Le Sénégal et la  Côte d’Ivoire renforcent leur Coopération Bilatérale à Abidjan

Lors de la 10e session de la Grande Commission mixte de coopération ivoiro-sénégalaise, tenue à Abidjan du 31 juillet au 1er août 2024, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont procédé à une revue approfondie de leurs accords bilatéraux et exploré de nouvelles pistes de coopération. Cette rencontre a été présidée par la cheffe de la diplomatie sénégalaise Yassine Fall et son homologue ivoirien, Léon Kacou Adom.

Cette session de deux jours a permis de renforcer le partenariat entre les deux pays, de revisiter les 37 accords bilatéraux existants et d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration. Le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a déclaré sur le réseau social X que cette initiative marque une étape cruciale dans les relations diplomatiques et économiques entre Dakar et Abidjan, qui perdurent depuis plusieurs décennies.

La ministre sénégalaise a annoncé la création d’un comité de suivi pour assurer la mise en œuvre des décisions prises lors de cette session, garantissant ainsi une collaboration efficace et continue. Les secteurs concernés par ces échanges incluent la pêche, la culture, le tourisme, le commerce, la défense et la sécurité, la santé, l’éducation, le sport et la jeunesse.

Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 247,9 milliards FCFA en 2023, contre 228,5 milliards FCFA en 2022, marquant une hausse notable de 19,4 milliards FCFA. Cette augmentation reflète l’engagement des deux nations à renforcer leurs relations économiques.

La dernière session de la Grande Commission mixte de coopération ivoiro-sénégalaise s’était tenue en 2014 à Dakar, et cette nouvelle rencontre à Abidjan témoigne de la volonté renouvelée des deux pays de collaborer étroitement pour le développement mutuel.

 

Renforcement de la Coopération entre le Sénégal et la Sierra Leone

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a rencontré son homologue de la Sierra Leone, Julius Maada Wonie Bio, ce jeudi à Freetown pour discuter des moyens de renforcer la coopération entre les deux nations. Les échanges ont eu lieu au State House, résidence officielle du président de la Sierra Leone.

Les discussions entre Bassirou Diomaye Faye et Julius Maada Wonie Bio ont porté sur l’intensification des relations bilatérales entre le Sénégal et la Sierra Leone. Selon un communiqué de la présidence sénégalaise publié sur le réseau social X, les deux chefs d’État ont également abordé des sujets d’intérêt commun, notamment en ce qui concerne l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Cette visite à Freetown fait partie d’une série de déplacements entrepris par le président Bassirou Diomaye Faye après son investiture. Il s’est déjà rendu en Mauritanie, en Gambie, en Guinée-Bissau, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Ghana, au Cap-Vert, au Mali, au Burkina Faso, et en Guinée Conakry.

Ouverture du Dialogue National au Sénégal : Vers une Solution à la Crise Politique

Le chef de l’État et les membres du gouvernement se sont réunis hier lundi 26 février 2024 ,à la salle de conférence du Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD) pour entamer les travaux du dialogue national. Cette réunion, initiée par Macky Sall, vise à résoudre la crise politique survenue suite au report de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.

L’objectif de cette concertation est de trouver des solutions permettant de dépasser les divergences et de déterminer une nouvelle date pour l’élection présidentielle. Des représentants religieux, des syndicats, des organisations de la société civile et des candidats recalés ont répondu à l’appel du président.

Le dialogue intervient après que des accusations aient été portées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) contre certains membres du Conseil constitutionnel, notamment suite au rejet du dossier de candidature de Karim Wade pour cause de double nationalité.

Macky Sall a annoncé son intention d’adopter un projet de loi d’amnistie des faits politiques survenus entre 2021 et 2024, dans un esprit de réconciliation nationale. Il a également exprimé son souhait de voir l’élection présidentielle se dérouler avant l’hivernage prochain.

Malgré la participation de divers acteurs politiques et sociaux, seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont décidé de boycotter le dialogue. Des réserves ont également été exprimées quant à la proposition d’une loi d’amnistie générale par certains leaders politiques et membres de la société civile.

Dans un contexte où le pays traverse une crise politique sans précédent, Macky Sall exhorte à la sérénité, au dialogue et à l’unité nationale pour surmonter les défis et préserver la démocratie sénégalaise.

Le Forum du Justiciable appelle à une présidentielle démocratique et pacifique

Dans la perspective de l’élection présidentielle du 25 février, le Forum du Justiciable, une organisation de la société civile, lance un appel passionné aux candidats pour qu’ils rivalisent sur le terrain programmatique dans un esprit de fraternité et de cohésion.

Après la publication de la liste définitive des 20 candidats autorisés par le Conseil constitutionnel, le Forum du Justiciable exprime son souhait que cette élection devienne un moment de compétition constructive, visant à renforcer les acquis démocratiques et l’État de droit au Sénégal.

Dans un communiqué adressé à l’APS, l’organisation souligne : « Maintenant que la liste définitive est publiée, nous demandons aux différents candidats de faire de cette élection un moment de compétition programmatique dans un esprit de fraternité et de cohésion. Une élection présidentielle qui doit consolider nos acquis démocratiques et notre État de droit. »

Le Forum du Justiciable appelle également à la participation massive de tous les acteurs, en mettant particulièrement l’accent sur les jeunes. Cependant, l’organisation insiste sur le respect strict des lois et des règlements du pays, et elle condamne fermement toutes les formes de violences.

Dans un ton encourageant, le communiqué rapporte : « Le Forum du Justiciable invite tous les acteurs et particulièrement les jeunes à participer massivement à cette élection, mais dans le respect des lois et des règlements du pays et en bannissant toutes les formes de violences. »

L’organisation encourage également les jeunes à s’impliquer activement dans le processus électoral, à exprimer leurs opinions et à faire entendre leurs voix de manière pacifique et respectueuse.

Le Conseil constitutionnel rejette la candidature de Karim Meissa Wade à la présidentielle de 2024

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) semble être en proie à des moments difficiles, plongeant davantage dans l’incertitude. Après l’élection présidentielle de 2019, le parti libéral autrefois au pouvoir de 2000 à 2012 est confronté pour la deuxième fois consécutive à l’absence de son ancien leader, Karim Meissa Wade, à l’élection présidentielle prévue le 25 février prochain.

La décision cinglante du Conseil constitutionnel, rendue publique le 20 janvier dernier sous le numéro 2/E/2024, a rejeté la candidature de Karim Meissa Wade. La raison invoquée est la requête déposée par le candidat Thierno Alassane Sall, affirmant que le nom de Wade apparaissait toujours sur la liste électorale de Versailles, en France, au 16 janvier 2024, prouvant ainsi qu’il n’était pas exclusivement de nationalité sénégalaise.

Le Conseil constitutionnel a examiné attentivement cette requête et, dans son 89e considérant, a souligné que le décret présenté par Karim Meissa Wade prouvait la perte de sa nationalité française à partir du 16 janvier 2024. Cependant, le Conseil a précisé que ce décret n’avait pas d’effet rétroactif sur la déclaration de candidature déposée le 22 décembre 2023. De plus, la déclaration sur l’honneur signée de sa main le 21 décembre 2023, affirmant qu’il était exclusivement de nationalité sénégalaise, a été considérée comme inexacte.

Le Conseil constitutionnel a tranché en faveur de la requête de Thierno Alassane Sall, concluant que la candidature de Karim Meissa Wade était irrecevable. Ainsi, le PDS se retrouve confronté à une nouvelle épreuve, laissant planer des questions sur l’avenir politique du parti dans le pays.