420 individus mis aux arrêts lors des célébrations du Mawlid

420 individus ont été interpellés et 250 moto-taxis immobilisés à Kaolack (centre) et à Tivaouane (ouest) dans le cadre d’opérations de sécurisation du Gamou célébré dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la Police.

A l’issue de ces opérations, 420 individus ont été interpellés pour diverses infractions allant entre autres du vol, détention de faux billets de banque, vérification d’identité, nécessité d’enquête, à la rébellion et à l’abus de confiance, indique le Bureau des relations publiques de la Police nationale dans un communiqué.
A Tivaouane, 2 086 policiers avaient été engagés. Dans cette ville religieuse de la région de Thiès, les arrestations ont concerné 139 personnes, tandis que les immobilisations de moto-taxis ont porté sur un nombre 100, détaille la même source.

A Médina Baye, autres grand lieu de célébration de la nuit du prophète Mouhamed (PSL), 500 éléments de la Police avaient été déployés pour la sécurisation qui a débouché sur l’interpellation de 281 individus et l’immobilisation de 150 moto-taxis, fait savoir la Police.

Les opérations de sécurisation sont à l’actif Commissariat urbain de Tivaouane et du Commissariat central de Kaolack, renforcés par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention, de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), signale la même source.

Des éléments de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) et de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ont participé aux opérations menées avant, pendant et après le Gamou, rappelle la Direction des relations publiques de la Police.

Sénégal : Idrissa Cissé remet en question la condamnation des drogués

Le directeur de l’OCRTIS demande au gouvernement sénégalais de reconsidérer le fait d’envoyer systématiquement en prison les personnes consommant la drogue.

 

Le directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues (OCRTIS), Idrissa Cissé, a appelé à un changement de démarche relativement à l’envoi systématique des usagers de drogue en prison, par la prise en considération de leur personnalité.

Cela doit être fait ‘’au même titre’’ que pour ‘’un malade ordinaire gardé à vue entre les mains de l’officier de police judiciaire, pris en compte médicalement et référé vers une structure de santé qui le prend en charge correctement’’.

Idrissa Cissé prenait part à l’ouverture d’une formation organisée par l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS) au profit des médiateurs des usagers des drogues injectables, des forces de sécurité et d’AJD/PASTEEF.

Selon le directeur de l’OCRTIS, lorsqu’il s’agit d’un usager de drogue, compte tenu des effets de la drogue sur l’organisme humain, on est obligé de privilégier les considérations sanitaires et lui faire un diagnostic avant tout envoi en prison.

A l’en croire, l’envoi systématique des consommateurs de drogue en prison doit être revu, parce que le code des droits n’a pas attendu le contexte actuel pour prendre en charge les considérations sanitaires les concernant.

Il a rappelé que ‘’dans le dispositif du code des droits, il est prévu l’injonction thérapeutique’’. Même le juge pénal qui a devant lui un usager, a la possibilité d’appliquer une sanction pénale ou d’enjoindre l’usager à se faire traiter médicalement, en vue de le sortir de ce piège qu’est la drogue.

Si cela marche, il n’y a pas de raison d’envoyer systématiquement les usagers en prison, où ils pourraient faire face à des situations beaucoup plus pernicieuses qui pourraient compromettre leur santé, a-t-il expliqué.

Pour la directrice exécutive de l’ANCS, Maguette Mbodji, il est temps que l’intégration de la dimension ‘’santé publique’’ soit réelle dans les approches de lutte contre la drogue.

‘’Je pense que sur ce plan, le Sénégal est très en avance, parce que nous avons un plan stratégique de lutte contre la drogue qui mobilise tous les acteurs de la société civile, du secteur public et privé, autour d’un plan qui nous permet de voir tous les aspects qui nous permettent de mieux gérer la question de la drogue’’, a-t-elle dit.

Selon elle, lorsqu’on parle de drogue, l’aspect répressif est toujours davantage mis en exergue, alors qu’il y a beaucoup d’aspects concernant la santé publique et les droits humains qu’il faut aussi faire valoir.

Elle a appelé à une meilleure collaboration entre les forces de répression et les médiateurs qui font office d’interface entre les usagers des drogues injectables et l