Fonds Covid-19 : Vers une mise en accusation d’anciens ministres au Sénégal

Ce mercredi, l’Assemblée nationale du Sénégal entame un processus décisif. Le Bureau, puis la Conférence des présidents, vont examiner une requête du parquet général près de la Cour d’appel de Dakar. Celle-ci demande la mise en accusation d’anciens ministres, cités dans les rapports accablants de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force Covid-19.

Le procureur général a confirmé la transmission des dossiers au Parlement. Si la requête est approuvée, la Haute Cour de justice pourra être saisie. C’est elle seule qui peut juger d’anciens membres du gouvernement pour des actes commis durant leur mandat.

Les ministères concernés sont nombreux : Géologie et Mines, Culture, Sports, Santé, Femme et Famille, Développement industriel, PME, et Développement communautaire.

Enquêtes en cours et volonté de transparence

Pendant ce temps, la Division des enquêtes criminelles (DIC) continue son travail. Plusieurs anciens responsables ont été entendus. Certains sont inculpés, d’autres relâchés après avoir versé de fortes consignations.

Le procureur Ibrahima Ndoye a clarifié la démarche :

« Notre objectif n’est pas l’incarcération systématique, mais le recouvrement des deniers publics. »

Il assure que toutes les personnes impliquées seront identifiées, sans distinction de rang.

Cette affaire, très suivie par l’opinion publique, symbolise une nouvelle ère dans la lutte contre l’impunité. Si elle aboutit, elle pourrait redéfinir la culture de reddition des comptes au Sénégal.

le Sénégal prépare une loi révolutionnaire pour encadrer la télémédecine et la gouvernance des données

Du 22 au 24 avril 2025, des députés sénégalais participent à un atelier à l’Assemblée nationale. L’objectif : renforcer leurs compétences sur la transformation numérique du système de santé.

Organisé par ENDA Santé et l’Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle, l’atelier prépare l’élaboration d’une loi-cadre ambitieuse. Celle-ci portera sur la télémédecine, la gestion des données de santé et la gouvernance numérique.

Les députés des commissions de la Santé, des Lois et des Finances sont mobilisés. Ils se préparent à encadrer les nouveaux outils numériques qui transforment l’accès aux soins.

 Une révolution numérique guidée par une vision stratégique

« Aucun système de santé moderne ne peut fonctionner sans technologies numériques », souligne Mme Khady Sarr, présidente de la Commission de la Santé. Elle insiste sur l’importance d’utiliser ces technologies pour desservir les zones isolées.

La collecte et l’utilisation intelligente des données de santé permettent d’optimiser les politiques publiques. Elles sont essentielles pour une planification plus équitable.

Le Plan Stratégique Santé Digitale (PSSD) structure cette transformation. Il place la télémédecine au centre de l’action, pour pallier le manque de spécialistes dans les régions reculées.

Un projet national ancré dans une dynamique mondiale

Le Sénégal participe à « Transform Health », une initiative mondiale en faveur d’une loi-type sur la santé numérique. Une trentaine d’organisations sénégalaises y sont impliquées.

Dr Papa Djibril Ndoye, directeur adjoint d’ENDA Santé, rappelle que les solutions doivent rester ancrées dans le contexte local pour être durables.

La digitalisation soulève des enjeux sensibles : protection des données, équité d’accès, et éthique. La future loi devra les encadrer rigoureusement pour éviter les dérives.

Grâce à cet atelier, les députés seront mieux armés pour légiférer. Le Sénégal pourrait ainsi devenir un modèle en Afrique en matière de santé numérique inclusive et résiliente.

Sénégal–Arabie Saoudite : Diomaye tend la main à Mohammed bin Salman

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a adressé une lettre officielle au Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, selon l’Agence saoudienne de presse (SPA).

La correspondance a été remise ce jeudi par Biram Mbagnick Diagne, ambassadeur du Sénégal à Riyad, au vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed ElKhereiji.

Lors de cet échange, les deux responsables ont discuté des relations bilatérales entre Dakar et Riyad.
Ils ont également exploré des axes de coopération dans divers domaines, selon les informations relayées par la SPA.

Plusieurs questions d’intérêt commun ont été abordées, témoignant de la volonté partagée d’intensifier les échanges politiques, économiques et culturels.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique diplomatique constante entre les deux États.
Le Sénégal et l’Arabie Saoudite entretiennent des relations solides, marquées par une coopération durable, notamment dans les domaines religieux, économique et sécuritaire.

Quand Pékin tend la main à Dakar : une nouvelle ère pour le partenariat sino-sénégalais

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accueilli, le mercredi après-midi, le Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Son Excellence Hu Chunhua, dans le cadre d’une visite officielle à fort enjeu stratégique.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors du dernier sommet sino-africain de septembre 2024 à Pékin, co-présidé par les présidents sénégalais et chinois. Elle marque une étape décisive dans la mise en œuvre concrète des multiples accords bilatéraux récemment signés entre Dakar et Pékin.

Face au chef de l’État sénégalais, le haut dignitaire chinois a réaffirmé l’engagement fort de la Chine à accompagner le Sénégal dans son ambitieux programme de transformation économique et sociale. Priorité est donnée à des secteurs clés tels que les infrastructures, l’agriculture, l’éducation et les technologies de pointe.

Cette visite incarne la volonté partagée des deux nations de faire du partenariat sino-sénégalais un modèle de coopération Sud-Sud, fondé sur des relations diplomatiques stables et une collaboration multiforme. Une alliance stratégique se consolide… et promet de redessiner les équilibres de la coopération internationale en Afrique de l’Ouest.

Réformes, tensions et ruptures : Ousmane Sonko dévoile la nouvelle ère politique du Sénégal

Le lundi 14 avril, l’hémicycle a vibré au rythme d’un échange musclé entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les députés. L’exercice traditionnel de questions au gouvernement s’est transformé en arène politique. Au centre des débats : la réforme de la justice et les équilibres institutionnels.

Le député Saye Cissé a ouvert les hostilités, soulevant les tensions croissantes entre les trois pouvoirs. En réponse, Ousmane Sonko a rappelé que sa légitimité ne vient pas du Président, mais de la Constitution elle-même. Il a assuré que toutes les réformes seront réalisées dans le strict respect du cadre constitutionnel.

Le député Tafsir Thioye a suggéré un référendum pour trancher sur les réformes de la justice. Une option jugée pertinente par le Premier ministre, qui l’envisage après la phase de concertation en cours.

Un climat tendu entre gouvernement et opposition

C’est sur la sécurité et les libertés publiques que le ton s’est durci. Le député Pape Djibril Fall a dénoncé le licenciement de 312 policiers, qu’il jugeait injustifié. « Ces recrutements étaient politiques », a rétorqué Sonko, assumant pleinement la décision.

L’arrestation du journaliste Simon Faye a envenimé le débat. Accusé d’atteinte à la liberté de la presse, Sonko a rappelé que la liberté d’expression est encadrée par la loi. « Je n’ai jamais fait arrêter quelqu’un », a-t-il insisté, dénonçant les amalgames.

Dans une déclaration forte, il a affirmé vouloir une « justice indépendante, rapide et crédible, rendue au nom du peuple ».

Réformes fiscales, lutte contre l’émigration et confiance retrouvée

Sur le plan économique, Ousmane Sonko a plaidé pour une réforme fiscale audacieuse : « Le Sénégalais doit se familiariser avec le fait de payer l’impôt », tout en assurant que les taux resteront acceptables. L’objectif : élargir l’assiette fiscale, intégrer le secteur informel et lutter contre l’évasion.

Concernant l’émigration irrégulière, le chef du gouvernement a condamné l’exploitation des jeunes par les réseaux de passeurs. Il a annoncé un renforcement de la surveillance maritime et un durcissement des sanctions : « Il n’y a pas de justificatifs pour aller mourir en mer. »

Sur le front du dialogue national, le processus est officiellement lancé. Prévu pour le 28 mai, il portera sur la démocratie, les réformes institutionnelles et le processus électoral. Le gouvernement veut inclure tous les acteurs de la société, des chefs religieux aux acteurs du privé.

Enfin, le Premier ministre a salué la confiance du peuple, exprimée lors de la dernière élection présidentielle et à travers l’emprunt obligataire récemment bouclé avec succès. Il a annoncé l’émission prochaine d’un SUKUK pour renforcer les ressources de l’État.

Macky Sall et Ban Ki-moon : l’alliance stratégique pour sauver le climat depuis Séoul

Lors du Sommet de la Fédération pour la Paix universelle à Séoul, ce 11 avril 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall a tenu une rencontre de haut niveau avec Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU. Un face-à-face emblématique, placé sous le signe de l’urgence climatique. Les deux leaders, unis par leur engagement en faveur de la planète, ont échangé sur la mobilisation internationale pour l’adaptation au changement climatique, un enjeu capital pour les pays en développement.

