Portrait d’Idrissa Seck : De l’Économiste Prometteur au Leader Politique Déterminé

Idrissa Seck, candidat à l’élection présidentielle et leader de la coalition « Idy 2024 », fait preuve d’une détermination inébranlable après plusieurs tentatives infructueuses en 2007, 2012 et 2019. Sa candidature représente l’aboutissement des aspirations d’un homme qui n’a jamais caché son ambition de diriger un jour le pays.

Son parcours académique débute humblement à l’école primaire de Randoulène Sud 2 de Thiès, puis se poursuit au collège Saint-Gabriel et au lycée Van Vollenhoven de Dakar. Lauréat du concours général après avoir obtenu son baccalauréat en 1981, il s’envole pour la France où il étudie les sciences politiques et l’économie à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Paris.

Dès son plus jeune âge, Idrissa Seck s’intéresse à la politique. À seulement 14 ans, il entre en contact avec l’opposant historique, Abdoulaye Wade, grâce à son cousin Alioune Badara Niang. Son talent d’orateur lui vaut une ascension rapide au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS), où il devient rapidement un collaborateur proche de Wade.

Son implication politique ne se limite pas à des discours, mais il occupe également des postes importants au sein du PDS. Il est notamment président de la commission stratégies, secrétaire national chargé des affaires économiques et financières, et responsable du parti à Thiès.

Idrissa Seck accède au gouvernement en tant que ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation de 1995 à 1998, et devient Premier ministre de 2002 à 2004 sous la présidence de Wade. Cependant, des différends émergent entre les deux hommes, notamment concernant sa gestion des « chantiers de Thiès », ce qui mène à son inculpation et à son emprisonnement en 2005.

Après avoir été blanchi des accusations portées contre lui, Seck quitte le PDS pour fonder son propre parti, « Rewmi ». Depuis lors, il a été candidat à l’élection présidentielle à trois reprises, en 2007, 2012 et 2019, se classant deuxième lors de cette dernière.

En 2020, Idrissa Seck rejoint Macky Sall et est nommé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Cependant, il démissionne de ce poste en 2023 pour se préparer à sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, affirmant ainsi son engagement indéfectible envers la politique et ses ambitions pour l’avenir du Sénégal.

Déthié Fall appelle à un Changement Qualitatif lors de sa Campagne à Keur Madiabel

Lors de sa campagne électorale à Keur Madiabel (Kaolack, centre), le candidat à l’élection présidentielle, Déthié Fall, a souligné l’importance d’une transition rapide vers un « changement qualitatif sérieux » fondé sur « la compétence, la rigueur, la vérité et la justice ».

« Nous devons avancer rapidement vers un changement de qualité, un changement sérieux, basé sur la compétence, la rigueur, la vérité et la justice », a déclaré le chef du Parti républicain pour le progrès (PRP) lors de sa visite dans cette commune du département de Nioro du Rip.

Déthié Fall affirme que seul ce type de changement permettra de résoudre durablement le chômage à travers des secteurs tels que l’agriculture, l’industrialisation et l’autonomisation des femmes.

Il a souligné le besoin de concentrer les efforts sur des questions telles que l’assainissement, l’hygiène et le chômage des jeunes à Kaolack, critiquant le manque d’attention portée à l’industrialisation dans la région.

Déthié Fall s’est engagé à développer l’industrie, en particulier la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), s’il est élu président. Il a également promis de réaliser le dragage du port de Kaolack pour améliorer les échanges commerciaux.

En conclusion, Déthié Fall a appelé à un changement fondé sur la compétence et l’engagement envers le développement économique et social de la région, soulignant son engagement à mettre en œuvre ces initiatives s’il est élu président de la République du Sénégal.

Contestation du PDS : Recours contre les Décrets Présidentiels

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a déposé un recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, qu’il considère comme excessifs.

Dans sa requête, le PDS cible trois décrets spécifiques : le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de l’élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 convoquant le corps électoral, et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale.

Le parti estime que ces décrets « méritent amplement annulation » car ils enfreignent l’article LO 137 du code électoral, qui stipule que les électeurs doivent être convoqués au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin. De plus, ils violent l’article LO 129 du même code, qui prévoit que la campagne électorale doit être ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin.

Selon le PDS, en convoquant le corps électoral et en ouvrant la campagne électorale avec un délai inférieur à celui requis par la loi électorale, les décrets attaqués enfreignent les textes légaux et justifient leur annulation.

La Fièvre Électorale à Kaffrine : Caravanes et Proximité en Vue de l’Élection Présidentielle

La course à la présidence du 24 mars à Kaffrine bat son plein, avec des caravanes et des rencontres porte-à-porte en attendant l’arrivée des candidats dans cette région centrale du pays.

Devant la permanence de la coalition « Diomaye président » dirigée par le candidat Diomaye Diakhar Faye, des motos Jakarta et des voitures sont stationnées, témoignant de leur parcours dans les principales artères de la capitale du Ndoucoumane.

La mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar, a également adopté une stratégie similaire en organisant une caravane pour conquérir les électeurs de la région de Kaffrine.

De son côté, la coalition « Gakou2024 » dirigée par le candidat Malick Gakou préfère une approche plus directe pour rencontrer les populations.

« Nous croyons fermement que c’est la meilleure approche, car il est essentiel d’être en contact direct avec les populations, de leur exposer le programme alternatif ‘Souxali Sénégal’ (Pass). Nous ne nous livrons pas au folklore ou à une ambiance de divertissement, mais nous nous engageons dans une politique de proximité », a déclaré Cheikh Ahmadou Bamba Mboup, coordinateur du comité électoral de la coalition « Gakou 2024 » à Kaffrine.

La campagne électorale suscite des réactions diverses parmi les habitants de Kaffrine. Certains appellent les différents états-majors à livrer des discours pacifiques dans l’intérêt de la région, tandis que d’autres attendent impatiemment que les candidats en lice présentent leurs programmes de développement.

Le candidat de la coalition « MLD Tekki 2024 », Mamadou Lamine Diallo, est attendu ce mardi à Kaffrine, où il prévoit de parcourir les départements de Birkelane, Malem-Hodar et Koungheul.

Serigne Mboup, de l’économie à la politique : un nouvel espoir pour le Sénégal ?

L’homme d’affaires et arabisant Serigne Mboup, élu à la tête de la municipalité de Kaolack lors des élections locales de 2022, se lance dans la course à l’élection présidentielle du 24 mars avec pour objectif de bâtir un Sénégal de justice, de paix et d’équité sociale.

Sa candidature a été saluée par certains de ses administrés pour son audace, lui qui est novice en politique et qui a réussi à remporter la mairie de Kaolack face à des concurrents issus des rangs du pouvoir.

Les Kaolackois, tout en reconnaissant cette audace, ont exprimé le souhait que leur maire fasse ses preuves à la tête de la municipalité avant de prétendre diriger le pays.

Serigne Mboup, issu d’une école coranique, défend son ambition en affirmant qu’il n’a pas de limites et qu’il serait prêt à diriger même des institutions prestigieuses comme la NASA. Il répond ainsi à ceux qui doutent de ses capacités intellectuelles.

