Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire nutritionnelle au Sahel (P2RS) est parvenu à apporter une assistance sociale à environ 300 ménages vulnérables, répartis dans 15 communes de la région de Fatick, en trois années d’exécution, a indiqué mercredi, son chef d’antenne, Mamadou Camara.
« Nous sommes à une moyenne de 20 ménages par commune, pour un ciblage de 15 communes dans la région de Fatick, ce qui nous amène à 300 ménages bénéficiaires de la mise en place de notre programme de lutte contre la pauvreté », a expliqué M. Camara.
Il s’exprimait dans un entretien accordé à des journalistes au terme d’un atelier axé sur l’articulation des politiques agricoles, de protection sociale et de résilience.
L’atelier a enregistré la participation de plusieurs agents de la FAO, venus de divers pays d’Afrique francophone pour apprendre des expériences initiées dans la lutte contre la pauvreté des ménages à Fatick par le P2RS, en partenariat avec la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN).
« En touchant un ménage, nous touchons aussi entre 6 à 10 membres et les ménages bénéficiaires reçoivent la bourse de sécurité familiale, de petits ruminants, des foyers améliorés, des volailles et des périmètres maraîchers dans quelques endroits », a-t-il ajouté.
Selon lui, es actions ont « permis aux bénéficiaires d’être résilients », et la dotation d’infrastructures a aussi permis « de faire un tir groupé pour inverser l’insécurité alimentaire », ainsi que « la situation de malnutrition dans ces zones ciblées par le P2RS ».
M. Camara a expliqué que le ciblage des ménages vulnérables a été fait en fonction des critères sur la nutrition, l’insécurité alimentaire, mais aussi sur les capacités du ménage à faire face plus ou moins aux chocs.
Lancé en 2015, le P2RS intervient dans 7 régions du Sénégal dont Fatick. Il est doté d’un financement de 18, 5 milliards de francs CFA de la Banque africaine de développement (BAD) pour une durée de cinq ans.
Le responsable des opérations de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), Amadou Canar Diop, a salué l’initiative de cet atelier organisé avec la FAO, et qui vise une articulation entre l’agriculture, la protection sociale et la résilience pour sortir les ménages de cette situation de pauvreté.
Il a expliqué que le Registre nationale unique (RNU), qui a établi un ciblage basé sur la pauvreté sur l’ensemble du territoire national, les ménages en situation de pauvreté et de vulnérabilité, a été le document sur le lequel la sélection des ménages s’est déroulée.
« Et dans le ciblage que le P2RS a fait au niveau de Fatick, on se rend compte que 32% de leurs ménages bénéficiaires sont également bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale », a-t-il indiqué.
Estimant qu’avec la poursuite de cette dynamique, les ménages bénéficiaires vont sortir de la pauvreté, il se réjouit déjà de constater sur le terrain qu’ils « commencent à développer une certaine résilience ».