Moustapha Djakhaté: « Karim Wade et Khalifa Sall doivent purger leurs peines »

Le chef de cabinet du président de la République n’est pas favorable à l’adoption d’une loi d’amnistie en faveur des deux personnalités, condamnées pour des délits financiers.

Dans un entretien avec Le Quotidien, Moustapha Diakhaté se eut catégorique. Karim Wade (fils de l’ancien président Abdoulaye Wade) et Khalifa Sall (ancien maire de Dakar) doivent répondre de leurs actes. «Le pays est stable. Le gouvernement gouverne, l’opposition s’oppose et les syndicats travaillent. Je ne vois pas de raison justifiant une grâce ou une amnistie pour qui que ce soit ».

L’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ajoute « Si cela ne tenait qu’à moi, Karim et Khalifa peuvent être libérés demain. Mais, ils ont commis des fautes. La Justice a estimé qu’ils ont fait du tort à la communauté nationale et les a condamnés. Pour moi, il faut les laisser subir leurs sentences jusqu’à terme. J’irai même plus loin en proposant l’abrogation pure et simple des dispositions conférant au président de la République des pouvoirs allant dans le sens d’accorder une amnistie ou une grâce».

Les deux personnalités qui ont vu leur candidature rejetée par le Conseil constitutionnel pour la Présidentielle du 24 février dernier ont été condamnées pour des délits financiers.

Présidentielle sénégalaise : Karim Wade pense saisir l’ONU et la CEDEAO

L’ancien ministre pourrait en plus de ces deux institutions écrire représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux afin de pourvoir déposer sa candidature.

 

Karim Wade ne baisse pas pour autant les bras suite au rejet de son inscription sur les listes électorales. Ainsi pouvoir briguer la présidence, le fils de Me Abdoulaye Wade va saisir l’ONU et la CEDEAO.

En effet, il nous revient que Wade-fils compte saisir très prochainement l’ONU et la CEDEAO  pour «faire respecter ses droits». Il va également saisir, par écrit,  les représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux. L’annonce a été faite par ses avocats.

Ainsi donc après la bataille juridique, le combat va s’intensifier sur le terrain politique, nous renseigne-t-on au sein de l’établishement libéral. Après le rejet de son inscription sur les listes électorales,  il a été débouté de son recours déposé au tribunal départemental de Dakar.

Le collectif des avocats d Karim Wade dénonce ainsi  avec vigueur l’ordonnance du 21 juillet 2018 par laquelle la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclarée incompétente pour juger du refus d’inscription de leur client sur la liste électorale.

Selon la défense de Wade-fils, cela prouve une nouvelle fois l’instrumentalisation de la justice sénégalaise par le pouvoir politique pour empêcher notre client de bénéficier de ses droits civiques et politiques alors qu’il n’en a été privé par aucune juridiction.

« Depuis six ans, les droits fondamentaux de Karim Wade, candidat du principal parti d’opposition au Chef de l’Etat sortant M. Macky Sall sont systématiquement bafoués par les autorités sénégalaises pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle du 24 février 2019 », dénoncent ses avocats dans une note dont nous détenons copie.

A rappeler que la Direction générale des élections  avait rejeté en premier lieu l’inscription de Karim Wade, s’appuyant sur l’article L31 du Code électoral.

Problème : Avec la modification de la loi électorale, il est désormais impossible au Sénégal pour une personne de se présenter à l’élection présidentielle si elle n’est inscrite sur les listes électorales.

Présidentielle 2019 : les prix de la caution revus à la baisse

Les Sénégalais sont convoqués aux urnes le 24 février prochain pour élire leur président de la République.

Selon nos informations, le président de la République sénégalais Macky Sall a décidé de revoir à la baisse la caution pour la présidentielle.

Et il faut dire que la baisse n’a pas été des moindres. En effet, elle la caution passe de 65 à 30 millions.

Pour les élections législatives, elle est fixée à 15 millions. Alors que pour ce qui concerne les élections locales, la caution passe de 10 à 5 millions francs Cfa, signale Walfadjri, qui donne la nouvelle.

Cette décision intervient une semaine après le retrait du projet de loi portant modification du Code électoral en vue de l’instauration du parrainage. Lequel, sera soumise aujourd’hui à l’Assemblée nationale, informe la source.

Mais il faut dire que cette décision du président qui dit-on entre dans le cadre du renforcement de la démocratie sénégalaise, cache mal un autre problème dans ce processus électoral : Le parrainage des candidats, taxé de loi antidémocratique par l’ opposition sénégalaise .