À la tête du Centre mondial pour l’adaptation (GCA), poste qu’il a repris après Ban Ki-moon, Macky Sall entend renforcer le financement des projets climatiques concrets. Il a salué l’expérience de son prédécesseur tout en affirmant sa volonté d’amplifier le plaidoyer en faveur d’une justice climatique mondiale, notamment pour les populations les plus exposées.

La journée a également été marquée par la remise du prestigieux Prix Sunhak pour la paix. Macky Sall, présent pour l’occasion, a félicité les lauréats et salué la vision des fondateurs de la FPU, appelant à poursuivre l’effort collectif pour la fraternité humaine.

Parmi les lauréats distingués :

  • Le Ghanéen Patrick Awuah Jr., pour son action en faveur d’un leadership éthique en Afrique.

  • L’Australien Hugh Evans, cofondateur de Global Citizen, reconnu pour sa lutte contre la pauvreté.

  • La Kényane Wanjira Mathai, récompensée pour son engagement environnemental à travers l’initiative AFR100.

Deux figures majeures ont reçu un Prix spécial du Fondateur : l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et Son Éminence Samuel Radebe, salués pour leur engagement en faveur de la paix et du dialogue interreligieux.

Sur sa page Facebook officielle, Macky Sall a exprimé son attachement aux valeurs de solidarité et de paix entre les peuples :

« Ensemble, continuons d’agir en faveur de la paix et de la fraternité humaine. »

Une voix africaine qui s’élève avec force, dans un monde en quête d’unité et de solutions durables.

Réforme de la Fonction Publique : Le Sénégal et la France ouvrent la voie à une transformation digitale et écologique

Le 10 avril 2025, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public du Sénégal, en partenariat avec le ministère français de la Fonction publique et de la Simplification, a organisé un atelier sur le thème : « Quel modèle de fonction publique ? Regards croisés Sénégal/France ». Cette rencontre vise à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance publique et de modernisation de l’administration.

Échanges fructueux sur l’avenir de la fonction publique

Lors de cet atelier, des experts des deux pays ont échangé sur des enjeux cruciaux pour l’avenir de la fonction publique, notamment l’évaluation de la performance des agents, l’impact de l’intelligence artificielle (IA) et les stratégies pour une transition écologique réussie. Nathalie Collin, Directrice générale de l’administration et de la fonction publique en France, a souligné l’importance de ces échanges. Selon elle, cette rencontre permet de confronter les pratiques et d’identifier des solutions communes aux défis contemporains.

L’IA et la transition écologique : les deux défis majeurs

Mme Collin a évoqué les défis liés à l’intelligence artificielle, rappelant que les agents publics français l’utilisent déjà au quotidien. Elle a mis en garde contre les risques d’un décalage si l’IA n’est pas correctement intégrée dans la fonction publique. « Il est crucial de définir un cadre éthique adapté à son utilisation », a-t-elle précisé. Par ailleurs, la transition écologique occupe une place centrale dans les réformes, avec l’exemple de la formation de 25 000 cadres supérieurs français aux enjeux environnementaux.

Le Sénégal en pleine transformation de son administration

Pour le Sénégal, les échanges ont une grande valeur. Ndeye Awa Ndiaye, Directrice générale par intérim de la fonction publique, a insisté sur la pertinence de l’expérience française dans le cadre des réformes en cours. Le pays a déjà lancé plusieurs initiatives dans le cadre du « New Deal » impulsé par le Président de la République, où la digitalisation et l’IA jouent un rôle majeur. Le Sénégal est déterminé à moderniser ses administrations pour les rendre plus proches des citoyens, plus efficaces et plus transparentes.

Digitalisation et IA : Des outils clés pour la réforme sénégalaise

Le numérique, en particulier l’intelligence artificielle, bouleverse les modes de fonctionnement de l’administration sénégalaise. Ndeye Awa Ndiaye a expliqué que l’IA constitue un appui fondamental pour améliorer la qualité des services publics. Toutefois, l’intégration de ces outils soulève des questions éthiques et organisationnelles. Comment garantir une utilisation responsable et équitable de l’IA ? Comment former les agents publics à ces nouvelles technologies ?

Une réforme pour un avenir plus moderne et plus efficient

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déjà mis en avant, lors de la première Conférence des Administrateurs et Managers Publics (CAMP), l’urgence de moderniser l’administration. Ce séminaire avec la France fait partie d’un effort plus large pour refondre la fonction publique sénégalaise. Les autorités sénégalaises espèrent que ces échanges permettront d’intégrer des approches méthodologiques innovantes dans la refonte du statut de la fonction publique. Pour la France, ces discussions nourrissent également une réflexion sur l’évolution de son propre modèle, désormais confronté à de nouveaux défis.

Une coopération prometteuse pour l’avenir de la fonction publique

À l’issue de cet atelier, les deux pays espèrent faire avancer leurs réformes respectives. Le Sénégal, inspiré par l’expérience française, vise à renforcer son système de gestion publique, tandis que la France bénéficie de la perspective de son partenaire pour réévaluer son modèle administratif. Ces échanges marquent le début d’une coopération plus forte en matière de modernisation de la fonction publique, essentielle pour l’avenir des deux nations.

Disparition d’un pilier de la justice sénégalaise : l’hommage fort de Bassirou Diomaye Faye

Le Sénégal perd l’un de ses plus grands magistrats. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé une profonde tristesse après l’annonce du décès de Mamadou Badio Camara, Président du Conseil constitutionnel et ancien Premier Président de la Cour suprême.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme qu’il qualifie de « grand serviteur de l’État ».

Mamadou Badio Camara a marqué l’histoire de la justice sénégalaise par son intégrité, sa rigueur et son attachement indéfectible à l’État de droit. Durant toute sa carrière, il a incarné les valeurs d’une magistrature indépendante, au service de la République et des citoyens.

Le Président Faye a adressé ses condoléances émues à la famille du défunt, à ses proches ainsi qu’à l’ensemble du corps judiciaire. Il a souligné la perte d’un homme dont l’héritage institutionnel, bâti avec droiture et loyauté, restera à jamais gravé dans l’histoire du pays.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 9 avril 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté les condoléances de la Nation à la communauté Layène et à la Oummah islamique suite au rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Makhtar LAYE, Khalife général des Layènes. Un an, jour pour jour, le Chef de l’Etat présidait le premier Conseil des Ministres, après la mise en place du Gouvernement, le 05 avril 2024, sous la direction du Premier Ministre Ousmane SONKO. Au terme d’une année pleine de labeur, le Président de la République a rendu grâce à Dieu. Il a magnifié l’engagement résolu du Gouvernement à réaliser méthodiquement et sans tarder le projet patriotique pour un Sénégal souverain, juste et prospère, dans la paix, la stabilité et la solidarité.

Le Chef de l’Etat est revenu sur la célébration du 65ème anniversaire de la fête de l’indépendance qui a connu cette année un succès exceptionnel, dans la communion et la ferveur patriotique faisant la fierté de la Nation entière. Le Président de la République magnifie la présence des Chefs d’Etat de la Gambie, de la Mauritanie et de la Guinée Bissau et du Vice président de la République fédérale du Nigéria.

Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre des Forces armées, au Chef d’Etat-major Général des Armées et au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire pour l’excellente préparation et le déroulement remarquable des cérémonies de prise d’armes et des défilés sur l’ensemble du territoire national. Il a félicité l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour leur engagement permanent au service de la Nation et a aussi remercié et félicité les élèves, les mouvements de jeunesse, les acteurs culturels et toutes les forces vives de la Nation qui ont brillamment contribué au succès des manifestations et des défilés.

Dans ce contexte de réappropriation de notre histoire et de nos valeurs fortes, il a salué l’exemplarité de nos forces de défense et de sécurité dans la préservation et le renforcement d’une citoyenneté active et constructive pour le Sénégal. La promotion de la culture du civisme et de la citoyenneté dans tous les secteurs de la vie nationale est au centre des préoccupations du Président de la République. Il a, à cet égard, rappelé au Gouvernement que la mobilisation et l’encadrement de la jeunesse dans des activités de développement, ainsi que la consolidation soutenue du lien Armée-Nation, s’érigent en priorité. Il a demandé au Premier Ministre d’intensifier, dans l’esprit d’un Sénégal souverain, juste et prospère, la mise en œuvre du Programme national de Promotion de la Citoyenneté, mais également le développement d’une nouvelle politique de jeunesse, innovante, ambitieuse et conforme, d’une part, à nos valeurs historiques et culturelles et, d’autre part, aux évolutions technologiques, économiques et sociales du monde contemporain.

Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence de repositionner l’instruction civique dans les curricula de formation et d’investir dans les infrastructures sociales, sportives et culturelles destinées à l’encadrement et à la valorisation du potentiel multisectoriel des jeunes du Sénégal. Dès lors, il convient de renforcer la vie associative à l’école, dans les daara et les différents quartiers et villages du Sénégal. A ce titre, il a demandé au Ministre en charge de la Jeunesse de veiller à la réorganisation consensuelle, avant le 1er juillet 2025, du Conseil national de la Jeunesse qui doit évoluer vers un organe consultatif qui fédérera toutes les propositions et aspirations des jeunes du Sénégal dans le cadre du développement national. Il a salué l’organisation les 5 et 6 avril 2025 des Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Pout Diack (dans la région de Thiès) et félicité l’ensemble des participants.

Le Président de la République a saisi l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé, le 07 avril 2025, pour rappeler au Gouvernement, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale notamment, l’urgence d’accentuer la mise en œuvre de mesures hardies de modernisation du système de santé dans tous ses compartiments. Il a indiqué, à cet égard, l’impérieuse nécessité de consacrer la prévention des maladies comme principe directeur de la politique nationale de santé. Il convient de placer la gestion des patients au cœur des performances du système sanitaire.

Dans cette perspective, il a appelé au déploiement de la nouvelle carte sanitaire du Sénégal dans une logique de cohérence, de complémentarité et d’optimisation des infrastructures et établissements sanitaires, de même que des services et offres de soins. Il a souligné, en outre, l’importance de finaliser la réforme hospitalière, d’améliorer en permanence la qualité des équipements et du plateau médical ainsi que la fonctionnalité des services d’accueil et de prise en charge des urgences.

Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’améliorer la prise en charge des pathologies chroniques (insuffisance rénale, cancer, etc.), de relancer le programme élargi de vaccination et de présenter un plan quinquennal prévisionnel de recrutement des personnels dans le système de santé publique en perspective de l’ouverture progressive et la mise à niveau d’établissements et de structures de santé dans toutes les régions du Sénégal.

Au demeurant, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de prendre toutes les mesures et dispositions idoines, afin de lutter efficacement contre la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal d’activités médicales et chirurgicales sur l’étendue du territoire national.

Dans le même ordre d’idées, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de travailler à un meilleur contrôle des établissements d’enseignement et de formation en médecine, pharmacie et en développement sanitaire et social.

Le Président de la République a engagé le Gouvernement à accorder une attention particulière aux Facultés et Unités de Formation et de Recherche en médecine, aux établissements publics et privés de formation en médecine, pharmacie et génie sanitaire. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’amélioration du fonctionnement des Centres hospitalo-universitaires (cas des CHU Fann et Dantec), au renforcement des recrutements et au repositionnement de l’Ecole militaire de Santé et du Service de santé des Armées dans l’architecture sanitaire. Par ailleurs, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de poursuivre les efforts de restructuration et de développement de l’industrie pharmaceutique afin de faire du Sénégal un pôle pharmaceutique de premier plan en Afrique.

A cet effet, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’assurer le suivi adéquat des activités de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), ainsi que des projets pilotés par l’Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre du renforcement de la souveraineté vaccinale et pharmaceutique du Sénégal. Pour clore ce chapitre, il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à réfléchir avec les acteurs impliqués sur des stratégies consensuelles de maitrise des dépenses de santé et de financement durable du système sanitaire. Il s’agit, surtout, d’accélérer la digitalisation des services de santé, dans le cadre du New Deal technologique.

Le Chef de l’Etat a présidé le lancement de la 2ème édition de la caravane nationale de l’espace, dénommée « SPACEBUS 2025 », pilotée par l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES). Il a félicité la direction générale de l’ASES, et les parties prenantes pour le déploiement de cette initiative majeure de promotion du spatial au Sénégal.

Après le lancement historique réussi par le Sénégal de son premier satellite (microsatellite GaindeSat 1A), le 16 août 2024, aux Etats-Unis, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réunir tous les acteurs institutionnels et privés nationaux ainsi que les partenaires, afin de finaliser le document de référence de la politique nationale et les plans d’action coordonnés de développement du spatial adossés à la Vision Sénégal 2050.

Dans sa communication, le Premier Ministre a porté l’attention du Conseil, au regard des évènements tragiques récents, sur l’acuité de la problématique de la prise en charge de la santé mentale, notamment le caractère obsolète de la loi n°75-80 du 9 juillet 1975 relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés.

Le Premier Ministre a rappelé les défis majeurs autour de la santé mentale, en particulier l’absence d’un cadre de politique publique structurant de dialogue intersectoriel et interdisciplinaire ainsi que la non-effectivité du programme national de santé mentale décliné pour la période 2024-2028. Il a également cité, parmi les défis, la persistance de l’errance des malades mentaux, l’intégration insuffisante des soins psychiatriques dans les services de santé primaires et l’absence d’une politique structurée de mobilisation de financements au profit de la santé mentale. Concernant le cas préoccupant des malades mentaux errants qui relève d’un problème de santé publique, le Premier Ministre a souligné la dimension sociale de cette pathologie qui nécessite une meilleure prise en charge par les familles et les communautés, aux côtés de l’Etat.

Face à cette situation, le Premier Ministre a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec les Ministres en charge de la Justice, de l’Intérieur et de la Famille de mettre en place un Comité ad hoc devant œuvrer, avec tous les acteurs concernés, au plus tard à fin août 2025, d’une part, à la finalisation du processus de révision de la loi relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés datant d’un demi-siècle et, d’autre part, à la mise en œuvre effective du plan stratégique d’amélioration de la qualité des soins en santé mentale 2024-2028.

Dans ce cadre, les réformes attendues devront prendre en charge, entre autres, le renforcement des capacités des unités spécialisées de soins et d’internement, la résorption du déficit de médecins psychiatriques, la procédure de retrait des malades mentaux errants de l’espace public et l’effectivité des visites réglementaires des établissements d’internement par les autorités habilitées. Ces actions devront être complétées par un programme de sensibilisation à déployer par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministère de la Famille et des Solidarités.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur la performance économique du Sénégal sur la période 2014-2024 ;

 le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur les réseaux autoroutiers ;

 le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la préparation de l’hivernage 2025 en matière de prévention et de gestion des inondations ;

 le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le programme de préparation des athlètes nationaux en vue des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS, Le Conseil a examiné et adopté :

 le Projet de décret fixant les statuts-types applicables aux sociétés nationales ;

 le Projet de décret fixant les règles de fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Indépendance du Sénégal : Une Célébration grandiose pour réaffirmer la Souveraineté

Le Sénégal a commémoré son 65ᵉ anniversaire d’indépendance le vendredi 4 avril, lors d’une cérémonie empreinte de symboles forts, où le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son engagement envers la souveraineté nationale et l’unité du pays.

Le défilé s’est déroulé sur l’avenue renommée en l’honneur du Président Mamadou Dia, en présence des chefs d’État de la Gambie, de la Mauritanie et de la Guinée-Bissau. Cette célébration a mis en lumière la richesse culturelle et historique du Sénégal, notamment à travers la participation des différents royaumes traditionnels, rappelant ainsi l’héritage des grandes civilisations qui ont façonné le pays.

Une séquence particulièrement marquante a vu des jeunes défiler en rollers, arborant les drapeaux de plusieurs nations africaines, symbolisant l’intégration et la solidarité continentale. La diversité ethnique du Sénégal a également été célébrée, avec des représentations des communautés diola, sérère et pulaar, soulignant l’importance de la cohésion sociale.

Dans son discours, le président Faye a cité une déclaration de Mamadou Dia datant de 1961, réitérant le désir du Sénégal de coopérer pour bâtir un univers de paix et de développement harmonieux. Il a également salué le professionnalisme des forces de défense et de sécurité, affirmant que leur engagement honore la République.

Le défilé a mobilisé près de 1 500 participants issus de 29 formations civiles, 397 véhicules, 141 motos des forces de défense et de sécurité, ainsi que 66 chevaux de l’escadron monté de la gendarmerie, apportant une touche solennelle à l’événement.

Face aux défis sécuritaires régionaux, le président Faye a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités militaires du pays, en collaboration avec les nations voisines, pour assurer la stabilité et la sécurité. Il a également souligné l’importance de moderniser technologiquement les forces de défense, afin de leur permettre d’accomplir efficacement leurs missions.

En conclusion, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son engagement envers l’unité nationale et la coopération africaine, plaçant ces valeurs au cœur des priorités du Sénégal pour les années à venir.

Le Sénégal célèbre ses 65 ans d’indépendance sous le signe de la modernisation et de l’unité nationale

Dakar, 4 avril 2025 – Le Sénégal célèbre aujourd’hui avec fierté le 65e anniversaire de son indépendance, marquant ainsi une nouvelle étape dans son histoire nationale. Dans un discours empreint de solennité et de vision stratégique, le président Bassirou Diomaye Faye a tracé les contours d’un Sénégal résolument tourné vers la souveraineté technologique et l’unité nationale.