Ayant repris l’entreprise familiale et fait prospérer la Compagnie commerciale Bara Mboup, il affirme que la gestion de ses entreprises est plus complexe que celle d’un État.

Président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack, Serigne Mboup veut montrer à travers sa candidature que les anciens élèves des écoles coraniques peuvent accéder à des postes de responsabilité.

Bien que critiqué pour son français, il s’exprime aisément en anglais, montrant ainsi sa polyvalence linguistique.

L’émergence de personnalités issues de l’éducation arabo-islamique dans la sphère politique s’inscrit dans une tendance où les intellectuels non européens cherchent à s’affirmer dans l’espace public, passant de l’économie informelle à la politique institutionnelle.

Si certains considèrent ces candidatures comme des formes de procuration, elles représentent néanmoins une revanche des marges et témoignent d’une évolution sociale et politique au Sénégal.

Thierno Alassane Sall promet de transformer le Sénégal en leader régional

Lors d’un rassemblement à Thiès, Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle du 24 mars, s’est engagé à placer le Sénégal en tête de file de l’Afrique de l’Ouest dans les secteurs clés tels que l’industrie, l’agriculture, l’enseignement supérieur et la santé. Il a dénoncé ce qu’il qualifie d’absurdités actuelles et promet des réformes radicales.

Après une caravane traversant Thiès, Thierno Alassane Sall a adressé ses engagements à ses partisans. Il envisage de faire du Sénégal « l’usine de l’Afrique de l’Ouest », la « clinique de l’Afrique de l’Ouest » et « l’université de l’Afrique de l’Ouest ». Il a critiqué les pratiques actuelles, citant l’exemple de l’importation de jus de fruits de pays comme Dubaï, alors que des fruits locaux pourrissent.

Sall a promis d’installer des unités de production de jus de fruits et d’autres industries pour valoriser les ressources locales. Il souhaite également renforcer la production agricole et atteindre l’autosuffisance alimentaire tout en exportant des produits agricoles. Selon lui, de telles politiques concrètes d’industrialisation créeront des emplois plus efficacement que de simples discours.

Il a souligné le besoin de changer la dynamique économique de Thiès, où les emplois prédominants sont dans le secteur informel, et où même les diplômés se retrouvent à exercer des emplois peu qualifiés.

Sall a également annoncé la création d’une banque populaire pour financer les femmes et les artisans locaux avec leurs propres ressources, mettant en lumière l’argent dormant dans les tontines à travers le pays.

En ce qui concerne la santé, il a déploré la fuite des capitaux vers des soins à l’étranger et a promis de transformer le Sénégal en destination médicale de choix pour l’Afrique de l’Ouest, tout en proposant des solutions innovantes telles que des hôpitaux mobiles pour les zones rurales mal desservies.

Thierno Alassane Sall a clairement exposé sa vision pour un Sénégal prospère et autonome, prônant des politiques pragmatiques et des réformes radicales pour transformer le pays en un leader régional dans divers secteurs clés.

Pour une lutte sans merci contre la corruption et le détournement

Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs, exprime sa vision pour l’avenir du Sénégal lors d’un discours à Thiès. Il déplore la dégradation du chemin de fer de la ville, source de divers problèmes économiques, et promet d’étendre le réseau ferroviaire jusqu’en Casamance et jusqu’à Podor, afin de faciliter le transport des produits agricoles à travers le pays.

Dans son programme politique, Sall met l’accent sur une réforme institutionnelle visant à éradiquer la corruption et le détournement de fonds publics, qualifiés de fléaux entravant le développement du pays. Il affirme vouloir traquer sans pitié ceux qui se livrent à de telles pratiques.

Il critique également le gaspillage des ressources publiques par certains responsables politiques, qui distribuent des cadeaux à la population pour gagner des votes avant de disparaître. Sall dénonce le manque d’investissement dans les infrastructures de base telles que les écoles, les centres de santé et les marchés, soulignant que cela témoigne de mauvaises politiques gouvernementales.

Sall appelle les électeurs à faire preuve de discernement lors des élections, en choisissant des candidats dignes de confiance, compétents et intègres, qui mettront les intérêts du Sénégal au-dessus des leurs.

Il conclut en affirmant être le président capable de résoudre les problèmes actuels du pays, notamment la hausse du coût de la vie et la pénurie de gaz butane. Avant de poursuivre sa campagne, il promet de revenir à Thiès pour rencontrer à nouveau les habitants avant les élections.

Malick Gakou : Portrait d’un Leader Politique et Social Engagé

Malick Gakou, recalé lors des parrainages en 2019, se présente cette fois-ci en tant que candidat à la présidentielle du 24 mars, mettant en avant son expérience politique, son engagement social et son amour pour le sport.

Originaire de Pikine et Guédiawaye, Malick Gakou, président du Grand parti (GP), a bâti sa carrière politique après avoir été formé en Pologne. Son objectif est de conduire le Sénégal vers le développement en suivant la vision du Projet alternatif suxali Sénégal (PASS).

Né en 1961 à Dakar, Malick Gakou a traversé une jeunesse marquée par des études en Pologne, où il a obtenu un diplôme en commerce extérieur et un doctorat en sciences économiques. Pendant son séjour, il s’est également investi dans des associations estudiantines.

De retour au Sénégal, il rejoint le secteur privé avant de s’engager en politique, d’abord au Parti socialiste, puis à l’Alliance des Forces de Progrès. En 2015, il fonde le Grand parti après des désaccords avec l’AFP.

En dehors de la politique, Malick Gakou a consacré une grande partie de sa vie à des actions sociales, notamment dans l’éducation, la santé et le soutien aux jeunes. Il a également joué un rôle majeur dans le développement du sport, en particulier en tant que président du Guédiawaye Football Club et au sein de la Fédération sénégalaise de Football.

Son engagement envers le bien-être de la société lui a valu une reconnaissance notable, notamment en tant que « Maire honoraire » de Guédiawaye. Pour les élections présidentielles à venir, il propose le Projet alternatif suxali Sénégal (PASS), une vision axée sur le développement du pays.

Malick Gakou incarne ainsi un leadership politique et social, nourri par ses valeurs progressistes et son dévouement envers les causes qui touchent les citoyens sénégalais.

Khalifa Ababacar Sall : Parcours et Défis d’un Acteur Politique Sénégalais

Khalifa Ababacar Sall, âgé de 68 ans, est un personnage central de la scène politique sénégalaise. De son passé d’instituteur à ses multiples mandats ministériels et locaux sous le règne du Parti socialiste, il incarne une figure influente depuis des décennies. Sa participation à l’élection présidentielle du 24 mars marque une étape cruciale dans sa longue carrière politique.

La validation récente de sa candidature pour ce scrutin, après un revers en 2019, semble être une victoire personnelle pour ce natif de Louga, ville du nord du Sénégal. Engagé très tôt dans le militantisme politique, il s’est rapidement distingué au sein du Parti socialiste, occupant diverses fonctions de responsabilité, malgré une exclusion ultérieure pour dissidence.

