France – Sénégal : Thani Mohamed-Soilihi en visite pour renforcer le partenariat bilatéral

Le ministre français délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi , effectue une visite de deux jours au Sénégal pour approfondir la coopération entre Paris et Dakar.

Un partenariat renouvelé et équilibré

Lors de son arrivée, lundi 11 mars , il a échangé avec le ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall , pour faire le point sur les projets de coopération en cours, dans la continuité des discussions entre les présidents français et sénégalais le 20 juin 2024.

Sur X , le ministre a salué un partenariat gagnant-gagnant , soulignant les intérêts partagés des deux nations.

Entrepreneuriat, jeunesse et sport au cœur de la visite

Thani Mohamed-Soilihi a visité plusieurs sites emblématiques :
La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER FJ) , un programme soutenant l’innovation et l’inclusion économique.
 Les infrastructures des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 (JOJ) , dont la rénovation bénéficie du soutien de l’ Agence française de Développement (AFD) .
 Le Centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique (CFMPL) , illustrant l’accent mis sur la formation et l’employabilité des jeunes.

Il a également rencontré Abdourahmane Diouf , ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour discuter du renforcement des échanges universitaires et scientifiques .

Un dialogue avec la jeunesse et un point presse attendu

Avant de clore son séjour, le ministre français échangera avec des jeunes Sénégalais , notamment des sportifs, artistes et entrepreneurs, illustrant une approche inclusive et tournée vers l’avenir .

Un point de presse prévu ce mardi à 17h30 à la Résidence de France conclura cette visite, avec un bilan sur les avancées du partenariat France-Sénégal .

Sénégal – Maroc : Un accord historique pour le transfert des détenus sénégalais

L’Assemblée nationale sénégalaise s’apprête à examiner, ce 11 mars 2025, un accord déterminant pour de nombreux Sénégalais détenus au Maroc. Signée en 2004, la Convention sur l’assistance aux détenus et le transfèrement des condamnés vise à améliorer leur prise en charge et leur réinsertion sociale.

Un enjeu humanitaire et diplomatique

Actuellement, 299 Sénégalais sont incarcérés au Maroc, principalement pour des infractions liées à l’immigration clandestine, la drogue et la fraude. En facilitant leur retour au pays pour y purger leur peine, le Sénégal souhaite leur offrir un environnement plus familier et adapté à leur réinsertion.

L’adoption de cet accord renforcerait également les relations diplomatiques solides entre Dakar et Rabat, qui coopèrent déjà dans plusieurs domaines comme l’économie, la sécurité et l’éducation.

Un cadre juridique structuré

La convention établit des conditions claires pour le transfèrement des détenus :
Demande possible par le détenu ou l’un des États concernés
Prise en charge financière majoritairement assurée par le Sénégal
Modalités de rapatriement et de suivi après le transfèrement

Déjà validé par la Commission des Affaires étrangères le 3 mars, le texte doit être adopté en séance plénière avant d’être ratifié par le Président de la République.

Une avancée pour la coopération judiciaire africaine

Au-delà de son impact humanitaire, cet accord positionne le Sénégal comme un acteur clé de la coopération judiciaire en Afrique, soucieux de protéger les droits de ses citoyens à l’étranger. Un signal fort pour la défense de sa diaspora et le renforcement de ses engagements diplomatiques.

Transfert de détenus et élection CEDEAO à l’ordre du jour des députés

Les députés sont convoqués en séance plénière le mardi 11 mars 2025 pour examiner des questions majeures à l’ordre du jour. Les travaux débuteront à 10 heures avec l’examen du projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord sur le transfèrement des personnes condamnées. Ce texte vise à encadrer les procédures de transfert de détenus entre États, conformément aux conventions internationales.

Élection des députés pour la CEDEAO

À 12 heures, l’Assemblée nationale procédera à l’élection des députés devant siéger au Parlement de la CEDEAO. Cette instance régionale joue un rôle clé dans l’intégration sous-régionale et le renforcement des politiques communes entre les États membres.

Ousmane Sonko réunit patronat et syndicats face aux défis économiques

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a rencontré ce jeudi à Dakar les représentants du patronat et des syndicats. Cette réunion tripartite vise à apaiser les tensions sociales et à relever les défis économiques du pays.

Un contexte de tensions sociales

La rencontre intervient dans un climat de fortes tensions sociales. Les syndicats multiplient les grèves pour faire entendre leurs revendications. Ces dernières touchent plusieurs secteurs, notamment l’éducation, la santé et la justice.

Dans l’éducation, les syndicats demandent la généralisation de l’indemnité de logement et un âge de retraite à 65 ans. Dans la santé, ils réclament des indemnités de représentation médicale et une réforme du système de rémunération. Enfin, dans la justice, ils exigent un reclassement et un avancement hiérarchique.

Vers un Pacte de stabilité sociale

Le gouvernement souhaite conclure un « Pacte de stabilité sociale ». Ce pacte vise à réduire les tensions et à établir un dialogue constructif entre les parties prenantes. « La situation socio-économique du pays le recommande. La paix et la stabilité sociale le commandent », a déclaré le Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV).

Un exercice de vérité et de responsabilité

Lors de sa Déclaration de politique générale en décembre 2024, Ousmane Sonko avait annoncé la nécessité d’un « dialogue social fécond ». Il a souligné l’importance d’un « exercice de vérité et de responsabilité ».

« Nous devons nous attaquer ensemble aux problèmes urgents, mais il est également nécessaire d’être intransigeants face à des demandes qui pourraient compromettre la stabilité économique », a-t-il précisé.

Des attentes fortes des syndicats

Les syndicats espèrent des engagements concrets du gouvernement. Ils souhaitent une amélioration des conditions de vie et de travail des Sénégalais. Récemment, des grèves ont été observées dans les secteurs de la santé et de l’enseignement supérieur.

Renforcer la cohésion nationale

Le gouvernement cherche à renforcer la cohésion nationale. Cette réunion tripartite doit poser les bases d’un pacte de stabilité. L’objectif est de mobiliser toutes les forces vives de la nation pour surmonter les défis actuels.

Le Sénégal tourne la page après des décennies de conflit

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé mercredi une avancée majeure pour la stabilité du pays. Un accord de paix durable a été signé en Casamance, mettant fin à des décennies de conflit dans cette région méridionale du Sénégal.

Un accord historique

« C’est avec une immense satisfaction que nous accueillons cet accord historique. Il marque un tournant décisif pour notre nation », a déclaré le président Faye lors du conseil des ministres hebdomadaire au Palais de la République.

L’accord, signé le 23 février 2025, est le fruit d’efforts diplomatiques soutenus. Plusieurs acteurs régionaux ont joué un rôle clé, notamment le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló.

« Nous le remercions pour son rôle déterminant de facilitateur », a souligné Faye.

Reconnaissance des efforts

Le président a également salué le travail du Premier ministre Ousmane Sonko. « Il mérite notre reconnaissance pour son engagement dans la réconciliation, la paix et la stabilité en Casamance », a-t-il affirmé.

Le Plan Diomaye pour la Casamance

Cet accord s’inscrit dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), lancé en octobre 2024. Ce programme ambitieux comprend 22 mesures de développement durable. Il vise à transformer la Casamance en un pôle économique prospère, conformément à la vision d’un Sénégal souverain et juste.

Des réalisations concrètes

Selon un communiqué officiel, des financements ont déjà été alloués à plusieurs projets. Parmi eux, la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entrepreneuriat agricole des femmes, la construction d’habitats, l’assainissement, et la construction de salles de classe.

Le gouvernement poursuit également les activités de déminage et les secours alimentaires. « Ces initiatives sont indispensables à l’amélioration du bien-être des populations », a déclaré le président.

Un conflit de longue date

La Casamance, région séparée du reste du Sénégal par la Gambie, était en proie à l’un des plus anciens conflits d’Afrique. Depuis les années 1980, l’armée sénégalaise affrontait les séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Anna Bjerde de la Banque Mondiale en Mission Clé au Sénégal pour le Développement

Anna Bjerde, Directrice Générale des Opérations de la Banque Mondiale, arrive ce mercredi à Dakar pour une visite officielle de trois jours. Cette mission, qui se déroulera du 26 au 28 février, s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du nouveau Cadre de partenariat pays entre la Banque mondiale et le Sénégal.

L’objectif principal de cette visite est de consolider le dialogue avec les autorités sénégalaises, ainsi qu’avec les acteurs clés de la société civile et du secteur privé. Selon un communiqué du bureau ouest-africain de la Banque mondiale, cette mission vise à renforcer le soutien de l’institution au développement socio-économique du pays.

Rencontres de Haut Niveau et Engagements Clés

Au cours de son séjour, Anna Bjerde s’entretiendra avec plusieurs hauts responsables, dont le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que des membres du gouvernement, des leaders du secteur privé et des personnalités de la société civile.

La Banque mondiale réaffirmera son engagement dans plusieurs domaines prioritaires pour le Sénégal, notamment en mettant l’accent sur une participation accrue du secteur privé comme catalyseur de croissance. La création d’opportunités d’emploi, avec un focus particulier sur l’insertion professionnelle des jeunes, sera également au cœur des discussions.

Transparence et Accès à l’Énergie : Des Priorités Absolues

Un autre point majeur de cette visite sera l’accompagnement du gouvernement sénégalais dans ses efforts visant à renforcer la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques. Cette initiative fait suite à la récente publication du rapport de la Cour des comptes, qui a mis en lumière des lacunes dans la gestion des deniers publics sous l’ancien régime, entre 2019 et mars 2024.

En outre, la mise en œuvre du « Pacte National pour l’Énergie », visant un accès universel à l’électricité d’ici 2030, sera également discutée. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Mission 300, un programme ambitieux lancé par la Banque mondiale pour fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030.

Un Portefeuille d’Investissements Substantiel

Le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal comprend actuellement 21 projets d’investissement nationaux d’un montant total de trois milliards de dollars, ainsi que 11 opérations régionales pour 834,5 millions de dollars, tous financés par l’Association internationale de développement (IDA).

Du côté de la Société financière internationale (IFC), le portefeuille atteint 483 millions de dollars, tandis que les engagements bruts de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) s’élèvent à 773,8 millions de dollars.