Une modernisation ambitieuse des forces de défense

Placées au cœur des célébrations, les forces armées sénégalaises se voient attribuer une place centrale dans le projet présidentiel. « La modernisation technologique et industrielle de nos moyens logistiques est une priorité absolue », a déclaré le chef de l’État, annonçant ainsi une nouvelle ère pour la défense nationale. Le thème retenu pour cette année – « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces de Défense et de Sécurité » – témoigne de cette ambition.

Unité nationale et diversité religieuse

Dans un moment de grâce interreligieux, le président a souligné l’importance de la coexistence pacifique : « La foi est notre plus belle richesse ». Cette célébration intervient en effet en plein Carême chrétien et au lendemain du Ramadan, symbolisant l’harmonie confessionnelle du pays. « Notre devise ‘Un Peuple – Un But – Une Foi’ guide plus que jamais notre action », a-t-il ajouté.

Bilan économique et réformes structurelles

Le chef de l’État a dressé un tableau sans concession mais porteur d’espoir :

  • 80 milliards de FCFA débloqués pour les arriérés agricoles
  • 66,7 milliards prévus pour le secteur du BTP
  • Lancement imminent de 3 000 fermes intégrées sur 15 000 hectares
  • Programme « Coopératives agricoles communautaires » pour les jeunes et femmes

« La discipline budgétaire n’est pas négociable », a martelé le président, tout en annonçant des baisses continues du coût de la vie.

Ressources naturelles et transparence

L’entrée du Sénégal dans l’ère pétrolière et gazière s’accompagne de garanties solennelles : « Nous veillerons à une exploitation transparente et respectueuse de l’environnement ». Les renégociations de contrats en cours ont déjà donné des résultats « plus que satisfaisants », promet le président.

Paix en Casamance et réformes institutionnelles

Le « Plan Diomaye pour la Casamance » marque une avancée significative vers une paix durable. Parallèlement, d’importantes réformes institutionnelles sont en cours :

  • Projets de loi sur la transparence en examen
  • Révision constitutionnelle en préparation
  • Réforme foncière engagée après un audit sans précédent

Appel à l’unité nationale

« La cohésion nationale demeure ma seule et unique boussole », a insisté le président, annonçant une grande concertation nationale sous l’égide du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette démarche inclusive vise à associer toutes les forces vives du pays aux décisions majeures.

Alors que le pays entre dans sa 66e année d’indépendance, les défis restent immenses mais les perspectives sont porteuses d’espoir. Comme l’a conclu le président Faye : « Ensemble, forts de notre unité et de notre détermination, nous bâtirons le Sénégal juste et prospère auquel nous aspirons ».

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 2 avril 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations et présenté ses meilleurs vœux à la Oummah islamique, à l’occasion de la célébration de l’Aïd El Fitr (Korité) marquant la fin du mois béni du Ramadan. En ce moment particulier, il a prié avec l’ensemble de la Nation pour un Sénégal de paix, de stabilité, de prospérité, dans la justice et la solidarité. Il a félicité le Gouvernement et les services de l’Etat pour les diligences réalisées en vue d’une maitrise des approvisionnements et des prix sur l’étendue du territoire national.

Le mardi 02 avril 2024, le Président de la République prêtait serment devant la Nation marquant ainsi son entrée en fonction. En ce mercredi 02 avril 2025, jour anniversaire de son accession à la magistrature suprême, il a adressé ses félicitations au Premier Ministre Monsieur Ousmane SONKO et à l’ensemble du Gouvernement pour le travail exceptionnel de rectification et de redressement accompli, sans répit, durant cette année charnière. Dans la dynamique de transformation systémique engagée, il a exhorté le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à faire prendre toutes les mesures requises afin d’accélérer, dans chaque ministère, la mise en œuvre des projets, programmes et réformes en privilégiant le dialogue social conformément aux principes directeurs et objectifs de la Vision pour un Sénégal souverain, juste et prospère.

Le Chef de l’Etat attache du prix au respect de ses engagements politiques pris devant la Nation. A cet égard, il a réitéré ses directives relatives à l’amélioration soutenue des conditions de vie des populations, particulièrement en milieu rural, en favorisant l’accès aux services sociaux de base (eau, électricité) et la couverture sanitaire universelle tout en assurant une lutte efficace contre la cherté de la vie à travers une régulation optimale des marchés des biens et services. Dans cet esprit, il a salué les énormes efforts consentis par le Gouvernement qui ont abouti à la baisse, qui entre en vigueur le 04 avril 2025, du prix du kilogramme du riz passant de 450 fcfa à 350 fcfa soit une baisse de 100 fcfa. Il a demandé au Premier Ministre d’accélérer avec le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le déploiement de la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire par une préparation optimale de la prochaine campagne de production agricole 2025 et la finalisation de la révision de la loi agrosylvopastorale.

Au demeurant, il est impératif de développer tous les mécanismes de consolidation de l’Economie sociale et solidaire, ainsi que des coopératives communautaires lancées et d’intensifier l’implantation effective des Pôles territoires.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre et aux Ministres de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et technique et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de prendre toutes les mesures nécessaires pour le bon déroulement des enseignements, examens et concours programmés sur l’étendue du territoire national.

En perspective de la fête du travail, le 1er mai 2025, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement et les partenaires sociaux à finaliser le nouveau pacte de stabilité sociale, indispensable pour asseoir, dans les meilleures conditions, l’attractivité du Sénégal, le développement du secteur privé, la relance de l’économie nationale et le déploiement des stratégies et politiques innovantes de promotion de l’emploi. Il a informé le Conseil, qu’il présidera, au cours de ce mois d’avril, l’ouverture de la 4ème Conférence sociale consacrée à la thématique de l’employabilité et de l’emploi des jeunes.

Le Président de la République a indiqué que dans cette nouvelle phase cruciale de la gouvernance du pays qui s’annonce, l’assainissement exemplaire des finances publiques reste vital. Il en est de même de la restructuration des systèmes de financement de notre économie dans leur globalité et leur diversité. Dès lors, il a demandé au Premier Ministre d’intensifier avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, les réformes économiques, budgétaires, financières et administratives impératives pour restaurer et améliorer la crédibilité durable de notre système économique et financier. Dans cet élan de rénovation et de rupture, il a demandé au Gouvernement de préparer au mieux l’agenda législatif, ainsi que le prochain débat d’orientation budgétaire avec une nouvelle stratégie endogène de pilotage des finances publiques. Sur ce même chapitre, il a rappelé au Gouvernement, l’impératif de bâtir, dans le consensus et la confiance des acteurs, un nouveau modèle de gouvernance de notre système économique et financier, de refonder nos administrations et de réformer le secteur public sur la base d’une culture systématique de résultat, afin de matérialiser, dans l’efficacité et l’exemplarité, l’ambition collective d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Le Sénégal va célébrer, le 04 avril 2025, le 65ème anniversaire de son indépendance qui sera présidé par le Chef de l’Etat, à la Place de la Nation, à Dakar. Cette cérémonie sera ponctuée par une prise d’armes, suivie d’un défilé, en grand format, civil et militaire. La fête nationale est un évènement majeur du calendrier républicain qui magnifie le rôle et la place de l’Armée et de la jeunesse dans la construction et le développement du pays. Le Président de la République a rendu un vibrant hommage à nos anciens combattants, à nos Forces de Défense et de Sécurité qui veillent en permanence à la protection du territoire national, assurent la sécurisation des personnes et des biens et contribuent au rayonnement international du Sénégal.

Cette année, la fête de l’Indépendance sera marquée d’une pierre blanche par la décision du Chef de l’Etat de donner le nom du Président Mamadou Dia à un axe emblématique de la capitale : le Boulevard Général De Gaulle. Pour rappel, cette artère, anciennement appelée Allées Coursins, a servi de cadre au 2ème défilé du 4 avril (1962) par décision de Mamadou Dia alors Président du Conseil. Mamadou Dia fût surtout avec Modibo Keita le cosignataire des accords de Transferts de compétences du 4 avril 1960 qui ont consacré l’indépendance de la Fédération du Mali (Sénégal et Soudan) avec le Général Charles De Gaulle, Président de la République française et Président de la Communauté française.

Evoquant la problématique de la préservation de l’attractivité du secteur touristique national, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’impératif de prendre toutes les dispositions et mesures requises pour assurer la sécurisation des personnes et des biens dans les sites, zones et établissements touristiques sur l’étendue du territoire national. 

Au demeurant, il apparait urgent, suite à la réunion conjointe entre le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique et le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, de procéder à la création du Commissariat spécial chargé du Tourisme et de renforcer en ressources humaines et en équipements adéquats la nouvelle structure. Les Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées et du Tourisme veilleront à la mise en œuvre pragmatique d’une nouvelle politique de sécurisation des sites touristiques. La tenue d’un Conseil interministériel sur la relance et le développement du secteur touristique, permettra d’assurer la prise en charge globale de la problématique.