Son parcours politique est marqué par des mandats de député et de ministre, débutant dès 1983. Après une période de consultant international, il devient maire de Dakar en 2009, puis est réélu en 2014. Cependant, son ascension vers la présidence est entravée par des accusations de détournement de fonds, l’amenant à être condamné en 2017. Malgré cela, ses partisans crient au procès politique, soulignant son évincement comme une manœuvre pour éliminer un concurrent potentiel à l’élection présidentielle de 2019.

Le rapprochement entre l’ancien leader du PS, Ousmane Tanor Dieng, et le président Macky Sall, ainsi que l’ambition de jeunes politiciens, ont compliqué son parcours. Exclu du PS pour insubordination, il perd son poste de maire en 2022, remplacé par l’un de ses lieutenants, Barthélémy Dias.

Khalifa Ababacar Sall incarne pour ses partisans des valeurs de dignité, de persévérance et de résistance en politique. Son destin politique semble s’articuler autour de l’élection présidentielle de cette année. Sa réussite à accéder à la présidence serait une réhabilitation politique après ses déboires judiciaires et une revanche pour les socialistes après des années dans l’opposition.

Parcours d’un homme en quête de pouvoir : Entre gouvernance et engagement

Mahammad Boun Abdallah Dionne a marqué la scène politique sénégalaise en occupant des postes de haute responsabilité, notamment celui de Premier ministre de juillet 2014 à mai 2019.

Durant son mandat, il a dirigé la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), devenu un pilier des politiques publiques du pays.

Après la suppression de la fonction de Premier ministre en 2019, Dionne a continué à jouer un rôle clé en tant que ministre d’État, secrétaire général de la Présidence du Sénégal jusqu’en octobre 2020, date à laquelle il a quitté le gouvernement.

En 2021, il s’est lancé dans des consultations internationales avant d’être nommé président du Conseil d’administration de la Banque industrielle pour le commerce et l’industrie (BICIS) en avril 2023. Cependant, il a démissionné en septembre de la même année pour se présenter à l’élection présidentielle de février 2024.

Son retour sur la scène politique a été marqué par sa déclaration de candidature en septembre 2023, après le choix de Macky Sall de soutenir Amadou Bâ comme candidat de Benno Bokk Yaakar (BBY).

Mahammad Boun Abdallah Dionne se présente comme le candidat de la coalition « Dionne2024 » avec la promesse de ne faire qu’un seul mandat de cinq ans s’il est élu.

En dehors de la politique, Dionne est un auteur prolifique, notamment avec son essai de 2023 intitulé « Le lion, le papillon et l’abeille », où il défend la souveraineté du continent africain et critique les thèses impérialistes.

Portrait d’un homme en quête du pouvoir : Mahammad Boun Abdallah Dionne parcours professionnel

Mahammad Boun Abdallah Dionne, économiste de formation, a commencé sa carrière en 1983 chez IBM France en tant qu’ingénieur technico-commercial. Par la suite, il a intégré la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 1986, occupant le poste de chef de service à la Direction centrale de l’organisation et de l’informatique de 1996 à 1997.

De 1997 à 2003, il a exercé en tant que directeur de l’Industrie au ministère chargé de l’Industrie, avant d’être désigné chef du bureau économique du Sénégal à Paris avec le rang de ministre-conseiller de 2003 à 2005.

Mahammad Boun Abdallah Dionne a également été directeur de cabinet de Macky Sall à deux reprises, d’abord à la Primature de 2005 à 2007, puis à l’Assemblée nationale de 2007 à 2008, sous le régime d’Abdoulaye Wade.

Il a ensuite occupé des postes au sein de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) de 2009 à 2014, notamment en tant que représentant en Algérie puis au siège de l’ONUDI à Vienne, où il a assumé des responsabilités de coordination pour la coopération sud et a dirigé le programme pour l’Afrique et les pays les moins avancés (PMA).

Membre actif de l’Alliance pour la République (APR) dirigée par le président Macky Sall, Mahammad Boun Abdallah Dionne a joué un rôle de premier plan au sein de cette formation politique de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yaakar (BBY), pendant environ une décennie.

Il a dirigé la liste de la mouvance présidentielle aux législatives de juillet 2017, remportant largement avec 125 sièges sur 165 à l’Assemblée nationale.

En 2019, il a été le directeur de campagne du président sortant Macky Sall pour l’élection présidentielle, remportant le scrutin dès le premier tour avec 58,27% des voix.

Mahammad Boun Abdallah Dionne : Portrait d’un Homme en Quête du Pouvoir

Après avoir occupé le devant de la scène politique aux côtés de Macky Sall, en tant que Premier ministre, pendant près de six ans, Mahammad Boun Abdallah Dionne, âgé de 65 ans, se détache désormais de son ancien mentor pour briguer la présidence, convoitant ainsi les votes des Sénégalais lors des élections du 24 mars.

Né le 22 septembre 1959 à Gossas, dans la région de Fatick, Mahammad Boun Abdallah Dionne est un économiste et informaticien de formation. Ses années d’études primaires ont été marquées par les affectations de son père, commissaire de police, le menant à travers Dakar, Pikine Icotaf, Tivaouane, Saint Louis et Diourbel.

Après avoir réussi le concours d’entrée en sixième au collège sacré cœur de Dakar, il poursuit ses études secondaires au lycée Van Vollenhoven (aujourd’hui Lamine Guèye), avant de passer par d’autres établissements tels que le lycée Charles de Gaulle de Saint Louis et le lycée Faidherbe (actuel Oumar Foutiyou Tall), où il obtient son baccalauréat en série C (mathématiques et physiques) en 1977.

Mahammad Boun Abdallah Dionne poursuit ensuite ses études supérieures en France, où il décroche un diplôme de troisième cycle (DEA/master à finalité recherche) en sciences économiques, économie internationale et globalisation, spécialité politiques économiques et sociales de l’Université de Grenoble entre 1978 et 1983. Parallèlement, il obtient également des diplômes de l’Institut d’informatique d’entreprise (IIE) de l’Ecole nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (ENSIIE) de Paris, ainsi qu’un diplôme de relations internationales approfondies du Centre d’études diplomatiques stratégiques (CEDS) de Paris en 1983.

Ainsi, Mahammad Boun Abdallah Dionne se présente comme un homme doté d’un bagage académique et professionnel solide, aspirant désormais à un rôle plus éminent dans la politique sénégalaise, en quête de la plus haute fonction du pays.

 

Vers un Renouveau Institutionnel : La Coalition Diomaye Présente son Programme pour l’Élection Présidentielle

Samedi dernier, la coalition Diomaye président a dévoilé son programme pour l’élection présidentielle du 24 mars, mettant en avant le renouveau institutionnel comme pilier central. L’une des propositions phares est l’introduction d’un vice-président, entraînant la suppression du poste de Premier ministre et la création d’une monnaie nationale.

Lors de la présentation de ce programme politique, qui s’étend sur 55 pages, le président du mouvement des cadres patriotes, Daouda Ngom, a souligné l’importance de mettre fin à la concentration des pouvoirs entre les mains du président en instaurant sa responsabilité, sa révocabilité et son obligation de rendre des comptes.

La coalition s’engage également à instaurer le poste de vice-président élu en tandem avec le président de la République, tout en supprimant le poste de Premier ministre. Ce projet politique, présenté devant des leaders de l’opposition tels que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, vise à promouvoir le renouveau institutionnel, l’engagement africain, l’économie endogène et la souveraineté alimentaire.