Une Experte de Renom à la Tête des Opérations

Anna Bjerde, forte de plus de 30 ans d’expérience dans le développement international et les partenariats public-privé, dirige les opérations de la Banque mondiale. Elle supervise un portefeuille global de 340 milliards de dollars et a récemment lancé des programmes ambitieux, notamment la Mission 300.

Avant de rejoindre la Banque mondiale en 1997, la Suédoise, titulaire d’un master en commerce et économie de l’Université de Stockholm, était consultante senior en stratégie pour Gemini Consulting à Londres.

Cette visite officielle marque une étape importante dans le renforcement des relations entre la Banque mondiale et le Sénégal, avec des engagements concrets pour soutenir le développement socio-économique du pays.

Ousmane Sonko signe un nouvel accord de paix avec une faction du MFDC

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a signé, ce dimanche 23 février 2025, un protocole d’accord de paix avec une faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). La rencontre s’est déroulée à Bissau, sous la médiation du président Umaro Sissoco Embalo.

Déjà en 2022, un accord similaire avait été signé sous Macky Sall, sans réels progrès sur le terrain. Moins d’un an après l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko a décidé de relancer le dialogue avec le Front Sud du MFDC, dirigé par César Atoute Badiate.

Que prévoit cet accord ?

Dépôt des armes et démobilisation des combattants
Réinsertion des ex-combattants dans la société
Retour des populations déplacées depuis plus de 20 ans

Cette initiative s’inscrit dans le Plan Diomaye pour la Casamance, lancé en janvier 2025, qui vise à accélérer le développement de cette région marquée par des décennies de conflit.

Des défis encore à surmonter

Financements : la mise en œuvre dépendra des fonds alloués à la reconstruction.
Déminage : la présence de mines entrave toujours le retour des déplacés.
Un accord partiel : le Front Nord, notamment la faction de Salif Sadio, refuse toujours de négocier.

Un espoir pour la paix en Casamance ?

Pour Lamine Coly, membre de l’Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques du MFDC, la présence du Premier ministre à Bissau est un signal fort. Mais tant que toutes les factions du MFDC ne seront pas impliquées, une paix totale et durable restera un défi.

Ousmane Sonko prône un dialogue social sincère mais ferme face aux tensions syndicales

Face aux menaces de grève et aux révélations du rapport de la Cour des comptes sur les malversations de l’ancien régime, Ousmane Sonko a réaffirmé, ce vendredi à l’Assemblée nationale , la volonté du gouvernement d’instaurer un dialogue social transparent .

« La liberté d’association des travailleurs est un droit fondamental », rappelle le Premier ministre, tout en insistant sur la nécessité d’un cadre structuré pour les revendications syndicales .

Un engagement pour écouter et agir

Répondant au député Mamadou Lamine Diaïté (Pastef) , il souligne son expérience en tant qu’ancien syndicaliste et affirme comprendre les préoccupations des travailleurs . Cependant, il prévient :

« La meilleure formule, c’est de s’organiser et de dialoguer dans un cadre normé. Nous y travaillons tous les jours. »

Le gouvernement a donc organisé, le 27 février , la première édition d’un dialogue social sincère et franc , visant à établir un pacte de stabilité durable .

Flexibilité et fermeté face aux revendications

Si le gouvernement reste ouvert aux discussions , certaines demandes seront encadrées strictement .

« Nous serons flexibles, mais intransigeants face aux revendications déraisonnables. »

Cette approche vise à préserver la stabilité sociale tout en trouvant des solutions adaptées aux défis économiques du pays .

Le Premier Ministre face aux Députés pour des révélations explosives

Le Premier ministre se rendra à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février 2025. Il discutera avec les députés de l’audit récemment publié par la Cour des comptes. Cet audit, portant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2024, a révélé des anomalies graves et des malversations financières qui ont secoué le pays.

Des Constatations Alarmantes

L’audit de la Cour des comptes a mis en lumière que le niveau de la dette publique était largement supérieur à celui annoncé par les autorités entre 2019 et 2023. De plus, le rapport final signale des tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés par le gouvernement de l’époque. En outre, des disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées par le ministère des Finances et du Budget ont été constatées.

Anomalies dans la Vente d’Immeubles de l’État

Parmi les anomalies relevées, la Cour des comptes a signalé des irrégularités dans la vente d’immeubles appartenant à l’État. Ces transactions suspectes ont soulevé des questions sur la gestion des biens publics. Par conséquent, des enquêtes approfondies ont été lancées.

Poursuites Judiciaires en Vue

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé la semaine dernière que des enquêtes seraient conduites. Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes. Les délits concernés incluent le faux en écriture et en informatique, le détournement de deniers publics, l’escroquerie sur les deniers publics, le blanchiment de capitaux, l’enrichissement illicite, ainsi que la complicité et le recel de ces chefs d’inculpation.

Personnalités Impliquées

Plusieurs personnalités sont concernées par ces enquêtes et poursuites judiciaires. Parmi elles, on trouve d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux, des comptables et des particuliers. Ces révélations ont suscité une onde de choc dans le pays, mettant en lumière les lacunes de la gestion financière passée.

Une Réunion Cruciale à l’Assemblée Nationale

Le Premier ministre a informé le Conseil des ministres de son passage à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février 2025. Cette rencontre, qui se tiendra à partir de 16 heures, sera l’occasion d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du rapport définitif de la Cour des comptes.

 Vers une Meilleure Transparence Financière

Cette réunion marque un tournant dans la gestion des finances publiques du pays. En abordant ouvertement les anomalies et en engageant des poursuites judiciaires contre les responsables, le gouvernement montre sa détermination à rétablir la confiance. De plus, il assure une meilleure transparence financière. Les députés et les citoyens attendent avec impatience les conclusions de cette réunion et les mesures concrètes qui en découleront pour prévenir de telles malversations à l’avenir.

Compte rendu du Conseil des Ministres du mercredi 19 février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général des Mourides et à la Communauté musulmane suite au rappel à Dieu du Khalif général des Baye FALL, Serigne Amdy Modou Mbenda FALL et de Serigne Moustapha Saliou MBACKE, fils du défunt Khalif général des Mourides Serigne Saliou MBACKE.

Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le Chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable.

Il a demandé au Premier Ministre de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision « Sénégal 2050 ».

Le Président de la République a souligné l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de proposer, sous la coordination du Premier Ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique.

Le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’urgence :

– d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ;

– d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ;

– de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ;

– d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé.

Il a indiqué que la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle à un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.

En outre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables.

L’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du Gouvernement. Ainsi, le Président de la République a invité le Premier Ministre à poursuivre les efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés.

Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale. Dès lors, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et de renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques.

Le Ministre en charge de l’Hydraulique veillera également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions. Dans la dynamique d’aménagement et de réalisation des « autoroutes de l’eau », le Gouvernement devra anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets « d’unités de dessalement ».

Il s’agit, surtout, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur. A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de refonder la politique d’hydraulique urbaine, d’élargir de façon maitrisée le périmètre dit « affermé » au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.

A ce sujet, il a instruit le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager les actions urgentes pour assurer le fonctionnement efficace des services et réseaux relevant de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Par ailleurs, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les inondations. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager, au plus tôt, les opérations pré-hivernage et de définir les mesures urgentes en matière de prévention et de gestion des inondations, notamment au niveau des zones et sites identifiés sensibles.

Le Chef de l’Etat a rappelé également au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau. Cette loi en perspective va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive. Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en place. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).

Enfin, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, en Ethiopie, au 38ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 et aux célébrations de l’indépendance de la République sœur de Gambie, à l’invitation de son homologue Adama BARROW, pour témoigner notre solidarité et notre fraternité au peuple gambien dont le destin est lié à celui du Sénégal.

Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février 2025 au titre des questions d’actualité au Gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du Rapport définitif de la Cour des Comptes sur « l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier Ministre a relevé les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des Comptes envisage de donner aux faits présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestion de fait ou d’infractions à caractère pénal.

Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité et à la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.

Le Premier Ministre a relevé qu’au-delà de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné que conformément aux orientations du Président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays.

Cette rencontre, qui constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique, réunira autour du Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales. Revenant sur le déploiement des projets et programmes du Référentiel Vision Sénégal 2050, au titre de la période quinquennale 2025-2029, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des feuilles de route et au démarrage, dans les meilleurs délais possibles, des projets à initialiser en 2025.

Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. À cet égard, il a rappelé que le Président de la République a,  par décret en date du 13 janvier 2025, élevé le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et institué la date du 1er décembre « Journée des tirailleurs sénégalais».

Le Premier Ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique événement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet événement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire. S’agissant de la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la sortie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO ;

 Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées ;

 Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le suivi de la campagne horticole et la préparation de la journée nationale de l’Élevage ;

 Le Secrétaire d’Etat au développement des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication sur la 4ème édition du Forum de la PME dans le cadre de la stratégie nationale de promotion et de développement des PME/PMI.

AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :

 Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la convention régissant la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine adoptée le 31 mars 2023 à Dakar ;

 Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de Gouvernance du Numérique « GouvNum».

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de la Commission de l’Union européenne, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Malick DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 605 799/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, en remplacement de Monsieur Khare DIOUF, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Samba Dialigué BALDE, chancelier des Affaires étrangères principal matricule de solde 620 663/A, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Niger, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Pointe-Noire, en remplacement de Monsieur Issa WAGUE.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

BAD : Le Gabon soutient la candidature d’Amadou Hott

À trois mois de l’élection du nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), prévue en mai 2025 à Abidjan, la compétition s’intensifie. Parmi les candidats en lice, Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie et ex-vice-président de la BAD, bénéficie désormais du soutien officiel du Gabon.

Le lundi 17 février, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Yassine Fall, a envoyé un message spécial au président Bassirou Diomaye Faye, a été reçu à Libreville par le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette rencontre visitait à remercier le Gabon pour son appui à Amadou Hott, face aux autres prétendants : Ousmane Kane (Mauritanie), Romuald Wadagni (Bénin), Abbas Mahamat Tolli (Tchad) et possiblement Rabah Arezki (Algérie).

Un choix stratégique pour l’avenir de la BAD
Le soutien du Gabon à Amadou Hott traduit une vision commune sur l’avenir de la BAD, notamment en matière d’énergie verte et de transition climatique. Son expérience en tant qu’envoyé spécial de l’Alliance pour l’Infrastructure Verte en Afrique renforce sa légitimité dans un contexte où le développement durable est au cœur des priorités africaines.

