit de réelles craintes quant à la provenance de cet argent, mais surtout sa finalité.

D’après des informations de L’Observateur, au plus haut sommet de l’Etat, l’on fait le lien entre ce financement et des organisations terroristes. « Au-delà du risque de voir nos partis politiques se transformer en instruments entre les mains de l’Étranger pour déstabiliser le pays, il y a la grande question du terrorisme. Avec une collecte de fonds à l’Étranger, il est impossible de garantir la traçabilité et l’origine de l’argent, même si le donateur a une carte d’identité sénégalaise », lit-on dans une note secrète transmise par l’entourage du Président.

« L’Etat fonde ses convictions surtout sur le fait qu’avec l’affaire Mercalex, Ousmane Sonko n’aurait plus assez de sources de revenus pour financer son parti et qu’il lui fallait trouver une alternative. . On ne peut permettre à un parti politique ce qui n’est pas permis à l’Etat du Sénégal. Il y a une traçabilité, si l’Etat fait entrer de l’argent dans le pays, a fortiori un parti politique. C’est surtout pour des raisons de sécurité et de souveraineté que cette loi interdit ces genres de financement », ajoute la source.

Ibrahima Sène se prononce

En effet , Ibrahima Sène croit dur comme fer que le ministre de l’Intérieur a raison de rappeler la loi sur le financement des partis politiques.  En outre, à l’écouter, pour le politicien, il est inimaginable que l’on puisse réunir 128 millions de francs CFA en quelques heures surtout en cette période de crise sanitaire. Ibrahima Sène affirme que « cet argent est suspect ».
De plus, il rappelle aux « pastefiens » qu’il ne leur appartient pas « d’apporter des innovations sur le mode de financement des partis politiques » et que « cette prérogative relève de l’Assemblée nationale ».
Poursuivant, Ibrahima Sène pense que Pastef se trompe s’il pense « que le peuple va se mobiliser pour soutenir quelqu’un en porte à faux manifeste avec la loi ».

Sénégal : 5000 observateurs pour le scrutin présidentiel de dimanche prochain

Le gouvernement du Sénégal a validé 5 000 observateurs et 40 accréditations, dont 3 rejetées pour l’élection présidentielle du 24 février prochain.

Sénégal : 5000 observateurs pour le scrutin présidentiel de dimanche prochain

Le gouvernement du Sénégal a validé 5 000 observateurs et 40 accréditations, dont 3 rejetées pour l’élection présidentielle du 24 février prochain.

C’est la résolution de la rencontre du 18 février  entre le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye et des responsables de la Commission électorale nationale autonome (Cena), organe administratif sénégalais chargé d’organiser et de superviser les élections au Sénégal.

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Le journal Les Echos révèle que 5 000 observateurs et 40 accréditations, dont 3 rejetées seront déployés dans les bureaux de vote sur l’ensemble du territoire sénégalais pour le scrutin présidentiel de dimanche prochain.

Des observateurs de la Cedeao et en provenance de 21 pays de l’Union européenne (Ue) seront également sur le terrain au Sénégal pour l’élection du 24 février. L’Eglise catholique du Sénégal va mobiliser, pour sa part, 1 000 observateurs.

Présidentielle au Sénégal: les heurts de Tambacounda remettent en débats la protection des candidats

Le ministre de l’Intérieur a pris certaines mesures allant dans ce sens, le 12 février dernier.

Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, l’a réitéré: tous les candidats à l’élection présidentielle du 24 février prochain seront désormais sous la protection des forces de police et de gendarmerie.

Alors que dans son communiqué à la suite des affrontements de Tambacounda ayant causé la mort de trois personnes, il assurait que «des éléments de la police nationale et de la gendarmerie nationale seront mis au service de leur [candidats] sécurité respective jusqu’à la fin des élections», le ministre va donner plus de précision lors de son entretien, le 12 février avec le vice-président de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Jamra, Mame Mactar Guéye.

