Les membres de l’opposition ont rendu visite à Monseigneur Benjamin Ndiaye ce 25 juillet dans le cadre de leur tournée auprès des autorités religieuses.
Dans le cadre de ses tournées auprès des autorités religieuses, l’opposition a rendu visite ce mercredi à l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Comme elle l’a fait à Touba, Mamadou Diop Decroix, Ousmane Sonko, Oumar Sarr et Cie ont vilipendé le président Macky Sall sur les nombreux manquements constatés dans ce pays, mais aussi sur comment la justice est rendue au Sénégal avec les affaires Karim Wade et Khalifa Sall.
L’archevêque leur a répondu qu’il est attentif à ce qui se passe autour de lui et qu’il s’informe. Mais il a surtout insisté sur la nécessité d’installer un climat de paix au Sénégal.
«Nous sommes tous des citoyens de ce pays. Et ce qui s’y passe nous concerne tous. Vous m’informez sur un certain nombre de points. J’essaie de suivre l’actualité. Je suis aussi attentif aux différents propos que j’entends, que j’essaie de comprendre pour en mesurer l’importance. Je crois que vous avez fait une démarche citoyenne en venant m’informer, comme vous le faites aussi auprès d’autres acteurs régulateurs sociaux. Cela signifie que notre préoccupation à nous tous, c’est la cohésion sociale et la paix», déclare Monseigneur Benjamin Ndiaye, leur rappelant que «a paix est le meilleur patrimoine, le meilleur legs que nous ont laissé nos ancêtres et nous devons tout faire pour la préserver ».
« Evidemment, il y a des moyens pour atteindre la paix et la violence n’en est pas un. Pour avoir la paix, il faut accepter de s’asseoir, de se reconnaître différents, de s’écouter et de faire des propositions et des contre-propositions pour arriver à un consensus. C’est la démarche normale», dit-il.
A ses hôtes, il dira : «je ne peux malheureusement que prier pour vous. Je dis malheureusement, parce que c’est Dieu qui donne et nos prières ne sont pas toujours faits comme il faut. Mais que Dieu nous inspire les paroles et les attitudes qui conviennent pour le bien de notre pays. Votre démarche montre que vous voulez épuiser les chances qui s’offrent pour que la paix ne soit pas mise en danger. C’est vrai que les ambitions existent, mais c’est Dieu qui donne le pouvoir, ne l’oublions jamais. Et le pouvoir est un service. Alors, si nous cultivons cette conscience d’être au service du peuple et de savoir que c’est Dieu qui, au fond, nous investit d’une mission, je pense que nous devrons avancer avec humilité pour pouvoir faire le mieux possible, ce que Dieu attend de nous. Car après tout, c’est Dieu notre arbitre. Vous avez la garantie de ma prière».