Cette initiative diplomatique s’inscrit dans une campagne plus large menée par Dakar. Lors du 38ᵉ sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le président sénégalais avait déjà sollicité l’appui de plusieurs homologues africains pour cette élection décisive.

Avec ce soutien stratégique, Amadou Hott consolide sa position dans une course où chaque alliance régionale pourrait être déterminante.

Coopération judiciaire : rencontre entre le Maroc et le Sénégal

Le président du ministère public marocain, Mohamed Abdennabaoui, a reçu, le lundi 17 février 2025, le premier président de la Cour suprême du Sénégal, Mahamadou Mansour Mbaye, en visite officielle au Maroc à la tête d’une délégation de haut niveau.

À Rabat, El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de cassation, a présenté à son homologue sénégalais le modèle marocain d’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis du pouvoir exécutif, un principe essentiel dans la consolidation de l’État de droit. Il a également détaillé les missions du ministère public et des parquets généraux, soulignant leur rôle central dans la protection des droits et libertés des citoyens.

Renforcement de la coopération bilatérale
Les discussions ont porté sur le développement des échanges d’expertises et d’expériences entre les deux pays dans le domaine judiciaire. La délégation sénégalaise, composée de hauts magistrats, a manifesté son intérêt pour une collaboration plus étroite avec les institutions judiciaires marocaines.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations judiciaires entre le Maroc et le Sénégal, deux pays liés par des partenariats stratégiques dans plusieurs domaines.

Bassirou Diomaye Faye défend la gouvernance minière et la transparence au Sommet de l’UA

Le Sénégal réaffirme son engagement pour la transparence et la gouvernance minière au Sommet de l’UA

En marge du 38ᵉ Sommet de l’Union africaine, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris part au 34ᵉ Sommet du Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP) à Addis-Abeba, où il a assisté à la présentation du Rapport du Sénégal.

Fidèle à ses principes de bonne gouvernance et de transparence, le Sénégal a mis en avant ses avancées en matière de gestion équitable et responsable de ses ressources minières. Le Chef de l’État a insisté sur l’importance d’une gouvernance participative garantissant une exploitation durable des richesses naturelles au profit des populations.

Dans cette dynamique, le Sénégal poursuivra ses réformes afin de renforcer l’État de droit, la transparence et l’efficacité des politiques publiques. Cette approche s’inscrit dans une vision globale de développement inclusif et souverain, affirmant ainsi la volonté du pays de bâtir une économie durable et équitable.

Bassirou Diomaye Faye à Addis-Abeba pour la 38ᵉ Conférence de l’Union africaine

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé cet après-midi à Addis-Abeba pour assister à la 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), prévue du 13 au 16 février 2025. Cette édition se tient sous le thème : « Année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais de réparations ».

En marge de ce sommet, le chef de l’État prendra part à plusieurs réunions stratégiques, notamment sur le financement de la santé et le mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Il tiendra également des rencontres bilatérales avec ses homologues africains et des responsables d’organisations internationales.

Le Sénégal en Première Ligne pour la Justice et la Réparation lors de la 46e Session du Conseil Exécutif de l’Union Africaine

Le Sénégal, représenté par Son Excellence Mme Yassine Fall, participe activement à la 46e session ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, qui se tient les 12 et 13 février 2025 à Addis-Abeba.

Cette rencontre rassemble les Ministres des Affaires Étrangères des pays membres de l’UA pour examiner des rapports cruciaux et préparer des décisions stratégiques en vue du 38e Sommet ordinaire de l’Union Africaine, prévu les 15 et 16 février 2025.

Le thème de cette session, « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations », souligne l’urgence de reconnaître et de réparer les injustices historiques. Il met en lumière la nécessité d’engager des actions concrètes pour lutter contre les inégalités et favoriser un avenir plus juste pour tous les peuples du continent.

Le Sénégal, fidèle à ses engagements, réaffirme son soutien aux initiatives visant à promouvoir la justice, la paix, et le développement durable en Afrique. Ce sommet représente une opportunité cruciale pour discuter des réparations historiques et des mesures concrètes en faveur du bien-être de l’Afrique.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 12 février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le vendredi 14 février 2025.

Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sousestimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en 2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique.

Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de transparence.

Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux d’endettement public a connu une croissance tout aussi alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023.

Le Président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme. Enfin, un autre point préoccupant est l’absence de rapport exhaustif sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023. Ce manquement notable contrevient aux directives de l’UEMOA qui exigent une évaluation régulière des exonérations fiscales accordées par l’État, rendant ainsi difficile une gestion efficace des finances publiques dans ce domaine.

Le Chef de l’Etat a assuré que face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière. Le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur. Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour réconcilier les écarts observés dans la gestion des dépenses financées par des ressources extérieures.

Le Président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière conforme et transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le surfinancement. Un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels. Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales conformément aux directives de l’UEMOA. Ces réformes visent à renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et à garantir une meilleure transparence au profit de la nation. Il a demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays.

Face à la recrudescence des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller, avec les Ministres en charge des Transports terrestres, Forces armées, Intérieur et Sécurité publique, à l’application rigoureuse des décisions prises notamment la Circulaire primatoriale de recadrage et d’orientation en vue de prévenir les accidents de la route et d’assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les Forces de Défense et de Sécurité.

Le Président de la République a rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières, d’accélérer le renouvellement des parcs automobiles de transport et de gros porteurs mais aussi d’évaluer les actions et l’ancrage institutionnel de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER). Il a demandé au Premier Ministre de placer la sécurité routière au premier rang du Plan d’action du Gouvernement.

Dans le même élan, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre et le Ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres de finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement prochain du nouveau « Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier ». Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers et au développement maitrisé de la Société publique « Autoroutes du Sénégal », entité déléguée par l’Etat pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national.

Par ailleurs, le Président de la République a signalé l’urgence, pour l’Etat, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement et en réexaminant les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien. A cet égard, il a demandé au Ministre des Infrastructures et des transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier, intégrant la réhabilitation d’ouvrages de franchissement qui se sont particulièrement dégradés durant l’hivernage. A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire qui vient toujours en appoint pour assurer avec les structures spécialisées de l’Etat la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays.

Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des différentes collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et de la voirie urbaine. Il a indiqué au Gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’Etat en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés.

Le secteur de l’Elevage et des productions animales demeure un des piliers de l’économie nationale. Le Président de la République salue l’engagement remarquable des éleveurs et autres acteurs du secteur qui doivent être davantage soutenus pour mieux valoriser la contribution de l’Elevage et des productions animales dans la nouvelle politique de souveraineté alimentaire. Il a rappelé au Gouvernement l’urgence de veiller à l’application effective et intégrale des dispositions du Code pastoral en vue d’asseoir une meilleure évolution du secteur de l’élevage dans l’écosystème du secteur primaire et dans la richesse nationale. Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail. Il s’agit aussi et surtout d’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, de développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants ainsi que l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents avec les éleveurs notés dans plusieurs localités du pays et au niveau des zones transfrontalières.

Le Chef de l’Etat a souligné également, la nécessité d’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion à terme de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski, au regard des efforts significatifs déployés par l’Etat depuis l’année dernière.

Il a, en outre, demandé au Gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux. Le Gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat chargé des coopératives et des organisations paysannes à prendre toutes les dispositions avec l’ensemble des éleveurs, acteurs et opérateurs de l’élevage et des productions animales, en vue du bon déroulement de la Journée nationale de l’Elevage qu’il présidera, le samedi 22 février 2024, à Kaolack.

Evoquant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation, à partir du jeudi 13 février 2025, au Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.

Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’impératif de la rationalisation des agences d’exécution. En effet, la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation en date du 04 mai 2009, a été dévoyée au fil des ans pour aboutir à une pléthore d’agences.

Le Premier Ministre a informé qu’il a réactivé la Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution (CEAE), dans le but de lui soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’Etat.

Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’agenda des réunions et conseils interministériels, au nombre de douze (12) qu’il compte présider au cours du premier semestre 2025. Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, AIBD, l’éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque édition 2025, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation. Cet agenda sera ajusté en fonctions des besoins d’organisation d’autres réunions.

Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à l’exécution satisfaisante du calendrier législatif qui sera marqué par une activité intense en 2025 dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. Il a exhorté les Ministres à veiller scrupuleusement sur la qualité des avant-projets de textes préparés par leurs services juridiques et sur le strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.

Enfin, le Premier Ministre a demandé aux Ministres en charge des Infrastructures portuaires, de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

  • Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur le Projet Compact électricité du Sénégal avec le MCC suite à la décision prise par le Gouvernement américain le 03 février 2025 et sur l’Etat de la phase 1 du Programme d’urgence d’électrification rurale (PUELEC) ;
  • Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’impact de la nouvelle politique étrangère américaine sur l’économie sénégalaise et son financement ;
  • Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait la situation des prix du marché du riz, de l’huile et des denrées de première nécessité ;
  • Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le suivi des infrastructures de proximité prévues dans le cadre de l’organisation des JOJ Dakar 2026 ;
  • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole 2025.
  • AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
  • Le Conseil a examiné et adopté : · Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Intelligence et de Prospective économique (BIPE).

 

Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Sénégal – France : Une Commission Conjointe Pour Organiser le Départ des Troupes Françaises

Le Sénégal et la France ont convenu de créer une commission conjointe afin de définir les modalités du retrait des soldats français présents sur le territoire sénégalais.

Cette décision marque une évolution majeure dans la coopération militaire entre les deux pays. Elle a été annoncée dans un communiqué conjoint du ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères. L’information a été confirmée ce mercredi 12 février via un message publié sur le compte Twitter du ministère sénégalais.

La mise en place de cette commission vise à assurer un retrait ordonné et concerté, tout en préservant les relations diplomatiques entre Dakar et Paris. Cette décision s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays africains redéfinissent leurs partenariats militaires avec la France.

Un audit révèle de graves anomalies budgétaires sous Macky Sall

Cinq mois après les révélations du Premier ministre Ousmane Sonko sur la crise économique, la Cour des comptes a publié, ce mercredi 12 février, un audit détaillant d’importantes irrégularités financières entre 2019 et 2024. Ce document met en cause la gestion budgétaire sous le deuxième mandat de Macky Sall.