Le programme comprend également des volets consacrés au capital humain, au développement des sciences et des infrastructures durables, à la sécurité nationale et au rayonnement international. En outre, la transformation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle et la réforme de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption sont au cœur des propositions de la coalition.

Daouda Ngom a insisté sur la nécessité d’assurer la transparence dans les affaires publiques, notamment en modifiant le mode de désignation du président de l’OFNAC par un appel à candidatures ouvert.

Sur le plan économique, la coalition propose la création d’une seule et unique banque publique d’investissement du Sénégal pour rationaliser les dispositifs et mécanismes d’investissement existants dans le pays.

En ce qui concerne l’éducation, la coalition préconise la généralisation de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif, capitalisant sur les expériences probantes pour en faire des langues d’enseignement.

En matière de santé, elle propose la création d’une couverture sanitaire universelle (CSU) pour étendre l’assurance maladie à toutes les personnes handicapées titulaires de la carte d’égalité des chances, remplaçant ainsi la couverture médicale universelle (CMU).

Cette vision ambitieuse de renouveau institutionnel et de transformation sociale positionne la coalition Diomaye président comme un acteur majeur dans le paysage politique sénégalais en vue de l’élection présidentielle à venir.

Vers une Monnaie Nationale pour le Sénégal

La coalition « Diomaye président » envisage des initiatives audacieuses dans le domaine de la politique étrangère sénégalaise, en proposant la mise en place de lignes maritimes régionales et sous-régionales. Daouda Ngom, porte-parole de la coalition, a souligné l’importance de ces projets, notamment la liaison Dakar-Mauritanie, Dakar-Gambie, Ziguinchor-Guinée, et Dakar-Cap Vert.

Pour concrétiser ces ambitions, la coalition prévoit également le renforcement de la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor, ainsi que la création d’une flotte reliant Dakar à Saint-Louis. Ces initiatives seront accompagnées par l’établissement d’un lycée d’enseignement maritime technique dans une zone navigable, pour former les professionnels nécessaires à ces activités.

Daouda Ngom a souligné que la mise en œuvre de ces projets nécessitera des réformes importantes, notamment dans les domaines fiscal et douanier. Il a également mentionné la nécessité de renégocier les contrats et les conventions dans les secteurs minier et hydraulique. Le transfert de compétences et de capitaux de la diaspora, ainsi que le partenariat public-privé, seront également des leviers essentiels pour atteindre ces objectifs.

Dans le cadre du financement de l’économie sénégalaise, la coalition propose la création d’un fonds de développement spécifique géré par la banque publique. De plus, elle envisage la création d’une monnaie nationale, ainsi que la mobilisation des ressources naturelles et des investissements directs étrangers.

En résumé, la coalition « Diomaye président » présente une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal sur le plan économique et politique, avec la création d’une monnaie nationale comme l’une des pierres angulaires de son programme de développement.

El Hadj Mamadou Diao s’engage pour l’autonomisation des femmes sénégalaises

El Hadj Mamadou Diao, candidat de la coalition Diao 2024 à l’élection présidentielle du 24 mars, a exprimé dimanche son engagement à soutenir activement les femmes, affirmant qu’elles devaient être au centre du développement du Sénégal.

Lors d’un rassemblement à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, organisé par le mouvement national des femmes de sa coalition, Diao a déclaré que « les femmes doivent être au cœur du développement » du Sénégal.

Il a souligné son intention de lutter pour l’émancipation des femmes sénégalaises, en s’engageant fermement à instaurer une stricte parité au sein du gouvernement s’il est élu président de la République le 24 mars.

« Il est temps que les femmes soient de véritables actrices du développement dans notre pays », a-t-il déclaré. Diao a également promis de mettre fin à la pénibilité que vivent les femmes dans les zones rurales.

En tant qu’inspecteur des impôts et domaines, il a assuré qu’en cas de victoire électorale, il créerait une « banque pour le développement des femmes ». Selon lui, cet outil novateur permettrait aux femmes de jouer un rôle actif dans l’économie.

Amadou Bâ appelle à l’unification pour la victoire électorale

Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle pour l’élection du 24 mars, lance un appel à une « fédération des énergies et des talents » en vue de la victoire.

Après le lancement officiel de sa campagne électorale, Amadou Ba a partagé son message sur les réseaux sociaux, invitant les forces vives à unir leurs efforts vers un objectif commun.

« Sur l’impulsion de mon directoire de campagne et de notre famille politique, la coalition Benno Bokk Yakaar, nous avons donné le coup d’envoi de cette campagne présidentielle 2024 », a-t-il déclaré.

Il a exprimé sa détermination, renforcée par la mobilisation exceptionnelle des militants, à remporter la victoire le 24 mars, assurant que cette victoire serait celle de tous les Sénégalais.

« Nous travaillerons pour assurer un emploi massif aux jeunes et améliorer le pouvoir d’achat des ménages, dans un Sénégal de paix, de stabilité et de prospérité », a-t-il promis.

La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars a officiellement débuté samedi à minuit, avec au programme des caravanes, des meetings, des visites de proximité et la présentation des programmes électoraux par les 19 candidats en lice.

Lancement du Plan de développement de Podor 2024-2025 : Vers une Vision Inclusive

Au cours du week-end, Ousmane Sidibé, adjoint au préfet de Podor, a initié le processus d’élaboration du Plan de développement pour la période 2024-2025.

L’atelier a vu la participation de Moussa Sow, président de la commission des partenariats du Conseil départemental, ainsi que d’Ousmane Sow, directeur de l’Agence régionale de développement (ARD) de Saint-Louis.

Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Initiative prospective pour le développement agricole et rural (IPAR), et divers représentants d’ONG et d’organisations paysannes étaient également présents.

Moussa Sow, président de la commission des partenariats du conseil départemental, a souligné que le Conseil départemental, en tant que maître d’ouvrage, mettra en place un outil pour piloter le développement de Podor sur la période 2024-2028.

Le délai accordé à l’équipe en charge de ce travail est de quatre mois pour finaliser le document.

Le processus sera inclusif, interactif et vise à définir les axes prioritaires pour guider le développement de la collectivité territoriale, comme l’a expliqué M. Sow à la presse à la fin de l’atelier.

Les participants devront mettre en avant les axes prioritaires du développement durable de Podor pour la période 2024-2028 à différentes étapes.

Ousmane Sidibé, adjoint au préfet, a assuré que l’État sera aux côtés de la collectivité territoriale à travers ses services techniques.

L’IPAR et l’ARD seront responsables de la conduite des travaux.

Amadou Ba se concentre sur la présidentielle après sa démission de Premier ministre

Amadou Ba, récemment libéré de ses fonctions de Premier ministre pour se consacrer entièrement à la préparation de l’élection présidentielle, a adressé un message de gratitude au Président Macky Sall. Dans un communiqué, il a exprimé sa reconnaissance et son engagement envers la nation sénégalaise.

« En quittant le poste de Premier ministre de la République du Sénégal, je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements au Chef de l’État, S.E.M. Macky Sall, pour sa confiance et l’honneur qu’il m’a accordés durant toutes ces années de service pour notre pays », a déclaré Amadou Ba.