«Dès aujourd’hui, il sera affecté à chacun des cinq candidats une sécurité rapprochée d’une trentaine de gendarmes. Ce qui aura pour conséquence évidente le désarmement de tous leurs éléments de sécurité privés. Lesquels pourront certes continuer à assister les candidats, mais sans armes ni uniformes paramilitaires», peut-on lire sur le communiqué final de la concertation entre les deux hommes.

Une mesure qui devrait mettre fin à l’usage des éléments de sécurité privés par les candidats. Une pratique qui, selon le vice-président de Jamra, est illégale car en violation de la loi du 6 juillet 1978, qui «interdit formellement l’exercice de toutes activités de police privée; et soumettant à autorisation préalable l’ouverture et l’exploitation de toute entreprise de surveillance, de gardiennage ou d’escorte de biens privés».

D’autres points étaient inscrits à l’ordre du jour ce cette rencontre dont le déplacement des lieux de certains bureaux de vote.

Les candidats, généralement de l’opposition, incriminés au sujet de l’usage des sociétés privées de sécurité se sont toujours justifiés par le refus du gouvernement de leur octroyer une protection. A propos, on se souvient qu’en octobre 2018, Ousmane Sonko, le leader de la formation politique Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) était monté au créneau pour dénoncer la «fin de non-recevoir à [notre] demande de protection» apposé par le ministre de l’Intérieur.

 

Violences à Tambacounda: le Pur et le ministre de l’Intérieur s’affrontent

Alors que le parti de Issa Sall dénonce la complicité du ministre dans les événements du 11 février, ce dernier, assure la volonté du gouvernement à prendre des dispositions pour préserver la paix.

Après les affrontements de Tambacounda qui on fait deux morts et plusieurs blessés, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouye Ndiaye est monté au créneau.

«Ce qui s’est passé à Tambacounda, on le regrette. Parce que depuis que la campagne électorale a débuté, c’est la première victime dans une manifestation entre différents partisans de candidats à l’élection présidentielle. Il y avait des morts, mais c’était sur des accidents de la route. Ce qui s’est passé à Tambacounda, on le dénonce fermement», a indiqué le ministre.

Aly Ngouye Ndiaye n’a pas manqué de rappeler qu’ «au début de la campagne, j’avais dit que 5 candidats, c’est facile à gérer dans un pays comme le Sénégal. Ils peuvent faire leur campagne sans que personne ne touche l’autre.

On a appelé au calme tous les candidats et qu’ils sachent qu’ils peuvent continuer la campagne en déroulant leur programme pour que le jour J, les gens votent tranquillement pour qui ils veulent». Le ministre de marteler que l’Etat prendra toutes les dispositions nécessaires. Parce force restera à la loi.

Une sortie qui, selon les membres du Pur, n’est que de la poudre aux yeux. D’après les informations publiées par leur service de communication, le ministre de l’intérieur et le camp présidentiel sont les principaux responsables de ce qui s’est passé dans la capitale orientale.

Les parians de Issa Sall rapporte qu’ils ont été victime de sabotages. Et ce, depuis le lancement de la campagne électorale.  Ainsi, les attaques de Tambacounda entrent en droite ligne avec les sévices déjà subis. «C’est ainsi que ce matin du 11 février, nous avons subi des attaques de la part des militants de Bby à Tambacounda, occasionnant la mort de trois personnes et de plusieurs blessés et de la destruction de nos voitures. Nous déplorons ces pertes de vie humaine et appelons la justice à faire son travail», peut-on lire dans le communiqué.

Dans la même veine, le parti d’opposition soutient que trois personnes ont trouvé la mort le 11 février et non deux comme annoncé par le ministre. Aussi, le Pur dit prendre «comme témoin l’opinion nationale et internationale que le ministre de l’intérieur, Aly Ngouye Ndiaye, sabote le processus électoral en minimisant la sécurité des candidats de l’opposition. Sa responsabilité est engagée dans ces événements malheureux mais aussi à tout ce qui arrivera plus tard».