Des anomalies budgétaires inquiétantes

L’audit révèle que les recettes budgétaires ont atteint 16 160,8 milliards de F CFA. Cependant, les sommes non recouvrées ont fortement augmenté, passant de 308,53 milliards en 2019 à 408,2 milliards en 2024. De plus, 261,71 milliards de créances douanières n’apparaissent pas dans les comptes officiels, soulevant des doutes sur la transparence budgétaire.

Les enquêteurs ont également découvert des transferts de fonds peu clairs. L’État a dirigé 2 562,17 milliards de F CFA vers des services non personnalisés sans assurer une traçabilité suffisante. La Cellule d’appui à la mise en œuvre des projets et programmes (CAP/Gouvernement) a utilisé 1 343,58 milliards hors des circuits financiers classiques. Le Programme de défense des intérêts économiques et sécuritaires du Sénégal (PDIES) a reçu 303,03 milliards dans des conditions opaques.

Des écarts alarmants dans la gestion de la dette

Les chiffres fournis par le Trésor public et ceux des emprunts divergents. En 2023, un manque de traçabilité concerne 696,7 milliards de F CFA. Par ailleurs, certaines dépenses financées par des ressources extérieures ont dépassé les prévisions de 563,76 milliards.

En septembre 2024, l’Inspection générale des finances (IGF) avait déjà signalé que la dette publique représentait en réalité 76,3 % du PIB, bien plus que les 65,9 % annoncés. Ousmane Sonko avait alors dénoncé une falsification des chiffres et une situation économique « d’une gravité extrême ».

Des mesures urgentes pour restaurer la transparence

Face à ces révélations, la Cour des comptes recommande un contrôle budgétaire renforcé et une meilleure traçabilité des fonds publics. Elle exige également une mise en conformité avec les normes de transparence de l’UEMOA. Le gouvernement actuel doit maintenant redresser la situation et restaurer la confiance dans la gestion des finances publiques.

Bassirou Diomaye Faye plaide pour une Afrique autonome lors de la 42e session de l’AUDA-NEPAD

Ce lundi  10 février 2025, le Président Bassirou Diomaye Faye a participé à la 42e session du Comité d’Orientation des Chefs d’État et de Gouvernement de l’AUDA-NEPAD, organisée en format virtuel.

Dans son intervention, il a plaidé pour une transformation structurelle de l’Afrique, appelant les nations du continent à s’appuyer sur leurs propres ressources pour assurer un développement durable et souverain. Il a notamment insisté sur :

La mobilisation des ressources internes via l’initiative Team Africa afin de financer les projets africains sans dépendre exclusivement de l’extérieur.
L’accélération de la ZLECAF pour dynamiser le commerce intra-africain et renforcer l’indépendance économique du continent.
Le développement des infrastructures énergétiques, garantissant un accès universel à l’électricité et soutenant l’industrialisation.
Une formation technique et professionnelle adaptée aux évolutions technologiques, notamment la digitalisation et l’intelligence artificielle, pour offrir à la jeunesse africaine les compétences nécessaires aux défis de demain.

Le Chef de l’État sénégalais a également salué le leadership du Président Abdel Fattah Al-Sissi et soutenu la prolongation de son mandat à la tête du Comité d’Orientation de l’AUDA-NEPAD.

« L’Afrique doit compter d’abord sur elle-même pour son développement. L’avenir du continent repose sur une jeunesse bien formée, capable de s’adapter aux mutations technologiques et de participer activement à la transformation économique de notre continent », a déclaré le Président Faye.

La Belgique et le Sénégal signent un programme de coopération de 40 millions d’euros pour l’inclusion des jeunes

La Belgique et le Sénégal ont signé un nouveau programme de coopération d’un montant de 40 millions d’euros (26,2 milliards FCFA) pour renforcer l’inclusion socio-économique des jeunes. Cette initiative, qui s’étend de 2024 à 2029, vise à améliorer l’accès à l’emploi, aux services de santé et à renforcer la souveraineté alimentaire.

L’annonce a été faite par Hannelore Delcour, cheffe de mission adjointe et cheffe de la coopération à l’ambassade de Belgique au Sénégal, lors d’un atelier de démarrage en présence d’une centaine de partenaires engagés dans la mise en œuvre du programme.

Deux axes majeurs pour un développement durable

Le programme sénégalo-belge repose sur deux projets stratégiques :

Développement des systèmes alimentaires durables et emploi
Ce projet se concentre sur la souveraineté alimentaire, l’entrepreneuriat et l’emploi décent dans la région du Sine Saloum. Il vise à renforcer la résilience socio-économique des jeunes tout en luttant contre le changement climatique.

Amélioration de l’accès aux soins de santé
Ce second axe ambitionne de renforcer l’accès aux services de santé pour environ 3 millions de personnes dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine. Il cible spécifiquement la santé des adolescentes, la prise en charge des victimes de violences, les enfants de moins de 5 ans et les femmes en âge de procréer.

Un engagement pour la souveraineté pharmaceutique et la protection sociale

Dans le cadre du volet pharmaceutique, le programme prévoit de renforcer la production locale de médicaments, d’améliorer la réglementation et de garantir un accès équitable aux vaccins et aux traitements médicaux.

En parallèle, la coopération belge contribuera à l’extension des unités départementales d’assurance maladie pour permettre à 1,5 million de Sénégalaises de bénéficier de la couverture universelle en santé.

Un modèle de coopération aligné sur les priorités sénégalaises

Ce programme s’inscrit dans les objectifs du Plan Sénégal 2050 et renforce le partenariat stratégique entre la Belgique et le Sénégal. Il vise à apporter des solutions durables aux défis économiques et sociaux, avec un impact direct sur la jeunesse, l’emploi et la santé publique.

Avec cette initiative, la Belgique réaffirme son engagement en faveur du développement du Sénégal, en mettant l’accent sur une croissance inclusive et résiliente.

une nouvelle coalition d’opposition défie le pouvoir en place

Le paysage politique sénégalais est en ébullition avec l’émergence d’un nouveau front d’opposition : le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). Composé de figures politiques et d’acteurs de la société civile, ce mouvement entend s’opposer à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » du parti Pastef, actuellement au pouvoir.

Le FDR dénonce une série de décisions qui, selon lui, portent atteinte aux principes démocratiques fondamentaux du pays. Parmi les griefs avancés figurent :
L’arrestation et l’incarcération de journalistes et d’opposants politiques en raison de leurs opinions.
La confiscation du poste de Vice-président de l’Assemblée nationale, revenant normalement à l’opposition.
La révocation jugée arbitraire du Maire de Dakar, Barthélémy Dias.
La levée d’immunité d’un député sans justification claire.

Pour le FDR, ces actes illustrent un affaiblissement de l’indépendance judiciaire et une volonté de museler l’opposition.

La coalition accuse également le gouvernement de vouloir affaiblir les forces adverses en les excluant des discussions sur la révision des listes électorales. Selon elle, il s’agit d’une manœuvre inédite dans l’histoire politique du Sénégal pour restreindre le pluralisme.

Face à cette situation, le FDR appelle à la mobilisation nationale et fixe trois revendications majeures :
La libération immédiate des prisonniers politiques.
La fin des persécutions contre les opposants, journalistes et militants.
Le respect des droits constitutionnels, notamment la liberté d’expression et de manifestation.

Dans les semaines à venir, le FDR compte mener des actions fortes pour faire entendre sa voix et peser dans le débat public. Cette initiative marque le début d’une opposition structurée et déterminée face à un pouvoir qu’elle accuse de populisme et d’incapacité à tenir ses promesses.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 05 Février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié les populations qui se sont mobilisées lors de la 9ème édition des Journées « Setal Sunu Réew ». Il a ensuite demandé au Gouvernement de procéder à une évaluation générale de la mise en œuvre du concept « Setal Sunu Réew » et de son appropriation durable par les populations. Il convient notamment d’intégrer davantage les cibles scolaires prioritaires, les élèves (des écoles et daara), mais également les conseils et associations de quartier soutenus par la mobilisation permanente des structures et services publics tels que la SONAGED et de toutes les bonnes volontés.

Le Sénégal doit promouvoir une culture de propreté et de préservation du cadre de vie. Dès lors, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de lui proposer un nouveau format de la Journée nationale de mobilisation citoyenne qui sera lancé lors des festivités du 04 avril 2025, marquant le 65ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.

Ce nouveau format d’engagement citoyen doit constituer un axe majeur du Programme national de Promotion de la Citoyenneté placé sous la coordination du Premier Ministre. Le Chef de l’Etat a abordé la problématique du rôle de l’enseignant et de l’école dans le renforcement de la citoyenneté et de la construction nationale. La matérialisation de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère repose sur un engagement patriotique exemplaire en particulier dans l’espace scolaire.

Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et au Ministre de la Formation professionnelle et technique de travailler avec tous les acteurs de la communauté éducative et le Ministère des Forces armées pour renforcer l’instruction civique dans les curricula et la vulgarisation des valeurs de discipline, de solidarité et d’excellence dans le système éducatif. Il a exhorté le Gouvernement à veiller au fonctionnement optimal des établissements scolaires et au renforcement permanent de l’encadrement des élèves et apprenants dans le contexte du développement du numérique et de l’Intelligence artificielle.

Le Président de la République a rendu un hommage particulier à toutes les générations d’enseignants qui ont œuvré sans relâche pour asseoir la formation de qualité des élèves et contribuer au rayonnement de notre système éducatif. Il a magnifié le rôle primordial et la place fondamentale des enseignants dans la valorisation du capital humain national. La Nation reconnaissante, va d’ailleurs organiser, le 06 février 2025, sous l’égide du Ministère de l’Education nationale, la cérémonie de remise du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Enseignant que le Président de la République présidera.

Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de ce Conseil pour saluer le travail remarquable des hommes de Lettres ainsi que la vitalité de la production littéraire nationale dans tous les domaines. Ce qui constitue un patrimoine inestimable pour le Sénégal. En sa qualité de Premier protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal, il a rappelé au Gouvernement l’impératif de promouvoir le livre et la lecture dans le système éducatif et dans l’enseignement supérieur.

A cet effet, il a demandé au Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et au Secrétaire d’Etat à la Culture, en relation avec les Ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et technique, de l’Enseignement supérieur, des Collectivités territoriales, de la Communication et du Numérique, d’accentuer les efforts en matière de promotion du livre et de la lecture, notamment des publications nationales et africaines. Il a aussi indiqué l’urgence de restructurer et de renforcer le Fonds d’aide à l’édition et de développer une politique innovante de modernisation des bibliothèques et salles de lecture dans les établissements scolaires, universitaires et d’enseignement supérieur, à la lumière des opportunités et innovations du numérique favorisant l’essor du livre numérique.