Dans sa communication, le Premier Ministre a, tout d’abord, au nom du Gouvernement, formulé des prières à l’endroit du Président de la République à l’occasion de l’An 1 de sa prestation de serment, coïncidant exactement à ce 2 avril. Il a exprimé ses félicitations et celles du Gouvernement au chef de l’Etat pour son leadership, sa clairvoyance et sa détermination dans la conduite de sa noble mission. Il lui a renouvelé l’engagement et la loyauté de l’ensemble du gouvernement pour la réalisation de sa vision d’un Sénégal, souverain, juste et prospère.

Le Premier Ministre a ensuite rendu hommage, au Professeur Fatou Samba NDIAYE, Cheffe du Service d’Hématologie clinique au Centre hospitalier national Dalal Jamm, et à ses équipes, qui viennent de réussir la première opération de moelle osseuse réalisée au Sénégal. Il s’est félicité de cette performance qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de souveraineté nationale prônée par la Vision Sénégal 2050.

Abordant le premier point de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la problématique lancinante de la régulation des loyers des locaux à usage d’habitation qui demeure sans effet notamment dans la zone urbaine de Dakar en dépit de la réglementation en vigueur depuis 2014. Au regard des tensions persistantes sur le loyer, principal poste de dépenses des ménages dans plusieurs agglomérations du pays, le Premier Ministre a souligné la nécessité de procéder à une analyse approfondie des facteurs qui continuent à entretenir ces tensions. Outre la revue des mécanismes de régulation, la réflexion devra être axée sur la disponibilité de données crédibles sur l’offre et la demande de logements ainsi que sur des instruments alternatifs à explorer pour inciter les propriétaires à fixer des loyers compatibles avec la méthodologie de la surface corrigée. Le Premier Ministre a également relevé les facteurs structurels à prendre en compte, tels que les manquements en termes de politique d’urbanisation et de pôles urbains ainsi que les très faibles réalisations des programmes d’accès aux logements sociaux.

Sur la base de ces constats, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du Commerce, en relation avec le Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, le Ministre des Finances et du Budget et le Secrétariat général du Gouvernement, de procéder à l’évaluation approfondie de ce dossier et de proposer, avant la fin du mois de juin 2025, à l’issue d’un processus inclusif avec toutes les parties prenantes, des actions réalistes et efficaces de modification des dispositions réglementaires relatives à la régulation des loyers des locaux à usage d’habitation.

Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée au renforcement du dispositif de contrôle interne dans l’administration publique, en vue de prendre en charge les manquements et irrégularités notables et récurrents notés dans la gouvernance du secteur public et parapublic. Il a relevé que cette situation est particulièrement favorisée par les dysfonctionnements dans la mise en œuvre des bonnes pratiques en matière de contrôle interne pour limiter les risques, en général, les risques opérationnels en particulier.

À cet égard, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement de mettre en place, autour du Bureau de Suivi et de Coordination de l’Inspection générale d’Etat à la Primature, un groupe de travail chargé de faire l’état des lieux et de proposer un plan d’action visant à améliorer le fonctionnement et l’efficacité des inspections internes des ministères au plus tard fin juin 2025. Dans cette attente, il a demandé aux Ministres de lui transmettre le point du niveau d’exécution du programme de contrôle interne de l’année 2025 au cours du premier trimestre et de la tenue régulière des réunions de coordination des départements ministériels consacrées aux rapports périodiques de contrôle interne.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

• Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur les travaux du Conseil national de la Consommation ;

• Le Ministre de l’Education nationale a fait une communication sur les infrastructures scolaires ;

• Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

L’hémicycle en ébullition autour de la loi d’amnistie – L’opposition et la majorité s’affrontent violemment

Dakar, 2 avril 2025 – L’Assemblée nationale sénégalaise a vécu ce mercredi des heures de grande tension lors de l’examen de la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie. Les échanges particulièrement virulents entre majorité et opposition ont transformé l’hémicycle en véritable champ de bataille politique.

Une séance sous haute tension

Dès l’ouverture des débats, l’opposition a immédiatement demandé l’ajournement de la séance. Abdou Mbow, député de l’opposition, a fustigé :
« Cette précipitation est suspecte ! Nous avons besoin de temps pour analyser sérieusement un texte aussi sensible qui pourrait ouvrir la porte à toutes les manipulations. »

Face à lui, Me Abdoulaye Tall, président de la commission des lois et figure de la majorité PASTEF, a contre-attaqué avec véhémence :
« C’est l’opposition qui joue la montre pour des calculs politiques ! Cette interprétation est nécessaire pour une application équitable de l’amnistie. »

L’intervention explosive de Fabinta Ndiaye

Le climat déjà électrique a atteint son paroxysme avec l’intervention tonitruante de la députée Fabinta Ndiaye (Takku Wallu Sénégal). Pointant du doigt les élus PASTEF, elle a lancé avec colère :
« Qui sont ces nerfs dont on parle ? Qui a appelé au combat mortel ? Assez d’hypocrisie ! La vérité doit éclater ! »

Ses propos, prononcés sous les huées et les applaudissements, ont jeté une lumière crue sur les profondes fractures qui traversent la classe politique sénégalaise.

Un vote qui n’apaise pas les tensions

Malgré les protestations de l’opposition, la majorité a fait passer en force le rejet de la proposition d’ajournement. Cette décision a :

  • Provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition
  • Donné lieu à des invectives croisées entre les bancs
  • Illustré l’impasse politique sur ce dossier sensible

En coulisses, des observateurs s’inquiètent : « Ces débats envenimés risquent de compromettre toute possibilité de dialogue apaisé sur la réconciliation nationale », confie un diplomate sous couvert d’anonymat.

Alors que les discussions se poursuivent dans un climat délétère, une question demeure : cette loi d’amnistie, censée apaiser les tensions, ne risque-t-elle pas au contraire d’attiser les divisions ?

L’Assemblée nationale se penche sur la loi d’amnistie – Quels enjeux pour les acteurs politiques?

Ce mercredi 2 avril 2025, l’Assemblée nationale du Sénégal se réunit en séance plénière pour examiner la proposition de loi n°05/2025, portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024. Convoquée par le président de l’institution, El Malick Ndiaye, cette session pourrait avoir des répercussions majeures sur les bénéficiaires de l’amnistie et sur d’éventuelles poursuites judiciaires.

Quel est l’objet de cette proposition de loi ?

Déposée par le député Amadou Bâ du Pastef, le texte vise à préciser le champ d’application de l’amnistie, notamment pour les infractions commises entre février 2021 et février 2024, en période préélectorale.

Selon l’article 2 :

« Sont amnistiés de plein droit tous les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle ayant exclusivement une motivation politique, y compris ceux commis via tout support de communication, tant au Sénégal qu’à l’étranger. »

Cependant, les actes liés à des manifestations ne sont couverts que s’ils répondent à cette même condition de motivation politique.

Quelles sont les implications concrètes ?

  • Extinction des poursuites : L’amnistie entraîne l’annulation des peines et sanctions accessoires.
  • Protection des droits des victimes : Les victimes conservent la possibilité de demander réparation (article 3 de la loi n°2024-09).
  • Immunité contre la contrainte par corps : Sauf demande expresse des victimes ou de leurs ayants droit.

Un enjeu politique et social majeur

Cette révision intervient dans un contexte tendu, marqué par des débats sur les libertés politiques et la réconciliation nationale. L’issue des discussions parlementaires sera déterminante pour :

  • Les militants et acteurs politiques concernés par l’amnistie.
  • Les victimes souhaitant obtenir justice.
  • L’équilibre entre pacification sociale et droit à réparation.

Mansour Faye interpelle Bassirou Diomaye Faye sur ses responsabilités présidentielles

À l’occasion de la prière de l’Aïd-el-Fitr, du lundi 31 mars 2024, Mansour Faye, maire de Saint-Louis et ancien ministre, a adressé un message direct au président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Il l’a exhorté à assumer pleinement ses responsabilités conformément à la Constitution, insistant sur le besoin de stabilité et de bonne gouvernance en cette période délicate.

Il est également revenu sur la décision de la Cour suprême, qui lui a donné raison après son empêchement de quitter le territoire.

« La Constitution garantit nos libertés et notre sécurité. En tant que citoyen, j’ai des devoirs, mais aussi des droits, dont celui de voyager librement. Lorsque je déciderai de voyager, je le ferai. Personne ne pourra me l’interdire », a-t-il martelé sur la RFM.

Ses déclarations interviennent dans un climat politique tendu, où les décisions judiciaires et les positions des figures de l’opposition suscitent de vifs débats au Sénégal.

Le président Bassirou Diomaye Faye appelle à l’unité nationale lors de la Korité

Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a saisi l’occasion de la Korité le lundi 31 mars 2025 pour adresser un message de solidarité, d’unité et de cohésion nationale à la population sénégalaise. Après avoir participé à la prière de l’Aïd el-Fitr à la Grande mosquée de Dakar, il a réaffirmé son engagement à servir le pays avec rigueur et humilité.

