« Viable et soutenable », c’est ainsi que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, décrit la dette du Sénégal, évaluée à 8.076 milliards de francs CFA.
« C’est un endettement normal et nécessaire dans le cadre du développement économique de notre pays (…). Cette dette respecte tous les critères de viabilité et de soutenabilité », a-t-il dit lors de l’examen du projet de Loi de finances 2020, adopté par la majorité des députés réunis en séance plénière, à l’ouverture de la session budgétaire.
Au sujet des tensions de trésorerie que connaîtrait le pays, Abdoulaye Daouda Diallo s’est voulu rassurant en indiquant aux députés que « l’Etat n’a fondamentalement pas de problème de trésorerie ». Il a avancé qu’il s’agit plutôt d’un « problème typiquement budgétaire », « un manque d’espace budgétaire pour prévoir des dépenses additionnelles », assurant que la trésorerie est toujours disponible pour le paiement des dépenses budgétisées. Concernant l’encours de la dette, le ministre des Finances et du Budget indique qu’il est sous contrôle et tournerait autour de 53,5% du PIB, pour une norme communautaire de 70%.
Il a révélé que le service de la dette publique est de 870, 82 milliards de FCFA, soit une hausse de 7,83 milliards de FCFA en valeur absolue et 0,9% en valeur relative, comparativement à 2018.
Un niveau qui reste « soutenable et conforme » à la stratégie de gestion de la dette a moyen et long terme, a-t-il insisté.