Il a, par ailleurs, invité le Ministre en charge de la Culture à mobiliser l’assistance et les partenariats nécessaires afin de mieux accompagner les associations d’écrivains. Ces organisations, d’utilité publique, doivent être davantage impliquées dans la mise en œuvre des politiques publiques notamment celles culturelles relevant de l’Agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Il a demandé au Ministre et au Secrétaire d’Etat en charge de la Culture de préparer, avec l’ensemble des hommes de Lettres du Sénégal, l’organisation, en fin juin 2025, d’un Forum national sur le livre et la lecture avec la participation de toutes les parties prenantes.

L’ancrage de l’économie sociale et solidaire dans la vie nationale demeure un facteur de mobilisation des populations et un puissant catalyseur de succès dans la mise en œuvre des politiques publiques. C’est dire que la politique nationale en la matière doit favoriser la transformation des systèmes de production et de financement mais également l’intensification de la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois durables et décents dans toutes les localités du pays.

A cet effet, le Président de la République a invité le Premier Ministre à tenir, d’ici fin mars 2025, un Conseil interministériel sur l’économie sociale et solidaire afin de proposer une nouvelle feuille de route ambitieuse. Il a aussi indiqué au Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, la nécessité de poursuivre les actions visant l’accélération des procédures d’obtention des agréments.

Les réformes pour le développement des coopératives agricoles et paysannes initiées par le Ministre de l’Agriculture et le Secrétaire d’Etat chargé des organisations paysannes doivent aussi être soutenues. Enfin, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et l’ensemble du Gouvernement pour toutes les diligences accomplies ayant permis le lancement, le lundi 3 février 2025, à Fass Touré, dans le département de Kébémer, de la phase 2 de l’important projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de la finalisation d’une étape essentielle des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda Sénégal 2050, à savoir l’élaboration de la liste des projets, programmes et réformes de la période 2025-2029, soumise à la validation de Monsieur le Président de la République.

Le travail de déclinaison stratégique a abouti à un portefeuille global de deux cents soixante-seize (276) projets et programmes, dont soixante (60) considérés comme prioritaires,  ainsi qu’à une quarantaine de réformes structurelles à entreprendre. Il a relevé le défi majeur que constitue la mise en œuvre agile et structurée de cet agenda. Dans ce sillage, le Premier Ministre a relevé l’articulation à assurer avec environ cinq cents (500) projets et programmes en cours.

Ce nombre est ressorti des travaux qu’il avait demandé de mener avant toute dépense d’investissement sur le premier trimestre 2025. À l’analyse de ces projets par le Groupe de travail, il ressort des constats préoccupants relatifs à certains projets, notamment : – – – une durée de vie supérieure à cinq voire dix ans ; de faibles taux de réalisation inférieurs à 20% malgré une longue durée d’implantation ; l’inexistence de dépenses d’investissement au profit de charges de fonctionnement ;

– le chevauchement d’objectifs sur plusieurs ministères ;

– l’absence de reporting régulier à la tutelle technique pour des projets opérés par des entités du secteur parapublic.

Le Premier Ministre a ainsi demandé au Groupe de travail de poursuivre ses analyses en proposant des mesures de rationalisation, notamment des fusions dans les projets et programmes du plan quinquennal 2025-2029 et des suppressions.

Enfin, le Premier Ministre a invité le Ministre des Finances et du Budget à veiller au strict respect, par les liquidateurs du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), du dispositif juridique régissant les modalités de liquidation de ces entités. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre, en relation avec ses collègues chargés de la Fonction publique et du Travail et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre, dans les meilleurs délais, les options ouvertes en concernant le traitement de la situation du personnel.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait le bilan d’étape de la préparation du pèlerinage à la Mecque édition 2025 ;

 Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a présenté la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024 et le processus de révision et d’actualisation de la Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) ;

 Le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement a fait une présentation des Programmes et projets prioritaires 2025-2029.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :

 Monsieur Moustapha NDOUR , Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 514 533/C, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Mali, est nommé  Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Frank-Walter STEINMEIER, Président de la République fédérale d’Allemagne, en remplacement de Monsieur fonctions ;

 Monsieur Ibrahima SECK Cheikh Tidiane SALL , appelé à d’autres , Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 518 954/D, précédemment Premier conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Malaisie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal à Oman, auprès de Sa Majesté Haitham Bin TARIQ Al Saïd, Sultan d’Oman, en remplacement de Monsieur Serigne Aliou DEME.

Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

 Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE , Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule 604457/D, Conseiller spécial à la Primature, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar LAKH .

 Monsieur Assane Diankha, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Ndèye Oumou NDIAYE .

Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :

 Monsieur Babacar GUEYE, Professeur de classe exceptionnelle, Spécialiste du Droit de la mer, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), en remplacement de Madame Sokhna BENGA à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Monsieur Gade Kounta , appelée Ingénieur en Génie civil, manager des infrastructures publiques, est nommé Coordonnateur national du Programme d’Urgence de Développement communautaire ( PUDC DIOP . ), en remplacement de Monsieur Cheikh

 Monsieur Serigne NDIAYE, Ingénieur des grands travaux, génie civil, est nommé Coordonnateur national ( PROMOVILLES du Programme de Modernisation des Villes ), en remplacement de Madame Aissatou Diokhané Sow.

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

Monsieur Mamadou Lamine SENE , Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel des Télécoms (FDSUT), en remplacement de Abdoul Ahad Ndiaye

  Monsieur Boubacar Roger THIAM , Expert en Ingénierie financière et Data Science, est nommé Directeur de la Promotion de l’Economie numérique et du Partenariat, en remplacement de Madame Bitilokho Ndiaye .

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Crise à l’Est de la RDC : Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye appelle au dialogue

Alors que la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de susciter l’inquiétude, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a pris la parole sur X (anciennement Twitter) pour exprimer son engagement en faveur d’une solution pacifique.

Dans son message, il a révélé avoir eu des entretiens téléphoniques fructueux avec ses homologues Paul Kagamé (Rwanda) et Félix Tshisekedi (RDC) afin d’analyser l’évolution des tensions dans la région et d’explorer les moyens d’ouvrir un dialogue sincère pour une paix durable.

« J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les Présidents Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde. »

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes, marqué par l’avancée des rebelles du M23 et l’implication de l’armée rwandaise dans les combats contre les forces congolaises. Plusieurs dirigeants africains et organisations internationales appellent à des négociations diplomatiques pour éviter une escalade du conflit.

En réaffirmant l’engagement du Sénégal pour la paix et la sécurité en Afrique, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans une démarche de médiation et souligne l’importance d’un dialogue inclusif pour une résolution durable du conflit à l’Est de la RDC.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : l’Assemblée Nationale face à la polémique

Ce vendredi, l’Assemblée nationale a voté la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député de Takku Wallu. Sur les 130 parlementaires présents, 124 ont approuvé la motion, tandis que 3 ont voté contre et autant se sont abstenus. Cette décision place le député, actuellement visé par une enquête du Pôle judiciaire financier, à la disposition de la justice.

Lors des débats houleux, Aïssata Tall Sall, avocate du député Mouhamadou Ngom, n’a pas mâché ses mots. Elle a vivement critiqué la procédure, qualifiant l’action de « forfaiture ». Selon elle, le ministère de la Justice aurait dévié de sa mission initiale, se transformant en un « ministère de la condamnation ».

Elle a également dénoncé la précipitation dans le traitement du dossier, qu’elle considère incomplet et insuffisamment argumenté. Insistant sur l’importance de préserver les droits fondamentaux des élus, Aïssata Tall Sall a rappelé que l’Assemblée nationale devait rester le garant des droits du peuple, plaidant pour une décision juste et équitable.