Un appel à la fraternité et à la paix

Dans son message, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de préserver l’harmonie nationale et de renforcer les liens familiaux et communautaires. Il a également salué le rôle essentiel des autorités religieuses et coutumières, notamment l’imam ratib de Dakar, pour leur contribution à la cohésion sociale et à la stabilité du pays.

« Le Sénégal a besoin de toutes ses forces pour avancer dans l’harmonie. Continuons à bâtir une nation de paix, de fraternité et d’équité », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, tout en remerciant les guides religieux pour leurs prières en faveur du pays.

La Korité célébrée à des dates différentes

La Commission nationale de concertation sur le Croissant lunaire (CONACOC) a confirmé que le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du Sénégal, fixant ainsi la Korité au lundi 31 mars. Cependant, une partie de la communauté musulmane a célébré la fête dès le dimanche 30 mars, illustrant les divergences habituelles dans l’observation du croissant lunaire.

Cette fête, marquant la fin du mois sacré de Ramadan, est un moment de joie, de partage et de ferveur religieuse. La participation du président Faye à la prière à Dakar s’inscrit dans la tradition des chefs d’État sénégalais, témoignant de l’importance des relations entre le pouvoir politique et les leaders religieux.

Rencontre diplomatique à Dakar : échanges de vœux et renforcement des relations internationales

Dans le cadre des traditions diplomatiques, S.E. Madame Yassine Fall, Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, a reçu à Dakar les doyens des groupes régionaux du corps diplomatique accrédité. Cette rencontre a permis aux représentants étrangers d’adresser leurs vœux de Nouvel An, tout en consolidant les relations bilatérales et le dialogue diplomatique.

Conduite par S.E. M. Jean KOE NTONGA, Ambassadeur du Cameroun et Doyen du Corps Diplomatique Africain, la délégation comprenait :

  • S.E. M. Michael A. Raynor (États-Unis)

  • S.E. M. Dato Zainal Izran Zahari (Malaisie)

  • S.E. M. Luc-Jean Saint-Vito Aka-Evy (Congo)

  • S.E. M. Dmitry Kourakov (Russie)

Cette rencontre, placée sous le signe du respect mutuel et du renforcement des liens diplomatiques, illustre la volonté des États représentés de poursuivre une coopération dynamique avec le Sénégal dans divers domaines stratégiques.

Bassirou Diomaye Faye et Paul Kagame échangent sur la coopération et la paix en Afrique

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son homologue rwandais Paul Kagame se sont entretenus par téléphone le jeudi 27 mars, abordant le renforcement des relations bilatérales et les efforts diplomatiques pour la paix en Afrique, avec un accent particulier sur la situation en République démocratique du Congo (RDC).

Sénégal et Rwanda : une coopération en plein essor

Les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à consolider une coopération exemplaire entre le Sénégal et le Rwanda. Ce dialogue s’inscrit dans la continuité de la visite de Paul Kagame à Dakar en mai 2024, où les deux chefs d’État avaient déjà souligné l’importance d’un partenariat mutuellement bénéfique pour faire face aux défis régionaux.

Un engagement pour la stabilité en RDC

Paul Kagame a mis en avant les avancées du processus de paix en RDC, sous l’égide de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tout en évoquant le rôle croissant des acteurs internationaux.

Ce dialogue intervient alors que le Qatar s’impose comme un nouvel acteur diplomatique clé, après avoir récemment accueilli un sommet entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi pour relancer le processus de paix. Pendant ce temps, l’Angola a annoncé son retrait du processus de médiation en RDC, modifiant les dynamiques régionales.

Le Sénégal, acteur clé pour la paix en Afrique

Dans ce contexte, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé la volonté du Sénégal de s’impliquer activement dans les solutions diplomatiques pour une paix durable en RDC et la stabilité en Afrique.

Alors que Félix Tshisekedi poursuit ses consultations avec ses homologues, notamment avec João Lourenço à Luanda, le Sénégal se positionne comme un acteur influent dans les efforts régionaux en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent.

Bassirou Diomaye Faye : Un an de présidence, bilan et défis d’une révolution politique au Sénégal

Ce lundi marque le premier anniversaire de l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal. Une année riche en transformations : réformes institutionnelles, lancement d’un nouveau plan de développement, et entrée du pays dans l’ère des hydrocarbures. Retour sur douze mois qui ont redéfini l’avenir économique, social et diplomatique du Sénégal.

Une accession au pouvoir historique

Le 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye remporte l’élection présidentielle dès le premier tour avec 54,28 % des voix, succédant ainsi à Macky Sall. Porté par le parti Pastef et soutenu par Ousmane Sonko, son arrivée au pouvoir symbolise une rupture politique majeure.

Juriste de formation, ancien inspecteur des impôts et figure clé du syndicalisme, Faye incarne une nouvelle génération de dirigeants africains. Son parcours, marqué par une incarcération en 2023 pour critique de la justice, a forgé sa détermination à réformer en profondeur les institutions sénégalaises.

Des réformes économiques et sociales immédiates

Dès son entrée en fonction, le gouvernement a pris des mesures fortes pour soulager le pouvoir d’achat :

  • Baisse des prix : sucre (650 à 600 FCFA/kg), riz (-40 FCFA), huile (-100 FCFA/litre), pain (150 FCFA la baguette).
  • Lancement du plan « Sénégal 2050 » : un agenda de transformation visant à tripler le revenu par habitant d’ici 2050.

L’ère des hydrocarbures : un tournant stratégique

Le 11 juin 2024, le Sénégal devient officiellement pays producteur de pétrole avec l’exploitation du champ Sangomar (2,7 millions de barils extraits en février 2025).

  • Projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (avec la Mauritanie) : une manne énergétique majeure pour la région.

Lutte contre la corruption et réforme judiciaire

Engagement phare du régime, la lutte anti-corruption s’est concrétisée par :

  • La création du Pool judiciaire financier (PJF) : 162 arrestations, 2,5 milliards FCFA saisis.
  • Un dialogue national sur la justice : réforme du Conseil constitutionnel, autonomie renforcée des magistrats.

Diplomatie : un leadership africain renforcé

Faye a mené une politique étrangère active :

  • Visites en Mauritanie, Gambie, Mali pour renforcer l’intégration régionale.
  • Plaidoyer pour une Cédéao réformée face aux défis sécuritaires ouest-africains.

Opposition et défis persistants

Malgré les avancées, des obstacles subsistent :

  • La réforme du Franc CFA reste en suspens.
  • L’opposition se structure avec la création du Front pour la Défense de la Démocratie (FDR).
  • Attentes sociales fortes sur l’emploi et les conditions de vie.

Conclusion : Une révolution en marche ?

Un an après son élection, Bassirou Diomaye Faye a lancé des réformes audacieuses, mais le chemin reste long. Entre espoirs de changement et défis économiques, son mandat sera jugé sur sa capacité à concrétiser ses promesses.

Et vous, que pensez-vous du bilan de cette première année ?

L’Assemblée nationale lève l’immunité parlementaire de Moustapha Diop

L’Assemblée nationale a voté la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop lors d’une session plénière. Sur les députés présents, 128 ont voté en faveur10 se sont abstenus et 3 ont exprimé leur opposition.

Parmi les abstentionnistes figuraient plusieurs élus de la majorité présidentielle, montrant un soutien implicite à leur collègue.

Moustapha Diop clame son innocence

Moustapha Diop s’est présenté devant la Commission ad hoc et en séance plénière pour défendre sa cause. Il a vigoureusement clamé son innocence et plaidé contre la levée de son immunité.

Malgré ses efforts, la majorité a tranché en faveur de la procédure. Cette décision ouvre désormais la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.

Ousmane Sonko lance PROGRESS pour renforcer l’économie sociale et solidaire

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé  officiellement ce vendredi 21 mars le Programme d’appui aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (PROGRESS) et les Coopératives productives et solidaires (CPS) à Koumpentoum, dans la région de Tambacounda. Cette initiative vise à renforcer l’économie sociale et solidaire comme levier de développement durable.

« Nous magnifions cette cérémonie qui consacre le lancement de PROGRESS et des CPS. Ces programmes sont des leviers essentiels pour le développement de nos terroirs », a déclaré Ousmane Sonko.

PROGRESS offre un appui technique et financier aux groupements de femmes, aux GIE agricoles, aux PME artisanales, aux associations, aux mutuelles et aux coopératives. Il permet aux bénéficiaires d’accéder à des emplois décents, aux marchés et aux financements.

Cibler les régions prioritaires pour un développement équilibré

PROGRESS cible en priorité les régions de KoldaLougaSédhiouSaint-LouisKédougouMatamTambacounda et Ziguinchor. L’objectif est de renforcer l’équité territoriale et de favoriser un développement harmonieux.

