Pénurie d’eau à Dakar, le Ministre de l’eau rassure les populations

Alors que les habitants de Dakar se plaignent sans cesse de la pénurie d’eau dans plusieurs quartiers de la ville, le Ministre de l’eau a rassuré que tout rentrera dans l’ordre.

En effet, le Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Serigne Mbaye Thiam, a annoncé sur le plateau de la RTS que ce problème sera derrière Dakar sous peu. “D’ici quelques jours, les populations seront soulagées par les actions d’une phase d’urgence déclenchées autour de Dakar depuis quelques jours “ a t-il déclaré.

M. Mbaye a de plus expliqué qu’avec la mise en service prochaine de KM3, la pénurie d’eau sera comblée, d’ici la fin de l’année.

Lors du conseil des ministres du 17 juin, le président Macky Sall avait évoqué la pénurie dont souffre Dakar. Il rappelait ainsi «l’impératif de mobiliser l’expertise technique et les ressources financières pour assurer le fonctionnement optimal des infrastructures hydrauliques».

Il faut souligner que cette situation intervient alors que les grosses chaleurs ont débuté. Mais aussi en cette période de Covid-19, où l’eau est plus qu’essentielle.

Heureusement, après avoir expliqué les raisons de cette pénurie d’eau à Dakar, M. Mbaye Thiam a annoncé aux populations que leurs robinets feront de nouveau couler de l’eau.

 

Cap Skirring: La SODECA se défend d’être à l’origine de la pénurie d’eau

La Société d’emballage casamançaise (SODECA), productrice d’eau minérale à Cap Skirring, se défend d’être à l’origine de la pénurie d’eau dans ce village situé dans la région de Ziguinchor (sud).
Fin mai, des jeunes ont protesté contre la pénurie d’eau dont leur village est victime. Pour la dénoncer, ils s’étaient réunis sur la place publique de ladite localité, située dans la commune de Diembéring.
Des heurts ont eu lieu lors du rassemblement des jeunes, occasionnant des blessés et le blocage des principales routes de la zone, lorsque des gendarmes ont tenté de disperser les manifestants. Des jeunes de Cap Skirring ont été arrêtés lors de la manifestation, puis libérés.
‘’Je comprends la population. Ce manque d’eau en Casamance est anormal, voire paradoxal (…) Mais mettre cette pénurie d’eau de la commune de Diembéring sur le dos de la SODECA est un raccourci…’’ a réagi le directeur général de la SODECA, Eugène Ndiaye, lors d’une conférence de presse, à Cap Skirring.
Entouré de certains de ses collaborateurs, M. Ndiaye a rejeté les accusations faisant de l’usine qu’il dirige la source de la pénurie d’eau.
‘’Quand une entreprise s’active dans la production de l’eau minérale, elle fait des prévisions sur plusieurs dizaines d’années. Et la disponibilité de l’eau pendant cette durée-là a été validée par l’étude d’impact environnemental de l’usine. L’Etat s’était entouré de toutes les garanties avant de nous donner le droit de fabriquer de l’eau minérale’’, a-t-il soutenu.
Il a montré à la presse locale des documents administratifs en guise de preuve de la légalité des activités menées par la SODECA, accusée de tarir les puits de la commune de Diembéring.
‘’L’autorisation d’exploiter nous oblige à développer de la valeur ajoutée en créant des emplois. Soixante-dix pour cent de notre personnel est constitué [habitants] de ce terroir où est implantée notre usine. Nous avons 200 employés dont 145 sont de la commune de Diembéring’’, a argué Eugène Ndiaye.
La SODECA, dans le cadre de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE), a construit un forage pour ravitailler les populations en eau, a fait valoir son directeur général.
Un poste de santé a été construit dans la zone par la direction de l’usine, qui apporte sa contribution à la formation des étudiants de l’Université Assane-Seck de Ziguinchor, a-t-il ajouté, énumérant d’autres initiatives sociales de l’entreprise qu’il dirige.
‘’Nous avons fait tout cela dans le cadre de la RSE, bien avant la vente de notre première bouteille d’eau minérale. (…) Nous avons évalué les retombées économiques de notre usine pour la commune de Diembéring à 445 millions de francs CFA, en 2019-2020. En 2020, de janvier à mai, nous en sommes déjà à plus de 200 millions’’, a argué M. Ndiaye.