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 22 JANVIER 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 22 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le lundi 20 janvier 2025. Il a salué le succès remarquable de ce grand rendez-vous de l’agenda de la République. Il a félicité le Premier Ministre et le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République pour la parfaite organisation de la rencontre. Cette conférence inédite engage les administrations sur de nouvelles voies de responsabilisation, de modernisation et de transformation en parfaite convergence avec les axes, orientations, priorités et objectifs de la Vision Sénégal 2050.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les mesures requises pour vulgariser les recommandations de la conférence, en particulier les bonnes pratiques édictées par les organes et corps de contrôle notamment l’amélioration de la gestion publique dans toutes ses dimensions. Il a, en outre, appelé à l’accélération des réformes de la fonction publique et à la finalisation du cadre d’application intégrale de la loi de 2022 sur le secteur parapublic et la gestion du portefeuille de l’Etat. A ce sujet, il a indiqué au Premier Ministre de veiller à l’instauration d’une bonne gouvernance renforcée au sein des entités du secteur parapublic et des entreprises stratégiques. Ce qui implique la généralisation
accélérée des contrats de performances et la maitrise de leurs risques sur les finances publiques.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer la mise en place progressive des pôles territoires afin de marquer davantage l’option résolue et soutenue de territorialisation des politiques publiques dans la solidarité et l’équité. Il a également demandé au Premier Ministre de promouvoir une administration de rupture avec la montée en puissance de la transformation digitale des services, l’actualisation des textes de la fonction publique et l’impératif d’asseoir une culture de résultat basée sur un changement systémique dans tous les compartiments de la sphère publique.
La Vision Sénégal 2050 fait le pari du renforcement du rôle de premier plan du secteur privé dans le développement économique et social national. A cet effet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations pragmatiques avec les industriels et les opérateurs économiques afin de déterminer les modalités consensuelles de pilotage du développement du secteur privé national en tenant compte de toutes les contraintes et opportunités liées au contexte international. Ces consultations sont indispensables pour accélérer la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique qui sera la traduction politique de notre volonté collective et résolue de bâtir une économie endogène, force motrice de la transformation systémique du Sénégal.
Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de superviser la restructuration efficace du cadre global de promotion de l’attractivité du Sénégal et de la compétitivité de l’économie nationale en consolidant et en engageant les réformes prioritaires relevant de chaque secteur et chaque ministère. Il a souligné la nécessité de renforcer le positionnement institutionnel de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX) sur le segment des incitations et du suivi opérationnel de l’environnement des affaires par la définition d’une nouvelle doctrine de promotion des investissements et de l’attractivité du Sénégal. Il a aussi requis la réactivation de l’Observatoire national des Investissements (ONI) désormais logé à la Primature. Sur cette lancée, il a demandé au Premier Ministre, en relation notamment avec les Ministres en charge de l’Economie, des Finances, du Commerce, de l’Industrie et du Numérique, de coordonner l’organisation, sous la conduite opérationnelle de l’APIX, du Forum invest in Sénégal les 24 et 25 avril 2025. Cet évènement économique sera un moment exceptionnel de promotion de la destination Sénégal en termes de partenariats et d’investissements directs étrangers.
Le tourisme représente un secteur stratégique dans le déploiement de la vision Sénégal 2050 et la création d’emplois.
A ce titre le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de consolider, en concertation permanente avec les acteurs, la relance du secteur et la promotion des sites et potentialités touristiques du Sénégal. Il a souligné l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurisation de toutes les zones et de tous les sites et établissements touristiques du Sénégal en réorganisant notamment la police touristique. Il a demandé au Premier Ministre de tenir dans les prochains jours un Conseil interministériel sur le tourisme qui devra traiter de toutes les mesures urgentes et adéquates à prendre pour affermir le développement hardi du secteur.
Face à la récurrence des incendies et des problèmes de sécurité signalés dans plusieurs marchés du pays et qui appellent à la prise de mesures urgentes de la part du Gouvernement, le Président de la République a demandé aux Ministres en charge du Commerce et des Collectivités territoriales de veiller, en relation avec toutes les parties prenantes, au renforcement de la sécurisation et de la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux sur l’étendue du territoire national. Dans ce sens, il a invité le Ministre en charge du Commerce à accélérer l’évaluation ainsi que la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) selon les nouvelles priorités de l’Etat en termes d’aménagements et de réalisations de sites et de projets commerciaux.
Dans sa communication, le Premier Ministre a tout d’abord évoqué les travaux en cours relatifs à la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie nationale de Développement (SND) 2025-2029, notamment la finalisation des fiches de projets, programmes et réformes ainsi que leur
priorisation, en vue de la soumission du dossier en Conseil des Ministres, au plus tard à la mi-février 2025.
Le Premier Ministre a ensuite fait part de l’importance et de l’urgence attachées à la restructuration du secteur de l’énergie. À cet égard, il a indiqué la mise en place, sous la coordination du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, d’un Comité interministériel chargé d’élaborer une feuille de route et un plan d’actions en vue de la résolution des problématiques conjoncturelles et structurelles du secteur. Le Comité devra également proposer des solutions pérennes, sous réserve des contraintes budgétaires, pour une diminution de la facture énergétique. Les conclusions du Comité devront être prises en compte dans les orientations devant guider la finalisation du projet de loi portant restructuration de la SENELEC et du projet de décret fixant les modalités de participation des investisseurs sénégalais ainsi que les conditions de détermination du plan de contenu local dans le secteur de l’électricité. L’ensemble de ce dossier devra être soumis au Conseil des Ministres au cours du mois de février 2025.
Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de lui soumettre des propositions relatives à la stratégie nationale de développement de la filière phosphates-fertilisants, au plus tard à la fin février 2025.
Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur les difficultés financières de « Air Sénégal SA » et de « AIBD SA » et l’urgence attachée à la restructuration globale de ces sociétés. À cet égard, il présidera deux réunions interministérielles consacrées respectivement à la situation de chaque société, au cours de la deuxième décade du mois de février 2025.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
 Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Programme national d’Accès au Logement et de Rénovation urbaine (PNALRU) ;
 Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, le suivi de la commercialisation et le Sommet de KAMPALA.
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
 Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc) ;
 Le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République
 Monsieur Thialy FAYE, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit de l’environnement et d’un master 2 en politique et administrations fiscales est nommé Président de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, en remplacement de Madame Oulimata SARR.
 
Au titre de la primature
 Monsieur Arona TOURE, Ingénieur statisticien, Conseiller technique à la Primature, est nommé Directeur de la Coopération technique, en remplacement de Monsieur Papa THIAM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 Monsieur Amadou CISSE, Agroéconomiste, expert en suivi-évaluation, est nommé Président du Conseil d’Orientation du Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS) ;
Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères
 Monsieur Aboubacar Sadikh Barry, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Extraordinaire et Plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Karin Keller-Sutter, Présidente de la Confédération Suisse, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;
 Madame Adama FALL, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 059/G, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lyon, est nommée Consul général du Sénégal à Paris, en remplacement de Monsieur Amadou DIALLO ;
 Monsieur Mansor CISS, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 616 050/P, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Japon, est nommé Consul général du Sénégal à Abidjan, en remplacement de Monsieur Mouctar Belal BA ;
 Monsieur Youssoupha NDIAYE, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 053/M, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Lisbonne, est nommé Consul général du Sénégal à Lyon, en remplacement de Monsieur Ibrahima MBODJI ;
 Monsieur Maguette SOW, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 054/L, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lusaka, est nommé Consul général du Sénégal à Lusaka, en remplacement de Monsieur Habibou TALL.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget Direction générale du Trésor :
 Monsieur Amadou Tidiane GAYE, Inspecteur général d’Etat, matricule de solde n°602562/G, précédemment Directeur du Contrôle interne (DCI), est nommé Directeur général du Trésor, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
 Madame Ndéye Dieynaba NDIAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°616260/O, précédemment Chef de la Division des Vérifications et du Suivi de la Direction du Contrôle interne, est nommée Directeur du Contrôle interne (DCI), en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GAYE, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Amath AW, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624535/A, précédemment Trésorier Payeur pour l’Etranger (TPE), est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel (DAP), en remplacement de Madame Sokhna Mbaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
 Madame Coumba Awa Odette NGOM, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616239/C, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier Payeur pour l’Etranger, est nommée Trésorier payeur pour l’étranger (TPE), en remplacement de Monsieur Amath AW appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Kor FAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611524/A, précédemment Fondé de pouvoir du Payeur général du Trésor, est nommé Payeur général du Trésor, en remplacement de Madame Mame Diama DIOUF appelée à d’autres fonctions ;
 Monsieur Amadou Oury BA, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°606905/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Souleymane SENE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°608863/I, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier général, est nommé Trésorier général, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Mor CISSE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 653008/D, précédemment Chef de la Division des Requêtes et du Contentieux de la Direction de la Comptabilité publique, est nommé Directeur de la Comptabilité publique (DCP), en remplacement de Monsieur Pape Sidy NDOYE appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Serigne FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°624465/E, précédemment Conseiller technique au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Directeur du Secteur parapublic (DSP), en remplacement de Monsieur Amadou Birahim GUEYE appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Alioune DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°624522/E, précédemment Chef de la Division des Etudes économiques et des Statistiques, est nommé Directeur de la Dette publique (DDP), en remplacement de Monsieur Babacar CISSE appelé à d’autres fonctions ; Direction générale du Budget (DGB)
 Monsieur Abdou DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°616194/O, précédemment Coordonnateur de la Direction générale du Budget, est nommé Directeur général du Budget (DGB), en remplacement de Monsieur Maguette NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID)
 Monsieur André Pierre DIOKH, Inspecteur principal des impôts et domaines, matricule de solde n° 606895/H, précédemment Adjoint au Directeur du renseignement et des Stratégies du Contrôle fiscal, est nommé Directeur des Services fiscaux (DSF), en remplacement de Monsieur Ibrahima BARRY appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique
 Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, matricule de solde 624.582/I, en service à la DGAT, est nommée Directeur des Ressources humaines et du Matériel, poste vacant.
 Monsieur Amadou Bèye NDIAYE Administrateur civil, matricule de solde 515 766/B, est nommée Directeur du Partenariat et les Organisation Non gouvernementales (ONG), en remplacement de Monsieur Doune Pathé MBENGUE, appelé à d’autres fonctions.
 
Au titre du Ministère des infrastructures et des transports terrestres et aériens
 Monsieur Boubacar SADIO, Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, est nommé Président du Conseil de Surveillance (PCS) de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER).
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce
 Monsieur Ibrahima SENE, Titulaire d’un master en Gestion des entreprises, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), en remplacement de Monsieur Oumar DIA.
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle et technique
 Monsieur Mor PADANE, Professeur de l’Enseignement Secondaire de classe exceptionnelle (PES CEX), matricule de solde n°518147/H, est nommé Directeur du Centre de Formation professionnelle et technique Sénégal/Japon (CFPT S/J) au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.
 Monsieur Mbaye SECK, Professeur de l’Enseignement Secondaire de troisième classe et deuxième échelon (PES 3/2), matricule de solde n°701369/B, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Kaffrine au Ministère de la Formation professionnelle et technique, en remplacement de Monsieur Serigne Cheikh KASSE appeler à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 Monsieur Seny SAMBOU, Professeur de l’Enseignement Moyen, de première classe et première échelon (PEM 1/1), matricule de solde n°627932/C, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Guérina au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.
 Monsieur Ibrahima DIOP, Inspecteur de Spécialité de première classe et deuxième échelon (IS 1/2), matricule de solde n°518136/H, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.
 Monsieur Khady Abdallahi Faiz NDOYE, Inspecteur de Spécialité de deuxième classe et deuxième échelon (IS 2/2), matricule de solde n°518130/N, est nommé Directeur des curricula et des innovation pédagogiques (DCIP) à la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
 Monsieur Massamba DIOUF, Professeur titulaire des universités, agrégé en santé publique, expert ANAQ-Sup, est nommé Secrétaire exécutif de l’Autorité nationale de l’Assurance Qualité dans l’Enseignement supérieur (ANAQ-SUP), en remplacement de Monsieur Lamine GUEYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 Monsieur Diégane DIOUF, Professeur titulaire des universités, est nommé Recteur de l’Université El hadji Ibrahima NIASSE du Sine Saloum en remplacement de Madame Ndèye Coumba TOURE ;
 Monsieur Boubacar CAMARA, Docteur en Sciences agronomiques et environnementales, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Bignona, en remplacement de Monsieur Victor Fansou DIATTA ;
 Monsieur Cheikh DIOP, expert des Sciences de l’Education, matricule de solde n° 514074/K, est nommé Inspecteur technique, poste vacant ;
 Monsieur Khadim MBODJI, juriste-conseiller, est nommé INSPECTEUR TECHNIQUE au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, poste vacant ;
 Monsieur El Hadj Samba NDIAYE, Professeur assimilé agrégé en droit privé, est nommé DIRECTEUR DES AFFAIRES ACADÉMIQUES ET JURIDIQUES-DAAJ à la Direction générale de l’Enseignement Supérieur du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement du Pr Aminata NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
 Monsieur Babou DIENE, Professeur titulaire en lettres, en nommé DIRECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC, au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de monsieur Chérif Daha BA, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur El Hadji Omar THIAM, professeur assimilé en lettres est nommé DIRECTEUR DES ETUDES ET DE LA COOPERATION au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de Pr Olivier SAGNA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 Monsieur Arfang DABO, Professeur d’Anglais, Matricule de solde n 511 699/A, est nommé DIRECTEUR de l’Institut Sénégalo-Britannique d’Enseignement de l’Anglais (ISBEA) au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement du Pr Ousseynou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités
 Monsieur Djibril FAYE, Titulaire d’un Master 2 en Géographie de la santé, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU), en remplacement du Professeur Mamadou BA.
 Madame Ndèye Gnilane FAYE, Ingénieur en gestion de la Formation, Matricule de solde N° 687139/B, est nommée Directrice du Centre national d’Assistance et de Formation pour la Femme (CENAF) au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou DIALLO.
 Madame Aminata Déthié SECK, Titulaire d’un Master I en développement communautaire et formation, est nommée Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de Solidarité Nationale (FSN), en remplacement de Monsieur Amadou DIARRA.
 Monsieur Serigne Mor Bousso, d’un titulaire master en Banque-Finances, est nommé Directeur de l’Equité Territoriale au ministère de la famille et des solidarités poste vacant ;
Au titre du Ministère de l’Education nationale
 Monsieur Ahmadou Sakhir Mbaye, Inspecteur de l’enseignement élémentaire, de classe exceptionnelle, actuellement Secrétaire général de l’Institut islamique de Dakar, matricule de solde n° 514961/D, est nommé Directeur Général de l’Institut islamique de Dakar au Ministère de l’éducation nationale en remplacement de Monsieur Thierno Ka ;
 Monsieur Daouda GUEYE, titulaire d’une maitrise en Philosophie, est nommé Directeur de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Lamane MBAYE.
 