Cette initiative s’inscrit dans la Vision 2050 du Sénégal. Elle bénéficie du soutien de l’Italie dans le cadre de sa stratégie d’inclusion sociale et financière.

Le gouvernement sénégalais réaffirme ainsi son engagement en faveur d’une économie solidaire et inclusive. Ces programmes renforceront la résilience des populations et accéléreront le développement socio-économique du pays.

La ministre Yassine Fall en visite officielle en Finlande

Yassine Fall, ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, a effectué une visite officielle en Finlande le 20 mars 2025. Elle a été reçue en audience par Alexander Stubb, Président de la République de Finlande.

Un message du Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye

Lors de cette rencontre, Yassine Fall a transmis un message de Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal. Cette visite renforce les relations diplomatiques entre les deux pays.

Levée d’immunité de Moustapha Diop : Les députés se prononcent ce vendredi

Les députés de l’Assemblée nationale sont convoqués ce vendredi pour examiner le rapport de la Commission ad hoc. Cette commission doit statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, ancien ministre et maire de Louga.

Il est accusé par Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, de ne pas avoir remboursé un prêt de 700 millions de FCFA. Selon elle, cet argent aurait servi à financer sa campagne lors des dernières législatives.

Moustapha Diop se défend : « Je n’ai rien à me reprocher »

Auditionné mardi 18 mars, Moustapha Diop a rejeté ces accusations. « Je suis propre dans cette affaire. Personne ne peut me poursuivre en justice pour une dette », a-t-il déclaré.

Il a également rassuré ses partisans, affirmant qu’il n’avait rien à se reprocher.

Le vote des députés : Enjeux et conséquences

Le sort de Moustapha Diop dépend du vote des députés ce vendredi. Si son immunité est levée, il pourrait être poursuivi par la justice.

Cette affaire suscite déjà de vives réactions dans l’opinion publique. Elle met en lumière les tensions politiques au Sénégal.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 19 Mars 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué les visites de courtoisie et de présentation de condoléances qu’il a effectuées à Touba et à Darou Mouhty, le samedi 15 mars 2025. Il a adressé ses remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE et à l’ensemble des chefs religieux rencontrés, pour leur accueil chaleureux, la qualité des échanges et les prières formulées pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité.

Le Président de la République a abordé la problématique de l’audit des chantiers et travaux inachevés et du changement de paradigme dans le pilotage de la réalisation optimale des infrastructures publiques. En effet, il est constaté, depuis plusieurs années, un nombre important de chantiers inachevés dans plusieurs localités du Sénégal. C’est le cas dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de la santé, de l’énergie, de l’assainissement, des routes et des sports.

Aussi, a-t-il demandé au Premier Ministre de faire procéder dans chaque ministère, au recensement exhaustif des projets de construction inachevés et de proposer les voies et moyens de restructuration et de relance desdits chantiers, dans le respect du code des marchés publics et des procédures du ressort de l’Agence judiciaire de l’Etat. Il a également souligné l’urgence de faire le point sur les projets relevant du PUDC, de PROMOVILLES, du PNDL et du PUMA, différents programmes dont la mutualisation des interventions participe du renforcement de l’efficacité de la territorialisation des politiques publiques.

Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Premier Ministre d’examiner les possibilités de repositionnement institutionnel de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics (ACBEP) dans le pilotage de la réalisation de certaines infrastructures publiques de base avec des coûts plafonds homologués et un mode de financement pluriannuel budgétaire maitrisé. Dans le même sillage, il a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre en charge des Collectivités territoriales, la nécessité de définir avec les partenaires techniques et financiers de l’Etat, un nouveau format d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement municipal (ADM) en cohérence avec le cadrage budgétaire, les principes directeurs de l’Agenda national de Transformation et les stratégies de promotion de l’emploi des jeunes.

Dès lors, il a relevé la nécessité de faire la situation exhaustive de tous les projets sectoriels développés ou placés sous la maitrise d’ouvrage déléguée de l’AGETIP et de l’ADM et de veiller à la synergie d’actions de ces deux entités publiques aux statuts particuliers. Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires à engager la réflexion, avec toutes les parties prenantes, sur un nouveau modèle de consolidation des financements disponibles en vue de la réalisation de projets publics prioritaires dans chaque pôle-territoire identifié.

Soulignant la priorité accordée à l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la jeunesse de la population doit inciter l’Etat et les acteurs économiques et sociaux à travailler ensemble pour promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi sur l’étendue du territoire national. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge de l’Emploi d’accélérer la finalisation, avant fin avril 2025, du document portant « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi ». Il a souligné l’impératif d’asseoir un système d’information gouvernemental performant et fiable sur le marché du travail en cohérence avec les bases de données des diplômés de la formation professionnelle et technique dans les centres et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) notamment.

Le Président de la République a invité le Premier Ministre à accélérer l’harmonisation des interventions et la mutualisation des ressources de toutes les structures publiques de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes. Abordant la question de la modernisation du système de retraite et de sécurité sociale, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de placer cette problématique au cœur de la valorisation du travail et de la politique de protection sociale de l’Etat.

Aujourd’hui, la structure de la population sénégalaise et l’allongement progressif de l’espérance de vie appellent une anticipation dans la gestion financière des dépenses sanitaires et sociales notamment celles liées à la retraite et à la sécurité sociale. Il a demandé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, de finaliser, en relation avec les partenaires sociaux, le projet de Code unique de Sécurité sociale, texte de loi devant contribuer à améliorer significativement la gouvernance des institutions de prévoyance sociale [Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), Caisse de Sécurité sociale (CSS) et Institution de Prévoyance Maladie (IPM)]. Dans le même élan, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du Budget à attacher une importance particulière à la maitrise des dépenses de santé des agents de l’Etat, à la viabilité financière de la Couverture sanitaire Universelle et surtout à l’équilibre systématique et durable du Fonds national de Retraite (FNR). A cet effet, il a invité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge du Travail à faire le point, avant fin juillet 2025, sur la situation financière du système de retraites (FNR et IPRES) et ses perspectives d’évolution, au regard des dynamiques du marché du travail à court, moyen et long terme.

Enfin, il a souligné la nécessité d’examiner les possibilités de revalorisation des pensions de retraite les plus faibles et d’engager avec les agents de l’Etat, les travailleurs et les partenaires sociaux, un processus d’incitation à la mise en place accélérée de retraites supplémentaires par capitalisation.

Dans sa communication, le Premier Ministre a souligné les préoccupations récurrentes des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de dysfonctionnements notés dans les circuits de commercialisation.

À cet égard, il a noté l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda Vision Sénégal 2050. Face à cette situation, et en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, il a invité les Ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le Président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025, pour trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs.

De manière plus structurelle, il a demandé aux Ministres susvisés de mettre en place, au plus tard à mi-avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des produits agricoles de façon plus globale. Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre a rappelé que l’option fondamentale du Gouvernement pour la transformation systémique du Sénégal requiert le renforcement de la culture de la performance dans l’Administration publique aussi bien à l’échelle de chaque entité des secteurs publics et parapublics qu’à celle des agents de ces entités. Il a noté les avancées induites, au niveau réglementaire, par la transposition par le Sénégal du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA, notamment l’institution de la gestion axée sur les résultats.

Toutefois, le Premier Ministre a déploré l’inefficacité du dispositif du fait de la faible adhésion des acteurs clés, du retard accusé dans la mise en place de ce dispositif dans son volet suivi-évaluation mais, surtout, de l’absence de solides règles établies en matière de fixation d’objectifs individuels annuels aux agents et d’évaluation de leurs performances. Cette situation explique l’impossibilité de différencier les performances individuelles des agents.

Par conséquent, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le Ministre chargé des Finances et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’accorder une priorité absolue à la problématique de l’évaluation de la performance individuelle des agents dans la feuille de route 2025 du Plan d’action 2025-2029 de l’Agenda Vision Sénégal 2050.

Enfin, le Premier Ministre a relevé la nécessité de se pencher sur le non-respect de l’obligation de ravalement des façades des bâtiments publics et privés. À cet effet, il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme de lui proposer des mesures sur cette problématique conformément à la réglementation en vigueur.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ;

 le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Diomaye Faye relance les chantiers inachevés et mise sur la jeunesse

Lors du Conseil des ministres, le président Bassirou Diomaye Faye a abordé la question des chantiers inachevés. Il a demandé un recensement exhaustif des projets en cours ou non terminés. Ce recensement doit aboutir à des propositions concrètes pour relancer ces chantiers.

Optimisation des infrastructures publiques : Vers une gestion plus efficace

Diomaye Faye a insisté sur l’importance de dresser un état des lieux des projets stratégiques comme le PUDCPROMOVILLES, le PNDL et le PUMA. L’objectif est de renforcer l’efficacité des politiques publiques.

Il a également évoqué la possibilité de repositionner l’ACBEP pour mieux gérer les infrastructures essentielles. Les ministères des Finances, du Budget et des Collectivités territoriales doivent redéfinir le rôle de l’AGETIP et de l’ADM.

