La visite du Khalife général des mourides à Dakar est l’un des sujets dominants de la presse sénégalaise ce 23 Septembre

L’accueil réservé par les talibés (adeptes) mourides à leur khalife général Serigne Mountakha Mbacké, en visite à Dakar en perspective de l’inauguration de la mosquée Massalikoul djinane, le 27 septembre prochain, est un des sujets en exergue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

« Dakar déroule le tapis rouge à Serigne Mountakha », peut-on lire à la Une du quotidien L’As par exemple, lequel informe que le marabout « va passer cinq jours dans la capitale sénégalaise » pour assister à l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane qui « a coûté la bagatelle de 20 milliards FCFA ».

« Le guide religieux a eu droit à un accueil chaleureux des disciples mourides qui se sont massés le long de la route qui mène à la mosquée », écrit L’As, ce que confirme Kritik’ notamment, qui affiche : « Tapis rouge à Serigne Mountakha« .
« La ferveur était au rendez-vous ce dimanche » à massalikoul djinane « comme sur les axes empruntés par le cortège du vénéré marabout de Touba », souligne le même journal.
« Des milliers de fidèles en transe massés le long de l’itinéraire jusqu’à massalikoul jinane », relève de son côté Vox Populi, qui retient également que le khalife général des mourides a été « accueilli en grande pompe » à Dakar.
« Une marée humaine accueille le khalife général des mourides », selon Le Soleil, dont la Une est cependant consacrée au décès de Samba Diabaré Samb, virtuose sénégalaise du xalam (instrument de musique traditionnelle), décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 95 ans.
« Griot, poète, historien des épopées sénégalaises, virtuose de la guitare traditionnelle +xalam+, Samba Diabaré Samb avait plusieurs cordes à son arc », écrit le même journal. Il rapporte que des « parents, amis musiciens et diverses personnalités ont tenu à lui rendre un chaleureux hommage, à sa levée du corps », avant son inhumation, dimanche, à Tivaouane.
« Il était l’un des derniers grands +gawlos+ de ce pays » et « a marqué l’histoire » du Sénégal « par son génie, sa droiture morale et son talent », souligne le journal Le Quotidien, avant d’ajouter que Samba Diabaré Samb « a contribué à faire connaître de grandes épopées traditionnelles comme celle de El Hadj Oumar Tall qu’il chante dans +Taara+ ».
L’Observateur livre des « confessions intimes » du défunt griot, de même qu’il évoque les témoignages affluant « de partout à travers le monde, pour saluer un virtuose du xalam, un instrumentiste hors-pair dont la vie a été jalonnée par des drames ».
Le journal, présentant Samba Diabaré Samb comme un « gardien sans concession de la tradition orale sénégalaise », publie dans son article plusieurs extraits de ses confessions. « Le décès de mes épouses sont les évènements les plus tristes de ma vie », déclare-t-il par exemple.
Pour le reste, divers autres sujets sont au menu des journaux, à l’image de Walfquotidien consacrant sa Une au journaliste Adama Gaye, libéré vendredi dernier après près d’un mois de détention pour « offense au chef de l’Etat » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
« A peine libre, Adama Gaye cogne ses détracteurs », affiche le journal, Enquête revenant sur les « dessous » de l’enquête sur l’accident intervenu lundi dernier à l’Ilôt Sarpant, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 septembre, lequel a fait 4 morts.
Les circonstances du drame « demeurent toujours un mystère », mais l’enquête « avance à grands pas. Plusieurs personnes ont déjà été auditionnées » dans ce cadre, relève Enquête.
Sud Quotidien revient sur la « controverse » autour de la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, après « les sorties » de certaines familles religieuses « contestant une part ou une portion de l’histoire décrite (…) ».
« Notre travail n’est pas parfait », répond le professeur Iba Der Thiam, qui a coordonné ce travail, avant d’ajouter : « Il y a des critiques qui sont justes et fondées ; d’autres procèdent de malentendus dans l’interprétation des termes ».
« Iba Der Thiam bat sa coulpe » (Enquête) et répond à ses « détracteurs », selon Enquête qui cite l’historien : « Nous allons recueillir les critiques justes et fondées ».
« Constitué de cinq ouvrages, le premier tome de l’Histoire générale du Sénégal (HGS) a été accueilli par une vague de protestations de quelques familles religieuses », écrit L’As. Le professeur Iba Der s’en est expliqué et a livré « sa part de vérité », selon ce journal.

Saint-Louis prépare la commémoration du maggal des 2 rakkas le 5 Septembre 2019

La ville de Saint-Louis, particulièrement l’Ile, constituée des quartiers Sindonie et Lodo, ainsi que les quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbathie et Santhiaba, vit au rythme des récitals de khassaïdes en prélude de la commémoration de la prière des deux 2 rakkas, prévue, jeudi.​
Des centaines de fidèles mourides sont attendus dans la ville pour perpétuer la prière effectuée le 5 septembre 1895 par le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul dans le bureau du gouverneur de l’Aof (Afrique occidentale française).
De la place Faidherbe sur laquelle trône la statue de l’ancien gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF), jusque devant la gouvernance, des tentes sont dressées. Des fidèles mourides, venus des différentes localités du pays, défilent tandis que d’autres préfèrent se recueillir dans la cave où le fondateur du mouridisme était retenu avant son départ en exil vers le Gabon.
Assis sous les tentes, de nombreux fideles suivent les récitals de coran et Khassaïdes ou les expositions sur les différents figures à l’honneur à l’occasion de cette 44eme édition du maggal des deux rakkas.
La célébration est précédée des journées dédiées à Mame Diarra Bousso, mère du fondateur du mouridisme, à Serigne Saliou Mbacké, un des Khalifes généraux des mourides. Il est également prévu une journée dédiée à Mame Cheikh Ibrahima Fall, suivie de la nuit du parrain de l’évènement, Serigne Darou Hassan Ndiaye.
Le président du Kurel (comité d’organisation) des deux rakaas, Ameth Fall, a assuré que toutes les dispositions dans les domaines de l’hébergement, la sécurité et la restauration sont prises.
Selon un document remis à la presse, la célébration de la prière des deux rakaas est vécue un peu partout en Afrique, en Europe et en Amérique, avec l’institutionnalisation des ‘’Bamba Days’’, une journée qui compte ‘’parmi les manifestations importantes du calendrier culturel religieux musulman en Amérique’’.
Le texte ajoute que Saint-Louis ‘’a acquis par les grâces liées à cette commémoration des deux Rakaas de Khadimou Rassoul, une renommée en islam qui impose ce fait religieux comme partie intégrante de son calendrier culturel religieux’’.
A l’occasion de la commémoration de la prière des deux rakkas, les pèlerins visitent les endroits où Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a séjourné à Saint-Louis, notamment la gouvernance, le jardin d’essai, le laboratoire de Sor, l’école Khayar Mbengue, l’école Cheikh Touré située à Guet Ndar, devenus ‘’de hauts lieux de mémoire porteurs aujourd’hui de valeurs historiques’’.