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale
 Madame Awa NDOYE, titulaire d’un Doctorat en Médecine, est nommée Directeur de la Qualité, de la Sécurité et de l’Hygiène hospitalières au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Ndella KONATE ;
 Madame Marieme Siré DIALLO TOURE, Psychologue Conseillère, matricule de solde n° 613.109/B, est nommée Directeur du Fonds d’Action sociale au Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
 Monsieur Cheikh Talibouya NDIAYE, Conseiller en Travail social, matricule de solde 605.949/C, est nommé Directeur l’Ecole nationale des Travailleurs sociaux spécialisés au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Amadou NDOYE, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
 Monsieur Abdoul Hamady BA, Conseiller en Travail social, matricule de solde n° 603.411/E, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha FALL ;
 Monsieur Souleymane DIA, Conseiller en Travail social, matricule de solde 602.082/N, est nommé Directeur de la Promotion et de la Protection des Groupes vulnérables, en remplacement de Madame Coumba WADE.
 
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat
 Madame Seynabou NIANG, Administrateur civil, matricule de solde n° 607 623/ F, est nommée Secrétaire Général du Ministère du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha THIOUNE.
 
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage
 Monsieur Malick DIAKHATE, Ingénieur agronome spécialisé en Economie rurale, matricule de solde n° 624535/A, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ANIDA ;
Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture
 Monsieur Mamadou Macina Diarra CAMARA, Professeur d’arts plastiques, matricule de solde n°633136/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Samsoudine  SADIO, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, matricule de solde n°516899/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) des Manufactures sénégalaises des Arts décoratifs (MSAD), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement du Colonel Momar GUEYE (cr) ;
 Monsieur Ibrahima WANE, Professeur titulaire de Littérature africaine orale et de Civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, matricule de solde n°104943/D, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Musée des Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Racine SENGHOR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 Madame Coumba DIALLO, artiste et titulaire d’un Master II en Sciences Politiques, Relations Internationales et Diplomatie, est nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) du Théâtre national Daniel SORANO, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Keyssi BOUSSO ;
 Monsieur Amady Ahmadou DIOP, titulaire d’un Master en Innovation, Marché et Sciences des Données, spécialiste de marketing sportif, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
 Monsieur Abdou Simbandy DIATTA, Enseignant en Art et Culture à l’Académie Européenne des Beaux-Arts de Trêves (Allemagne), est nommé Directeur général de la Culture ;
 Monsieur Aboubekr THIAM, Professeur d’arts plastiques, titulaire d’un Master en Infographie et d’un Diplôme de fin d’études supérieures en Éducation artistique à l’École Nationale des Arts de Dakar, matricule de solde n°611608/H, est nommé Directeur général de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions ;
 Monsieur Mama Laye MBAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°632053/G, est nommé Directeur général des Sports, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
 Monsieur Babacar NDIAYE, Titulaire d’un Master en lettres, arts et communication, est nommé Directeur général de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
 Monsieur Théodore Adrien Sadio NDIAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire de la Jeunesse et des Sports, titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies en Lettres modernes, matricule de solde n° 632058/B, est nommé Secrétaire général du Musée des Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Christian Fernand Johnson Tiburce DIATTA, appelé à d’autres fonctions.
 Monsieur Bassirou THIAM, Professeur d’Arts et de Musique, est nommé Directeur des Manufactures des Arts décoratifs de Thiès.
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE

Diamniadio : Une révolution annoncée pour moderniser l’Administration publique sénégalaise

Diamniadio, 20 janvier – Le président de la République a inauguré, ce lundi à Diamniadio, la conférence des administrateurs et managers publics. Cet événement marque un tournant décisif pour moderniser les secteurs public et parapublic sénégalais.

Cette rencontre rassemble des directeurs généraux, des administrateurs de sociétés nationales, des fonctionnaires et des agents de l’État. Le Premier ministre Ousmane Sonko et d’autres membres du gouvernement étaient également présents.

Le président a qualifié cette conférence d' »inédite » en raison de son format et de son esprit novateur. Selon lui, l’administration doit être réinventée pour devenir plus moderne et efficace. Il a déclaré un secteur parapublic « hypertrophié » et des services administratifs « trop ​​coûteux ».

Une refonte nécessaire et urgente
Pour répondre à ces défis, le chef de l’État a insisté sur trois principes directeurs. Il s’agit du respect de la hiérarchie, de la primauté de l’intérêt général et de la solidarité gouvernementale. Ces piliers doivent guider l’action publique pour mieux servir les citoyens.

Par ailleurs, des innovations seront présentées par des hauts fonctionnaires de la présidence, de la Cour des comptes et des ministères. Elles visent à renforcer la cohérence des politiques publiques.

Une nouvelle stratégie annuelle
Le Bureau de l’information et de la communication du gouvernement (BIC-GOUV) a annoncé qu’une telle rencontre nationale sera désormais organisée chaque année au premier trimestre. Cet espace permettra de partager des orientations stratégiques et de mobiliser les acteurs autour des défis de la gouvernance.

En conclusion, cette initiative illustre la volonté du Sénégal de moderniser profondément son administration. Avec ces réformes, le pays ambitionne de devenir un modèle en Afrique de l’Ouest, alliant innovation et efficacité au service des citoyens.

Remaniement stratégique : de nouvelles nominations aux douanes sénégalaises

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé à des nominations majeures dans les douanes sénégalaises lors du conseil des ministres tenu ce mercredi. Parmi les changements notables, Babacar Mbaye, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, a été désigné Directeur général des douanes, succédant à Mbaye Ndiaye.

Le communiqué gouvernemental précise également que :

  • Ousmane Kane, ancien Directeur régional du Nord, devient Directeur des opérations douanières, prenant la place de Babacar Mbaye.
  • Papa Thialaw Fall, auparavant à la tête du contrôle interne, est désormais Directeur de la réglementation et de la coopération internationale, remplaçant Pape Ndiaye.
  • Soulé Ciré Bocoum, ancien Inspecteur des finances à l’IGF, occupe désormais le poste de Directeur du contrôle interne des douanes.
  • Amidou Ndiaye, ex-Directeur du renseignement, est nommé Directeur des systèmes d’information des douanes, succédant à Abdourahmane Wade.

Par ailleurs, Ibrahima Faye prend les rênes du renseignement, de l’analyse du risque et de la valeur, tandis que Ndiaga Soumaré devient Directeur des enquêtes douanières, remplaçant Issa Niang.

Ces nominations stratégiques témoignent de la volonté des autorités d’optimiser les performances des douanes sénégalaises en matière de gestion, de transparence et de lutte contre les fraudes.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 15 janvier 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 15 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

En introduction de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la modernisation des transports dans tous ses compartiments suite aux conclusions des Etats généraux du secteur.

Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de finaliser le Plan d’Action du Gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, en tenant compte, dans l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à l’atteinte des objectifs collectifs définis.

Il a rappelé au Gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité routière, la nécessité d’adopter un dispositif spécial de réglementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens à intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories. Il a demandé au Gouvernement d’intégrer le secteur des transports comme domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité et l’emploi décent des jeunes.

A ce sujet, le Gouvernement devra accentuer le développement des instruments de formation professionnelle (des chauffeurs, des mécaniciens, etc.) et une meilleure sécurisation « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, mais également la conclusion progressive de contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique.

Les dispositifs de la Convention nationale Etat-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle doivent être mis à contribution dans ce sens. Revenant sur le Programme « Xeyu ndaw ñi », mis en œuvre depuis 2021 et qui connaît des manquements majeurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres impliqués toutes les diligences nécessaires à l’évaluation et au recadrage avant fin mars 2025 dudit programme. Ce dernier doit évoluer vers un nouveau concept « Emploi des jeunes » plus efficient et fortement intégrateur de toutes les cibles.

Cette revue pragmatique du Programme, devra permettre un recadrage rapide de ses composantes et de ses objectifs sectoriels en termes de création d’emplois et de promotion de l’entreprenariat à travers l’optimisation des financements alloués et les différentes activités génératrices de revenus. La mise en œuvre de la «Vision Sénégal 2050 » doit accorder une priorité spéciale au développement des infrastructures maritimes et portuaires.