Il a souligné qu’il avait eu l’opportunité de remplir des missions importantes à un niveau élevé de responsabilité pour le développement du Sénégal et le bien-être de ses citoyens. Il a également remercié le président de l’État de l’avoir désigné comme candidat de l’Apr et de la coalition BBY.

« Dès ce soir, je vais me concentrer pleinement sur la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes en place, dans l’objectif d’une victoire dès le premier tour », a déclaré le candidat à l’élection présidentielle.

Il a souligné l’importance de tirer parti de l’expérience acquise aux côtés du leader de l’Alliance pour la République, son parti, et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le Président Macky Sall, pour unir et mobiliser tous les Sénégalais. Leur objectif principal est de devenir le président de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, du pouvoir d’achat des familles sénégalaises, ainsi que de la paix et de la sécurité du pays.

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 6 mars 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 06 Mars 2024, à partir de 17 heures, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la réception, le lundi 04 mars 2024, du rapport du dialogue national et de la saisine pour avis du Conseil constitutionnel.

A cet effet, le Chef de l’Etat a félicité, à nouveau, les participants et les Présidents des deux (2) Commissions, le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (assurant l’intérim du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice), et leurs équipes pour le bon déroulement des travaux.

Après la transmission le même jour au Conseil constitutionnel d’une saisine, pour avis, sur les conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur : (i) la fixation de la date de l’élection présidentielle ; (ii) l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle ; (iii) les dispositions à prendre à l’expiration du mandat du Président de la République, le 02 avril 2024, le Chef de l’Etat a pris acte de la décision n° 60/E/2024 du Conseil constitutionnel du 5 mars 2024 .

Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024.

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, félicité l’ensemble des gouvernements qui se sont succédé sous son autorité depuis 12 ans pour les résultats exceptionnels obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent.

Le Président de la République a aussi informé le Premier Ministre et les ministres de la formation d’un nouveau Gouvernement.

Le Chef de l’Etat a remercié et félicité le Premier Ministre, Monsieur Amadou BA et l’ensemble des ministres pour le travail remarquable accompli, dans les tous secteurs de la vie économique, sociale et environnementale.

Abordant la journée internationale des femmes, le Président a saisi l’occasion pour adresser ses chaleureuses félicitations aux femmes du Sénégal pour leur engagement permanent au service des familles, mais également leur mobilisation exceptionnelle dans la vie nationale et la pacification de l’espace public.

 Le Chef de l’Etat a, dès lors, demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour le succès des célébrations de la Journée internationale des femmes sur l’étendue du territoire national.

Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des personnes victimes du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis, en présentant les condoléances de la Nation aux familles éplorées et en souhaitant prompt rétablissement aux rescapés déjà pris en charge par l’Etat.

Le Chef de l’Etat a appelé à un changement notable de paradigme dans la gestion préventive de la problématique nationale et internationale de l’émigration clandestine face à la recrudescence du phénomène de la migration irrégulière et son développement fulgurant.

Dans sa communication, le Premier Ministre a d’abord réaffirmé son soutien aux décisions du Président de la République suite à l’avis du Conseil Constitutionnel du 05 Mars 2024.

Le Premier Ministre a également réitéré ses remerciements et sa gratitude au Chef de l’Etat pour la confiance placée en sa personne à différentes positions gouvernementales durant les 10 dernières années, avant d’exprimer sa fierté pour sa participation aux différentes réalisations et progrès au bénéfice de notre pays et de nos populations dans le cadre du Plan Sénégal émergent.

Le Premier Ministre est enfin revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :

  • la visite à Saint Louis après les évènements tragiques en mer ;
  • le Conseil interministériel sur l’évaluation et la définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes ;
  • le Conseil interministériel sur les projets de mobilisation et de valorisation de nos eaux de surface ;
  • la réunion ministérielle sur l’évaluation des engagements du Gouvernement vis-à-vis des revendications syndicales.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

  • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
  • le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale dans les établissements d’enseignement supérieur, l’orientation des nouveaux bacheliers;

 AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

 

  • le projet de décret fixant la date de l’élection de l’élection présidentielle ;
  • le projet de décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ;
  • le projet de décret abrogeant et remplaçant le décret 2020-2393 du 30 décembre 2020 portant création du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) en remplacement du Comité interministériel de lutte contre l’Emigration clandestine (CILEC) ;
  • le projet de décret portant transfert du patrimoine du train express régional (TER) à la Société nationale de gestion du patrimoine du TER « SEN-TER S.A » ;
  • le projet de décret portant dénomination du « Campus franco-sénégalais » en « Université Rose Dieng France-Sénégal » ;
  • le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil National des Femmes du Sénégal (CNF-SENEGAL).

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

  • Monsieur Abdoulaye FAYE, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, poste vacant ;
  • Monsieur Aliou DIAO, Vice-Consul au Consulat général du Sénégal à Bordeaux, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, nouvelle création.
  • Monsieur Alioune Badara LY, aménagiste, précédemment Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics à la Direction générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Abou BA, appelé à d’autres fonctions.
  • Monsieur Abou BA, Administrateur civil, précédemment Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion intégrée des Déchets (SONAGED-SA) au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Mass THIAM, appelé à d’autres fonctions.
  • Monsieur Aboune DIATTA, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, poste vacant.
  • Monsieur Amadou NDIAYE, Ingénieur Agronome Zootechnicien, précédemment Coordonnateur de la Cellule des Etudes et de la Planification, est nommé Directeur de la Planification, de l’Evaluation et des Statistiques au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, poste vacant.

 Fait à Dakar, le 06 mars 2024

Le Ministre du Commerce, de la Consommation

et des Petites et moyennes Entreprises,

Porte-parole du Gouvernement

Débat houleux sur la procédure d’urgence lors du vote de la loi sur l’amnistie en séance plénière

Lors de la séance plénière de ce mercredi pour le vote de la loi sur l’amnistie, le député Sanou Dione a vivement critiqué la procédure d’urgence adoptée en commission technique. Selon lui, cette dernière ne respecte pas les règlements de l’Assemblée nationale.

« La réponse qui a été donnée par rapport à l’article 13 est la réponse du gouvernement. Le problème est qu’on est saisi en urgence, mais l’Assemblée nationale a son fonctionnement normal, qui est de respecter les textes. La saisine n’est pas conforme aux règlements intérieurs de l’AN », a déclaré le député de Taxawu Sénégal.

Il a ensuite souligné : « La preuve, on vient de recevoir le rapport. Il devait nous le donner 48 h au moins pour nous permettre de bien travailler. On nous saisit le matin la dernière fois à 11 h pour la conférence des président et l’après-midi pour la commission technique ».

Sanou Dione a également remis en question la participation des députés hors de Dakar à ces réunions convoquées en urgence, en demandant : « S’il y a des députés qui sont hors de Dakar comment peuvent-ils participer à une réunion qui est convoquée ? Je pense que la saisine de l’AN, c’est là où on doit travailler normalement quand on reçoit le rapport, on vient de recevoir le texte est en porte-à-faux par rapport au règlement intérieur de l’AN ».