Emploi des jeunes : Une nouvelle politique nationale en vue

Le président a souligné l’importance de promouvoir l’entrepreneuriat et de faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Il a demandé la finalisation, avant fin avril 2025, de la Nouvelle politique nationale de l’emploi.

Harmonisation des structures publiques : Pour une meilleure synergie

Diomaye Faye a insisté sur la nécessité d’harmoniser les interventions des structures publiques. L’objectif est de créer une synergie pour mieux accompagner les jeunes demandeurs d’emploi.

Avec ces mesures, le gouvernement vise à relancer les infrastructures publiques, à créer des emplois et à offrir de nouvelles opportunités à la jeunesse.

État civil au Sénégal : Ousmane Sonko annonce des réformes majeures

Le Premier Ministre Ousmane Sonko a présidé, ce mardi 18 mars 2025, une réunion interministérielle dédiée à l’état civil à la Primature. Cette rencontre a mis en lumière un diagnostic alarmant et abouti à l’adoption de mesures ambitieuses pour moderniser le système d’enregistrement des actes de naissance, de mariage et de décès au Sénégal.

Le constat est sans appel : plus de 600 000 élèves sont sans acte de naissance, ce qui menace leur accès aux examens officiels. De plus, 60 % des communes peinent à gérer l’état civil en raison d’un manque de coordination, de coûts élevés et d’infrastructures inadaptées, notamment dans les zones reculées et la diaspora. La fraude documentaire est également préoccupante, avec 30 000 cas suspects recensés en 2024, tandis que des régions comme Kolda, Sédhiou et Kaffrine affichent un taux d’enregistrement des mariages et décès inférieur à 40 %.

Pour répondre à ces défis, Ousmane Sonko a annoncé plusieurs mesures phares. Parmi elles, la gratuité potentielle des déclarations de naissance, mariage et décès, ainsi que la digitalisation du système d’état civil, avec un objectif de 90 % d’actes numérisés d’ici 2027. Un plan de régularisation massif sera également déployé, notamment en Casamance où 50 000 actes de naissance sont en attente.

Le gouvernement renforcera aussi la gestion de l’état civil dans les consulats et ambassades, tout en s’appuyant sur les volontaires du Service civique national et les organisations communautaires pour encourager les déclarations systématiques. Enfin, un projet de loi sur l’informatisation de l’état civil sera soumis à l’Assemblée nationale.

Avec ces réformes, le Sénégal vise à garantir à chaque citoyen son droit à une identité légale, tout en modernisant et sécurisant son système d’état civil.

CEDEAO : Progrès majeurs pour la sécurité régionale

Abuja, 13 mars 2025 – La 43e réunion ordinaire du Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO s’est achevée ce jeudi à Abuja, au Nigéria, avec des avancées significatives pour renforcer la sécurité régionale et la coopération militaire en Afrique de l’Ouest.

Une action collective face aux défis sécuritaires

Le général Christopher Musa, chef d’état-major des forces armées nigérianes et président du Comité, a souligné l’importance de l’unité face aux menaces régionales. « Nous avons identifié des vulnérabilités critiques et démontré notre détermination à y faire face. Une action collective est essentielle pour protéger nos peuples », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de clôture.

Les participants ont exprimé une ferme conviction quant à la nécessité de travailler ensemble pour relever les défis sécuritaires, notamment le terrorisme, l’instabilité politique et les crises humanitaires.

Points clés de la réunion

Les travaux ont porté sur plusieurs priorités :

  1. Revue des engagements envers la Force en attente de la CEDEAO et la Brigade antiterroriste.
  2. Rotation des officiers d’état-major des divisions des opérations de soutien à la paix.
  3. Standardisation des équipements de la Force en attente pour améliorer l’efficacité opérationnelle.

La réunion a également examiné les résultats de la réunion des experts gouvernementaux sur le concept logistique de la CEDEAO et les directives opérationnelles du dépôt logistique de Lungi en Sierra Leone.

Vers une communauté plus sûre et prospère

Le général Musa a exprimé sa confiance dans les recommandations issues des discussions. « Ces résultats conduiront à des actions concrètes pour renforcer nos efforts collectifs et bâtir une Communauté plus sûre et prospère », a-t-il affirmé.

Levée d’immunité et lois financières à l’ordre du jour

Les députés sont convoqués en séance plénière ce vendredi à 10 heures pour examiner en urgence plusieurs textes majeurs, dont quatre projets de loi et un projet de résolution portant sur la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Cette séance s’annonce cruciale, tant sur le plan politique que économique.

Levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop

Au cœur des débats, la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Une Commission ad hoc sera constituée pour statuer sur cette demande, qui pourrait ouvrir la voie à des poursuites judiciaires. Cette décision suscite déjà des réactions vives dans l’hémicycle et au sein de l’opinion publique.

Ratification de conventions financières

Les parlementaires devront également se prononcer sur plusieurs projets de loi visant à renforcer l’intégration financière du Sénégal :

  1. Ratification de la Convention réglementant la Commission bancaire de l’UMOA : Adoptée le 31 mars 2023 à Dakar, cette convention vise à renforcer la surveillance bancaire et l’intégration financière dans la zone Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA).
  2. Adhésion à la Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et australe : Un pas de plus vers une coopération économique panafricaine.
  3. Adhésion à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) : Le Sénégal souhaite rejoindre cette institution dont les statuts ont été modifiés à plusieurs reprises depuis 1990.
  4. Adhésion à la Banque asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB) : Une opportunité pour financer des projets d’infrastructures au Sénégal.

Le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères sera chargé de défendre ces projets devant les députés.

Sonko annule des lotissements illégaux et protège le foncier public

Dakar, 12 mars 2025 – Lors du Conseil des ministres du 12 mars, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une série de mesures correctives pour lutter contre les abus dans la gestion du foncier et du domaine public maritime au Sénégal. Ces décisions visent à rétablir l’ordre, la transparence et la protection des espaces publics et militaires.

Annulation des lotissements illégaux et des attributions irrégulières

Parmi les mesures phares, le gouvernement a ordonné l’annulation des lotissements illégaux de l’EOGEN et de l’EOGEN-Extension, situés sur une zone militaire. Le plan directeur d’urbanisme de la nouvelle ville de Thiès a également été annulé, tout comme les attributions irrégulières de terres concernant plusieurs sites stratégiques, notamment :

  • Le hangar des pèlerins,
  • Les logements d’astreinte de l’ASECNA,
  • Le site en face de l’ANACIM,
  • Une dizaine de parcelles sur titre privé.

Délocalisation du projet de stade de Ouakam

Le projet de stade de Ouakam, initialement prévu sur le site de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), sera délocalisé vers le site de l’EOGEN 1. Cette décision vise à préserver l’intégrité de la zone concernée et à éviter tout conflit d’usage.

Protection du foncier public et rétablissement des espaces publics

Le gouvernement a également pris des mesures pour protéger le foncier public. Parmi elles :

  • Le rétablissement de l’assiette foncière du tribunal de Guédiawaye (2,8 hectares), avec l’annulation de tous les baux concédés sur ce terrain.
  • L’annulation des attributions sur la zone comprise entre la plage et la route des PUD de Guédiawaye et Malika.
  • L’annulation des morcellements autour de la station d’épuration de Guédiawaye.

Suspension des attributions à Diébène Gnadiol

Enfin, le Premier ministre a décidé de suspendre les attributions de parcelles à Diébène Gnadiol, dans la région de Saint-Louis, afin de prévenir toute nouvelle irrégularité dans la gestion du foncier.

Sénégal – Maroc : Enfin un accord pour le transfert des détenus sénégalais

(Dakar, 11 mars 2025) – L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté ce mardi le projet de loi n°03/2025 autorisant la ratification de la convention avec le Maroc sur l’assistance aux détenus et le transfert des personnes condamnées.

Signé en 2004, cet accord est resté en suspens pendant plus de deux décennies va enfin permettre aux Sénégalais incarcérés au Maroc de purger leur peine au Sénégal. Actuellement, près de 300 détenus sénégalais sont concernés, la plupart arrêtés pour des infractions liées à l’immigration irrégulière et au trafic de stupéfiants.

Présenté par Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, le texte vise à renforcer la coopération judiciaire et à offrir un cadre juridique sécurisé pour le transfert des condamnés. Selon l’accord, la demande de transfert pourra être formulée par le détenu, l’État de condamnation ou l’État d’exécution, avec des frais pris en charge principalement par le Sénégal.

Si les députés ont salué cette avancée diplomatique, certains ont exprimé des inquiétudes sur les conditions de détention et le long délai de ratification. Cet accord marque néanmoins un tournant dans les relations entre Dakar et Rabat, renforçant la protection consulaire des Sénégalais à l’étranger et la coopération judiciaire entre les deux nations.