A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Infrastructures maritimes et portuaires de finaliser, avant fin mars 2025, la nouvelle politique maritime et portuaire du Sénégal, en tenant compte de la vocation maritime de notre pays et des différents projets réceptionnés, en cours ou en perspective.

A ce titre, il a souligné la nécessité, en termes de réformes d’actualiser et d’élargir le cadre de gouvernance des ports publics et privés du Sénégal mais également de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), au regard des enjeux nouveaux liés à la navigation maritime. Par ailleurs, il a demandé au Ministre des Infrastructures portuaires et maritimes, d’accentuer la modernisation des ports et quais de pêche. Ces établissements doivent bénéficier d’un programme élargi de modernisation sur l’étendue du territoire national.

Le Président de la République a indiqué, en outre, l’urgence de réviser le partenariat entre l’Etat et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), ainsi que la nécessité d’asseoir une souveraineté nationale intégrale sur la gestion et le développement des chantiers navals de Dakar, avec le repositionnement stratégique de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN), renforcée par la montée en puissance de la Marine nationale.

Dans la même lancée, il a invité le Ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires à procéder avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à l’évaluation et à la réorientation des missions et activités du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC). Evoquant le renforcement des relations entre l’Etat et les religions, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement le rôle central des foyers religieux dans la consolidation de l’unité nationale et la stabilité sociale du Sénégal.

Il a réitéré sa volonté de hisser ces relations à un niveau institutionnel élevé avec la création prochaine, après consultation de toutes les parties prenantes, de la Délégation générale aux Affaires religieuses. Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre d’engager davantage le Gouvernement à accélérer la modernisation des cités religieuses et le développement du tourisme religieux. Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à prendre toutes les mesures nécessaires, sous la supervision du Premier ministre, afin d’assurer une bonne organisation de l’édition 2025 du Pèlerinage aux Lieux saints de L’Islam ainsi qu’aux Lieux saints de la Chrétienté. Il a enfin demandé au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller à la bonne préparation du Magal « Kazu Rajab », prévu le 27 janvier 2025 et de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou LAYE, prévu les 30 et 31 janvier 2025.

Dans sa communication le Premier Ministre a tout d’abord rendu compte du déroulement et des principales conclusions de sa visite en République islamique de Mauritanie du 12 au 14 janvier 2025. Il a souligné les avancées significatives de la coopération entre les deux pays, en particulier sur les dossiers relatifs au développement du projet gazier GTA et ceux des secteurs de la pêche et du transport terrestre.

Le Premier Ministre s’est ensuite félicité des conclusions de l’atelier de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 », en exhortant les membres du Gouvernement à veiller au strict respect du chronogramme arrêté, notamment la validation de la liste des programmes, projets et réformes prioritaires ainsi que les dispositifs de pilotage et de suivi-évaluation. Il a insisté sur la prise en charge structurée de la conduite du changement, de la formation continue ainsi que du renforcement et de la valorisation des Cellules d’Etudes et de Planification.

Revenant sur la nécessité d’un suivi minutieux des crédits budgétaires affectés aux dépenses d’investissement dans l’attente de la maturation des programmes et projets prioritaires de la Feuille de route 2025 du plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en rapport avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre dans les plus brefs délais, la liste des programmes et projets à retenir au titre des dépenses à engager au cours du premier trimestre 2025, en vue de leur approbation par Monsieur le Président de la République. Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil, dans le cadre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, des nouvelles modalités qui encadreront désormais l’approbation des missions à l’étranger des agents de l’Etat.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur la nouvelle stratégie numérique du Sénégal dénommée « le New Deal technologique » ;

 Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ Dakar 2026).

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères  Monsieur Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal de Classe exceptionnelle, matricule de Solde 604 129/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Belgique, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, en remplacement de Monsieur El Hadji Magatte SEYE, appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur El Hadji Magatte SEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 515 893/G, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Serigne DIEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 518 082/R, précédemment Ambassadeur, Directeur de Cabinet du Ministre de 3 l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Marcelo Rebelo De SOUSA, Président de la République portugaise, en remplacement de Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, appelée à d’autres fonctions ;

 Madame Mariame SY, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 514 789/Z, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Espagne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Adama Barrow, Président de la République de Gambie, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

 Monsieur Mbaba Coura NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 513 808/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Burkina Faso, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdelmadjid TEBBOUNE, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, en remplacement de Monsieur Serigne DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Amadou Ndéné NDOYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 606 903/ Z, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à New Dehli, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur John Dramani MAHAMA, Président de la République du Ghana, en remplacement de Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Stéphan Sylvain SAMBOU, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 611 465 / C, précédemment Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Vladimir POUTINE, Président de la Fédération de Russie, en remplacement du Général Jean-Baptiste TINE, appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 548/E, précédemment Ambassadeur, Directeur Asie, Pacifique, Moyen Orient au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, en remplacement de Monsieur Abou LO.

 Monsieur Djibril FOFANA, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 519 138 / G, est nommé Consul général du Sénégal à Milan, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine DIOUF. AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET

 Monsieur Babacar MBAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604444/F, précédemment Directeur des Opérations douanières, est nommé Directeur général des douanes, en remplacement de Monsieur Mbaye NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Ousmane KANE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606888/D, précédemment Directeur régional du Nord, est nommé Directeur des Opérations douanières, en remplacement de Monsieur Babacar MBAYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Papa Thialaw FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604442/H, précédemment Directeur du Contrôle interne de la Douane, est nommé Directeur de la Réglementation et de la Coopération internationale, en remplacement de Monsieur Pape NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Soulé Ciré BOCOUM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611491/J précédemment Inspecteur des finances à l’IGF, est nommé Directeur du Contrôle interne de la Douanes, en remplacement de Monsieur Papa Thialaw FALL appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Amidou NDIAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606880/L, précédemment Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, est nommé Directeur des Systèmes d’informations des douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606890/M, précédemment Directeur régional de Dakar-Port, est nommé Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, en remplacement de Monsieur Amidou NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Ndiaga SOUMARE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608850/K, précédemment Chef du Bureau des Hydrocarbures à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Issa NIANG appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Malang DIEDHIOU Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608859/ B, précédemment Directeur régional du Sud, est nommé Directeur de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise, en remplacement de Monsieur Mouhamadine Oumar BA appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Cheikh DIOUF, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 624497/F, précédemment Chef du Bureau du Personnel et de la Gestion des Carrières à la Direction des Ressources humaines, est nommé Directeur régional du Sud, en remplacement de Monsieur Malang DIEDHIOU appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616277/I, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional de l’Ouest, en remplacement de Monsieur Ahmadou THIOYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Issa NDIAYE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611433/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général des Douanes, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Bourama DIEME appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608856/E, précédemment Directeur régional du Centre, est nommé Directeur régional des Unités maritimes, en remplacement de Monsieur Ousmane FAYE appelé à d’autres fonctions ;  Monsieur Ibrahima THIAM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611464/D, précédemment Chef du Bureau particulier, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Saliou DIOUF appelé à d’autres fonctions ;

 Madame Fary SENE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611452/E, précédemment Chef de la Section contrôle en entreprise à la Direction des Enquêtes douanières, est nommée Directeur de la Logistique et des Finances, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Babacar Mbagnick FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606887/E, précédemment Chef du Bureau des douanes de Dakar-Port Sud à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional de Dakar-Port, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Mamadou DIAME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616196/M, précédemment Chef du Bureau Transit, Transbordement et Réexportation à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional des Hydrocarbures, en remplacement de Monsieur Abdourahmane BA appelé à d’autres fonctions ;

 Monsieur Ahmadou THIOYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606906/C, précédemment Directeur régional de l’Ouest, est nommé Directeur régional du Nord, en remplacement de Monsieur Ousmane KANE appelé à d’autres fonctions.

Mauritanie-Sénégal : Une coopération énergétique renforcée autour du projet GTA

Nouakchott | La visite de travail et d’amitié du Premier ministre Ousmane Sonko en Mauritanie a donné lieu à une réunion bilatérale stratégique sur l’énergie, ce lundi 13 janvier 2025. Cette rencontre, présidée par SEM Mohamed Ould Khaled, Ministre de l’Énergie et du Pétrole de Mauritanie, et SEM Birame Souleye, Ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines du Sénégal, marque une étape majeure dans les relations entre les deux pays.

Le contexte de cette réunion est symbolique : le Sénégal et la Mauritanie ont officiellement rejoint les rangs des pays exportateurs de gaz grâce au démarrage de la production sur le projet commun Grand Tortue Ahmeyim (GTA) le 31 décembre 2024.

Lors de cette rencontre, un protocole d’accord ambitieux a été signé, axé sur plusieurs objectifs :

  • Création d’emplois locaux et valorisation des expertises nationales dans les industries pétrolières et gazières ;
  • Formation de compétences locales pour bâtir une main-d’œuvre qualifiée et compétitive ;
  • Renforcement des capacités nationales via le transfert de technologie et de savoir-faire ;
  • Soutien aux entreprises nationales pour leur permettre de se positionner sur la scène internationale ;
  • Mise en place d’un suivi transparent des engagements en matière de contenu local.

Cette coopération énergétique témoigne de la volonté des deux nations de tirer parti de leurs ressources communes pour bâtir un avenir durable et prospère. En travaillant main dans la main, la Mauritanie et le Sénégal aspirent à transformer leurs ressources en une opportunité économique et sociale pour leurs populations respectives.

Ousmane Sonko en Mauritanie : Accord sur des projets clés et un comité technique pour finaliser le Pont de Rosso

Le Premier ministre Ousmane Sonko est en visite officielle en Mauritanie, où il a rencontré son homologue, Moctar Ould Djay, ce lundi. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur plusieurs dossiers importants pour les deux pays.

Les discussions, élargies aux membres des deux délégations, ont porté sur des sujets stratégiques tels que la pêche, l’énergie, la sécurité et les transports. Parmi les points saillants de l’entretien, le projet du Pont de Rosso, dont la construction est actuellement achevée à 30 %, a occupé une place centrale.

Les deux dirigeants ont convenu de la mise en place d’un comité technique qui se penchera sur les obstacles entravant la progression du chantier. L’objectif est de lever ces blocages pour permettre la livraison du pont avant la date limite du 31 juillet 2026.

Cette coopération renforcée marque un pas important vers la consolidation des relations bilatérales entre le Sénégal et la Mauritanie.