Projet de loi sur l’amnistie des faits politiques en débat à l’Assemblée nationale

La plénière entamant l’examen du projet de loi portant amnistie générale des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, liés à des manifestations ou à des motifs politiques, a débuté à l’Assemblée nationale, comme observé par l’APS.

Ce projet de loi, validé mardi par la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale, sera présenté par la garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, au nom du gouvernement.

Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, sera également présent lors de cette séance plénière, aux côtés de sa collègue en charge de la Justice.

Par décret du 1er mars, Macky Sall a enjoint à la garde des Sceaux de soumettre aux députés le projet de loi portant amnistie, qui a pour objectif déclaré d’apaiser le climat politique et social, selon le gouvernement.

Ce projet vise également à « renforcer la cohésion nationale et à consolider le dialogue national, tout en permettant à certaines personnes qui ont eu des démêlés avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique ».

« Le projet de loi intervient pour amnistier les infractions commises tant au Sénégal qu’à l’étranger et couvrant une période allant de 2021 à 2024 […]. Il permettra à des personnes privées de leurs droits civiques et politiques d’être rétablies dans leurs droits », indique l’exposé des motifs du projet qui sera soumis aux députés.

Le texte stipule que « sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous les supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».

« L’amnistie entraîne, sans qu’elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachés à la peine », précise le document.

De nombreuses voix se sont élevées au sein de l’opposition et de la société civile pour désapprouver cette initiative.

Examen du Projet de Loi d’Amnistie par la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale

La Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale se réunit ce mardi à 9 heures pour examiner le projet de loi portant adoption d’une amnistie générale des faits politiques survenus entre février 2021 et février 2024, selon une source officielle.

À la suite d’un décret du président Macky Sall datant du 1er mars, le Garde des Sceaux a été chargé de présenter à l’Assemblée nationale ce projet de loi visant à apaiser le climat politique et social, renforcer la cohésion nationale et consolider le dialogue national, tout en permettant à certains individus confrontés à la justice de participer pleinement à la vie démocratique.

Le projet de loi vise à amnistier les infractions commises au Sénégal et à l’étranger entre 2021 et 2024, permettant ainsi à ceux privés de leurs droits civiques et politiques d’être rétablis dans leurs droits.

Selon l’exposé des motifs du projet, l’amnistie concerne toutes les infractions politiques commises, jugées ou non, sur le territoire national ou à l’étranger, y compris celles diffusées par tous moyens de communication.

Cette amnistie conduit à la remise totale des peines et à la suppression des restrictions et incapacités liées à la peine, sans possibilité de restitution.

Malgré cela, l’opposition politique et la société civile expriment leur désaccord avec le projet de loi.

Macky Sall reçoit le rapport du dialogue national et envisage l’avis du Conseil constitutionnel

Le président sénégalais, Macky Sall, a reçu lundi au palais de la République le rapport du dialogue national qui s’est déroulé les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, selon une source officielle.

Après avoir symboliquement reçu le document des mains du ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, le président a déclaré avoir pris connaissance des recommandations de cette concertation des forces vives de la nation, précise la même source.

Conformément à son engagement pris lors de l’ouverture de cette concertation, Macky Sall a annoncé qu’il saisissait le Conseil constitutionnel pour obtenir son avis sur la date de l’élection et la gestion de l’après 2 avril, date marquant la fin de son mandat.

Il a également loué le travail qui lui a été présenté et salué « le génie sénégalais à surmonter les difficultés pour renforcer davantage notre système démocratique ».

Cette concertation nationale a réuni plusieurs acteurs de la majorité présidentielle, de la société civile ainsi que des candidats non retenus pour l’élection présidentielle, tous invités par le président Macky Sall.

Des leaders religieux et coutumiers ont également participé à cette concertation qui a abouti à la proposition de convoquer le corps électoral le 2 juin prochain pour l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février.

Il a également été suggéré que le président sortant, dont le mandat expire le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs de la société civile, illustrant ainsi la crise politique que traverse le pays depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle.

Ce dialogue national a été convoqué par Macky Sall comme étape préalable à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle, suite à l’impossibilité de la tenir le 25 février, conformément à une décision du Conseil constitutionnel.

Libération d’Activistes et de Militants Politiques après des Violences et des Soupçons de Corruption

Le président a ordonné la libération de plusieurs activistes et militants politiques, le 3 février, évoquant des soupçons de corruption impliquant des magistrats chargés d’examiner les candidatures présidentielles.

Dans une allocution à la nation, le chef de l’État a appelé à un « dialogue national ouvert » pour garantir des élections libres et transparentes dans un Sénégal pacifié.

La législation électorale sénégalaise exige que les candidats à la présidence soient exclusivement de nationalité sénégalaise.

Suite à des allégations de corruption et de « connexions douteuses », le groupe parlementaire Liberté et Démocratie a réclamé et obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire. Cependant, l’ouverture d’une enquête judiciaire a interrompu les travaux de cette commission.

Quatre personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le report de l’élection présidentielle, avec des affrontements entre les protestataires et les forces de l’ordre à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.

Ces événements ont été suivis par la libération d’activistes et de militants politiques, détenus pour leurs activités politiques, quelques jours plus tard.

La Jeunesse Patriotique Sénégalaise Dénonce les Arrestations et Appelle au Respect du Calendrier Républicain

Alexandre Mapal Sambou, secrétaire général national du bureau exécutif de la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS), a débuté la réunion en demandant une minute de silence en mémoire des disparus lors des événements de février dernier, notamment les décès de Modou Guèye à Dakar, Prosper C. Senghor à l’Université Gaston de Saint-Louis et Landing Camara Diédhiou à Ziguinchor. Il a ensuite fermement condamné l’arrestation de Me Ngagne Demba Touré, le patron de la JPS.

Dans son intervention, M. Sambou a souligné les priorités actuelles de la JPS, axées sur trois points : la libération des camarades emprisonnés, le respect du calendrier républicain, et l’objectif ultime de conquérir le pouvoir, en alignement avec les aspirations du mouvement Pastef et des patriotes.

Évoquant le report de l’élection présidentielle, le secrétaire général a déclaré que le refus de fixer une date pour le scrutin est une tentative de confisquer la volonté du peuple, soulignant que ce combat est celui de tout le peuple et non d’un seul parti politique.

Béatrice Germaine Faye, coordonnatrice de la JPS nationale, a lu une déclaration préliminaire dénonçant la politique répressive du président Macky Sall envers la jeunesse, marquée par des arrestations, des tortures et des emprisonnements. Elle a insisté sur la nécessité de libérer tous les camarades détenus, de respecter le calendrier républicain, et finalement, de poursuivre la lutte pour accéder au pouvoir et bâtir un Sénégal meilleur.

Le CUD réagit contre les recommandations du dialogue national et demande une date pour l’élection présidentielle

Le Collectif des universitaires pour la démocratie (CUD) a émis une opposition claire contre les recommandations émanant du dialogue national tenu récemment à Diamniadio. Dans une déclaration, le CUD a pressé le Conseil constitutionnel à fixer une date pour l’élection présidentielle avant la fin du mandat présidentiel actuel, prévue pour le 2 avril.

Lors d’une conférence de presse, les membres du CUD ont insisté sur l’importance d’une action rapide du Conseil constitutionnel. Ils ont souligné que le dialogue national, qui s’est déroulé du 26 au 27 février dernier, n’a pas été en accord avec les décisions constitutionnelles. Selon le CUD, les conclusions du dialogue, notamment la proposition d’une date pour les élections présidentielles le 2 juin et la réintégration des candidats déjà éliminés, ne respectent pas les directives établies par le Conseil constitutionnel.

Pour le CUD, une telle initiative devrait impliquer une consultation plus étroite avec les services concernés du ministère de l’Intérieur, y compris la Direction générale des élections, la Commission électorale nationale autonome (CENA) et les 19 candidats déjà approuvés par le Conseil constitutionnel.

Le président sénégalais consulte le Conseil constitutionnel sur les résultats du dialogue national

Le président Macky Sall va soumettre les conclusions et recommandations du dialogue national au Conseil constitutionnel, selon une source officielle rapportée mercredi. Conformément à l’article 92 de la Constitution, cette démarche vise à recueillir l’avis de l’institution sur les décisions prises lors du dialogue clôturé mardi à Diamniadio.

Les résultats du dialogue seront officiellement présentés au chef de l’État le 4 mars lors d’une audience. Parmi les propositions avancées lors du dialogue, il est question de convoquer le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février.

Le président sortant pourrait également rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur, conformément aux recommandations des participants. Le président Sall a salué l’esprit constructif et républicain qui a marqué les délibérations, soulignant l’importance d’une approche consensuelle pour préserver la stabilité du pays.

Notons que seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas pris part au dialogue, de même que plusieurs secteurs de la société civile. Cette initiative intervient dans un contexte de crise politique, marqué par le report de l’élection présidentielle et des manifestations ayant entraîné des décès.

Dans un souci de transparence, le président Sall avait annoncé l’organisation d’un dialogue national ouvert pour réunir les conditions d’une élection libre et inclusive. Des enquêtes parlementaires et judiciaires ont été lancées suite à des allégations de corruption, tandis qu’une vague de libérations d’activistes et de militants politiques a suivi les manifestations.

 

Adoption d’un projet de loi d’amnistie par le Conseil des ministres

Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024.

Cette adoption fait suite à la promesse de Macky Sall, faite lors de l’ouverture du dialogue national lundi dernier, de proposer une ‘’loi d’amnistie générale des faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’.

Le projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale ‘’dans les meilleurs délais’’, selon le communiqué du Conseil des ministres.

Macky Sall a affirmé à l’ouverture du dialogue national : ‘’Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’.

Cette initiative vise à pardonner les violences politiques survenues notamment en 2021 et 2024, au cours desquelles de nombreuses personnes ont été tuées ou blessées.

Communiqué du Conseil des ministre du mercredi 28 février 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 28 février 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié et félicité les participants et toutes les parties prenantes au Dialogue national qui ont répondu à son invitation, à l’occasion de cette concertation, tenue les 26 et 27 février, qui a, encore une fois, démontré la grandeur et le sens des responsabilités du peuple sénégalais, ainsi que la vitalité et le rayonnement de notre démocratie.

Le Chef de l’Etat a salué l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle.

Dans cette dynamique, le Président de la République recevra le rapport du dialogue national, lors d’une audience prévue le lundi 04 mars 2024.

Conformément à l’article 92 de la Constitution, le Président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national.

Le Président de la République a, par ailleurs, magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations.

A cet effet, le Chef de l’Etat a rappelé au Conseil sa volonté de faire adopter ce jour un projet de loi d’amnistie, qui sera présenté à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais. En outre, le Président de la République a invité le Gouvernement à mettre en œuvre des mesures d’assistance en faveur des familles des personnes décédées lors de manifestations.

Poursuivant sa communication sur les droits des consommateurs, le Président de la République a rappelé ses orientations et les efforts consentis par l’Etat avec l’application de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs.

Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME de faire le point sur : (i) l’état d’application des mesures économiques et sociales de lutte contre la vie chère adoptées en novembre 2022, (ii) la politique de maitrise des prix des denrées de consommation courante.

En cette période de Carême et très prochainement de Ramadan, le Président de la République a relevé l’impératif de veiller à l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits de première nécessité à des prix accessibles aux populations.

A ce titre, le Chef de l’Etat a souligné l’importance de la mobilisation des services de l’Etat dans le cadre du contrôle économique notamment, pour assurer l’application stricte des prix homologués.

Le Président de la République a invité, dès lors, le Ministre chargé du Commerce à poursuivre des concertations rapides avec les acteurs de l’écosystème du Commerce, en vue d’anticiper et de juguler toute tendance ou risque de spéculation sur les marchés.

Le Chef de l’Etat a enfin indiqué l’urgence d’asseoir une stratégie de renforcement des droits des Consommateurs dans le contexte de l’organisation de la Journée internationale des droits des Consommateurs, le 15 mars 2024.

Saisissant l’occasion de la célébration le vendredi 1er mars 2024, de la Journée internationale de la Protection civile, le Président de la République a rappelé les réalisations notables constatées, pour renforcer la transformation et la montée en puissance de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), dont la présence territoriale, les équipements, les ressources humaines et la doctrine d’intervention ont été améliorés de façon significative depuis 2012.

Dans cet élan, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Intérieur et au Ministre, auprès du Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et de la Sécurité de proximité de poursuivre l’accélération de la mise en œuvre territoriale de la Stratégie nationale de la Protection civile en liaison avec les collectivités territoriales, les autorités administratives déconcentrées, les acteurs privés et les communautés.

Au demeurant, le Chef de l’Etat a signalé l’importance de veiller à la sécurité civile des établissements recevant du public, des marchés, espaces commerciaux et édifices publics notamment, mais également à l’audit et aux contrôles systématiques des bâtiments menaçant ruine, ainsi que des établissements et infrastructures classés.

Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur le désenclavement de la région naturelle de Casamance et de la liaison maritime Dakar- Ziguinchor, en demandant au Premier Ministre de prendre avec les Ministres concernés toutes les dispositions urgentes et adéquates en vue d’accélérer le développement des systèmes de transport terrestres, maritimes et aériens desservant les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :

  • le Conseil interministériel consacré au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam ;
  • les concertations avec la Communauté universitaire ;
  • la réception de génisses à haut potentiel laitier ;
  • la situation de la mise en œuvre du Programme Spécial de Désenclavement ;
  • la situation du paiement des bourses de sécurité familiale.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

  • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
  • le Ministre de l’Education nationale a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale;
  • le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale dans les établissements d’enseignement supérieur, l’orientation des nouveaux bacheliers, le démarrage du super calculateur et le lancement du Nano satellite « Gainde-Sat » ;
  • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la campagne de contre saison froide 2023/2024, les exportations de produits horticoles et le matériel agricole.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

Le Conseil a examiné et adopté :

 

  • le projet de loi portant amnistie ;
  • le projet de décret modifiant le décret n° 2020 – 1788 du 23 septembre 2020 portant création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités.

 

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

  • Monsieur Diène NDIAYE, Ingénieur des pêches et de l’Aquaculture, précédemment Directeur de Cabinet du Ministre du Tourisme et des Loisirs, est nommé Secrétaire général du Ministère du Tourisme et des Loisirs, en remplacement de Monsieur Mamadou Bassirou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
  • Monsieur Mamadou Lamine Bara GUEYE, titulaire d’un Master of Business Administration (MBA) en Qualité Hygiène Sécurité et Environnement, est nommé Directeur général de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives.
  • Monsieur Pape Sambare NDIAYE, Administrateur civil principal, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère du Pétrole et des Energies, en remplacement de Monsieur Ibrahima NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

 

Fait à Dakar, le 28 février 2024

Le Ministre du Commerce, de la Consommation

et des Petites et moyennes Entreprises,

Porte-parole du Gouvernement

Date des élections, candidature de Karim Wade et loi d’Amnistie au centre des annonces

Après deux jours de dialogue national entre le chef de l’État Macky Sall et les forces vives de la nation, des conclusions importantes ont émergé. Tout d’abord, la date du 2 juin a été proposée pour la tenue de la prochaine élection présidentielle, répondant ainsi aux recommandations des participants. De plus, la confirmation de la participation des 19 candidats déjà retenus par le Conseil Constitutionnel a été confirmée.

L’une des annonces les plus marquantes est la « réintégration » de la candidature de Karim Wade, qui avait été initialement recalé en raison de sa double nationalité. Cette décision fait suite aux discussions et aux pressions émanant de divers partis, notamment du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Ces conclusions seront discutées en Conseil des Ministres ce mercredi 28 février 2024. Deux commissions ont été mises en place pour traiter les questions liées à cette transition politique. La première est dirigée par Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur, et la seconde par Ismaïla Madior Fall, ministre des Affaires étrangères, assurant l’intérim de Me Aissata Tall Sall, ministre de la Justice, actuellement en mission à l’étranger.

Outre ces décisions, il est prévu que les conclusions du dialogue national soient soumises à l’appréciation du Conseil Constitutionnel, soulignant ainsi la volonté d’ancrer ces recommandations dans le cadre juridique.

Par ailleurs, il est annoncé que le Président de la République, Macky Sall, devrait bientôt faire des annonces importantes concernant les résultats du dialogue national. La clôture des travaux est prévue pour aujourd’hui, avec d’autres annonces à retenir pour demain, mercredi, lors du Conseil des Ministres.

Une autre annonce significative concerne l’introduction de la loi d’Amnistie pour son adoption à l’Assemblée nationale dès ce jeudi 29 février, signalant ainsi un effort pour apaiser les tensions et promouvoir la réconciliation nationale dans le contexte politique actuel.

Appel à libérer Amy Dia : Lettre ouverte au président Macky Sall et à la ministre de la Justice

Depuis juillet 2022, Amy Dia de l’ex-Pastef est détenue dans l’affaire de la « Force spéciale ». Récemment, elle a été victime d’un malaise en prison. Pour qu’elle bénéficie d’une libération similaire à celle d’autres détenus récemment élargis, Dabakh Zoumarou, président de la commission communication de l’ex-Pastef à Guédiawaye, a adressé une lettre au président Macky Sall et à la ministre de la Justice Aissata Tall Sall.

Voici le contenu de la correspondance 

Monsieur le Président de la République Macky Sall,

Madame la Ministre de la Justice, Mme Aminata Tall Sall,

Je vous adresse cet appel avec une profonde préoccupation concernant la situation d’Amy Dia, une citoyenne de Guédiawaye qui endure injustement plus d’un an de détention. Son récent malaise et son admission à l’hôpital Abbas soulignent l’urgence de cette demande de libération immédiate.

Amy Dia est bien plus qu’une simple habitante de Guédiawaye ; elle est un pilier de notre communauté, reconnue pour son dévouement envers ses concitoyens et sa générosité sans faille. Son arrestation, basée sur des accusations infondées, est une grave injustice qui doit être corrigée sans délai.

Il est inadmissible qu’une femme aussi intègre et aimée que Amy Dia soit privée de sa liberté pendant une période aussi longue. Chaque jour passé derrière les barreaux est une atteinte à ses droits fondamentaux et une douleur pour ceux qui la connaissent et l’apprécient.

Nous vous exhortons à agir avec célérité pour mettre fin à cette injustice. Amy Dia mérite d’être rendue à sa famille et à sa communauté, où elle peut continuer à apporter sa contribution positive. Sa libération immédiate enverrait un message fort de justice et d’humanité, affirmant notre engagement envers les droits de tous les citoyens.

Monsieur le Président, Madame la Ministre, nous vous demandons instamment de prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’intégrité et la dignité d’Amy Dia. Nous ne cesserons pas de réclamer justice tant que cette affaire ne sera pas résolue.

Dans l’at​​tente d’une action immédiate de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre plus profonde indignation.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre profonde indignation.

Ouverture du dialogue National au Sénégal : Présence de nombreux acteurs politiques

De nombreux acteurs politiques, élus territoriaux et officiels de l’administration sénégalaise ont convergé lundi après-midi vers le Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD) pour assister aux travaux du dialogue national. Ces travaux, appelés par le chef de l’État pour résoudre la crise politique découlant du report de l’élection présidentielle du 25 février, débuteront à 16 heures, selon nos sources .

Sur place, des représentants du Parti démocratique sénégalais (PDS) sont présents, ce parti étant à l’origine des accusations contre certains membres du Conseil constitutionnel suite au rejet de la candidature de Karim Wade en raison de sa double nationalité sénégalaise et française.

Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement.

L’objectif de cette réunion est de fixer la date de l’élection présidentielle et de discuter de la continuité du pouvoir après l’expiration du mandat présidentiel le 2 avril, comme l’a expliqué le président Macky Sall lors d’un entretien avec des médias sénégalais.

Cependant, seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont choisi de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs représentants de la société civile.

Les candidats à la présidentielle saisissent le Conseil constitutionnel sur le report du scrutin

Des candidats à l’élection présidentielle prévue au Sénégal ont prévu de déposer des requêtes auprès du Conseil constitutionnel pour dénoncer le non-respect par le président Macky Sall de la décision de fixer une date pour le vote, a annoncé Thierno Alassane Sall, candidat lui-même.

Thierno Alassane Sall a déclaré lors d’une tournée politique à Thiès que les requêtes seraient déposées lundi pour constater le défaut de Macky Sall à respecter les délais fixés pour la tenue du scrutin.

Il a qualifié la journée du 25 février, jour initialement prévu pour les élections, de « triste journée » pour la démocratie sénégalaise, soulignant que le report de l’élection était sans précédent dans l’histoire du pays.

Le Conseil constitutionnel avait ordonné au président de fixer une nouvelle date pour l’élection « dans les meilleurs délais » après avoir annulé la loi reportant le scrutin au 15 décembre.

Macky Sall a déclaré qu’il fixerait une nouvelle date après un dialogue avec les acteurs politiques, mais seize des dix-neuf candidats ont décidé de boycotter ce dialogue, qualifiant la situation de « honteuse ».

Thierno Alassane Sall a accusé Macky Sall d’avoir compromis l’intégrité des institutions du pays et remis en question la démocratie sénégalaise.